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Le match des Racings : Jetzt geht’s los !

Le match des Racings se profile dimanche. Celui de Lens, le nôtre, se prend à rêver d’une qualification en Coupe d’Europe. Celui de Strasbourg, le leur, souhaite valider un maintien qui ne devrait pour autant pas leur échapper. Lens et Strasbourg, une relation de respect assez surprenante, entre deux clubs historiques qui se ressemblent mais que tout oppose. Présentation de l’adversaire du week-end, club historique du football français, qui nous rappelle les grands Valérien Ismaël et Olivier Dacourt, venus faire le bonheur de Bollaert il y a une vingtaine d’années. Un grand merci à Maxime, du site racingstub.com pour avoir répondu à mes questions. Jetzt geht’s los (ndlr : “on y va” en Alsacien). Salut Maxime (@athor sur Twitter), peux-tu te présenter ?Maxime, 33 ans, supporter du RCS depuis le milieu des années 90, l’époque des Sauzée, Mostovoi, Zitelli, Vencel et consorts, avec quelques jolis parcours européens en prime. Je suis également l’un des responsables de racingstub.com, un site qui existe depuis 2003 et qui se veut être à la fois un lieu d’échanges entre supporters et une base de données la plus complète possible sur l’histoire du Racing. À ce titre, on dispose par exemple aujourd’hui de l’ensemble des fiches de matchs joués par le club depuis 1933, mais également des fiches sur les joueurs depuis cette période ainsi que des centaines d’articles historiques (donc certains ont été compilés dans un livre sorti récemment). Le site tient aujourd’hui avec une poignée de bénévoles, présents depuis pas mal d’années, mais on cherche toujours à se renouveler, avec de nouvelles personnes motivées et passionnées par le Racing et son histoire. Racing et 1906, ça fait deux sacrés points communs entre nos deux clubs (clubs fondés en 1906) ! Raconte-nous la création du RC Strasbourg !Le club a été fondé à l’automne 1906, alors que l’Alsace faisait partie intégrante de l’Empire allemand, depuis la défaite de 1870. À l’origine, il s’agit plus d’une bande de gamins de 13 ans qui jouent dans leur quartier du Neudorf (d’où le nom originel de 1. Fussbal club Neudorf), et qui participent à un championnat scolaire, avant de rejoindre la ligue d’Allemagne du sud en 1909. Un premier tournant a lieu en 1914 quand le club s’installe au jardin Haemmerlé, le site de l’actuel stade de la Meinau, en lieu et place du FC Frankonia, le club rival. Sur cette histoire, je ne saurais que conseiller de lire cet article (https://racingstub.com/articles/18509-aux-racines-du-racing) qui interroge et recontextualise cette période. À la sortie de la guerre, lorsque l’Alsace redevient française, les dirigeants du FC Neudorf décident de marquer leur attachement à la France en adoptant la couleur bleue et le nom du club le plus populaire d’alors, le Racing Club de Paris. Durant les années 20, le désormais RCS commence à s’imposer comme une place forte du football alsacien, avant d’être le premier à acquérir le statut professionnel en 1933 et de devenir réellement le club qui compte dans la ville (l’historique AS Strasbourg avait refusé le professionnalisme) et dans la région. Nos deux Racing se ressemblent autant qu’ils s’opposent. Deux ferveurs régionales, communautaires, et deux villes aux typologies complètement opposées. Il semble y avoir un fort respect entre nos deux clubs, et qui ne date pas d’hier. C’est lié à quoi selon toi ?Effectivement, on peut avoir l’impression qu’il y a un respect mutuel voire un lien entre les deux clubs. Ces dernières années, on voit même certains, notamment sur les réseaux sociaux, parler d’une amitié entre les supporters des deux clubs. Pour être honnête, cela me surprend un peu. Il n’y a certes jamais eu de rivalités sportives, Strasbourg et Lens n’ayant jamais été adversaires en finale de coupe et ne se sont jamais réellement tiré la bourre en championnat, ce qui n’a pas créé d’antagonisme (même si personnellement, je n’ai pas encore digéré le Lens-Boulogne de 2009 qui nous prive indirectement de montée), mais de là à y voir une source de rapprochement… On peut évoquer la similitude entre les publics, mais l’extraordinaire dynamique autour du public strasbourgeois est assez inédite et récente, alors que la ferveur lensoise est plus réputée. Par contre, sur l’aspect communautaire et de club représentatif de sa région, je te rejoins, les deux Racing sont réellement des emblèmes de leur environnement, le bassin minier pour Lens et l’Alsace pour Strasbourg. Supporter l’un de ces clubs, c’est aussi mettre en avant une culture propre à ce territoire et exprimer un attachement fort. De ce point de vue, effectivement, je pense que la comparaison est fondée. Club centenaire, le RC Strasbourg était en première ligne pendant la seconde guerre mondiale, et comme de nombreux alsaciens, a dû déménagé dans le sud-ouest, à Périgueux !Un peu comme durant ses premières années, le Racing est un témoin et un acteur de l’histoire de l’Alsace. En 1939, au moment où la région est annexée par l’Allemagne, une grande partie des activités et de la population est évacuée, principalement dans le sud-ouest. À l’époque, on assiste à un véritable choc des cultures, d’abord linguistique, entre des Alsaciens qui ne parlent, pour certains, qu’en dialecte, et des locaux s’exprimant avec un fort accent, mais également sportif, avec des amateurs de football au pays du rugby. C’est dans ce contexte qu’une poignée de jeunes vont relancer le Racing à Périgueux, avec l’aide de l’entraîneur de l’équipe. Durant cette courte période, le RCS délocalisé va réaliser un bel exploit en coupe de France, en éliminant Bordeaux, mais également devenir champion de Dordogne ! Un cas rare, voire unique, d’un club vainqueur d’un championnat dans une autre région que celle dont il est issu. A ce sujet, je renvoie vers cet article très complet sur cette période : https://racingstub.com/articles/18383-14-janvier-1940-premier-acte-de-resilience-du-racing Les années 1970, c’est l’âge d’or du RC Strasbourg avec notamment le titre en 1979 ! Quelques années plus tard, Arsène Wenger se fait remarquer au centre de formation du club, avant de partir pour Cannes, puis Nancy et Monaco. Peux-tu nous raconter cette période faste ?Si on peut considérer la période 1977-1980 comme un âge d’or du club, avec le

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Nicolas Gillet : « Les corons. J’étais là la première fois où ça s’est fait et je peux vous dire que j’ai encore les poils rien que d’y penser. Ce jour-là on s’est vraiment demandé ce qui nous arrivait. »

