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Malang Sarr, à la relance

La seconde recrue du mercato 2024-2025 est un ancien grand espoir du football français qui vit avec le blues depuis près de quatre saisons. Présentation d’un égaré du ballon rond, en quête de relance. Photo AS Monaco La relance. Un terme qui sied parfaitement à Malang Sarr. Le Franco-Sénégalais, né à Nice et qui a grandi aux Moulins, quartier populaire proche de l’ancien centre d’entraînement du Gym, est passé de grand espoir pisté par l’Europe du football à joueur anonyme. Jusqu’à être publiquement humilié par son entraîneur Mauricio Pochettino lors d’une hallucinante conférence de presse en août 2023. Interrogé sur son joueur, le coach de Chelsea avait en effet répondu un méprisant « Qui ça ? » Le milieu du football, et ses affres. Aux oubliettes, celui qui déclarait sa flamme à la langue française et à Guy de Maupassant dans Libération, était d’ailleurs sur le point de revenir au pays cet hiver. Mathieu Bodmer, réputé pour sa fine connaissance du football, et Luka Elsner, entraîneur prônant un style de jeu protagoniste, à l’instar du RC Lens, avaient su convaincre le défenseur des Blues de rejoindre Le Havre dans son opération maintien. Avant que Chelsea, dont les pratiques concernant les transferts interrogent chaque jour un peu plus, ne bloque le transfert, omettant d’envoyer les documents officiels aux instances compétentes. Malang Sarr, qui avait passé sa visite médicale et patientait dans le port normand, avait accepté des concessions sur son salaire afin de retrouver les terrains. Le retour à Londres n’en fut que plus amer.  La relance. C’est aussi une aptitude technique que maîtrise particulièrement bien l’ancien Aiglon. Propulsé titulaire par Lucien Favre à 17 ans lors d’une rencontre de L1 contre le Stade Rennais (le 14 août 2016), durant laquelle il inscrit le but de la victoire, et devient alors le deuxième buteur le plus jeune de l’histoire de la L1 derrière un certain Bartholomew Ogbeche. Malang Sarr s’impose comme titulaire et brille par sa capacité à répondre aux duels, à casser des lignes balle au pied et par la passe, utilisant à merveille son pied gauche au sol mais également pour effectuer des renversements de jeu. Bien que mesurant 183 petits centimètres, une taille modeste pour un défenseur central, Malang Sarr sait également briller dans le jeu aérien. En 2016, il attire déjà les convoitises, brillant par sa régularité et sa maturité dans un OGC Nice détonnant mené par Mario Balotelli et Alassane Pléa. Le PSG, l’Inter de Milan voire le FC Barcelone surveillent le petit prodige. Axial excentré de formation, ce grand précoce du football finit par être rattrapé comme tant d’autres par la dure réalité du ballon rond. Son départ à Chelsea le mène dans une impasse, énième exemple de l’importance du contexte pour s’épanouir dans le football. Ça se jouera dans la tête Malang Sarr cherche aujourd’hui à donner un second souffle à sa carrière, lui qui a longuement rongé son frein à Londres, mais aussi à Porto et à Monaco, où il a été envoyé en prêt tour à tour. Rémi Valet, ancien rédacteur en chef du site Planète ASM, témoigne : « J’ai été dubitatif concernant son arrivée chez nous. Si je me suis posé la question en août 2022, son départ en juin 2023 n’a fait aucun doute : un échec quasi total ». Rémi poursuit : « Malang a été titulaire à 12 reprises, et est entré en jeu cinq fois. Une disparition totale en mars, et une participation à à peu près tous les plus gros fours de cette saison difficile ». Portrait peu reluisant, que notre collègue monégasque s’empresse toutefois de