CULTURE SANG & OR

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Lens-Montpellier : « Lens va rentrer fort dans la partie »

Ce dimanche, le RC Lens affronte Montpellier pour la dernière journée de Ligue 1, et doit s’imposer pour garder à coup sûr sa sixième place. Montpellier, qui n’a plus rien à jouer, mais des jeunes à tester, souhaitera finir en beauté une saison mitigée. Photo Icon sport Gros enjeu Sixième du classement, Lens possède le même nombre de points que Lyon, avec une différence de buts nettement meilleure. Les Sang et Or tenteront par tous les moyens de empocher trois derniers points et la qualification pour une compétition européenne, pour cette dernière à Bollaert. Florian, de Allezpaillade.com, n’est pas étonné du classement des Artésiens : « J’étais un peu « inquiet » en début de saison pour le RC Lens car jouer la ligue des Champions, ça peut être éprouvant pour un effectif qui n’en a pas l’habitude. Mais ça a été plutôt bien géré et même si l’équipe n’est pas sur le podium, elle lutte pour les places européennes. Donc c’est encore la confirmation qu’il faut compter sur les Sang et Or dans la première partie du classement. » Côté languedocien, on peut se demander si le groupe n’est pas déjà en congés. Douzièmes du classement, les joueurs de Michel Der Zakarien n’ont plus rien à jouer. « Je ne dirai pas le mot vacances car c’est un peu fort, et il reste malgré tout un match à jouer. Mais c’est sûr qu’il y a un peu de relâchement après ce maintien qui est définitivement acquis. La saison a été éprouvante physiquement et mentalement, donc c’est humain, mais je pense que les joueurs alignés, notamment les plus jeunes, auront envie de se montrer. » Photo mhscfoot.com Une nouvelle fois, la saison de Montpellier n’a pas répondu à toutes les attentes des supporters héraultais : « Cela fait deux ans et demi que c’est plus compliqué en effet. L’équipe se retrouve en deuxième partie de tableau et doit se battre pour le maintien presque jusqu’au bout. Bien sûr qu’en tant que supporters, on aimerait que le MHSC soit installé dans le top 10, et essaie d’aller jouer les outsiders pour les places européennes. Mais au regard du recrutement qui est fait il faut être lucide. On jouera une nouvelle saison dans l’élite. Espérons que le board ne se trompera pas durant le mercato et que la saison prochaine sera plus sereine. » Danso, absent pour sa dernière Les Lensois devront composer avec l’absence d’un cadre, Kevin Danso. Celui-ci a déclaré forfait, sous la pression du sélectionneur autrichien d’après L’Équipe, et ne dirigera donc pas la défense lensoise lors de l’un des matches les plus importants de la saison. Selon toute vraisemblance, il devait s’agir du dernier match de Danso sous la tunique lensoise. Par ailleurs, Brice Samba assistera depuis les tribunes à l’ultime match professionnel de Jean-Louis Leca. Les Héraultais doivent aussi faire avec de nombreux absents. Axel Gueguin est indisponible, Benjamin Lecomte aussi, et Téji Savanier est toujours suspendu. Se sont ajoutés ces dernières heures l’attaquant Arnaud Nordin (adducteurs), le défenseur Kiki Kouyaté, et Jordan Ferri au milieu. L’occasion est belle pour Michel Der Zakarian de faire jouer de jeunes pousses pour préparer la saison prochaine. Florian nous précise : « Je pense en effet que l’absence de certains cadres peut profiter à certains jeunes notamment à Khalil Fayad qui a été très intéressant lors des deux derniers matchs. Ce sera peut-être aussi l’occasion de revoir Othmane Maama, qui est rentré en cours de jeu face à Monaco, qui a tenté des choses et qui a mis le feu sur son côté. » Photo mhscfoot.com Interrogé sur son pronostic, Florian se montre assez pessimiste sur les chances de Montpellier face à un Racing qu’on suppose motivé pour prendre les trois points, et rien d’autre : « Je pense que Lens, devant son public, et avec l’objectif de qualification européenne, va rentrer fort dans la partie, va emballer ce match pour obtenir un résultat. À Montpellier d’être solide et d’exploiter les contres, une arme majeure pour les hommes de Michel Der Zakarian cette saison. 2-1 pour Lens. Avec beaucoup d’absents, Montpellier risque d’avoir du mal dans cette rencontre mais j’espère que ce sera un beau match. Pour les buteurs, Sotoca et Wahi pour un but de Fayad. » Merci à Florian de allezpaillade.com pour ces échanges très sympathiques

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Rennes-Lens, « L’imprévisiblico »

