CULTURE SANG & OR

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“Wesley Saïd, c’est un joueur frisson”

Recrue surprise du RC Lens, Wesley Saïd a tout ce qui ressemble de près ou de loin à un pari intelligent. L’ancien attaquant du Dijon FCO arrive libre de Toulouse, où il aura vécu son premier accident de parcours. D’abord relégué en L2 avec les Pitchounes, Wesley s’est ensuite gravement blessé, et aura vécu une saison presque blanche la saison passée. Il rejoint le RC Lens avec l’objectif de se réathlétiser, avant de postuler à une place dans la rotation de l’attaque. On a échangé avec Le Dijon Show au sujet de cet attaquant pétri de qualités. Spoil : vous trouverez des traces de mauvais souvenirs ci-dessous. Salut Maxime, est-ce que tu peux nous parler du Wesley Saïd dijonnais ? Comment s’est passée son arrivée ? Est-ce qu’il a répondu aux attentes ?« Said arrive chez nous en 2015/2016. Il a fait sa première saison en pro en 2013/2014 avec Rennes avant de faire une belle saison en prêt à Laval en Ligue 2. Il arrive chez nous en prêt dans le courant de la saison 2015/2016. Il s’est très vite blessé et a été éloigné des terrains un petit bout de temps. Il joue une dizaine de matchs dont quelques tours de coupe. Il revient chez nous en transfert définitif lors de l’été 2017 avec un statut un peu plus ancré en tant que titulaire. Cette saison, on marche bien puisque on finit 11e de L1. Je me rappelle d’un super match de sa part face à Monaco. Sur la deuxième saison, il est encore plus exposé avec plus de temps de jeu (36 matchs). C’est la saison où on se casse un peu la gueule, avec l’arrivée d’Antoine Kombouaré qui remplace Olivier Dall’Oglio. L’arrivée d’AK lui a permis de se relancer car il n’était plus dans les petits papiers d’ODO. Il connaît alors un regain de confiance, et assure même les retours défensifs ! Et il finit par être décisif en barrages contre vous. » Quelles sont ses caractéristiques ?« C’est un joueur très polyvalent, il peut jouer partout sur le front de l’attaque. dans l’axe ou sur un côté. Je pense par exemple qu’il est plus polyvalent que Kalimuendo. Dans un système à trois attaquants sur un côté, ou bien servi par des ailiers. Il peut jouer 9 et demi, derrière un attaquant au profil “buteur”. Il est sublimé par le collectif. C’est un joueur frisson ! » Je me rappelle de son match à Bollaert, frappe énorme de 25 mètres qui avait climatisé Bollaert. Joueur extrêmement élégant, vif, technique, très bon dans les petits espaces, une bonne frappe de balle et prend plaisir à faire marquer ses coéquipiers. Je crois savoir que son départ de Dijon avait un peu fait parler…« Avant de rejoindre officiellement Toulouse, il avait accordé un interview à Goal en disant qu’il souhaitait voir plus haut. Cela nous avait interpellés d’entendre qu’il désirait absolument partir, en déclarant “je veux jouer autre chose que le maintien”. Finalement, la saison suivante, il descend avec son nouveau club, finissant même derrière nous. Dijon l’a un peu bloqué en demandant 8M€ pour son départ. Le président Delcourt, qui est assez joueur en négociation, n’a pas baissé la garde. Et puis est arrivée l’offre de Toulouse qui était en adéquation avec ce qu’attendait Delcourt. » Et sa proximité avec les supporters ? Comment tu le vois sous le maillot Sang et Or ?« C’est un joueur très proche des supporters, il discutait beaucoup avec nous. On était même en contact avec sa famille. On est resté en contact avec lui. J’attends de voir comment il va résister à la pression, à l’attente au RC Lens. A Rennes, c’était un jeune du centre de formation. A Toulouse, on ne peut pas dire qu’il y a des supporters méchants. Chez vous, vous allez devoir être patients car il revient d’une longue blessure, n’ayant quasiment pas joué à Toulouse la dernière. » Retranscrit par Antoine | Un grand merci au Dijon Show (@LeDijonShow) pour sa disponibilité

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“Mamadou Camara va beaucoup progresser au RC Lens”

Le RC Lens a accueilli il y a quelques jours Mamadou Camara, jeune sénégalais issu de la célèbre académie AS Dakar Sacré-Coeur. Et on ne peut pas dire que le jeune milieu de terrain ait manqué ses débuts, lui qui a inscrit le but égalisateur lors du match de reprise contre le Standard, ce mercredi après-midi. Nous sommes allés à la rencontre de Doudou, qui travaille au sein de l’AS Dakar Sacré-Coeur, et qui connaît forcément Mamadou Camara depuis de nombreuses années. Bonjour Doudou, est-ce que tu peux nous présenter l’Académie Sportive Dakar Sacré-Coeur ?L’AS Dakar Sacré-Coeur est un complexe sportif créé en 2005, et qui est actif sur trois secteurs : le football avec l’équipe pro et le centre de formation, le sport loisir avec une école de foot dans laquelle transitent près de 1000 enfants, mais également 8000 participants adultes. Enfin, il y a le club solidaire, qui permet au club de s’impliquer dans des projets RSE (responsabilité sociale et environnementale). » C’est clairement visible sur l’écusson, l’AS Dakar Sacré-Coeur est un partenaire de l’Olympique Lyonnais. Peux-tu nous en parler ?« Le partenariat avec l’OL est en vigueur depuis 2015. C’est stratégique de pouvoir avoir avec un partenaire de luxe comme l’OL, qui est un des clubs les plus prestigieux en Europe et qui a construit son succès notamment sur la qualité de sa formation. L’OL dispose d’une option pour recruter nos jeunes joueurs. Mais si dans un cas précis il n’y a pas de manifestation d’intérêt, il y a toujours la possibilité pour nous de discuter avec d’autres clubs. » Peux-tu nous parler spécifiquement de Mamadou Camara ?« C’est un milieu défensif qui peut jouer vers l’avant. C’est-à-dire, avec le foot moderne, les milieux défensifs peuvent devenir de temps à autres des milieux offensifs. Il a cette intelligence pour se projeter vers l’avant. Il est en plus très à l’aise balle au pied et a des aptitudes offensives qu’il peut exploiter. Je pense qu’au RC Lens, il va beaucoup progresser à tous les niveaux. » Peut-il devenir un joueur important du RC Lens et plus tard de la sélection sénégalaise selon toi ?« Pour l’avoir vu jouer depuis 3-4 ans depuis qu’il est gamin, je pense qu’il a les qualités pour s’imposer à Lens, peut-être pas cette saison mais à partir de la saison prochaine. Oui, je pense qu’il peut s’imposer et devenir un élément important de votre équipe. Il a tout pour devenir un des joueurs les plus techniques que connaîtra le Sénégal. Il sera également un élément majeur de la sélection sénégalaise. Même si avec le foot il y a beaucoup d’aspects qu’on ne maîtrise pas et qui nous empêchent de prédire quoi que ce soit, je pense qu’il deviendra un très très bon joueur. » Allez, question piège pour finir. Si tu devais le comparer à un joueur connu ?« C’est un mélange entre Riquelme et Pogba (rires) » Un immense merci à Doudou Djigo pour ses réponses. Et un non-moins immense merci à Mansour et Saikou qui ont permis de réaliser cette interview. Retranscrit par Antoine