nuancer. « À sa décharge, la saison 2022-2023 a été un long calvaire pour la défense de l’ASM, qui a été catastrophique de bout en bout avec 58 buts encaissés, soit la 14e de L1. Malgré tout, il n’a pas su saisir l’opportunité que représentait le départ de Badiashile à Chelsea au mercato d’hiver pour s’imposer. Sur des débuts encourageants, on a pu espérer un défenseur véloce et bon relanceur, mais je pense que son CSC en octobre en Europa a détruit une confiance déjà étiolée par deux années difficiles. La dynamique collective de cette saison-là, entre un Philippe Clement qui tâtonne et un Nübel en grande difficulté, n’était peut-être pas en mesure de le remettre en confiance. »  Le RC Lens est-il la bonne destination pour lui ? Malang Sarr dispose sans aucun doute des qualités intrinsèques pour briller dans la structure de jeu bien installée chez les Sang et Or, et que Will Still semble enclin à perpétuer. La différence se fera certainement dans la tête. Le Franco-Sénégalais arrive libre, et a paraphé un contrat de deux ans, plus une année en option, ce qui circonscrit totalement le risque financier. Âgé seulement de 25 ans, l’ancien Niçois est encore jeune, et sa marge de progression, après relance, est encore importante. Après Massadio Haïdara, dont le contrat se termine l’été prochain, Wesley Saïd et Nampalys Mendy, le RC Lens va-t-il réussir à relancer un autre joueur abonné aux saisons blanches ?

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Qui pour renforcer la défense du RC Lens ?

Nous sommes fin juillet et le mercato ne se décante que tout doucement. Certains départs comme celui de Kevin Danso semblaient quasi assurés à l’issue de la saison dernière. Mais le RC Lens garde toujours intacte son arrière-garde. Vincent Davasse et Bertinho nous aident à trouver les profils idoines en cas de départ d’envergure au sein de la défense. Postulat de départ Les deux scouts ont orienté leurs recherches en partant du principe que les Sang et Or allaient perdre le roc autrichien. Les caractéristiques des joueurs présentés ci-dessous affichent donc des qualités proches de l’actuel numéro 4 lensois. Les profils cités sont forts dans les duels et capables de relancer par la passe ou balle au pied. Cependant, ces points forts pourraient aussi s’appliquer à un axial gauche ou droit. De plus, les défenseurs sélectionnés peuvent s’inscrire dans un projet différent que la succession de Kevin Danso. Will Still a clairement manifesté sa volonté de maintenir une défense à trois. Mais qui nous dit qu’il ne souhaitera pas par la suite conserver ses principes tout en alternant entre défense à trois et à quatre ? Vincent et Bertinho ont aussi tenu compte de la politique de recrutement lensoise, qui se veut « raisonnable » malgré d’éventuelles ventes importantes. Les potentiels transferts ne coûteront donc pas plus de huit millions d’euros et les salaires ne seront pas mirobolants. Pour répondre à ce défi, notre cellule de recrutement du jour a scruté toute l’Europe afin de dénicher l’oiseau rare. Jesper Daland, Le roc norvégien Jesper Daland, du Cercle Brugge, est un joueur au gabarit imposant (1,91 m) et qui fait déjà preuve de maturité, à 24 ans. Il est dominant dans le duel au sol et aérien notamment grâce à une bonne technique de cadrage ainsi qu’un bon timing d’intervention. C’est un défenseur propre dans ses interventions, qui commet peu de fautes et préfère défendre debout plutôt que tacler. Son placement et sa prise d’information sont corrects. Le Norvégien est assez mobile pour couvrir la profondeur même s’il manque un peu de vitesse et d’explosivité. À la relance, il prend