Nicolas Gillet était l’invité de l’épisode 27 de l’émission Culture Sang et Or. L’ancien défenseur du RCL parle de son actualité, de ses souvenirs sous les couleurs du Racing et de la fin de saison 2006-07. Nicolas, tu suis attentivement le Racing Club de Lens cette année ?Pas seulement cette année, je suis les résultats depuis que je suis parti car même si je ne suis resté que trois ans,ces 3 ans m’ont marqué pour plusieurs raisons différentes. Déjà le côté humain de ce club et puis son entourage. C’est une atmosphère particulière. C’est resté en moi, en plus ma fille est née dans le coin donc c’est particulier pour moi. Je suis les résultats et je suis heureux de voir Lens en Ligue 1. Je suis également heureux de voir comment ils se comportent. Par rapport au match de Metz, si on avait dit en début de saison que le match Lens-Metz serait un match pour l’Europe, on aurait rigolé. Et puis finalement ce sont deux équipes qui méritent leur place dans cette partie du tableau car elles développent du jeu. C’est assez plaisant à voir, il y a souvent des buts quand Lens joue. On voit beaucoup de fraîcheur, beaucoup de dynamisme et le résumé du match contre Metz montre bien ça. Ils sont allés chercher au fond d’eux la victoire même si malheureusement ils n’ont pas réussi. Nicolas, en 2006-2007 vous étiez engagés sur plusieurs tableaux. Est-ce que enchaîner des matchs tous les trois jours était un handicap ?Nous avions un groupe très étoffé en termes d’expérience et de qualité. Les joueurs qui jouaient moins jouaient la coupe d’Europe jusqu’à Leverkusen. Après, on est préparés pour ça et il faut assumer de pouvoir jouer tous les trois jours. Et on aime ça, on préfère les matchs aux entraînements. Nicolas, quel est ton meilleur souvenir à Lens ?Les corons. J’étais là la première fois où ça s’est fait et je peux vous dire que j’ai encore les poils rien que d’y penser. Ce jour-là on s’est vraiment demandé ce qui nous arrivait. Quand l’arbitre donne le coup d’envoi, il y a une ou deux secondes de flou où on ne sait pas si on doit donner le coup d’envoi ou non. C’était quelque chose ! Et ton pire souvenir ?Je n’en ai pas tant que ça. De partir comme ça… comme ça s’est fini… j’aurais préféré, même si je partais, que le club se qualifie en ligue des champions. J’ai vécu trois belles années et c’est dommage de partir comme ça. Tout était triste et morose à la fin. On est rentrés de Troyes et tout était fini. Comment occupes-tu tes journées aujourd’hui Nicolas ?Je suis éducateur sportif dans le club de Carquefou près de Nantes. On fait partie des 2/3 clubs autour de Nantes avec des joueurs qui ont un bon niveau mais qui n’ont pas pu réussir en club professionnel. Nous sommes un club “amateur formateur”. Je prends beaucoup de plaisir à être là-bas. Tu as connu une sélection en équipe de France. Est-ce une frustration de ne pas en avoir eu plus ?Oui forcément. Mais j’ai participé au tournoi (coupe des confédérations) et ça a duré une dizaine de jours donc je n’ai pas l’impression d’avoir fait qu’un seul match. Ensuite je n’en veux à personne car je n’ai pas été au niveau international par la suite. Je suis content d’avoir goûté à ça mais je n’ai pas de regrets. Quel est ton avis sur la longévité de Vitorino Hilton avec qui tu formais la charnière centrale à Lens?C’est impressionnant. On a quasiment le même âge. C’est quelqu’un d’extraordinaire, c’est un joueur extraordinaire. Il avait déjà une attitude qui lui permet de continuer maintenant. Il est intelligent, technique, tonique. Et comme il a conservé toutes ces qualités, il est capable d’évoluer longtemps. Il était très élégant à voir jouer. C’était un très, très bon joueur. C’est quoi la philosophie de jeu du coach gilet ?Je m’adapte aux joueurs que j’ai. Mon but premier est qu’ils apprennent à comprendre le jeu. Je veux qu’ils apprennent à trouver eux-mêmes les bonnes solutions sur le terrain dans telle ou telle situation. C’est très agréable car j’ai des enfants qui sont très demandeurs et qui ont envie de jouer. Est-ce que tu serais partant pour participer à un collectif de reprise du FC Nantes ?Je n’ai pas la possibilité, les connaissances, les moyens pour participer à un groupe de reprise du club. Le FC Nantes et ma troisième famille même si à l’heure actuelle je ne m’y reconnais pas. Si un jour on me demande de participer, dans un contexte défini, avec des valeurs, bien sûr que je répondrai favorablement. Je me sens redevable donc si j’en ai l’opportunité j’accepterai. En 2006 2007, toutes les planètes étaient alignées. Et puis finalement vous êtes éliminés de la coupe de France, de la coupe d’Europe, et vous terminez à une triste cinquième place. Comment expliquer cela ?Déjà je peux vous assurer que les joueurs ne choisissent jamais leur match. Quand un joueur rentre sur le terrain c’est pour faire son maximum et pour gagner. Tu ne vas pas sur le terrain pour te dire « je vais me prendre une raclée le lendemain par la presse, par les supporters, par ton président, par le coach ». Tu es compétiteur, tu rentres sur le terrain avec l’ envie de jouer. Pour en revenir à Leverkusen, on se fait manger, Ils nous ont surclassés. En plus on était quelques joueurs à ne jouer que ces matchs là. On voulait passer mais on n’a pas réussi. Après, sur la fin de saison, Francis était un coach qui aimait garder une équipe type et les gars ont beaucoup, beaucoup joué et certains ont commencé à fatiguer. Peut-être qu’il n’y a pas eu assez de confiance pour le reste du groupe. On était prêtes à aider. Peut-être qu’on aurait pu apporter du sang frais. J’apportais mon soutien mais uniquement oral. Les gars avaient envie, tout le monde avait envie. Et après tu rentres dans une spirale où

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Jean-Guy Wallemme : «Je n’arrivais plus à tirer cette équipe vers le haut, pas autant que je l’avais fait sur les 2-3 saisons précédentes. »