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Interview | RC Lens – AS Monaco

En marge de la rencontre du dernier match de la saison RC Lens – AS Monaco, on a posé quelques questions à Radio Diagonale, la webradio consacrée à l’actualité monégasque. Quel bilan tires-tu de votre saison ?« Au vu du classement il est encore trop tôt pour le dire. En début de saison, le club partait sur un nouveau cycle avec un nouveau coach, de nombreux jeunes et incertitudes. Nos attentes étaient en deçà des performances finalement observées. Mais l’appétit vient en mangeant et ne pas se qualifier à minima pour les barrages de C1 serait un échec au vu du jeu mis en place mais également de l’adversité que propose la L1 de manière générale. Enfin cette défaite ce mercredi face à un « petit Paris » laisse d’énormes regrets et pour moi ainsi que pour l’ensemble de notre radio, la coupe était devenue l’objectif prioritaire, bien plus importante qu’une qualification en C1. Cela dit, se qualifier ce dimanche viendrait valider une saison globalement réussie. » Au match aller, le Racing s’est imposé 0-3. Depuis, l’ASM ne compte que 3 défaites. Comment expliques-tu cela ?« Avec du recul cette période nous aura peut-être couté le titre, ce match a terminé une série de 3 défaites (Lille et l’OM aux journées précédentes). Globalement la production offensive n’a pas été le souci de cette saison, à contrario, Kovac a dû tâtonner et tester divers systèmes et joueurs pour trouver une assise défensive. Et c’est finalement début 2021 soit peu de temps après cette lourde défaite chez nous qu’il a trouvé ce système en 3-4-3 qui a vite porté ses fruits. A cela on peut ajouter l’explosion ou le retour sur le devant de la scène de certains joueurs comme Tchouameni, Sidibé ou Ben Yedder. Enfin nous avons été souvent plombés dans nos résultats par d’énormes erreurs individuelles et globalement il y a eu un vrai mieux, évidement Disasi ce mercredi nous a rappelé de mauvaises habitudes car ce genre d’erreur était jusqu’à décembre régulièrement présente. » Les Sang et Or restent eux sur 3 défaites d’affilée. Tu crains néanmoins ce match ?« Oui car même si vous semblez un peu piocher en cette fin de saison, vous avez toujours un objectif et on peut penser que vos joueurs auront à cœur de valider votre très belle saison en se qualifiant en Europe l’an prochain. Enfin de notre côté les corps fatiguent et à voir comment la défaite en coupe sera digérée également. » La défaite en finale de la Coupe de France peut avoir une incidence sur le match de dimanche ?« Comme répondu à la question précédente, oui c’est une possibilité mais on ne pourra pas s’en servir comme excuse. La déception est énorme mais il reste encore ce très bel objectif et les joueurs doivent tout donner pour le valider. » Quel regard portes-tu sur la saison du RC Lens ?« J’ai globalement beaucoup d’affection pour le RC Lens, j’ai eu la chance d’aller plusieurs fois à Bollaert dans le KOP avec un ancien collègue supporter du RCL et ce ne sont que des bons souvenirs. Pour moi la place de Lens est en L1 et vous voir remonter était une très bonne chose pour le championnat de France. Pour revenir à votre saison qui s’achève, ne pas dire que c’est une surprise de vous voir aussi haut serait mentir, mais à ce jour vous méritez de rester 6ème pour récompenser vos intentions de jeu, Lens a été une des équipes les plus sympas à voir évoluer cette année en L1. De plus sans public ce qui est un vrai facteur tant on sait l’importance des tribunes pour votre club. » Quel joueur lensois verrais-tu intégrer votre effectif pour la saison prochaine ?« Sans aucune hésitation Seko Fofana. Nous allons d’ailleurs faire avec notre Radio une émission sur le mercato à venir et Fofana sera dans les joueurs que je vise clairement pour venir chez nous l’an prochain. Désolé 😉 » Actuel joueur du Racing, Corentin Jean a également joué sous les couleurs monégasques. Quel souvenir tu gardes de lui ?« Euh… Très honnêtement Jean n’a laissé aucunes traces chez nous. Certes il a participé à la saison 2016/2017 qui est une des plus belles du club mais il est parti au mercato d’hiver et n’a disputé que 5 rencontres (plutôt des fins de matchs) pour 1 petit but. Malgré tout si je garde un soupçon de souvenir ça sera justement ce but lors du 7-0 face à Rennes en CDL (il rentre et marque le 6è) mais il m’a fallu l’aide de google pour de nouveau situer ce but exactement. » Karim Benzema revient en équipe de France, c’est une mauvaise pour Wissam Ben Yedder, dont le temps de jeu va encore se réduire. Comment juges-tu sa saison ?« Comme répondu au début de cette itw, WBY a eu une première partie de saison délicate. Ses nombreux pénaltys ont sauvé ses statistiques. Au contraire il est revenu au top depuis plusieurs mois et Monaco a retrouvé celui qui reste sans grande contestation le meilleur élément du club. Il a eu la Covid et comme pour tant d’autres il est difficile de mesurer l’impact de ce dernier dans les performances des joueurs, beaucoup n’ont pas de séquelles et d’autres ont besoin de temps pour retrouver le niveau. Kovac a eu également une gestion de son temps de jeu assez inattendue mais qui a porté ses fruits. Enfin pour revenir aux Bleus, oui forcément le retour de Benzema va impacter Wissam. A voir désormais pour le cas Giroud car il y a 3 vrais 9 et selon le déroulé de la préparation, Ben Yedder peut (re)devenir le numéro 2 du poste. » Un prono pour le match ?« Lens 1-2 Monaco » Un petit mot pour la fin ?« Merci pour cette itw. Longue vie au RCL en L1 et bien sûr et surtout Daghe Munegu. » Merci à Radio Diagonale