Le RC Lens a rendez-vous ce soir au Roazhon Park pour y disputer l’avant-dernier match de sa saison. Comme le Racing, le Stade rennais a connu des hauts et des bas cette année. Présentation d’une rencontre aussi capitale qu’imprévisible avec le concours de @ROUGEmémoire. Les montagnes russes Les supporters rennais avaient beaucoup d’ambition à l’entame de la saison. Et pour cause, comme le souligne Fabrice de ROUGEmémoire, la direction sportive avait annoncé la couleur. « Dès juillet, notre directeur technique Florian Maurice a dit qu’on visait le top 4. Certes, cela faisait deux saisons que nous terminions quatrièmes. Pour autant, j’ai trouvé cette déclaration présomptueuse. » On peut ajouter à cette annonce ambitieuse le recrutement de joueurs talentueux et reconnus en France à l’intersaison. Pendant l’été, Rennes s’est notamment renforcé avec l’arrivée d’Enzo Le Fée et Ludovic Blas. Mais ces ambitions ont vite été douchées par un mauvais début de saison. Si le RC Lens s’est signalé par un départ particulièrement catastrophique avec un point en cinq matchs, au bout des dix premières journées, les deux adversaires du soir partageaient le même rythme de relégable avec 1,2 point par match. Une défaite face à un Olympique lyonnais au fond du gouffre scelle le sort de Bruno Génésio un soir de novembre. Les Rouge et Noir changent de coach et on pense alors qu’ils ont touché le fond. La nomination de Julien Stéphan est suivie d’une série de bons résultats ainsi que d’une nette amélioration dans le jeu. De plus, Alidu Seidu et Azor Matusiwa, bien connus des suiveurs lensois, viennent garnir les rangs bretons pendant l’hiver. Des équipes proches Un élan d’optimisme envahit les supporters rennais jusqu’à l’élimination de la Ligue Europa fin février. Cette dernière coïncide avec un nouveau coup de mou en championnat. Tout cela mène aujourd’hui le Stade rennais à une huitième place en championnat, avec 45 points. L’équipe de Julien Stéphan est à quatre points de la sixième place, détenue par le RC Lens. La comparaison entre les ambitions affichées à l’été 2023 et ce résultat brut pousse ROUGEmémoire à dire que « cette saison sera décevante quelle qu’en soit l’issue. »   Un début de saison délicat, des passages euphoriques, un coup de mou qui coïncide avec une élimination en coupe d’Europe… Oui les championnats de Rennes et Lens se ressemblent. On peut même étendre la comparaison au fait qu’Arnaud Kalimuendo, tout comme Elye Wahi, ait été pris en grippe par une partie du public à certains moments de la saison. ROUGEmémoire partage ce point de vue. « Les Lensois vivent un peu la même saison que nous. On a vécu de tellement belles choses l’an passé que certains supporters font automatiquement la comparaison et sont déçus cette année. Il ne faut pas oublier qu’en Ligue 1 sur la ligne de départ, on doit déjà placer quatre équipes devant Lens et Rennes. On ne peut jamais étalonner une saison normale par rapport à une année extraordinaire. Je pense que si Lens se qualifie pour une coupe d’Europe, son championnat sera réussi. » Mystère et suspense C’est là tout l’enjeu du match de ce soir. Entre une équipe de Rennes aussi flamboyante offensivement qu’inconstante défensivement et un RC Lens irrégulier, en difficulté face aux gros mais qui n’a toujours pas perdu le fil de sa saison. ROUGEmémoire confirme que son équipe favorite manque de régularité derrière. Il ajoute que les Rennais ont une propension à « faire des cadeaux et encaisser des buts dès qu’ils sont mis en danger. » Un nouveau point commun entre deux équipes qui figurent parmi les plus imprévisibles du championnat. Elles ont déçu quand on les pensait inarrêtables. Mais Lens et Rennes se sont relancés alors qu’on les croyait enterrées. Elles ont remporté des matchs au contenu médiocre et perdu des rencontres abouties. L’explication principale réside dans le fait que des erreurs grossières ou maladresses dans les deux surfaces ont influé sur les résultats tout au long de la saison. Car même si Franck Haise nous a habitués à nous focaliser sur le contenu, la perception d’un match dépend en grande partie de son issue finale. Cette phrase n’a jamais eu autant de sens au moment de cet « imprévisiblico ». Peu importe le contenu de ce match, en cas de victoire, ou même de nul qui serait un pas intéressant vers la sixième place, on ne retiendra que ce résultat. Comme on ne se souviendra que du classement final Racing à l’issue d’une saison 2023-2024 éreintante.

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Lens-Lorient : « Un tournant décisif »

Après une défaite frustrante à Marseille, les Sang et Or doivent rapidement se remettre en ordre de marche. Si la réception des Merlus parait être l’occasion idéale de se relancer, Lorient, qui lutte pour le maintien, ne laissera sûrement pas passer une chance d’accrocher le Racing à Bollaert si celle-ci venait à se présenter. Photo Nicolas Créach Lorient en grande difficulté À trois journées du terme, le FC Lorient se doit de prendre vite des points, sous peine de voir anéantis ses minces espoirs de rester en Ligue 1. Même constat, dans une autre zone du classement, pour le Racing, qui doit se relever de la victoire offerte à l’OM pour enfin verrouiller sa place dans le wagon européen. Les Bretons sont mal embarqués dans la course au maintien (17es avec 26 points) et se retrouvent pratiquement dans l’obligation un résultat de leur déplacement, ce vendredi. Ils sont actuellement dans la pire dynamique comptable de leur saison (cinq défaites de rang), et une nouvelle défaite pourrait presque les condamner. « On a encore notre destin entre nos mains et ce match contre Lens peut être le tournant décisif », a déclaré Régis Le Bris, ce jeudi en conférence de presse. Autre mauvaise nouvelle pour l’entraîneur lorientais, il devra se passer de trois de ses principaux cadres. Les visiteurs se présenteront à Bollaert sans Formose Mendy, Ayman Kari et Igor Silva. Photo: Foot sur 7 Lens en plein doute Du coté du RC Lens aussi, l’un des cadres manquera à l’appel. En effet, la révélation de la saison lensoise, Neil El Aynaoui, victime d’une entorse au genou, a d’ores et déjà terminé sa saison. Avec une victoire, un nul et quatre défaites sur les six derniers matchs de championnat, les Lensois veulent inverser la tendance et repartir enfin de l’avant. Le défenseur artésien Jonathan Gradit, en conférence de presse, confirme que tous les joueurs sont focalisés sur le même objectif : « Après Marseille, l’équipe était touchée, surtout que l’on avait quelque chose à jouer. On aurait pu faire mieux à la fin du match et garder ce point important. C’est à nous de rattraper ce que l’on a perdu là-bas, ça passe par une victoire contre Lorient. » Contre des mal classés dernièrement, Lens a assuré le minimum (1-0 contre Clermont), ou déçu en ne prenant qu’un point (1-1 contre Le Havre). Lorient sait donc que l’exploit est réalisable. Il ne faudra pas trembler avant les deux dernières semaines de compétition dans lesquelles, toutes deux, ces équipes pourraient perdre très gros.