Jean-Guy Wallemme était l’invité de l’épisode 26 de l’émission Culture Sang et Or. L’ancien capitaine du RCL parle de son actualité, de ses souvenirs sous les couleurs du Racing et d’un certain Guy Roux. Thomas Deseur : Que pensez-vous du système de jeu, à 3 défenseurs, pratiqué par le Racing Club de Lens ?Tous les entraineurs ont des projets de jeu et je n’aime pas trop parler de système. Franck Haise a eu l’intelligence de jouer avec les qualités de ses joueurs et de composer avec les atouts qu’ils pouvaient avoir et la plus-value de 3 défenseurs avec 2 pistons qui jouent bien leur rôle en plus d’un certain apport offensif et d’un bon repli défensif. Est-ce problématique, pour le Racing Club de Lens, de ne pas réussir à bloquer un duo d’attaquant où seul Florian Sotoca paraît indéboulonnable ?A la vue du classement actuel il n’y a pas de problématique. On serait dans l’urgence si nous étions plus bas. Ce qui m’inquiète toujours un peu, c’est le fait que cette équipe prend trop de buts. Elle a toujours su renverser certaines situations et mettre plus de buts que l’adversaire, mais il y a tout de même des erreurs individuelles comme collectives. Il y a de la matière avec des axes de progression et on ne peut pas faire la fine bouche à la vue de ce que l’on peut voir, surtout avec des joueurs qui en grande majorité ne connaissent pas ce niveau de la Ligue 1. TD : Etes-vous surpris par l’élimination du Racing par une équipe jouant deux divisions plus basses ?Non, il y a un autre exemple avec l’Olympique de Marseille (défaite 2-1 contre Canet-Roussillon). Maintenant, les championnats amateurs se professionnalisent, alors pas dans les installations mais dans l’état d’esprit. Aujourd’hui, beaucoup de garçons ne travaillent plus et ont l’esprit tourné à 100% vers le football. Par rapport à Lens, il va falloir que la régularité soit sur l’exigence et sur la nouvelle image qu’a le club avec le classement. Il n’y a plus d’effet de surprise. Chaque joueur s’était préparé à jouer le haut niveau, et c’est une préparation très spécifique. La défaite contre le Red Star, est-elle une défaite à ne pas relativiser ?Il y a une problématique autour du temps de jeu de certains joueurs qui joueront certainement moins à la suite de cette élimination. Là, il faudra plus une certaine exigence dans le timing et dans la durée pour maintenir cette place au classement. Il faudra qu’ils restent concernés pour répondre présents au moment où on fera appel à eux. Si on excepte le titre de 98, quel est votre plus beau souvenir au RC Lens en tant que joueur ?Mon plus beau souvenir serait le moment où l’on est remonté au moment des barrages contre le Toulouse FC en 1991. Le stade était rempli alors que nous avions perdu le match aller 4-0. Ensuite, mon autre beau souvenir serait la qualification pour la coupe d’Europe en 1995 avec Patrice Bergues. Et votre pire souvenir ?J’aurais aimé finir sur un titre en 2002 à Lyon. Même s’il faut être objectif, en début de saison nous n’étions pas programmés pour finir en Ligue des Champions. Vous avez connu l’équipe de France A’, mais vous n’avez jamais été sélectionné en A, est-ce un regret pour vous ?Oui c’est un regret, car en jouant au haut niveau on se fixe des objectifs réalisables et celui-ci en était un. L’année où j’aurai pu l’être Aimé Jacquet a fait des choix, et il a eu raison puisqu’il finit champions du monde. Pourtant j’étais dans ses petits papiers suite à différentes discussions que l’on a eues avec lui et Patrice Bergues. Il y avait eu beaucoup de concurrence, puisque même un axial comme Thuram a fini arrière droit. Quel a été votre meilleur partenaire dans l’axe ? Celui avec qui vous vous sentiez en confiance.Il y en a plusieurs, que ce soit Cyril Magnier ou Fred Déhu. Ceux sont ces garçons là avec qui j’ai eu les plus belles années, même si quand j’ai commencé je jouais avec Didier Sénac ou Francis Gillot. Quel est le joueur lensois qui vous a le plus impressionné dans votre carrière ?Venancio Ramos, qui est un uruguayen arrivé en 1984. C’est le premier à avoir fait le coup du foulard dans un match contre l’OM. Vraiment un joueur qui m’a marqué par son talent et sa finesse technique. En 1998, lors du match Lens-PSG, j’ai cru apercevoir un système de jeu assez identique à celui d’aujourd’hui avec 3 défenseurs et des pistons…C’était un mix où nous étions en zone avec un certain équilibre. Je l’ai revu il n’y a pas longtemps et le rythme que nous avions mis lors de ce match… Les parisiens n’ont pas compris ce qui leur arrivait, car même à 3-0 on essayait de mettre le quatrième. On parle beaucoup de la qualité technique de l’équipe de 1998, notamment avec Stéphane Ziani et Vladimir Smicer, mais cette équipe avait aussi d’énormes qualités physiques pour répéter les efforts… Tous les joueurs faisaient des efforts, je pense à Tony (Vairelles) et Vladimir (Smicer). Et derrière tu as Antho Drobnjak, qui ne faisait pas forcément tous les efforts, mais par contre il mettait les ballons au fond. Je me souviens même de Rolland Courbis qui n’en veut pas à l’OM en disant que ce n’est pas l’attaquant qu’il lui faut. L’arrivée de Jacques Santini est-elle de ton fait ? Est-ce un regret pour toi la fin de cette aventure, car vous n’étiez pas largué ?Je n’arrivais plus à tirer cette équipe vers le haut, pas autant que je l’avais fait sur les 2-3 saisons précédentes. On disait que c’était facile d’être remonté, mais ça ne l’était pas tant que ça, j’avais 35 joueurs sous contrat et qui ne voulaient pas jouer en Ligue 2 avec 35 millions d’€ de déficits. Avec un Vedran Runje, je savais que je pouvais aller à la guerre. On avait un super staff avec Christophe Delmotte, Michel Ettorre et Cyril Moine. Ensuite est arrivé Dominique Cuperly qui a

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L’Europe nous va si bien.

Il aura fallu attendre le 11 mars 2021 et la 28e journée pour constater une chose aussi normale habituellement qu’improbable cette année : toutes les équipes ont effectué le même nombre de matchs (28). Les médias et les supporters vont enfin pouvoir arrêter d’hypothétiser des places “potentielles” et “fictives”. Il reste donc 10 matchs pour tout le monde. 10 matchs pour que tout arrive : course à l’Europe, ventre mou du classement, course au maintien. On peut désormais parler d’un sprint final au départ duquel tout le monde aurait la même distance à parcourir. En tout cas en terme de nombre de matchs à disputer. Car au niveau des matchs eux-mêmes, Lens sera le seul club à affronter le “top quatre” du classement (Lille, Paris, Lyon et Monaco). Fait rarissime depuis ces dernières années, chaque équipe de ce top 4 conserve un enjeu immense lors de ce sprint, chacune d’entre elles pouvant rêver d’être championne mais aussi n’accrocher “que” la ligue Europa. Peut-on parler d’un rôle d’arbitre pour le Racing ? Pas vraiment puisque l’enjeu pour notre équipe est également prépondérant : accéder à la coupe d’Europe, une coupe que les moins de 20 ans ne peuvent presque pas connaître. Bollaert en ce temps-là, accueillait des grands d’Europe : Milan AC, Bayern de Munich, Arsenal en C1 ou en C3. “Voir des joueurs défendre ce maillot aux quatre coins de l’Europe pourrait aujourd’hui paraître anachronique” Le dernier match date de 2007 et un match nul 1-1 à domicile contre le FC Copenhague. La défaite à l’extérieur lors du match retour sera synonyme d’élimination. L’Europe à Lens c’était un Bollaert bouillant et festif et des déplacements parfois lointains mais toujours épiques. Les “anciens” se remémorent évidemment le déplacement à Londres pour y affronter Arsenal, match devenu mythique. Voir des joueurs défendre ce maillot aux quatre coins de l’Europe pourrait aujourd’hui paraître anachronique. Mais les plus de 20 ans rappelleront aux plus jeunes le plaisir de suivre cette équipe dans les compétitions continentales ainsi que l’engouement populaire autour de leurs exploits (notamment la demi-finale de C3 face à Arsenal en avril 2000). Aussi fou que cela puisse paraître, nous sommes à 10 matchs d’y retourner. Comme le dit l’expression, notre équipe à son destin entre les mains. “Nous jouerons chacun de ces 10 matchs pour le gagner” Certains affirment que la qualification européenne est dangereuse, qui plus est quand elle n’est pas prévue. En effet, il est fréquent de constater une perte de points en championnat lorsqu’une équipe joue une coupe d’europe. Mais franchement, on s’en moque. Et puis cette année est tellement folle qu’elle ne peut pas se terminer sans récompense (autre que celle du maintien). Et quand on connaît la mentalité de ce groupe et la détermination de ce staff, il est permis de penser que nous jouerons chacun de ces 10 matchs pour le gagner et que les comptes seront faits au soir de la 38ème journée. Avec, nous l’espérons, une liesse populaire qui viendrait clore une saison incroyable. Ecrit par Mathieu Fardel

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Lens, c’était mieux avant ?