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Interview | Girondins33

En marge de la rencontre de ce week-end FCG Bordeaux – RC Lens, on a posé quelques questions au site de supporters bordelais Girondins33. Avant la rencontre de dimanche, Bordeaux compte 2 points de plus sur Nantes en position de barragiste. Quel est ton sentiment ?« Bonjour, on peut dire que de notre côté c’est un petit miracle que l’on soit encore 15e. Nantes et Nîmes montrent beaucoup plus que nous en ce moment par exemple. » Bordeaux a pourtant réalisé un bon début de championnat. Comment tu expliques cette dégringolade sportive ?« Le contexte extra-sportif lié à King Street et Frédéric Longuépée n’a arrangé les choses en rien. Si l’on se concentre sur le sportif, la blessure d’Otavio a appuyé le manque de profondeur de notre effectif. De son côté, Jean-Louis Gasset a beaucoup tatonné pour trouver une équipe viable et il a reconnu à deux journées de la fin, ne toujours pas avoir trouvé la bonne formule. Il n’a par exemple jamais aligné deux fois la même équipe cette saison. Enfin, la plupart des joueurs a lâché mentalement et ce beaucoup plus tôt que l’on peut le croire : des éléments comme Toma Basic ont la tête ailleurs depuis un moment. Un bon nombre de joueurs n’a également pas le niveau : les jeunes et c’est normal, mais aussi les plus expérimentés comme Loris Benito, Edson Mexer et j’en passe. » Otavio, Koscielny, Mexer, Kalu et Ben Arfa vont manquer le match. Malgré ces absences, tu restes confiant pour le match ?« Absolument pas. Il ne s’agit plus de problèmes d’individualités. Le groupe aurait du avoir une prise de conscience sur le terrain depuis longtemps. Il reste deux matches mais quoiqu’il arrive c’est trop tard et nous ne sommes plus confiants depuis plusieurs mois déjà. » On souhaite à Bordeaux, un club historique de s’en sortir, mais Lens a également besoin de prendre des points. Le match s’annonce difficile des deux côtés…« Merci. N’importe quel entraîneur de Ligue 1 vous dirait que tous les matches sont difficiles. Pour vous, il sera difficile dans le bon côté car vous vous battrez pour le haut du classement. » Quel regard portes-tu sur la saison du RC Lens ? Un joueur se dégage de l’équipe ?« Presque tous. Badé, Clauss, Fofana, Kalimuendo, Ganogo et d’autres. Je pensais que ça allait faire pchit rapidement. Quand je voyais des Yannick Cahuzac jouer autant et que vous alliez chercher des joueurs au TFC je me disais que cela ne ferait pas long feu. Et puis. Un entraîneur, un discours, un groupe qui s’est parfaitement collé à son ensemble et qui a surtout pris les matches pour jouer et prendre du plaisir. Votre classement est entièrement mérité, votre équipe fait honneur à la Ligue 1. » Si Bordeaux est amené à dégraisser cet été, sur quel joueur le RCL devrait jeter son dévolu ?« On peut vous faire un package Mexer, Benito, Briand assorti de quelques pépites prêtées cette saison comme Thomas Carrique, Alexandre Lauray ou encore le goleador Gabriel Lemoine. » Un prono pour le match ?« 1-1 pour Bordeaux (on prendra presque ça comme une victoire) avec un but de Hwang. » Par expérience, on peut te dire que la Ligue 2 est un championnat difficile et que l’objectif d’une remontée immédiate est difficilement réalisable. Est-ce que tu redoutes ce scénario ?« Est-ce que vous redoutez d’y retourner un jour ? 😉 «  Un petit mot pour la fin ?« La seule et unique fois que je suis venu à Bollaert, l’international croate Grégory Sertic a marqué. » Merci au site Girondins33