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Marseille-Lens : « L’objectif est de finir européens »

C’est un Olympique de Marseille encore en course en coupe d’Europe mais plus en difficulté en championnat qui reçoit le RC Lens ce dimanche. Quel adversaire allons-nous voir ? Cet OM capable du meilleur comme du pire est aussi difficile à lire que nos Lensois en ce moment. Christophe, supporter marseillais expatrié au Canada, s’est prêté au jeu de l’analyse de cette rencontre, loin de l’agitation du Vélodrome… Photo So Foot Un OM qui n’a plus le choix Des détails, voilà à quoi peut se jouer une saison. Le nul mercredi 2-2 contre Nice, qui aurait pu se transformer en victoire, condamne pratiquement l’OM à achever sa saison en dessous du top 6 et des places européennes. Soit, sauf miracle, son plus mauvais résultat depuis huit ans en championnat. Quel bilan les supporters tirent-ils de cette saison ? « Elle est déjà ratée, on ne cherche qu’à sauver ce qui peut encore l’être. À ce stade de la saison et vu ce qu’on a déjà passé, décrocher une place européenne serait presque inespéré » nous raconte Christophe avant d’ajouter : « On ne peut pas être dans le top 7 avec un ratio de points pris à l’extérieur aussi faible alors que c’était une force les années précédentes. » La question se pose donc, à l’heure actuelle, du réel objectif de l’OM. Coupe d’Europe ou championnat ? « Le seul objectif de l’OM à ce stade de la saison est de décrocher une place européenne. La coupe d’Europe comme le championnat peut permettre d’atteindre cet objectif. Mais forcément, ces deux compétitions risquent de jouer négativement l’une sur l’autre. » Même si Brice Samba n’aime pas cette expression, cela ressemble quand même à un match à six points. En avance de cinq points à quatre journées de la fin, le Racing pourrait porter un coup fatal aux Olympiens en cas de victoire et les écarter définitivement des places européennes (hors victoire du PSG en Coupe). Un fait rassurant si nous nous plaçons dans la peau du Racing, qui passerait alors de chassé à chasseur. Photo: RClens.fr La bonne formule ? Mais pour y arriver, il nous faut également faire face à l’autre adversaire du Racing en ce moment, qui n’est autre que lui-même. Avec un Jonathan Gradit – héros du match aller – suspendu et un Abdukodir Kusanov en sélection, l’arrière garde artésienne sera privée de sérieux atouts. De mauvais augure à l’heure d’affronter un « Auba » en pleine bourre… Si Lens est venu gagner lors des trois dernières saisons, cela signifie que Franck Haise a peut-être la bonne formule. Ce qui n’est pas pour rassurer Christophe : « Le match sera sûrement comme les deux derniers. Inconstant, comme notre saison et nos joueurs, avec des temps forts où nous maîtrisons le jeu et des temps faibles où nous sommes au niveau d’une équipe de bas classement. Je vois bien un 2-2 avec un 0-1 pour Lens à la mi-temps. » Merci à Christophe pour son temps et ses précieuses réponses. 

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Lens-Clermont : une histoire de dynamiques

Bollaert-Delelis attend de pied ferme les Auvergnats… mais surtout les Lensois. Après une série de déconvenues, la victoire est impérative ce soir face aux derniers de Ligue 1. Présentation de la lanterne rouge et du match à l’aide de @SpaceCf63. Clermont va mal … Lens-Clermont, duel entre équipes en mal de points. Sur les cinq derniers matchs, les Clermontois suivent un rythme d’un point par journée… ni plus ni moins que le RC Lens. Malheureusement pour le Clermont Foot, cette vitesse de croisière est une accélération par rapport à l’ensemble de la saison. Les Auvergnats affichent une moyenne typique de relégué, à 0,75 point par match. @SpaceCf63 le reconnaît, c’est très décevant, même sans pouvoir compter sur deux internationaux qui ont quitté le club, Mateusz Wieteska et Saîf-Eddine Khaoui : « Avec la perte de deux cadres l’été dernier, on se doutait que ce serait difficile. Mais peut-être pas à ce point. Le mercato n’a pas été à la hauteur et on a vendu notre meilleur élément en janvier… » Il parle du défenseur Alidu Seidu, parti à Rennes. En plus de la perte de ces joueurs clés, il estime que l’entraîneur Pascal Gastien « fait la saison de trop ». Le technicien a souvent perdu ses nerfs cette année. On se souvient notamment du match aller où, hors de lui, il avait été exclu. Et lorsqu’on lui demande quelle est la plus grosse faiblesse de son équipe, le supporter clermontois pointe justement des failles mentales. « Le manque de combativité et l’absence de révolte sont flagrants. L’an dernier, on ne lâchait rien, on était difficile à battre et on encaissait peu de buts. Cette saison, c’est le contraire. »  Alors, si on essaye de trouver quelques rayons de soleil dans la saison auvergnate, @SpaceCf63 se mue en Évelyne Dhéliat. Et nous présente une météo digne de celle de Douchy-les-Mines un matin glacé de novembre. « Malgré quelques résultats positifs de temps à autre, on ne constate pas de réelle amélioration dans le jeu. L’équipe est capable de faire un très gros match (contre le PSG à l’aller par exemple) et de s’écrouler complètement ensuite. C’est assez inexplicable. Nous sommes derniers, presque condamnés à la Ligue 2, donc difficile de trouver ne serait-ce qu’un seul motif de satisfaction. » Lens dans une mauvaise passe De quoi nous rendre optimistes ? Eh bien non, car nos amis messins tenaient à peu près le même discours la semaine dernière. A suivi un véritable naufrage à Saint-Symphorien. Après la défaite à domicile face à Nice, où l’on a senti des lacunes dans l’envie de se dépasser, les joueurs nous en devaient une. Trois matchs plus tard, ils n’ont fait qu’augmenter leur dette. Bollaert-Delelis ne demande qu’une chose : retrouver une équipe conquérante. Cela passera par le retour sur le terrain d’une notion si chère à Franck Haise : le plaisir. Inutile d’être psychologue pour constater une certaine usure mentale chez les Artésiens. Un début de saison catastrophique, une remobilisation qui a demandé beaucoup d’énergie, une campagne européenne éprouvante et soldée par une forte déception. Ajoutez à cela un certain déséquilibre entre des joueurs usés par l’enchaînement des matchs, ceux qui paraissent en manque de rythme, et d’autres qui réalisent tout simplement une mauvaise saison, et les ingrédients sont là pour entamer le moral du groupe. Baisse de régime excusable, donc ? Oui mais non. Franck Haise l’a reconnu en conférence de presse : « On n’en fait pas assez. » Ce discours fait écho aux « il en manque » des matchs précédents. Les joueurs ont le droit d’être moins bons. Mais cette lassitude, cette incapacité à réagir observées en Moselle doivent être laissées au vestiaire. Cela pourrait-il passer par une modification du système ? Un changement d’hommes ? Les quatre remplacements et le passage au 4-3-3 tentés à la 60e minute face à Metz n’ont pas empêché le bateau sang et or de tanguer. Cycle qui se termine aujourd’hui ? Quel est l’une des plus grandes sources de plaisir (et d’ailleurs d’apprentissage) chez les petits comme les grands ? Le jeu. Quoi donc de mieux que de s’amuser avec ses dix meilleurs copains dans son propre jardin pour enfin retrouver le sourire ? Arrêtons les calculs et les projections. Il faut renouer avec la simplicité. Ainsi reverra-t-on sur le terrain de la vitesse, des courses et de l’intensité, qui sont les fondations indispensables. Côté clermontois, @SpaceCf63 reconnaît « qu’il y a encore un mini-espoir pour le maintien. Pour samedi, le coach a dit qu’on venait pour gagner. Espérons que vous serez dans un très mauvais jour. » L’Auvergnat le dit lui même, l’issue du match dépendra avant tout de la forme des Lensois. Enfin, ce n’est pas un hasard si Franck Haise a lancé un appel aux supporters. « Ceux qui aiment le club, je leur dis de continuer à le soutenir parce que les joueurs en ont besoin. » Tous ont passé un weekend bien pourri il y a une semaine. Il ne faut pas pour autant occulter ce qu’il y a eu de positif cette saison, par exemple ces moments où la situation paraissait très compromise, comme après la défaite à domicile face à Metz en septembre. Qu’importent le bilan des dernières journées et les bruits de couloir. Le Racing Club de Lens a toujours son destin entre les mains pour se qualifier pour la deuxième fois consécutive pour une Coupe d’Europe. Dans les passages difficiles, il est un refrain qui revient souvent dans les travées de Bollaert : « Dans le malheur ou dans la gloire ». Ce soir, joueurs comme supporters, il faudra être là dès le début. Et aussi pendant toute la rencontre, pour qu’à la fin du match, il ne reste que la joie et l’espoir dans les yeux des Lensois.