La nostalgie est en chacun de nous, à différents degrés, et procure des émotions variées. Elle peut être satisfaisante, apaisante ou frustrante. On la perçoit en fonction des facteurs qu’on intègre dans la comparaison et il n’est pas rare d’être dans les extrêmes, notamment chez les supporters. En tribune, les maillots, les entraineurs, le schéma de jeu et bien évidemment l’ambiance en Marek ont la faveur des supporters. On va s’attarder sur le dernier sujet, en se posant différentes questions, sans y répondre. Sommes-nous socialement différents ? L’apparition des téléphones mobiles est-elle une coïncidence ? Le jeu était-il plus enclin à faire vibrer les foules ? Sommes-nous de moins fervents supporters ? L’ultra surveillance des tribunes est-elle un frein ? Les résultats étaient-ils bien meilleurs ? Apprécions-nous le foot autrement ? L’animation des tribunes est-elle moins bonne ? Ces questions sont orientées, en donnant raison à cette fameuse « J’ai la mélancolie de la Marek des années 80/90. Bordel, c’était quelque chose ! ». Il doit bien y avoir certaines vérités mais, par exemple, à l’inverse, quelle aurait été l’ambiance si la téléphonie mobile avait explosé en tribune dans ces années ? Bien difficile d’y répondre. Les supporters d’aujourd’hui peuvent se targuer d’avoir de superbes tifos, par exemple, contrairement à ceux de l’époque qui, eux, peuvent mettre en avant le fait d’avoir une Marek pleine de couleurs. Un exemple de comparaison parmi d’autres. Comme il y en a pour tant de sujets divers. Es-tu nostalgique de la Marek des années 90 et pourquoi ? La question a été posée à quelques supporters, de toutes tribunes et de différentes générations. Voici leurs réponses : Pascal alias « Craby » | 1er match en 83 et abonné en Marek depuis 88« Difficile d’avoir un avis tranché. Je pense qu’il faut arrêter avec les idées reçues et le « c’était mieux avant ». Dans les années 80 et début des années 90, hormis à quelques occasions comme les réceptions du voisin lillois, du PSG, de l’OM ou des Verts ou pour quelques matchs de Coupe de France ou de Coupe d’Europe, BOLLAERT faisait rarement le plein. Aujourd’hui, BOLLAERT c’est 26.000 spectateurs de moyenne en Ligue 2 quand j’ai connu des matchs à moins de 5000 personnes en D1. De cette époque, on pourra bien évidemment regretter les tribunes debout. Il est évident que la tribune Secondes de 8000 têtes proposait une puissance vocale et inspirait le respect. Pas de groupe ultra, juste deux groupes de supporters officiels : « ALLEZ LENS » et le « SUPPORTER CLUB LENSOIS », pas de capo, juste « Bertrand » un trompettiste hors pair qui ne se voulait pas le chef d’orchestre de la Tribune mais un simple acteur. Simplement là pour lancer les chants, qui s’effaçait et qui les relançait quand ceux-ci faiblissaient, il ne venait pas donner un récital mais venait simplement apporter une pierre à l’édifice. C’était aussi quelqu’un qui savait également improviser des chants en fonction de ce qui se passait sur le terrain. Je prendrai l’exemple d’un LENS-BASTIA où LENS mène 4-0 à la mi-temps en juillet 85. Ce jour-là, le fameux Bertrand lance un chambreur « Méditerranée » de Tino Rossi, aussitôt repris et entonné par tout le Stade BOLLAERT, score final 6-0. C’est une spontanéité que je regrette aujourd’hui. A cette époque, les chants pouvaient partir de n’importe qui, de n’importe quel côté de la tribune. Ces chants se propageaient alors comme une trainée de poudre, la proximité, la promiscuité aidant à cela. On retrouve cette spontanéité dans les parcages à l’extérieur aujourd’hui, pour les mêmes raisons je pense. Maintenant, en 1997, l’instauration des places assises a fait énormément de mal à notre tribune et il a fallu se battre pour sauvegarder ce qui pouvait l’être, il faut se souvenir que pour LENS-AUXERRE, premier match à BOLLAERT en configuration assise en 97, les trois quarts de la Tribune sont assis et on compte un stadier pour 100 personnes. Le danger était réel que l’on flingue la tribune. Le CRAB est né ce jour là. Dès lors cela a été un combat pour convaincre, pour fédérer les groupes de la MAREK au sein du CTM, pour obtenir le « Placement libre » auprès de Sergé DORE alors DG du club , pour arriver enfin en septembre 2018, avec un très gros travail de lobbying des TIGERS (et de Pierre REVILLON en particulier) et de l’ANS et l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante, le soutien des politiques pour revenir avec une tribune debout. Un combat de près de 20 ans.Aujourd’hui chacun a trouvé sa place en tribune et les différents groupes œuvrent ensemble pour l’ambiance. Je pense que l’augmentation de la jauge devrait nous permettre de franchir un cap et nous permettre de retrouver la spontanéité qui nous manque aujourd’hui, que la tribune ne compte pas un, pas deux, pas cinq mais 6 ou 7000 capos. Je pourrai alors mourir en paix. » Damien O | Premier match en tribune en 1997, abonné en Delacourt« Non. Et d’après mes souvenirs, il y avait le Kop et les Tigers qui étaient deux groupes différents et chacun chantait son truc séparément, ce qui je pense ne rendait pas service à l’ambiance générale dans le stade.  Aujourd’hui l’ensemble de la tribune MAREK suit un seul et même chant, ce qui incite aussi les autres tribunes à chanter. » Kara, président des Devils Lens | Premier match au stade en 1996« Pour ma part, je ne suis pas nostalgique des tribunes dans les années 90. Bon après je suis de la génération où je me suis vraiment investi dans le stade dans les années 2000 mais j’allais quand même à Bollaert dans les années 90. Je trouve qu’avant les chants n’étaient pas constants dans le stade, beaucoup de blancs entre deux, un peu une ambiance à l’anglaise. Autre souci, tu pouvais avoir deux chants dans la même tribune, le supp »r’Lens à l’époque n’acceptait pas la nouvelle génération, par exemple la scission entre les Red Tigers et eux. Je trouve l’ambiance bien meilleure actuellement, la mise en place de capos, avoir une tribune coordonnée, avoir un chant commun et durant tout le match sans interruption ça a vraiment plus de

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Direction l’Italie, au Calcio Padova en Serie C, l’autre club de Joseph Oughourlian.