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Interview | Paris United

En marge de la rencontre de ce week-end Paris SG – RC Lens, on a posé quelques questions au site de référence Paris United. Le match, Arnaud Kalimuendo et la banderole de 2008, ils répondent sans détour. Prêté chez nous par Paris, Arnaud Kalimuendo réalise une belle saison. Quel est ton avis sur le joueur et sa progression. Penses-tu qu’il a le potentiel pour intégrer votre l’effectif pro l’année prochaine ?« Kalimuendo était un très bon joueur au PSG mais le club ne pouvait lui garantir du temps de jeu. Son prêt fut une bonne opportunité pour lui et ses progrès le démontrent. Sans manquer de respect à Lens, il lui faudra sûrement franchir encore un palier pour postuler au PSG. Mais en réalisant une autre belle saison, en prenant confiance, il pourrait, dans un premier temps, revenir dans la rotation. » Samedi nos équipes s’affrontent. Est-ce qu’il y a des choses à retenir du match aller ?« Oui, que le RC Lens a continué à produire du jeu. A part ça, pas grand-chose. Le PSG sortait du final 8, il y avait beaucoup d’absents à cause du Covid et les joueurs n’étaient pas prêts. » Quel regard portes-tu sur la saison du RC Lens ? Un joueur se dégage de l’équipe ?« Les lensois réalisent une très belle saison, tant sur le plan comptable que sur la qualité de jeu. Je n’ai pas envie de ressortir une individualité parce que je pense que c’est le collectif qui est plus important et a permis d’obtenir de si bons résultats. » Sur le papier il n’y a évidemment pas photo, mais craignez-vous néanmoins notre équipe ? « Oui car Lens est une équipe joueuse, qui met de l’engagement, de l’intensité, mais qui possède aussi une très belle qualité technique. Et quand on voit les résultats cette saison, Lens ne doit pas être pris à la légère. » Sachant que vous allez jouer le match retour de Ligue des champions 4 jours après notre rencontre, faut-il s’attendre à un gros turn-over de votre côté ?« Un turn-over oui, mais gros je ne pense pas. Paris n’est pas en mesure de faire tourner à cause du retard pris sur Lille en championnat. De plus, Pochettino n’est pas un adepte de la rotation à outrance. » Ton pronostic pour le match ?« Évidemment une victoire de Paris 2-1. » Lille est toujours en tête du championnat, avec un point d’avance sur vous. Comment vois-tu la fin de saison ?« Je ne me prononcerai pas. On ne pensait voir Lille perdre des points contre Nîmes ni le PSG en perdre face à Nantes. Pourtant, c’est ce qui s’est passé. » « Pédophiles, chômeurs, consanguins… bienvenue chez les Ch’tis ». Cette banderole de 2008 est toujours en travers de la gorge de nombreux habitants de notre région, supporters ou non. Quel est ton sentiment ?« Cette banderole n’aurait pas dû être affichée dans le stade, il n’y a aucun doute là-dessus. Après, c’était en 2008, il faut quand même passer à autre chose. Tout le monde fait des erreurs. » (ITW réalisée le mercredi 28 avril) Un petit mot pour la fin ?« Content pour le RC Lens, club historique de notre championnat, de la saison réalisée. Et on vous souhaite évidemment de gagner le derby pour bien finir cette belle saison, tout le monde sera content. » Merci à Yacine Hamened, journaliste pour le site de Paris United, média indépendant.

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Gervais Martel : « La fête nationale c’est lui qui me l’a dit et l’erreur d’IBAN il nous l’a faite trois fois… Il y a des choses que j’aurais pu faire contrôler avant. »