assez peu de risques dans ses transmissions et se montre appliqué pour faire progresser le jeu balle au pied ou par la passe de manière sûre. C’est une belle opportunité de marché pour Lens, avec un joueur disposant déjà d’une belle petite expérience en pro et sortant d’une saison réussie en Belgique. Un profil adaptable à une défense à trois sans trop de soucis. Igoh Ogbu, La puissance venue du Nigeria Igoh Ogbu, du Slavia Prague, est un défenseur central avec un vrai profil de stoppeur. Très actif défensivement, il réalise de nombreuses interventions à chaque match. Physiquement c’est lui aussi un gabarit imposant (1,87 m) qui dégage beaucoup de puissance. Cela se ressent au duel où il se montre dominant au sol et dans les airs, avec beaucoup d’agressivité dans ses interventions. Sa qualité de placement est correcte et peut s’améliorer, même si il compense parfois ses manques par sa vitesse. C’est un joueur très mobile, véloce et capable de couvrir de larges espaces. Sa technique de cadrage sur le porteur est bonne mais il doit encore travailler pour se montrer plus efficace dans les petits espaces. Le Nigérian doit aussi davantage maîtriser son engagement qui peut le conduire à faire des fautes. Avec ballon, sa qualité de relance est correcte mais c’est avant tout un stoppeur et il se montre donc très simple dans la construction du jeu. C’est à mes yeux le profil idéal si Kevin Danso venait à quitter le RC Lens. Un joueur mobile, puissant, fort au duel et avec déjà une expérience européenne, à 24 ans. À noter qu’il déjà évolué en axial droit ou gauche, voire au poste d’arrière droit. Son arrivée ne serait donc pas incohérente même dans le cas où l’Autrichien resterait. Mark mckenzie, L’américain complet Mark McKenzie, de Genk, est un défenseur central international américain de 25 ans. C’est un joueur équilibré, avec un gabarit moyen mais puissant et solide sur les appuis. Il est assez mobile pour assurer les couvertures sur la largeur et la profondeur. Il se montre efficace dans le duel au sol avec de belles qualités d’anticipation et de placement pour venir vite sur le porteur. Il sait cadrer le porteur et intervenir avec justesse. Lui aussi va préférer défendre debout que tacler, et commet peu de fautes. Sa taille (1,83 m) peut représenter un petit bémol dans le jeu aérien ou il se montre moins dominant. C’est un joueur très intéressant à la relance, capable de prendre ses responsabilités pour faire progresser le jeu. Il est capable de jouer long et de trouver de bons axes de passe dans la profondeur et entre les lignes. Il présente un profil plus équilibre que ses prédécesseurs, techniquement au point et adaptable à une défense à trois. En recrutant Mark Mckenzie, Lens s’offrirait un joueur expérimenté et régulier au haut niveau. ____ Bertinho et Vincent Davasse ont choisi des joueurs à qui il ne reste pas plus de deux ans de contrat, ce qui favorise la négociation d’indemnités à la baisse. Après avoir établi les critères mentionnés tout au long de l’article, les deux scouts ont repéré des profils via un algorithme. Ils se sont ensuite penchés sur l’analyse vidéo d’une quinzaine de joueurs pour enfin sélectionner les trois cités. Alors que le marché des transferts s’accélère, les articles mercato vont désormais se concentrer sur les mouvements officiels. L’occasion pour nous de remercier Vincent Davasse et Bertinho, mais aussi Garyncha et Data’Scout pour leur contribution bénévole de qualité professionnelle. Place désormais aux officialisations avant la reprise du championnat !

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Quelle attaque pour le RC Lens ?