Après notre périple à Bogota pour partir à la rencontre des Millonarios, direction l’Italie et la Vénétie. Actuellement en Serie C, l’autre club de Joseph Oughourlian est globalement méconnu des suiveurs de football. Pourquoi ? Parce que depuis la fin des années 1990, le Calcio Padova a tout simplement disparu des radars. L’arrivée de Amber Capital a relancé les espoirs du peuple padouan qui rêve de retrouver l’élite du football italien. On part à la rencontre de Stefano Volpe, journaliste au Mattino di Padova, pour un entretien calcio e ristretto. Bonjour Stefano, merci d’avoir répondu à ma sollicitation. Est-ce que tu peux te présenter à notre communauté ? Je m’appelle Stefano Volpe, et je suis le club de Calcio Padova en tant que journaliste depuis 2008, écrivant sur les pages du grand journal local, le Mattino di Padova. Au cours de ma carrière, j’ai également travaillé à la télévision et fait quelques apparitions en tant que commentateur de matchs. Les gens ne le savent pas mais Calcio Padova est le premier club d’un certain Alessandro Del Piero ! D’autres joueurs italiens de prestige sont passés par le club, comme Angelo Di Livio, Antonio Benarrivo, Walter Zenga ou encore Stefano Fiore. On trouve également trace de Goran Vlaovic ou encore Nicola Amoruso pour les fins connaisseurs. Ça sent bon le football des années 1990 d’avant l’arrêt Bosman. Que s’est-il passé pour que le club descende aussi bas dans le football italien ? Comme tu le dis, Padoue a atteint l’apogée de son époque moderne au milieu des années 90. Dans la décennie 1986-1996, le club s’était vraiment structuré pour atteindre la Serie A, en développant le travail autour des jeunes via le centre de formation, d’où vient Alessandro Del Piero. D’autres talents en sont sortis, comme ceux que tu as listés. Une fois en Serie A, et après une bonne première saison (avec la présence d’Alexi Lalas, le premier joueur américain de l’histoire du championnat italien), le propriétaire a décidé de vendre le club à un groupe d’entrepreneurs milanais ayant une belle réputation. Malheureusement, en dépit de nombreux investissements financiers en vue d’améliorer l’effectif, le club n’a connu que des échecs jusqu’à la relégation en quatrième division ! Le bug de l’an 2000… ? Exactement, à compter des années 2000, à la seule exception de quelques années en Serie B où des joueurs désormais célèbres tels qu’El Shaarawy, Mattia Perin (gardien) et Darmian ont été lancés, le club a vécu dans les profondeurs du foot italien. Au cours des vingt dernières années, aucun propriétaire n’a jamais réussi à faire d’investissements sur le long terme et c’est pour cela que Calcio Padova n’a jamais été en mesure d’engager un nouveau cycle vertueux. Le club a ensuite navigué en Serie B, avant de quitter le monde professionnel et descendre en Lega Pro, puis d’être refondé en 2014. Raconte-nous cette période noire. Comme je te l’ai dit précédemment, le club a connu deux bonnes années en Serie B (2010-2012), durant lesquelles le propriétaire d’alors, qui disposait de moyens importants, a beaucoup investi pour aller chercher une promotion en Serie A. Mais sportivement le club n’a pas su accrocher cette promotion, ce qui a poussé le propriétaire à ne plus investir et in fine vendre. En 2013, un entrepreneur qui ne voulait que spéculer sur le montant que lui avait laissé l’ancien propriétaire a racheté le club. Vient alors la relégation en Serie C. A ce moment-là, ni l’ancien ni le nouveau propriétaire ne voulaient plus investir pour faire en sorte que le club puisse participer au championnat. En 2014, le club a dû repartir depuis le niveau amateur, a été repris par un entrepreneur local qui a réussi à raviver l’enthousiasme, jetant par la suite les bases de l’arrivée de Oughourlian. En faisant une recherche d’anciens joueurs du Calcio Padova, je suis tombé sur 3 entraîneurs prestigieux : Roberto De Zerbi, Massimiliano Allegri et Stefano Pioli. C’est plutôt classe ! Oui, tous les trois ont joué à Padoue même s’ils n’ont pas vraiment laissé de traces indélébiles. De Zerbi était très jeune alors que Pioli était à la fin de sa carrière de joueur. En ce qui concerne Allegri, il est un peu le symbole de la présidence Viganò, celle qui a fait passer Padoue de la Serie A à la quatrième division en l’espace de quatre saisons ! Allegri était arrivé en grand renfort pour le milieu de terrain mais en un an il n’aura jamais réussi à s’imposer, en partie à cause d’un caractère un peu particulier ! Puisque nous parlons d’entraîneurs, le plus grand entraîneur de l’histoire de Padoue était Nereo Rocco qui, en 1958, a permis à Calcio Padova d’atteindre la troisième place de Serie A, le meilleur résultat de l’histoire du club. Rocco, après d’excellentes saisons à Padoue, est parti entraîner le Milan où il est devenu le premier entraîneur italien à remporter une Ligue des champions en 1963. Il est aujourd’hui considéré comme le père du Catenaccio. Aujourd’hui, Joseph Oughourlian est actionnaire majoritaire du Calcio Padova à hauteur de 85% via sa holding J4A Holdings II S.à r.l. Comment s’est passée son arrivée au club et qui sont les autres actionnaires minoritaires ? Fin 2020, Joseph Oughourlian a augmenté sa participation dans le club de Padoue, il en possède aujourd’hui 96%. Les actionnaires minoritaires sont Luca Destro et Giampaolo Salot. Tous deux sont originaires de Padoue, le premier a rejoint le club en 2018, tandis que le second est présent depuis 2014, année durant laquelle le club est reparti depuis le niveau amateur. Oughourlian est arrivé à Padoue en tant qu’actionnaire minoritaire fin 2017. Il avait déjà investi en Vénétie dans la société énergétique de Daniele Boscolo Menguolo, qui, connaissant sa passion pour le football, lui présenta Roberto Bonetto, alors président du club. Oughourlian a vraiment pris le pouvoir au sein du club en devenant majoritaire à partir du printemps 2019. Il a par la suite nommé Boscolo Meneguolo à la présidence. Joseph Oughourlian est très présent au RC Lens, même si la gestion quotidienne du club

Direction l’Italie, au Calcio Padova en Serie C, l’autre club de Joseph Oughourlian. Lire la suite »

Pierre Nigay : «Cette saison le RCL montre qu’il n’y a pas besoin d’avoir onze excellents joueurs, mais un groupe de vingt bons joueurs capables de s’élever au niveau de la Ligue 1. »