Gervais Martel était l’invité de l’épisode 28 de l’émission Culture Sang et Or. Le président emblématique du Racing nous parle de l’association qu’il co-préside, du RCL d’aujourd’hui et de ses années à la tête du club lors d’une longue interview ! Depuis quelques matchs Franck Haise innove avec un milieu à 3 composé de Fofana, Cahuzac et Doucouré. Aimez-vous et souhaitez-vous revoir ce milieu de terrain à l’avenir ?« Je pense que c’est bien de jouer ainsi à l’extérieur, mais à domicile on ne peut pas se passer de Florian Sotoca, car il est essentiel pour l’équipe malgré son déchet. Florian Sotoca a en plus besoin de jouer avec un attaquant à ses côtés. Sur la Chaîne l’Equipe il était évoqué le sujet Jean-Louis Leca, en disant qu’il était un gardien sous-côté et qu’un club ne peut se retrouver 5ème de son championnat sans un bon gardien. Qu’en pensez-vous ?« Il est un très bon gardien car il l’a prouvé sur certains matchs avec des arrêts sur sa ligne de but. C’est un très bon gardien. » Pensez-vous que dans les couloirs de Marseille ou Rennes, on craint ce RC Lens concernant la lutte pour l’Europe ?« Je pense que Rennes va continuer son petit bonhomme de chemin avec Bruno Genesio et je les vois revenir. On a certes un gros calendrier à la fin, mais ça peut aussi totalement nous libérer et nous pourrions réaliser des exploits. Après on oublie vite une équipe pas très loin derrière, c’est Montpellier. Je les vois plus venir nous titiller que l’Olympique de Marseille. Ensuite, on va recevoir Lorient à Lens et vous verrez que ce n’est pas facile, car ils vont jouer leur peau. Pour finir, nous avons un joker avec 3 points d’avance et ce n’est pas neutre. » Quelle est, pour vous, la plus belle victoire du RC Lens en Ligue des Champions ? A Wembley contre Arsenal ou à Bollaert contre le Milan AC ?« Le premier j’étais très déçu, car j’ai fait des pieds et des mains pour Tony Vairelles. Je suis allé à l’UEFA pour que sa sanction soit annulée, car il n’avait rien fait. Ils m’ont reçu pour dire de me recevoir et rien n’a été annulé. Je l’ai encore dit à Arsène Wenger récemment, il aurait pu m’accompagner et leur dire qu’il n’y avait rien et il m’a répondu : « C’est le foot ». Ils n’ont vraiment pas été corrects. Dans les 4 minutes après la fin du match, des gens sont venus me voir en disant : « Tu fais la gueule ? », ce à quoi j’ai répondu que Tony ne serait pas là au match retour… On a tout eu sur ce match, puisque Fred Déhu a été expulsé au bout de 5-6 min et on aurait peut-être dû jouer le nul. Ça reste vraiment un souvenir amer. » Quelle est la plus mauvaise erreur de recrutement entre Nenad Grozdic et Gregory Vignal ?« Sans aucune hésitation, Nenad Grozdic, car c’est une brillante idée de Courbis où on a fait rire toute l’Europe. Le seul bon match qu’il a fait c’est contre nous quand on a joué le Vitesse Arnhem. J’ai dû le refiler dans un pays Balkan qui n’existe plus, tellement il était nul. Il était gentil au demeurant, mais une vraie catastrophe. » Quelle expression avez-vous le plus utilisée lors des conférences de presse : « On va remettre l’église au milieu du village » ou « Il n’y a rien qui va mal » ?« « Il n’y a rien qui va mal », parce-que c’est une phrase que j’aime bien étant donné que j’ai toujours relativisé, sachant que j’avais beaucoup d’ambitions pour le club et les joueurs. Il y a des choses qui portent beaucoup plus d’attention que le foot ou le sport. Quand ça va bien, il y a du monde qui se bouscule pour être dans l’appareil Kodak, mais quand ça va mal c’est là que l’on voit qui sera là pour vous. Mais le sport on y apprend à être ambitieux, bagarreur, à se remettre en cause. Après j’ai eu la chance de rentrer dans ce club fantastique. Quand on était à l’école avec Farès Bousdira, lui me disait « un jour je serai joueur du RC Lens », à moi de lui dire : « Et moi le président ». Mais dans la vie, on perd par moment des êtres chers, je pense notamment à Daniel (Leclercq) ou à Arnold (Sowinski), donc il faut savoir relativiser une faute de main de Jean-Louis Leca, car il n’y a pas mort d’homme. » Si vous deviez revenir en arrière, lequel de ces entraîneurs ne feriez-vous pas signer au RC Lens, Rolland Courbis ou Guy Roux ?« Guy Roux, même si j’ai beaucoup de respect pour lui. » Quel mercato choisiriez-vous entre celui de 1997 et les arrivées de Drobnjak ou Ziani ou celui de 2004 avec les Hilton, Gillet, Diarra, Cousin… ?« Je suis obligé de choisir celui de 1997, parce que c’était les joueurs qui nous manquaient. Je suis allé les chercher moi-même et on a fait mouche. » Si vous ne deviez avoir qu’une coupe de cheveux : la coupe mulet de Tony Vairelles ou les dreadlocks de Jimmy Adjovi-Boco ?« La coupe mulet de Tony Vairelles, car ça revient à la mode. » Quelle victoire la plus folle choisiriez-vous entre la victoire 5-4 en Coupe de la Ligue au Mans en 2008 et le 5-4 contre Cannes en 1997 ?« Alors, je vais plutôt choisir la victoire contre Kaiserslautern. Sinon je dirais Cannes sans trop de doute entre les deux. Mais Kaiserslautern, c’était magnifique, l’un de mes plus beaux souvenirs en tant que président. » L’excuse la plus difficile, l’erreur d’IBAN ou la fête nationale en Azerbaïdjan ?« Aucune excuse, car je me suis très mal expliqué lors de ma communication. J’ai toujours essayé de dire la vérité de l’instant, car la fête nationale c’est lui qui me l’a dit et l’erreur d’IBAN il nous l’a faite trois fois… Il y a des choses que j’aurais pu faire contrôler avant. » Si vous deviez revivre un match : le match nul à Auxerre en 1998 ou la victoire 2-1 contre le Celta Vigo en quart de finale de l’UEFA à Bollaert ?« Trop difficile comme question,

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Interview | ASSE-Live

Un match contre les Verts est toujours un peu particulier. A défaut de pouvoir en discuter aux abords de Geoffroy-Guichard, c’est par écrans interposés que nous avons échangé quelques questions avec ALV de asse-live. Avant ce match, l’ASSE pointe à la 16eme place. Quel est ton sentiment ?Après 27 journées, si une équipe est 16ème, c’est qu’elle est à sa place. Ma déception est grande, très grande. Je ne vois aucune progression globale dans cette équipe depuis le début de cette saison, aucune. Claude Puel reste l’homme de la situation ? Il a privilégié l’intégration d’une jeune génération en début de saison, c’est pour toi une erreur ? Chez les supporters de l’ASSE, il est devenu clivant. Une partie est donc pro-Puel et trouve toujours des excuses et explications aux résultats actuels qu’il ne faut pas qualifier de mauvaise et une autre partie est donc anti-Puel et souhaite son départ ainsi que ceux des dirigeants. Ce constat fait, il est logique quand on occupe une 16ème place. Il a clairement dit qu’il avait un projet sur 2 ou 3 saisons et qu’effectivement il compte sur les jeunes. Il a commencé avec Maçon (saison terminée, il est blessé) et Neyou mais les résultats ne sont pas satisfaisants, il faut bien le dire et j’espère qu’il le sait. Je ne sais pas si c’est une erreur, je ne suis pas manager général, je ne suis pas entraîneur avec 20 ans d’expérience. C’est le terrain qui fait zone de vérité, rien d’autre et surtout pas les réseaux sociaux. Timothée Kolodziejczak, formé au RC Lens a notamment été vite expulsé lors de ce match. Comment juges-tu sa saison ?ll a joué 19 matches et sa saison est décevante, comme pour beaucoup de joueurs. Il faut tout de même préciser que son prêt comportait une option d’achat obligatoire qui n’aurait pas été levée sinon car Claude Puel ne le voulait pas. Au match aller, Lens l’a emporté 2-0. Un résultat logique selon moi, qu’en penses-tu ?L’ASSE a eu trop de défaites pour que je m’en rappelle de toutes ! C’était en début de championnat, depuis l’ASSE a progressé, vous allez voir la différence rapidement. Non, je déconne bien sûr. Quel regard portes-tu sur la saison du RC Lens ? Un joueur se dégage de l’équipe ?Même raisonnement : si une équipe est 6ème après 27 journées, c’est que c’est sa place. Bravo à Lens pour les résultats, bravo à l’entraîneur. Je ne connais pas trop les joueurs sauf Florian Sotoca qui confirme son talent. Tu peux donner le joueur en forme chez vous ? Alors là, bonne question. C’est difficile de donner un joueur en forme quand une équipe est 16ème et avec les déceptions que l’on peut voir depuis plusieurs mois… Je vais tout de même dire le capitaine Debuchy. La compo probable ? Le groupe devrait être identique à celui pour le déplacement à Lorient. Le gardien et la défense devraient être les mêmes. Pour le reste, le manager général Claude Puel va aligner ceux de la première période ou ceux de la fin du dernier match. Ton pronostic pour le match ?Je suis trop mauvais en pronostic, je n’en donne plus concernant l’ASSE ! Un petit mot pour la fin ? C’est bien de voir Lens si haut dans le classement, cela change, cette surprise est bonne pour le foot et pour les supporters en général. Lens est une terre de terrils et de foot … comme Saint-Etienne. Merci à ALV de asse-live, seul vrai site 100% indépendant créé en 2000 qui traite l’actu des verts.