Depuis l’ouverture du mercato, une foule de rumeurs circule sur l’attaque du RC Lens. On nous parle du départ d’Elye Wahi, de l’arrivée de Georges Mikaudatze, voire de l’association des deux joueurs… À l’aide de Data’Scout, nous nous sommes penchés sur des profils pertinents pour chacun de ces scénarios. Contexte Il est encore tôt pour connaître et analyser l’allure qu’aura le RC Lens version 2024-25. Néanmoins, la première conférence de presse de Will Still, fin juin, est venue apporter quelques éléments de réponses. L’effectif a été bâti pour évoluer à trois derrière et le jeune entraîneur souhaite s’appuyer sur ces fondations. Il ambitionne d’avoir une équipe intense et capable de presser « différemment » de ce qui était proposé jusqu’ici. Comment ? Cela reste à voir. On sait également que le RC Lens souhaite recruter George Mikaudatze. Le talentueux buteur a tout d’abord était désigné comme la cible idéale en cas de départ d’Elye Wahi. Au regard de la concurrence, rien ne nous permet d’affirmer que le Franco-Géorgien posera ses valises à la Gaillette. Mais le Racing serait bel et bien dans la course pour recruter auprès du FC Metz, qui descend en L2, l’un des avants-centres les plus convoités sur le marché. Plus fou encore, certaines sources ont évoqué la possibilité d’associer les deux attaquants à la pointe de la formation de Will Still. Cependant, cela tranche fortement avec la volonté de rigueur financière exprimée par les dirigeants lensois il y a un mois. Face à ces options multiples et dans un contexte incertain, nous avons fait le choix de ne pas en faire. Ainsi, le talentueux Data’Scout a été mis à contribution afin de nous proposer des profils d’attaquants compatibles avec trois scénarios différents. Et SI ? mIKAUDATZE ARRIVE pour anticiper le départ de wAHI Annoncé comme le remplaçant potentiel d’un Elye Wahi que le RC Lens ne conserverait pas, George Mikaudatze présente un profil différent. Data’Scout les présente ainsi : « Le Géorgien est un attaquant complet, qui aime combiner avec les joueurs proches de lui et qui un instinct du but exceptionnel. Il me fait beaucoup penser à des joueurs comme Alexandre Lacazette ou Wissam Ben Yedder. » « La saison lensoise de l’international espoir français n’a pas été aussi faste d’un point de vue statistique. Néanmoins, on voit clairement que c’est un attaquant de profondeur, qui a besoin de prendre l’espace, son profil est plus proche de joueurs comme Loïs Openda ou Nicolas Jackson. » D’un point de vue financier comme sportif, ce scénario semble crédible et cohérent. Toutefois, le graphique ci-dessus démontre que les deux joueurs ont des profils dissemblables. Dans cette hypothèse, où l’on pourrait aussi imaginer d’autres départs sur le front de l’attaque, le board lensois pourrait être tenté de recruter un autre joueur, différent du Franco-Géorgien, pour sa rotation. Ce dernier doit être un attaquant de profondeur accessible financièrement. Voici les deux profils proposés par Data’Scout. « Il a un profil assez proche de ce que peut proposer Elye Wahi. Il réalise une belle saison en Championship avec 16 buts en 30 matchs. J’apprécie les joueurs qui brillent en seconde division anglaise car c’est un championnat exigeant. Les équipes disputent 46 matchs par saison on y retrouve une intensité physique semblable à ce qui se pratique en Ligue 1. Un joueur qui brille là-bas aura donc un temps d’adaptation théoriquement réduit à l’impact physique de notre championnat. » « Emmanuel Latte Lath est un modèle d’attaquant de profondeur. Son objectif est de prendre la défense de vitesse pour crucifier le gardien. Malgré un impact plus limité balle au pied, son transfert pourrait se négocier autour de six millions d’euros. Pourquoi alors ne pas l’imaginer dans la rotation ? » « Une piste que je considère aussi tout à fait pertinente pour remplacer l’ancien Montpelliérain. Mathias Kvistgaarden présente un profil similaire et pourrait être recruté aux alentours de six millions d’euros également selon moi. C’est un attaquant qui aime prendre la profondeur et qui n’est pas mauvais balle au pied, il pourrait vraiment faire mal aux défenses de Ligue 1. Le risque étant qu’il vient de terminer sa première saison pleine au Danemark. Il offre