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FCM – RCL  : « Collectivement, on frôle le néant  »

En perte de vitesse depuis trois matchs, Lens s’en va défier une équipe de Metz qui est en difficulté depuis le début de la saison. Néanmoins, à six journées de la fin, les Messins sont encore à la lutte pour le maintien tandis que les Sang et Or sont toujours en course pour l’Europe. Présentation du match avec @sociosfcmetz. Deux équipes à la relance Dans une saison qui ne semble pas vouloir lui laisser de répit, le RCL connaît une nouvelle phase de turbulences. Entre les secousses en coulisses, la mauvaise dynamique comptable et surtout les contenus décevants depuis trois matchs, ce n’est pas le Racing le plus fringuant qui se présente ce soir à Saint Symphorien. En face, avant même d’entamer le championnat, le promu s’attendait à une saison compliquée. Et le déroulement du mercato estival a été très loin de rassurer @sociosfcmetz : « Nos deux joueurs clés, George Mikaudatze et Youssef Maziz, n’ont pas été correctement remplacés. Le premier cité est revenu après six mois sans jouer, dans un groupe en manque de confiance qui doit retrouver un semblant d’équilibre dans l’animation offensive. Le second était notre seul milieu créateur. Un vrai numéro 10 était attendu, mais ce dernier n’est jamais arrivé. On savait dès le départ que l’effectif n’était pas à la hauteur. On ne compte que sur la force mentale du groupe pour avancer, ou même résister. »   Pour autant, la saison de Metz n’est pas terminée. Les Grenats ne sont qu’à trois points de Lorient, en position de barragiste, et cinq de Nantes, premier non relégable. Le supporter messin le concède, « d’un point de vue numérique, nos espoirs ne sont pas enterrés. » Lorsqu’on lui demande s’il perçoit d’autres motifs d’espoirs, il mentionne « la bonne saison d’Alexandre Oukidja, un temps en deçà, mais qui nous évite plusieurs corrections. » Il salue aussi « l’état d’esprit du capitaine Mathieu Udol. Il vit lui aussi une saison difficile mais ne baisse pas les bras. Cela fait plaisir de le voir enchaîner une saison complète après s’être fait quatre fois les croisés. » Trop de manques pour inquiéter Lens ? Et sinon ? « Nous avons gagné deux rencontres depuis la mi-saison – Nantes (2-0) et Clermont (1-0). Mais avant cela, Metz a tout simplement réalisé la pire série de son histoire dans l’élite avec sept défaites consécutives et un seul point en dix rencontres. Pourquoi ? Parce que notre équipe est plus faible, voilà tout. Elle n’a pas su faire le poids contre ses concurrents directs. » Le supporter mosellan semble résigné :  « Pour aller plus loin sur l’effectif, il nous manque aussi cruellement un milieu de terrain expérimenté et capable d’organiser notre jeu. Danley Jean Jacques, (23 ans), Lamine Camara (20 ans) et Joseph Nduquidi (19 ans) n’en ont pas été capables jusqu’à présent. Seul Kévin N’Doram (28 ans) sort du lot, mais il est souvent blessé. C’est un gros point noir qui, je pense, nous coûte notre saison. Il nous manque aussi un coach avec de nouvelles idées qui provoquerait un électrochoc. Laszlo Bölöni est dépassé par la situation et enchaîne les mauvais choix. Semaine après semaine, rien ne s’améliore, la tactique semble inexistante, hormis celle consistant à mettre le bus derrière et espérer un contre chanceux. Chacune de ses prises de parole après les matchs est un calvaire à entendre pour les supporters. Collectivement, on frôle le néant. » Mais dans le football, l’incertitude de ce sport et le pessimisme quasi superstitieux qui accompagnent les avant matchs de nombreux supporters lensois incitent à la prudence. Tout comme le scénario du match aller. À l’époque, la réception de Metz représentait une aubaine pour enfin briser la spirale négative du mois d’août… Trente et un tirs lensois et deux tirs messins plus tard, le Racing repartait avec zéro buts marqués et surtout zéro point. Un scénario, plusieurs issues Aujourd’hui, le même type d’opposition attends les hommes de Franck Haise. @sociosfcmetz confirme : « Les joueurs sont différents, mais la tactique reste la même. On reste sur deux défaites en ayant encaissé neuf buts, j’imagine qu’on va resserrer fort derrière. Je vois une rencontre fermée, assez similaire à l’aller, même si j’ose espérer une moins grosse domination lensoise. » Côté lensois en avant match, Andy Diouf et Franck Haise ont souligné la nécessité de présenter un bloc équipe compact. En effet, les Sang et Or ont pris la mauvaise habitude de concéder des situations franches après des erreurs individuelles ou des mauvaises lectures de situation. @sociosfcmetz prévient : « Attention à ne pas vous faire surprendre par les contres messins, souvent emmenés par Georges Mikautadze. De notre côté, il faudra verrouiller comme a pu le faire Le Havre la semaine dernière, et jouer tous les coups à fond en attendant une erreur des Lensois. » Néanmoins, il reste pessimiste et s’attends à une victoire lensoise, ou au mieux un match nul : « Si on fait une belle entame avec un bloc haut et qu’on parvient à en planter un, peut-être qu’on pourra accrocher le nul. » On peut donc aisément imaginer une domination territoriale lensoise et des Grenats qui cherchent à les contrer. Au-delà des faits de jeu, les clés du match sont claires. Le RC Lens doit faire preuve de justesse à l’approche de la surface messine pour espérer prendre l’avantage. En parallèle, les Sang et Or devront se montrer sérieux dans le marquage préventif et bien lire les situations de contre pour éviter de se faire transpercer par une équipe de Metz qui n’attend que ça.   Il ne nous reste plus qu’à attendre les coups de 23h pour savoir quel goût nous laissera cette rencontre à la sauce Bölöni – Haise. Encore merci à Mounir et Arnaud pour leurs contributions.