Pierre Nigay était l’invité de l’épisode 25 de l’émission Culture Sang et Or. L’ancien présentateur de la chaine Téléfoot et journaliste sportif a parlé du Racing, de Jonathan Clauss et bien évidemment de son club de coeur. À la suite du match nul face à Angers (2-2) et après avoir été mené 2-0, Pierre pouvez-vous nous dire si vous pensiez que Lens ne reviendrait pas au score ou qu’au contraire l’équipe allait rebondir ? J’ai regardé le match avec attention et je pensais en toute honnêteté qu’Angers allait s’imposer assez facilement après 2-0 au bout de 10 minutes de jeu.  Le RC Lens n’est-il pas un peu déséquilibré ? Est-ce que cette animation offensive ne démarre pas systématiquement soit du centre soit de la droite, mais rarement du côté gauche ? Je ne suis pas forcément un grand spécialiste du Racing comme vous, mais je pense que le débat est itinérant au système tactique mis en place, c’est-à-dire le 3-5-2 ou 3-4-3 où on se focalise sur le rôle de piston. On voit souvent ce système de jeu de plus en plus utilisé en Ligue 1 comme par exemple Montpellier. Chaque formation qui utilise ce système, qui est très exigeant tactiquement et Haise le fait très bien, il y a forcément un déséquilibre. Si on se souvient de l’Equipe de France 2018, nous avions un Blaise Matuidi un peu plus haut sur le terrain afin de mieux défendre sur le côté gauche, peut-être qu’à Lens la demande est identique, c’est-à-dire bien défendre côté gauche et c’est ce qui permet à Jonathan Clauss de plus se projeter vers l’avant. » Quand on est un observateur de la Ligue 1 comme vous, est-on obligé d’apprécier le jeu proposé par le RC Lens ? Avant de répondre à cette question, il est important de souligner les propos des adversaires du RC Lens. Par exemple, à la suite de la sortie du Vélodrome et la victoire 1-0 du RC Lens, André Villas Boas disait que c’est très beau. Il y a donc un jeu qui est parfaitement huilé, comme le FC Metz de Frédéric Antonetti. Haise et Antonetti ne sont pas loin d’être dans le top 3 des entraineurs de Ligue 1 cette saison. Ensuite, ce match d’Angers montre tout de même une chose importante côté Lens : la profondeur de banc côté offensif. Depuis plusieurs semaines vous jouez sans Ganago blessé et ça fonctionne. Le jeune Kalimuendo qu’il y soit titulaire ou remplaçant, il marque. J’ai aussi une affection particulière pour Florian Sotoca. Cette saison du Racing Club de Lens montre qu’il n’y a pas besoin d’avoir onze excellents joueurs, mais un groupe de vingt bons joueurs capables de s’élever au niveau de la Ligue 1. » Comment parle-t-on du RC Lens dans le milieu journalistique ? Est-ce le tube de l’année ?Tube de l’année je ne sais pas, mais avec beaucoup d’honnêteté, tout le monde reconnaît la bonne saison du promu. Je pense qu’il y a beaucoup de fierté, surtout après toute cette période sombre que le club a traversée. J’ai une pensée pour Gervais Martel, avec qui j’ai collaboré pour le journal l’Equipe, qui était comme une âme en peine lors du défaut de l’actionnaire azéri, des saisons compliquées en Ligue 2… Donc oui vous pouvez être fiers de ce que montre votre équipe. Mais ce qui est vraiment dommage c’est de faire cette saison et ce jeu pratiqué sans public, sans les 40 000 supporters de Bollaert. » Question Twitter de Alfred Hétimau : On parle beaucoup, à Lens, de Jonathan Clauss en Equipe de France. Pensez-vous qu’avec un autre sélectionneur ce serait plus facile de l’intégrer ? Didier Deschamps ayant la fâcheuse habitude de rarement modifier son groupe. Alors, sur Didier Deschamps ce n’est pas vrai. Il n’hésite pas à modifier son groupe. Entre les joueurs ayant effectué l’Euro 2016 et ceux ayant faits la Coupe du monde 2018, la moitié n’était plus là. Ensuite, pour en revenir sur le potentiel de Clauss en Equipe de France, le niveau international est un cran au-dessus. En septembre dernier, il y avait déjà eu cette hype autour de Téji Savanier, mais et je m’en excuse auprès des supporters montpelliérains ainsi qu’à lui, le niveau international est au-dessus. A droite, on a déjà Pavard et Dubois qui sont confortablement installés, derrière est-ce que Bouna Sarr ou Ruben Aguilar ne méritent pas plus que Jonathan Clauss ? Jonathan Clauss fait déjà une super saison et je suis content pour lui, mais il a passé l’âge de rêver, mais tant mieux si Didier Deschamps l’appel en équipe de France. En revanche, je n’y crois pas une seule seconde. » Question Twitter de Philippe Lejeune : Vous avez comme club de cœur le Grenoble Foot 38 où vous avez joué puis entraîné les jeunes. Peut-on faire un parallèle entre ce que Grenoble a connu en 2011 avec la défaillance de l’actionnaire japonais et notre mésaventure avec Hafiz Mammadov ? Je ne pense pas. Grenoble c’était table rase avec le passée. Grenoble, il y a eu beaucoup plus de sueur, car le club est reparti au niveau amateur… Donc il n’y a pas de comparaison possible, ça n’a pas lieu d’être.  Question de @Ganamuendo sur Twitter : Quel top 5 en Ligue 1 en fin de saison pour vous ? Et à quelle place voyez-vous notre Racing finir ? 1. Lille / 2. Paris / 3. Lyon / 4. Monaco / 5. Stade Rennais. Je pense que Lille sera champion…  Question de @sneluriv sur Twitter : Grenoble a-t-il les armes pour maintenir sa place de barragiste et rêver de Ligue 1 ? Honnêtement, il y a déjà 2 équipes qui sont, pour moi, au-dessus : le Troyes de Laurent Battles qui fait des choses formidables et pour qui on pourrait parler des heures sur le jeu proposé. Et ensuite, il y a Toulouse qui est un vrai rouleau compresseur. Dans les autres équipes, il y a également Clermont et son formidable attaquant Bayo qui est on fire. Je pense que Grenoble peut être barragiste, c’est crédible. D’autant que l’AJA de Furlan c’est un peu les montagnes russes, donc