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Nous sommes Lens : « C’est dans la galère qu’on retrouve qui on est, ce qui nous unit, ce qui fait notre force. »

A l’heure où le monde du foot traverse une crise d’identité en raison principalement de la pandémie et de la crise économique qui en émane, chaque joueur, chaque supporter et plus généralement chaque institution a l’obligation de se réinventer. Il en va ainsi pour les clubs. La plupart même, se redécouvrent. C’est dans la galère qu’on retrouve qui on est, ce qui nous unit, ce qui fait notre force. C’est en pleine crise qu’on se replie sur ses valeurs et ses principes. Certaines équipes, certains clubs explosent. Au racing, les valeurs historiques et culturelles ont été mises en exergue dans cette période de crise. Et c’est sur celles-ci que le club appuie son projet de maintien aujourd’hui. Un credo : le collectif Les valeurs du terrain que mettent en avant les joueurs et le staff rappellent, toute proportion gardée, les valeurs de solidarité et d’effort, dignes héritières du travail des mineurs. Les dirigeants l’ont de tout temps invoqué à Lens et les mots « respect, ambition, fierté » sont brandis sur les murs et ancrés dans les esprits. Récemment, Florent Ghisolfi, coordinateur sportif du racing, affirmait lors d’une interview que les joueurs et le staff montraient du « bon » caractère et qu’ils respectaient l’institution et le cadre collectif au travers des valeurs humaines qu’ils possédaient. Ils doivent être « Lens ». Le collectif c’est la priorité et chacun se donne pour les autres. Et le public le ressent et l’exprime à sa façon au travers de bâches déployées dans les tribunes d’un stade désespérément vide mais finalement empli d’une atmosphère fervente et chaleureuse omniprésente. Car Bollaert-Delelis, même vide, reste un temple éveillé. Et les ambiances du passé, le bruit des clameurs et les échos des Corons y perdurent comme un fantôme hanterait un lieu mythique. Une constante : la passion Car Lens c’est une histoire, une culture, un héritage. Mais Lens c’est surtout des personnes. Des dizaines de personnes connues et plusieurs dizaines de milliers d’âmes anonymes. Des gens qui y travaillent et des gens qui la supportent. Mais tous ces individus ont un point commun, c’est la passion qu’ils lui dévouent et l’adhésion à ses valeurs. Dans la galère économique, on a vu l’ensemble des salariés répondre favorablement à une baisse des salaires. C’est aussi ça « être Lens ». Quand d’autres, ailleurs, affirmeront que le club c’est eux, à Lens on affirme le contraire : nous sommes Lens. Comme si ce club n’appartenait à personne et donc à tout le monde. Il appartient à son histoire, à sa culture et à ses valeurs. Et donc à ceux qui y adhèrent. La situation actuelle a confirmé ce sentiment d’appartenance : paradoxalement, même en étant éloignés les uns des autres, on ressent plus que jamais une unité autour du club et de ses valeurs. Sobrement, nous sommes Lens. Ecrit par Mathieu Fardel

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Felipe Valderrama : « Il a des réflexes de félin, sa taille ne l’aide pas énormément mais il compense avec d’autres qualités. »