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Lens-Le Havre : « Elsner est foufou »

Pas de temps à perdre, Lens doit à tout prix reprendre sa marche en avant en battant à Bollaert un mal classé, Le Havre. Mais il faudra pour cela déjouer les plans de l’entraîneur des Normands, Luka Elsner, franchement imprévisible, comme nous l’explique Alan, supporter du HAC depuis toujours. Photo Lou Benoist/AFP Un HAC à deux visages Qu’on se souvienne : à l’aller, au stade Océane, pour la 8e journée, Le Havre était devant Lens au classement. Les Normands sont même montés jusqu’à la 8e place de cette Ligue 1, avant d’enchaîner quelques défaites cruelles et d’être rejoints par les autres clubs qui visent le maintien. Alan, qui suit le HAC depuis une trentaine d’années, trouve beaucoup de mérites à son équipe. « Être champions de Ligue 2, ce n’est pas rien et ça donne beaucoup de confiance. Il ne faut pas oublier qu’on est le plus petit budget de cette Ligue 1. Nos joueurs sont arrivés sans bien savoir ce qu’ils allaient y trouver. Mais en prolongeant la dynamique de la saison passée, ça a d’abord bien fonctionné. C’est une équipe qui se bat, de la même manière qu’en L2, quand elle a arraché un nombre incalculable de victoires 1-0 dans des matchs très serrés. Ils ont joué le même jeu, qui a pu surprendre certains adversaires, comme Lens lors de ce match aller (0-0, ndlr), où ça avait été très disputé . On avait su embêter cet adversaire. » Lens n’est pas non plus dans sa meilleure période aujourd’hui, après une défaite à Lille (2-1) qui ne souffrait pas de contestation, et des remous au sein de sa direction pour savoir qui s’occupera du recrutement cet été. La préparation de ce rendez-vous a-t-elle été sereine ? C’est le message qu’a tâché de faire passer Franck Haise, interrogé par exemple sur l’accumulation de fatigue chez certains joueurs. « Je n’ai pas d’inquiétude par rapport à ça. Aucune. Après, ce qu’il faut, c’est que beaucoup de choses se déclenchent dans la tête des uns et des autres : l’aspect athlétique d’ailleurs, l’aspect tactique, l’aspect technique. Le mental, la confiance. L’exigence, la concentration, la remise en question. Beaucoup de choses découlent, et la performance découle de ces choses-là. » Coach capable de tout Le coach des Sang et Or, comme à son habitude, se concentre davantage sur son équipe que sur son adversaire. Et avec son vis-à-vis slovène, difficile d’anticiper. « À mon avis, chez un adversaire comme celui-là, on va un peu bétonner. Mais ce n’est pas sûr, parce que dans cette équipe, ils sont joueurs », souligne Alan. « Elsner n’est pas partisan des tactiques très défensives, il est même un peu foufou. Et à l’extérieur, on a parfois de bonnes surprises, ou alors on verrouille… Il peut aussi se dire que perdu pour perdu, autant y aller et prendre des risques à Lens. Si on regarde notre calendrier, ce n’est peut-être pas là qu’on va mettre toutes nos forces. A priori, le maintien se jouera surtout après, contre des rivaux directs. » Le HAC doit ensuite enchaîner avec la réception de Nantes, Metz et Strasbourg, avec un déplacement à Paris intercalé entre deux. Ce n’est pas un hasard si du port du Havre, Lens a ramené l’un de ses trois 0-0 de la saison en L1. Le casse-tête pour le club doyen cette saison a été l’attaque, qui manque cruellement de réussite. « Globalement, il y a un mélange de jeunes et de joueurs expérimentés comme André Ayew qui a bien pris. Mais offensivement, ça ne veut pas. On presse bien, on sait garder le ballon, on est assez joueurs. Et puis à la fin, on n’a personne pour la mettre au fond. Les meilleurs buteurs en sont pour l’instant à quatre pions, c’est tout. On a des joueurs comme Emmanuel Sabbi qui font la passe quand ils devraient tirer, ou qui tirent quand ils devraient faire la passe. Momo Bayo, c’est symptomatique, se fait siffler par le stade Océane quand il est remplacé. On aimerait vraiment que Mathieu Bodmer lui trouve un gars qui le débloque dans des ateliers face au but, ou un passeur qui lui met exactement les ballons dont il a besoin. Pour l’instant, ce n’est pas encore ça », résume Alan. Photo Lou Benoist/AFP S’appuyer sur la défense Les Havrais ont beaucoup plus de certitudes derrière, dont ils auront bien besoin à Bollaert-Delelis. « On ne prend pas des masses de but, ça c’est le point positif cette saison. Quand on perd, on est rarement balayés. Arouna Sangante, qui est maintenant sur le côté, Gautier Lloris et Étienne Kinkoué dans l’axe, c’est du solide. Forcément, c’est difficile d’aller à Lens. Mais on va s’appuyer là-dessus », d’après Alan. Lui croit très fort au maintien, comme l’ensemble de l’équipe et de la ville. « Il y a un engouement que j’ai rarement vu. Le Havre, c’est un public de râleurs, qui dès que l’équipe est menée va gueuler : “lui c’est une biquette”, etc. Depuis le retour en Ligue 1, on joue pratiquement tout le temps à guichets fermés à domicile, et il y a du monde dans les déplacements, ce qui est assez nouveau. Mathieu Bodmer nous a fait beaucoup de bien en tant que directeur sportif. Il a mis en place des choses qui ont secoué la routine dans laquelle on était, avec Paul Le Guen. J’ai peur que le HAC lui serve du tremplin pour briller ailleurs. Mais en attendant, le club fait du bon boulot. » Le pronostic de notre fan des Ciel et Marine ? « Si je suis optimiste, un nul 1-1. En étant réaliste, je pense 2-1. »