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Seko, le lanceur d’attaques

L’une des grandes forces du RC Lens, cette saison, c’est le milieu. On parle souvent des pistons (surtout le droit), mais l’impact que met le milieu de terrain est colossal. Pour des raisons de clarté, nous parlerons dans ce billet du trio Doucouré-Fofana-Kakuta, qui semble petit à petit s’imposer dans la hiérarchie. Tout en considérant qu’un joueur comme Cahuzac reste un titulaire en puissance. Dans cette démonstration, Cahuzac serait le remplaçant naturel de Doucouré dans le rôle de récupérateur, quand Doucouré prend le relais de Fofana en box-to-box. Mauricio est quant à lui le remplaçant naturel de Kakuta. Ici, le focus sera porté sur Seko Fofana, présenté comme recrue phare du mercato lensois, et qui ne cesse de monter en puissance depuis son entrée dans le onze de Franck Haise. Suite à son arrivée de l’Udinese, Fofana a dû d’abord soigner une blessure musculaire contractée en Italie, conséquence d’un restart très intense et durant lequel l’Udinese a dû croiser le fer jusqu’au bout afin de se maintenir en Serie A. Après une rechute contre Bordeaux à domicile, Fofana se lance véritablement dans le bain contre Reims (4-4) puis à Dijon (1ère titularisation) pour monter en puissance et s’imposer aujourd’hui comme un élément plus qu’important du système de jeu lensois. Se servant parfaitement d’un Cheick Doucouré brillantissime à la récupération, l’international ivoirien (4 sélections) est l’une des rampes de lancement dans le jeu. Ses courses permettent au bloc lensois de très vite se projeter vers l’avant, mais également d’effectuer des replis défensifs express. Parfois récupérateur, souvent perforateur, Fofana sait également éliminer dans les petits espaces par des subtils dribbles. On vulgarise souvent la composition de Franck Haise au 3-4-1-2 que tout le monde a en tête. La lecture ne peut se faire sans un regard porté aux mouvements des joueurs, et aux espaces sans cesse créés par les déplacements avec ou sans ballon. A la simple vue de la heatmap de Fofana, on se rend compte du rôle de ce dernier. Capable d’assurer les transitions attaque / défense, mais également les lancements défense / attaque. Il est présent sur environ 50%, couvrant de manière homogène les 2e et 3e quart du terrain (voir la heatmap moyenne de Fofana ci-après). Mais ce que l’on voit de plus en plus au fil des matchs, c’est la capacité de Fofana à se retrouver dans la surface de réparation, lancé à pleine vitesse pour finir son action dans un rôle de finisseur. Un peu à l’instar d’un pivot au basket qui arrive au dernier moment pour perforer la raquette adverse et claquer un énorme dunk in your face. Que ce soit contre Montpellier (à domicile), à Reims, et donc contre Dijon, Fofana se retrouve régulièrement à la finition. L’activité visible de Fofana est dantesque. Il apporte son soutien à Doucouré dans les tâches de récupération de ballon grâce à ses courses, et se projette très rapidement vers l’avant. En d’autres termes, Lens peut presque s’enorgueillir de jouer avec deux récupérateurs (Doucouré, Fofana) en phase défensive, et deux meneurs (Kakuta, Fofana) aux profils complémentaires en phase offensive. C’est un joueur qui assume un véritablement dépassement de fonction, comme peuvent le faire beaucoup de ses coéquipiers (difficile d’en sortir un autre du lot), et c’est aussi une des explications de la saison tonitruante du RC Lens. Comme dit précédemment, Fofana excelle dans le lancement des offensives. Il part généralement de plus loin de Kakuta, exploitant ses qualités athlétiques. Très régulièrement, le Franco-Ivoirien se retrouve à hauteur de Kakuta. L’axe du terrain fixe l’espace pour les pistons, qui eux même étirent le bloc adverse pour permettre au duo Kakuta-Fofana d’exploiter les demi-espaces. Les deux attaquants de pointe peuvent alors servir de point d’appui (quand l’action arrive de l’axe) ou de finisseur (sur les centres). A mesure que la saison progresse, le rôle de Fofana prend de l’épaisseur dans le collectif lensois. Match après match, il tend à se retrouver en position de finisseur, et c’est bien cela qui m’intéresse. La heatmap moyenne de Kakuta démontre que le Franco-Congolais a une tendance à dézoner dans le demi-espace droit, s’ouvrant ainsi un angle intéressant pour son pied gauche magique. L’alter-égo Fofana en profite pour exploiter le demi-espace gauche, et ainsi se retrouver lancé ou positionné dans une zone de tir que son pied droit devrait petit à petit exploiter, en atteste son but contre Dijon en J26 et ses passes décisives à Rennes ou à Monaco, ou encore ses frappes flirtant avec les poteaux à Reims ou à Saint-Etienne. L’hypothèse que je formule ici est la suivante : on parle souvent d’un jeu lensois qui penche à droite, via l’activité hypersonique de Jonathan Clauss. Effectivement, le profil de Haidara ne permet pas un rendement symétrique sur le côté gauche. Toutefois, j’ai le sentiment que la capacité de perce-muraille de Seko Fofana offre au RC Lens la possibilité d’exercer une pression forte sur le demi-espace gauche, ce qui amène un équilibre. On observe que Fofana démarre souvent ses actions perforatrices en se collant à la ligne de touche, côté gauche, très proche de son piston. Récemment, la question fut posée à Fofana afin de savoir si ce dernier pourrait à terme devenir une solution de substitution à Kakuta afin de pouvoir faire souffler ce dernier. La réponse du Franco-Ivoirien est limpide : il est et compte bien rester un pur box-to-box, rôle dans lequel ses courses lui permettent d’exploiter ses capacités naturelles. Fofana, c’est cette rampe de lancement qui permet au RC Lens de varier son jeu et de ne pas dépendre du seul circuit préférentiel “Gaël Kakuta”, comme beaucoup le craignaient en début de saison. Cette dimension est très prometteuse, et on peut tout à fait imaginer Fofana améliorer sa réussite dans la passe et devant le but dans les prochains mois. Un numéro 8 sang et or qui délivre et qui conclut, ça ne vous rappelle pas quelqu’un ? Ecrit par Antoine (@l2F_bm)

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André Delelis : visionnaire passionné ?

Positionnés à une inespérée 5ème place au moment d’aborder le dernier tiers du championnat, le Racing peut se permettre de rêver d’Europe, maintenant que l’objectif maintien est acquis. Pourtant, difficile de s’imaginer Lens européen il y a tout juste un an. Difficile également de nous imaginer prendre part à un débat sur les performances européennes des clubs français tant les joutes européennes nous paraissaient éloignées dans le passé (et dans le futur). Car ce problème refait régulièrement surface et on cherche, à chaque fois, “La” solution. La répartition des droits télés visant à nouveau à privilégier les « gros » n’était pas non plus à l’ordre du jour l’an dernier. Le passage à une ligue 1 à 18 voire 16, évoqué aujourd’hui par Vincent Labrune et soutenu par Canal + (ou le contraire) et la FFF, était par contre bien un sujet de conversation, à un moment où le club commençait à végéter en ligue 2 sans apercevoir le bout du tunnel menant à la ligue 1. Les conditions pour accéder en ligue 1 et a fortiori pour s’y maintenir tendant à se rétrécir, nous penchions nécessairement pour une solution qui permettrait aux « petits » clubs d’accéder à l’échelon supérieur de façon abordable. Revenons un instant sur un édito qui trouve aujourd’hui une résonance particulière au regard du contexte. « Appartenant jadis à la commission chargée par le gouvernement de proposer une réforme du football français, il m’est arrivé de batailler ferme, avec le concours de M. Guy Roux, contre la limitation à 18 clubs de la division nationale. Minoritaires, nous avons dû nous incliner devant ceux qui voulaient alléger la saison pour mieux préparer l’équipe de France et les clubs qualifiés en compétition européenne. Nous avons maintenant 18 clubs, c’est-à-dire moins de recettes et quatre rétrogradés : combien d’entre eux iront rejoindre Reims et Sète tombés dans l’oubli ou Sochaux, Nîmes et Saint-Etienne, autant d’équipes au passé glorieux qui luttent pour survivre ? En guise d’ « allègement », on a ajouté des matchs supplémentaires avec la Coupe de la Ligue et l’Intertoto ! Pour la saison qui s’ouvre, quinze clubs échapperont à la descente contre 16 la saison dernière. A peine ces erreurs accomplies, voici que l’on parle d’un championnat européen dans lequel s’affronteraient toute l’année les meilleures équipes des Nations composant l’Europe. Un rapide calcul laisse penser que la France n’y serait représentée que par une ou deux équipes maximum. On voit bien que Paris préfère rencontrer Barcelone ou Manchester que Rennes ou Châteauroux. Ainsi le championnat national, déjà privé d’une soixantaine de ses meilleurs joueurs partis à l’étranger, verrait ses recettes diminuer en l’absence de Monaco ou du PSG. Les recettes de télévision qui permettent aujourd’hui la survie de nombreux clubs de d1 fileraient vers l’Europe. Par ailleurs, il ne manquerait pas de dirigeants ambitieux conduisant leurs clubs à la faillite pour figurer parmi cette nouvelle élite. Ajoutez à cela la disparition prévue des subventions publiques en l’an 2000 et vous verrez que l’avenir du spectacle le plus populaire encore aujourd’hui est bien sombre. A moins que les dirigeants du football français ne se ressaisissent à temps… » Mettant le doigt sur certaines dérives liées au phénomène d’élitisation du football professionnel, ce discours met en avant la notion d’un sport « populaire » et n’est pas sans rappeler les dérives dont on parle en 2021. La présence des diffuseurs a par ailleurs pris de l’ampleur et ceux-ci prennent désormais place à part entière dans les prises de décisions. Pourtant, ce discours date de septembre 1997 et a été écrit par Monsieur André Delelis, alors maire d’une ville qui s’apprête à devenir championne de France, elle-même future championne du monde. Les quatre années qui suivent se joueront également à 18. Une recherche rapide permet de constater que les effets ne sont pas si bénéfiques : le spectacle n’est pas forcément meilleur et les performances européennes des clubs français ne sont pas plus élevées que lorsque le championnat reprendra à 20 équipes (à partir de 2002). Monsieur Delelis avait affiché sa préférence : couper le gâteau en 20 plutôt qu’en 18 en se disant que de toute façon ce gâteau serait nécessairement plus gros à 20 clubs. L’amour du football populaire et d’une représentativité plus étendue sur le territoire national semblaient avoir ses faveurs par rapport à une réduction du nombre de clubs (qui se résumerait probablement aux grandes agglomérations). Il était également visionnaire et mettait en garde sur un point précis : le passage à 18 n’est-il finalement pas qu’une façon de se préparer à un « super championnat européen » en allégeant le calendrier et en donnant plus aux « gros » ? Entre l’intérêt général et la dominance d’une élite, Monsieur Delelis avait choisi. Ecrit par Mathieu Fardel