Felipe Valderrama est journaliste. Il a répondu à nos questions, en particulier sur Wuilker Farinez, mais a également évoqué Joseph Oughourlian. Une longue et passionnante interview ! Salut Felipe, est-ce que tu peux te présenter ? « Hola! Je m’appelle Felipe Valderrama. Je suis journaliste sportif et supporter du Millonarios. Je suis co-fondateur d’un site internet qui s’appelle elcincocero.com où nous recompilons des histoires et des anecdotes sur le football colombien et mondial. En plus, je fais partie de la Casa Azul, un programme radio du Millonarios dans lequel nous informons et débattons sur l’équipe du lundi au vendredi à 13h. Nous sommes suivis par des milliers de supporters azules. » Millonarios est un des deux grands clubs du football colombien, peux-tu nous parler du football colombien de clubs ainsi que la sélection nationale ? « Millonarios a eu des mauvais résultats ces dernières saisons. Nous avons gagné le titre en 2012-II et en 2017-II (ndlr : 2012-II et 2017-II réfèrent aux championnats de clôture, en Colombie, comme si en France on comptait les champions d’hiver – ouverture – et d’été – clôture), mais par la suite nous avons connus beaucoup de défaites. Le football colombien est aussi en crise à cause de problèmes administratifs provenant de la direction de la Federación Colombiana de Futbol, qui a été sanctionnée pour des irrégularités dans la vente de billets lors de rencontres de la sélection colombienne. Les investigations se poursuivent. Le précédent président est actuellement détenu aux États-Unis dans le cadre du « Fifagate« . De nombreux clubs connaissent des problèmes économiques et les responsables prennent des décisions très controversées et presque honteuses. La Seleccion colombienne avait traversé une période très bonne avec l’Argentin José Pékermann de 2012 à 2018, avec à la clef deux qualifications pour le Mondial. Les dirigeants ont ensuite voulu adopter un « style européen » avec Carlos Queiroz et lors des premières rencontres des éliminatoires, fin 2020, nous avons perdu contre l’Uruguay (0-3) et contre l’Equateur (1-6). Queiroz est parti et a été remplacé par le colombien Reinaldo Rueda. Pour beaucoup de journalistes, nous sommes en train de vivre la pire crise de l’histoire du football colombien ! » Peux-tu me parler de la rivalité avec l’Atlético Nacional et l’América de Cali ? Quelque chose qui dépasse le football ? Autres rivaux ? « En Colombie, il y a trois grands clubs principaux qui sont : les Millonarios, l’Atletico Nacional et l’America. Ce sont les clubs qui ont le plus grand nombre de hinchas, mais aussi de titres. Dans mon cas, et c’est le cas pour beaucoup de supporters, le principal rival est Atlético Nacional, et à une échelle moindre l’América et Santa Fé (l’autre grand club de Bogota). Sûrement que pour d’autres supporters, l’ordre est différent, mais grossièrement ce sont les trois grands rivaux. La rivalité va bien plus loin que le football. Avec l’Atlético Nacional, notamment, car ils sont de Medellin. Historiquement, il y a une certaine rivalité entre les bogotanos (ndlr : habitants de Bogota) et les « paisas » (c’est ainsi que l’on appelle les habitants de Medellin). Cependant, il y a un fait qui marqua beaucoup de monde, et cela se passa durant la Copa Libertadores de 1989. En quart de finale, Atlético Nacional gagne contre les Millonarios, avec un arbitrage qui fit polémique à Bogota. Le Nacional a rarement gagné contre le Millonarios, et cette fois, l’arbitre chilien oublia de siffler un penalty qui semblait évident pour nous. Le Nacional fut champion de la Copa Libertadores, et un bon nombre d’arbitres argentins diront des années plus tard que entre autres les rencontres des demi-finales et la finale furent arrangées. C’était l’époque durant laquelle les narcotrafiquants possédaient quasiment tous les clubs de football colombiens, le Millonarios compris. » Des anciens de Millonarios ont joué en France, on pense à Carlos Valderrama (homonyme) à Montpellier, mais aussi Victor Hugo Montaño (Montpellier, Rennes, Istres), Guarin (Saint-Etienne). Mais aussi Modeste M’bami… « Claro que si! Le « Pibe » (ndlr : Valderrama) a été un des premiers Colombiens à partir en Europe. Avant lui, d’autres l’eurent fait sans grand succès. Par la suite, il y a eu Victor Hugo Montaño, qui était rapide mais qui manquait de réalisme dans la surface quand il jouait chez nous. Il s’est beaucoup amélioré en France. Wason Renteria est aussi passé par le Racing Club de Strasbourg, et il est revenu à Millonarios peu de temps après où il fut champion en 2012. Andrés « Manga » Escobar a aussi joué à Evian et aux Millonarios. Aujourd’hui, nous avons réalisé un coup majeur en faisant signer Fredy Guarin. Le cas de Modeste M’Bami est assez particulier. Le technicien espagnol Juan Manuel Lillo l’a ramené au club parce qu’ils ont travaillé ensemble à Almeria. Le Camerounais arrivait âgé de 33 ans et était clairement hors de forme. Il a fait de bons matchs et nous avons même atteint les demi-finales de la Liga, mais c’était un joueur qui était beaucoup trop payé pour nous. Il y a Falcao Garcia, qui a joué à Monaco, et qui est aussi un supporter de Millonarios » Nous sommes en quelque sorte liés par Joseph Oughourlian. Comment est-il vu à Bogota ? « De manière générale, les supporters ne connaissent pas grand-chose de lui. Nous savons qu’avec Amber Capital, il a détenu plusieurs business en Colombie. Une partie des hinchas de Millonarios sont très déçus, son représentant en Colombie et aux Millonarios est Gustavo Serpa, un homme orgueilleux qui a pris de mauvaises décisions pour le club, conjointement avec Enrique Camacho qui est le président actuel du club. Tu dois savoir que lors des trente dernières années, beaucoup de dirigeants ont profité du club, ont brisé le club et sont repartis avec les poches pleines. Dans le cas d’Amber Capital, il y a eu des bonnes choses, comme le fait de payer les joueurs et les employés en temps et en heure. Avant Amber, ce n’était pas forcément le cas. Mais cela n’est pas suffisant pour les hinchas. » C’est-à-dire ? « C’est triste de voir à quel point Joseph Oughourlian est présent à des événements du RC Lens ou de Padoue, ses autres

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« Facundo est une des grandes projections pour la Selección, à très court terme »