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« Un match illisible »

Aujourd’hui, le RC Lens fait le court déplacement jusqu’à la Decathlon Arena pour y défier le LOSC. Un match pour la suprématie régionale, qui revêt aussi des enjeux européens. Zoom sur l’adversaire du soir avec le concours de Lucas (@LuluTSR). UnE équipe dominatrice Lille est en course pour l’Europe pour la deuxième saison consécutive, ce qui coïncide avec le mandat de leur entraîneur Paulo Fonseca. Le Portugais est l’un des hommes forts du club nordiste. Il a établi des principes de jeux clairs qui ont fait de son équipe l’une des plus dominatrices de Ligue 1 depuis deux saisons. Pour autant, Lucas souligne la situation complexe à l’arrivée du technicien : « Lille vient de finir 10e du championnat. De plus, le club sort d’un mercato estival où plusieurs joueurs clés sont partis, comme Sven Botman. Paulo Fonseca arrive dans ce contexte avec un projet de jeu ambitieux. Ce dernier va rapidement être remis en question avec une défaite 7-1 face au PSG dès la 3e journée ». Mais Lille va se relever et réaliser une excellente saison sur le plan du jeu. D’un point de vue comptable, la saison est bonne. Mais pour Lucas, « c’est la frustration qui domine, avec cette quatrième place qui nous échappe suite à un match nul en J38 après avoir mené au score chez un Troyes déjà relégué. » Comme beaucoup de supporters lillois, Lucas a des attentes élevées à l’entame de la saison 2023-24 : « Malgré les rumeurs, le maintien de Paulo Fonseca et donc sa capacité à continuer à faire grandir l’équipe a été acté assez rapidement. Nous avons conservé Jonathan David, et la fin de saison d’Edon Zhegrova était prometteuse. Personnellement, j’étais assez emballé par le recrutement de Hákon Haraldsson. » Le milieu kosovar avait notamment impressionné et délivré une passe décisive au match aller à Bollaert-Delelis (1-1). Le collectif lillois avait toutefois dégagé moins de force, moins de maîtrise que lors du précédent affrontement sur cette même pelouse. Comme la saison passée, le LOSC aime prendre le jeu à son compte. C’est ainsi, après le PSG, la deuxième équipe de Ligue 1 en terme de possession moyenne (56%). Cela est notamment dû à la qualité du milieu de terrain lillois et au système mis en place par le coach portugais. Ce dernier permet de créer des surnombres et des décalages dans le cœur du jeu. Cette structure avait l’an passé poussé Franck Haise à proposer une composition surprise, avec une défense à quatre. Le retrait d’un défenseur central avait permis de mettre davantage de densité au milieu de terrain et considérablement gêné la formation lilloise en première mi-temps. un manque d’efficacité chronique Cette année, de nouveaux joueurs se sont affirmés : « Edon Zhegrova représente le danger numéro un. Angel Gomes a beaucoup progressé et a un rôle majeur dans la conservation et l’utilisation du ballon. Enfin, Lenny Yoro est la révélation de la saison et le pilier de la défense », déroule Lucas. Mais malgré le maintien de son coach et l’avènement de nouvelles têtes, Lille empoche moins de points que l’an passé. Le club nordiste prend 1,65 points par match contre une moyenne de 1,76 points l’année précédente. Les Dogues sont ainsi à portée de fusil des Artésiens, avec seulement un point d’écart. D’après Lucas, cela peut s’expliquer par « le manque d’efficacité, qui reste le gros point noir. On en manque beaucoup trop à l’image de Jonathan David en début de saison. » Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la bonne période lilloise depuis le début de l’année coïncide avec le retour en forme de son attaquant canadien. On peut aussi relever la perte d’un élément clé à l’intersaison : André Gomes. Le milieu de terrain portugais était le véritable maître à jouer du LOSC l’an passé. Il a été remplacé par Nabil Bentaleb, dont l’intégration a été fortement retardée par des problèmes de santé. La consistance de ses performances depuis janvier a elle aussi joué son rôle dans le regain lillois. Reste cependant un problème à régler pour Paulo Fonseca : trouver sur l’aile gauche le pendant à Edon Zhegrova . En effet, après une superbe saison, Remy Cabella est rentré dans le rang, et le jeune Hákon Haraldsson tarde à éclore. Un match indécis À l’image de la course à l’Europe, c’est dans l’indécision la plus complète que nous nous avançons vers le match de ce soir. D’un côté, nous avons Lille qui impressionne par sa capacité à dominer ses adversaires. Une équipe qui semble avoir résolu ses problèmes d’efficacité offensive. La troisième meilleure équipe du championnat à domicile. Et de l’autre, un RC Lens emballant jusqu’à Fribourg, enterré après Monaco, retrouvé face à Lyon et Brest, puis décevant contre Nice. Deux équipes intenses, candidates à l’Europe et aux dynamiques globalement positives. Deux fins tacticiens qui aiment être protagonistes des matchs qu’ils disputent. Même si le bilan tend vers le positif, Lucas résume l’avis des deux camps en évoquant des formations « capables du meilleur comme du pire. » Rajoutez à cela les incertitudes liées aux divers faits de jeux, et vous obtenez une rencontre absolument illisible. En toute objectivité, Lucas s’aventure à pronostiquer « une victoire lilloise deux buts à zéro. » La récente déception niçoise couplée à la solidité des Dogues à la maison pourrait en effet légèrement faire pencher la balance. Néanmoins, ce soir, ce n’est pas seulement un match pour l’Europe qui se tiendra à la Decathlon Arena. C’est un derby, un combat de boxe, une bataille de tranchées. Peu importe les guerriers présents sur le terrain, les plans de jeux ou encore les faits de matchs. Les Lensois devront se montrer vaillants et résilients pour percer les lignes adverses et rester imperméables face aux assauts lillois. Car un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne.