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Pascal Boulogne dit Boubou : «Il y a vraiment une très bonne ambiance dans le groupe, ce que je n’ai pas forcément connu avec les groupes précédents. »

Pascal Boulogne dit « Boubou » était l’invité de l’épisode 24 de l’émission Culture Sang et Or. Intendant du Racing Club de Lens, il nous parle de son rôle, de ses rituels et nous dévoile quelques anecdotes ! Rappelons tout d’abord que boubou a une longue histoire avec le club car il était stadier. Il a fait notamment des matchs européens. C’est quoi ton meilleur souvenir en coupe d’Europe ? Je n’ai pas fait beaucoup de déplacements européens mais un match m’a marqué. On a reçu le Lech Poznan et ses supporters. J’étais à la barrière Delacourt et quand ils sont arrivés tous ensemble torse nu et crâne rasé, waouh j’étais impressionné. Pascal tu es donc intendant au RC Lens. En quoi ça consiste ? On s’occupe de la gestion de tout ce qui est matériel. Aussi bien pour les joueurs (match et entraînement) ainsi que pour la préparation des déplacements. On est avec eux tout le temps et on s’arrange pour qu’ils soient dans les meilleures conditions possibles pour travailler. On s’occupe de leurs vêtements et ils s’occupent de leurs chaussures, ce qui me paraît normal. Nous sommes trois en tout. Nous nous occupons également de la réservation des hôtels, des transports… On gère aussi la gestion des maillots pour les matchs en respectant le cahier des charges de la LFP. On doit toujours faire attention par rapport aux couleurs, aux diffuseurs… Vous verrez par exemple pour le match contre Angers, nous aurons une tenue un peu différente car les couleurs d’Angers sont communes avec certaines couleurs du Racing. Nous aurons donc un short blanc avec le maillot sang et or. Est-ce que tu as également un rôle de confident auprès des joueurs ? On discute souvent mais cela se fait automatiquement et au hasard des rencontres dans une journée. On ne parle pas plus avec l’un qu’avec l’autre. Après moi je suis capable de parler à un chien avec un chapeau (rires). On apprend à se connaître. Quel est le plus grand moment que tu aies connu au Racing ? J’ai été impressionné quand on est rentré de Bastia (CA Bastia) en 2014. Je transporte les malles dans l’aéroport et quand les portes s’ouvrent j’aperçois l’aéroport rempli. Il y avait une telle ferveur ! D’ailleurs pour l’anecdote, beaucoup de personnes de la sécurité qui étaient à Lille pour le rugby ont dû être rapatriées à l’aéroport. Quel est le joueur le plus superstitieux ? Jonathan Gradit est pas mal. Par exemple quand il gagne avec un truc, il lui faut pour le match d’après. Quels sont les joueurs avec qui tu t’entends le mieux ? Je discute pas mal avec Steven Fortes mais cette année je dirais que c’est un peu avec tout le monde. Il n’y a aucun joueur avec qui on ne discute pas. Il y a vraiment une très bonne ambiance dans le groupe, ce que je n’ai pas forcément connu avec les groupes précédents. Pour quel pari serais-tu capable de te raser la barbe (maintien, coupe d’Europe…) ? Si on bat Liverpool en finale de Champions League je me rase la barbe (rires). Est-ce qu’une victoire cette saison a davantage été fêtée que les autres ? Non pas spécialement, toutes les victoires sont bien fêtées. Après, personnellement, la victoire à Marseille est celle qui me marque le plus parce que gagner à Marseille c’est vraiment quelque chose. Battre Paris à Bollaert-Delelis c’était bien aussi. L’ambiance était belle. Boubou, en tant qu’intendant, tu as aussi une relation particulière avec les arbitres de touche. Tu n’as pas une petite anecdote sur une relation tendue avec un arbitre de touche récemment ? Ah oui, ce n’est pas trop grave mais à ce moment-là je prépare le panneau des remplacements puis je le donne à l’arbitre de touche et il a dû appuyer sans faire exprès, ce qui a changé le numéro. Quand il l’a levé je me suis aperçu que le numéro n’était pas le bon, j’ai donc insisté plusieurs fois mais il n’a jamais voulu m’écouter. Alors j’ai abandonné (rires). Et d’ailleurs j’en profite pendant qu’on parle des arbitres de touche pour dire que l’arbitre de touche du match contre Dijon n’avait pas une bonne préparation physique (rires) ! Pascal, c’est quoi ta journée type quand on joue à domicile ? En général le matin on va finir de préparer le vestiaire qu’on a commencé la veille. Ensuite je rejoins le groupe au restaurant afin de vérifier si chacun a pu obtenir le menu qu’il avait demandé. Ensuite on va au stade et on fignole les petits détails. Est-ce que tu as une dernière petite anecdote qui caractérise ton travail ? Une fois à Brest, la LFP avait accepté une couleur de maillot pour Nicolas Douchez. On  rencontre les arbitres avant le match et on présente les équipements. Et là, l’arbitre me dit : « non, le maillot de gardien ne correspond pas, les couleurs sont trop proches de celle de Brest. » On a eu un maillot de Brest et on a même dû bricoler un numéro avec du Strap. Ce sont des petits trucs qui peuvent arriver à l’extérieur et il faut rebondir rapidement. Pour revoir cette émission > iciRetrouvez l’ensemble de nos podcasts > ici Retranscription | L’équipe Culture Sang et Or

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