Après avoir posé le pied à Bogota, je me suis dit qu’il aurait été de bon ton de mettre un pied sur le sol argentin. Le pays de Martin Fierro. Partir à la rencontre d’un club et d’un homme, au travers du témoignage d’un journaliste de Córdoba, que se llama* Martin Campillay. Vous l’avez sûrement compris, on part à la découverte du club de Club Atlético Talleres, qui a notamment formé un certain Javier Pastore. Nous retrouvons donc Martin, qui nous en dit un peu plus sur l’énigmatique DJ du vestiaire Sang et Or, Facundo Medina, au cœur de toutes les discussions “mercato” depuis quelques jours. Salut Martin, peux-tu te présenter rapidement ? Hola Antoine ! Je suis journaliste sportif basé à Córdoba. Cela fait cinq ans que je couvre l’actualité du club de Talleres au quotidien. A la radio, mais j’ai également intégré un média partenaire du club qui passe à la télévision. Est-ce que tu peux rapidement nous présenter le Club Atlético de Talleres ? Talleres a été fondé le 12 octobre 1913 par des travailleurs de l’industrie des chemins de fer de l’ancien quartier anglais de Cordoba. Le club a ensuite déménagé dans le quartier Jardin, où se trouve son premier stade, qui reçut le surnom de « La Boutique ». A quelques kilomètres de là se trouve « el Predio Amadeo Nuccetelli » (ndlr : la ciudad deportiva – le centre d’entraînement). Le Club Atlético Talleres, qui joue aujourd’hui à l’Estadio Mario Alberto Kempes, est surnommé « Les Matadores », « la T » ou encore « los Albiazules ». C’est l’unique champion international de la province de Cordoba, avec une Copa Conmebol, remportée en 1999, et également celui qui compte le plus de matchs en Primera División. Talleres possède de grands et nombreux supporters, l’Unique Grand de Córdoba, qui en plus a fourni trois joueurs à la sélection nationale qui fut couronnée championne du monde en 1978. Talleres est historiquement reconnu à travers le pays et dans le monde pour être le club qui possède effectivement le record d’invincibilité – 66 matchs consécutifs sans défaite, tous disputés au sein de la Liga Cordobesa entre 1974 et 1976. Cette période correspond au « boom Talleres » (lien > ici). Pour jouer à Football Manager avec Tallares, j’ai le sentiment que c’est un club qui a un énorme potentiel de développement, notamment dans la formation – post formation. Tu confirmes ? Talleres a grandi depuis 2015. Andrés Fassi (ndlr : le Président actuel), est alors élu par les Socios et depuis a obtenu deux montées consécutives jusqu’à atteindre la première division (qui est appelée Liga Profesional aujourd’hui). Tout est basé sur un projet de travail à long-terme, et dans l’investissement sur des joueurs qui sont promis à un grand futur. Les équipes réserves sont également performantes, puisque Talleres a été deux fois champion dans cette division, et a obtenu plusieurs titres avec ses équipes de jeunes. Le grand rival de Talleres est Belgrano. Que tal la rivalidad ? Oui, Belgrano (ndlr : ancien club de Pablo Chavarria), c’est le rival historique. Le match contre eux, c’est le vrai grand classique de Córdoba. Parmi les plus grands grands matchs, on peut noter la victoire du “T” en août 1974 à Alberdi (ndlr : stade historique de Belgrano), avec un golazo dans un angle improbable de Daniel Willington. Le 5 juillet 1998, Talleres obtint la promotion en Primera en battant Belgrano aux tirs au but, avec le mémorable tir au but final de Roberto “Lute” Oste (lien vidéo). En 2013, alors en troisième division, les Matadores réussirent l’exploit d’éliminer leurs rivaux en Copa Argentina. Voilà les souvenirs les plus mémorables du superclassico cordobès ! Parle-nous de celui qui a rejoint le RC Lens cet été, à savoir Facundo Medina ? Facundo Medina est arrivé à Talleres en janvier 2018. La « T » achète 65% de ses droits à River Plate (ndlr : son club formateur). Le département Scouting & Visoria (ndlr : cellule de recrutement) de Talleres observait son développement, et Andrés Fassi, le Président de Talleres, a mené et conclu les négociations pour acter son arrivée. Le jeune Facundo, qui avait 18 ans à ce moment, est d’abord arrivé pour jouer avec l’équipe réserve, car dans l’équipe première, il y avait déjà le latéral gauche Lucas Olaza (aujourd’hui au Celta Vigo) titulaire. Quelle est son évolution ? Comment est-il arrivé en sélection Albiceleste ?  Il fut d’abord convoqué dans les sélections nationales jeunes et c’est alors qu’il démontra un grand rendement principalement au poste de défenseur central, mais également en tant que stoppeur gauche. Durant cette même saison, Juan Pablo Vojvoda, (ndlr : qui était entraîneur de Talleres) le positionna en tant que latéral gauche, ce que les supporters ne comprenait pas bien. A cette période, dans la sélection U20 argentine, Fernando Batista l’a clairement fait monter en puissance. Ce qui a éveillé l’attention des supporters. Ils ont vu que Facundo jouait beaucoup mieux en tant que central gauche qu’en tant que latéral gauche. En février 2020, Facundo Medina remporte le tournoi Préolympique avec la Selección, qui permettra à la Albiceleste de participer aux Jeux Olympiques de Tokyo. Sous les conseils de Batista, Lionel Scaloni (ndlr : sélectionneur de l’Argentine) a commencé à le convoquer avec les A. Il a ainsi obtenu ses premières minutes et est aujourd’hui une des grandes projections pour la Selección, à très court terme. Et comment vois-tu son transfert au RC Lens ? Son arrivée au Racing Club de Lens va lui permettre d’acquérir de l’expérience, dans la continuité. Son transfert en France a permis de positionner Talleres sur le mercato international (ndlr : avec Cubas, qui a rejoint le Nîmes Olympique). La « T » aura réussi à s’ouvrir un nouveau canal avec le football français pour de futures négociations Un grand merci à Martin Campillay pour sa disponibilité et ses réponses.Martin est un jeune journaliste qui travaille pour Radio Impacto Córdoba et suit quotidiennement l’actualité du Club Atletico de Talleres. Vous pouvez le suivre sur Twitter (@MartinMC018) et sur d’autres plateformes linktr.ee/MartinCampillay Interview réalisée par Antoine (@l2F_bm)

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