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Lens–Nice : « Envie de faire quelque chose à Bollaert »

Après la victoire en costauds face à Brest, le RC Lens se retrouve dans le top 5 et pourrait prendre de l’avance sur Nice. Depuis le retour en Ligue 1 en 2020, le Gym est l’équipe qui a le plus souvent battu Lens. Cette fois-ci la dynamique est largement à l’avantage des Artésiens. SkyNissa (@pantalon_blanc) parle de la mauvaise passe des Aiglons. Photo Johnny Fidelin/Icon Sport un OGC Nice en crise ? Si on ajoute sa défaite en Coupe de France à Paris, Nice sort de quatre défaites et deux nuls depuis début février. De quoi estimer que les Aiglons sont en état de crise avant le déplacement de ce samedi : « La crise n’a pas attendu la défaite de mercredi. On peine toujours à en dire le nom d’ailleurs, mais ça fait un bon moment que le Gym est en crise. En crise de résultats, de confiance, de jeu et probablement même en terme d’ambiance, mais si là-dessus on en saura davantage dans les prochaines semaines avec le maintien ou non de Francesco Farioli sur le banc », nous confie SkyNissa. Après un début de saison performant, les Niçois sont en chute au classement et le mécontentement va grandissant chez les supporters azuréens. Preuve en est la tension en fin de match contre Montpellier entre les supporter et les joueurs. SkyNissa avance : « En début de saison, nous avions une réussite défensive maximale. Mais une fois que la folle série d’invincibilité s’est achevée, le bloc équipe s’est lentement délité et n’a jamais réussi à retrouver la solidarité nécessaire. Plus généralement, les individualités au milieu de terrain, à commencer par Khephren Thuram, sont toutes très en deçà des attentes de début de saison. Et devant, nous demeurons l’une des pires attaques du championnat, non pas faute d’occasions mais de réussite devant les buts. Le différentiel entre nos xG et nos buts inscrits est à pleurer. » Un atout jeunesse ? Si l’ambiance dans l’équipe est plombée par les mauvais résultats, les Niçois peuvent néanmoins s’appuyer sur de jeunes offensifs qui pourrait faire basculer le match à tout moment : « On est agréablement surpris par Evann Guessand, sur lequel nous n’aurions pas forcément misé. Mais c’est toujours un plaisir de voir un jeune formé au club réussir sous nos couleurs. Enfin, Jérémie Boga répond présent comme il le peut dans le marasme global. Peut-être la meilleure recrue de l’été dernier finalement. » Photo François Nascimbeni AFP En conférence de presse, Jonathan Gradit se méfie des qualités d’explosivité de cette ligne d’attaque : « Ils ont de grosses qualités offensives et de percussion. Il faudra donc faire attention sur les transitions. » Une rencontre pour faire la bascule Les supporters du Gym eux-mêmes n’attendent pas grand-chose de cette rencontre, avoue SkyNissa. « Je reste sceptique sur notre capacité à inscrire beaucoup de buts… donc cela dépendra en premier lieu de notre solidité défensive. (…) Mais on s’attend à souffrir. Saura-t-on faire preuve de résilience, comme en début de saison, quand nous étions dominés mais solides et solidaires ? Je n’y crois plus trop et on peut rapidement se prendre un 2-0 ou un 3-1 sec. Maintenant, les joueurs ont peut-être réalisé au Parc qu’ils n’étaient pas si nuls que ça et qu’en jouant moins de 30 minutes face à la meilleure équipe de France, ils les ont fait douter. À voir s’ils ont envie de faire quelque chose à Bollaert. » Cote lensois, cette rencontre est idéale pour enfin faire la bascule vers les quatre premières places, récompenser la forme actuelle et définitivement oublier le début de saison compliqué. Avec un succès le Racing écarterait peut-être définitivement un concurrent direct aux places européennes, s’il prenait cinq points d’avance avec six rencontres à jouer. Certaines tensions persistent entre les supporters. « Je sais qu’il y a eu de vifs échanges sur les réseaux entre nos deux communautés, puis qu’il y a la question de la proximité de nos ultras avec les Lillois, et, de toute manière, une rivalité pour les places européennes ces dernières saisons. » SkyNissa reste impressionné par la structure lensoise : « On envierait également votre stabilité malgré le départ de Florent Ghisolfi, ce qu’on est incapable de mettre en place à Nice ces cinq dernières années. Mais bon, on a également de bons souvenirs du président Martel qui nous avait sauvés de la faillite en 2002. » Lens avait alors acheté trois joueurs du centre de formation qui allaient rester cantonnés pour l’essentiel à la réserve, Feindouno, Mougeot et Segreto.

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Lens – Brest  :  «  Un sommet d’intensité  »

C’est LA belle histoire de la saison. Le Stade Brestois, censé lutter pour le maintien, est à la bataille pour la Ligue des champions. Ainsi, les Bretons débarquent à Bollaert-Delelis dans la peau du dauphin du PSG. Dans l’attente du choc de ce soir, Lucas et Pierre du compte @ty_zefs nous éclairent sur les raisons de cette success story made in Ligue 1.  Une saison historique Pour comprendre la saison exceptionnelle de Brest, il faut remonter au 3 janvier 2023, jour de la nomination d’Eric Roy au poste d’entraîneur. À ce moment de la saison, les Brestois sont dans une inconfortable position de relégable. Ils se dirigent alors tout droit vers la Ligue 2 avec un rythme de 0,76 point par match (13 points en 17 rencontres). Cette moyenne va presque doubler sous la coupe de l’ancien coordinateur sportif Sang et Or (1,48 point par match). Pierre explique qu’Eric Roy « a tout de suite identifié la priorité numéro une : rassembler ce groupe pour lui redonner confiance, le tout en insufflant des principes de jeu simples en apparence et efficaces. Cette solidarité et ce groupe restreint qui se connaît par cœur sont le ciment de cette réussite historique. » Brest se maintient logiquement en Ligue 1. Vient alors le mercato estival. Une période redoutée par ceux qu’on surnomment les Ty Zefs – littéralement « petits zéphyrs ». À juste titre, puisqu’ils perdent l’un de leurs meilleurs joueurs : Franck Honorat. De plus, les dirigeants brestois disposent d’un budget très limité pour recruter. Pourtant, il s’agit là encore d’un virage parfaitement négocié. Lucas détaille : « nous avons prolongé des piliers comme Marco Bizot et Kenny Lala. Puis, nous avons fait un recrutement très malin (500 000 € dépensés) avec les arrivées de Martin Satriano (prêt), Jonas Martin (libre), et Bradley Locko au poste de latéral gauche, qui est une véritable pépite ».   intensité et projections Lucas explique également que la réussite du SB29 réside dans « sa capacité à ne pas prendre de buts cette saison. Avec 18 buts encaissés, Brest est la deuxième meilleure défense de Ligue 1 derrière Nice (17 buts). » Mieux encore, depuis la reprise en 2024, les joueurs du Finistère n’ont concédé que trois buts en sept matchs, dont deux contre le PSG. Les supporters lensois se souviennent parfaitement de la première journée de championnat au stade Francis Le Blé. Les Sang et Or Lens avaient à l’époque subi l’impact de leurs adversaires dans les duels et les seconds ballons, mais aussi la capacité des hommes d’Eric Roy à se projeter rapidement vers le but adverse. Ces principes ont par la suite dicté la saison brestoise. Pierre se souvient de la déclaration de Luis Enrique, entraîneur du PSG, suite à son match face aux Ty Zefs. Il avait désigné Brest comme « l’une des meilleures équipes d’Europe dans l’intensité. » Un collectif et des hommes clés Le Stade Brestois brille avant tout par son collectif. Lucas observe ainsi qu’il « y a 11 buteurs différents sur les 35 marqués ». Certaines individualités viennent néanmoins sublimer les performances du club. C’est le cas de Lilian Brassier que Pierre le classe parmi « les joueurs métamorphosés depuis le changement de coach, tout comme Mahdi Camara qui réalise une superbe saison. » En plus du gardien Marco Bizot, qui a déjà fait des misères au RC Lens par le passé, il y a un autre joueur sur lequel Lucas et Pierre s’arrêtent : Pierre-Lees Melou. Pierre ne tarit pas d’éloges à son sujet : « il est indispensable depuis son arrivée. C’est la véritable plaque tournante de cette équipe, il est capable de sortir de son rôle de sentinelle traditionnel pour être fréquemment décisif (3 buts amenant la victoire cette saison, plus que tout autre joueur brestois, et décisif à la J21, J22 et J24). » Lucas explique ensuite qu’il « a démarré au poste de milieu offensif avant d’être replacé dans un rôle de sentinelle dans le milieu à trois brestois. Cela lui permet de briller à la fois à la récupération mais aussi dans sa capacité à se projeter et donner des bons ballons. » À l’image du RC Lens la saison passée, la stabilité du onze brestois témoigne des certitudes affichées dans le jeu. Ainsi, au moment d’annoncer l’équipe qui débutera ce soir, les compositions de Pierre et Lucas ont dix joueurs en commun (voir ci-dessous). UNE HISTOIRE DE MOMENTUMS Brest sort d’une victoire plus laborieuse face au Havre « qui a joué avec un bloc bas qui nous a considérablement gêné » décrit Lucas. Difficile d’imaginer les hommes de Franck Haise adopter cette stratégie. Pierre et Lucas décrivent Lens comme « une équipe très engagée, qui ne baisse jamais les bras, qui aime presser haut et imprimer un rythme d’entrée ». Au regard de l’enjeu et des caractéristiques des deux équipes, le match de ce soir sera sans aucun doute un sommet d’intensité. Son déroulé reste lui très incertain. Pierre en pointe l’une des clés : « la gestion des temps faibles. En effet, Brest est absolument inoffensif dans le premier quart d’heure (0 but cette saison), et Lens voudra probablement imprimer un rythme d’entrée, surtout à la maison. En revanche, Brest attaque très fort les secondes périodes, et finit plutôt bien également. » Franck Haise a d’ailleurs relevé la capacité de son équipe à gérer les moments clés lors de la victoire référence (trois buts à zéro) sur la pelouse de Lyon dimanche dernier. Ce soir, le RC Lens retrouve donc un Stade Brestois sur une série d’invincibilité historique (13 matchs d’affilée) et dauphin du PSG. Une position occupée par le Racing à l’issue de la saison passée. Interrogé à ce sujet en 2021, Franck Haise déclarait : « Je préfère être un requin qu’un dauphin ». Un banc de prédateurs a justement été aperçu aujourd’hui aux abords du bassin minier. Les dauphins sont prévenus.

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