donc moins de garanties quant à son niveau réel dans un grand championnat. » Et si ? Mikaudatze ne vient pas et Wahi s’en va Sur le papier, c’est le scénario le plus inquiétant. Pour autant, Data’Scout nous démontre à travers ses propositions que le Racing pourrait tout de même y trouver son compte. « Pour moi on est sur le remplaçant le plus proche du profil d’Elye Wahi. Il a inscrit 11 buts et délivré 6 passes décisives au Danemark cette saison. Mais comme pour Mathias Kvistgaarden, ceci est à relativiser avec le fait qu’il s’agisse de sa première saison pleine. » « Franculino Djú est un buteur très rapide avec une finition clinique, c’était un prospect ultra populaire quand il évoluait encore au Benfica Lisbonne. Il a des qualités athlétiques vraiment impressionnantes, il impose un duel physique constant à ses adversaires, et il peut même évoluer sur l’aile si besoin. Il est complet et peut exploser s’il trouve le bon contexte et le bon coach pour le faire progresser. Selon moi, c’est un pari à prendre mais qui peut très vite s’avérer payant. » « Cucho Hernández est le joueur le plus huppé de la liste. Il sera donc le plus compliqué à attirer. Transfermarkt l’évalue à 13 millions d’euros mais son transfert devrait selon moi se négocier à un montant situé entre 15 et 20 millions d’euros. Mais on est sur le meilleur avant-centre de MLS, un profil qui martyrise les défenses depuis deux ans et demi. Il semble être arrivé au bout de son aventure américaine et est prêt pour briller en Europe. La concurrence peut être rude mais je n’ai pas entendu grand-chose pour le moment, donc il y a moyen de griller tout le monde ! » « Buteur complet, clinique devant les cages, capable de combiner avec ses partenaires, à l’aise balle au pied et pas mauvais dans les airs, il a le total package de l’avant-centre capable d’éclabousser le championnat de sa classe.

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En piste !

Après une fin de saison agitée en coulisses, le Racing en mode Will Still entre en piste avec huit matchs de préparation. Cinq rencontres sont prévues afin de monter en puissance progressivement, avant les affiches de prestige contre le champion d’Allemagne, Leverkusen, et le Leicester de l’inoxydable Jamie Vardy. Tour d’horizon des adversaires. Deux clubs issus de la Jupiler Pro League sont d’abord au programme de cette préparation estivale. Ce samedi 6 juillet c’est une opposition face à Courtrai qui ouvrira le bal. Le Koninklijke Voetbalclub Kortrijk sort d’une saison 2023-2024 particulièrement éprouvante. Lors de la saison régulière, le club a fini à l’avant-dernière place du championnat, avec simplement 22 buts inscrits, soit la plus mauvaise attaque du championnat. Le salut est venu d’un sauvetage miraculeux dans les play-offs de relégations après une victoire rocambolesque contre le Lommel SK, en inscrivant contre toute attente quatre buts lors de la prolongation. Nous vous faisons grâce d’une explication exhaustive du système de relégation et promotion chez nos voisins, illisible. À noter que Courtrai a vu passer dans son effectif des figures connues de notre Ligue 1 comme Terem Moffi et Youcef Attal, mais également un ancien de la maison sang et or, Steven Joseph-Monrose. La seconde opposition face à un club du pays natal de notre nouvel entraîneur sera la rencontre face à l’OH Louvain. C’est un avant-goût du match contre Leicester qui s’annonce. En effet, dans ce football de la multipropriété, le Oud-Heverlee Louvain a pour propriétaire depuis 2016 le groupe Thaïlandais King Power. L’ancien Den Dreef Stadion s’appelle désormais le King Power Stadium. Le club entraîné par Oscar Garcia a fini à une honorable douzième place, juste au dessus de ligne de flottaison des barrages de relégation. Entre ces deux rencontres franco-flamandes, c’est le Red Star, promu en Ligue 2 après son titre de champion de National, qui va se présenter face au Racing le 12 juillet, à Billy-Montigny. À l’instar des Sang et Or, les Audoniens ont vécu une fin de saison agitée en coulisses. Tout d’abord leur médiatique entraîneur Habib Beye n’a pas prolongé son aventure au stade Bauer à la fin de son contrat le 30 juin. C’est Grégory Poirier, auteur d’une brillante saison avec le FC Martigues, auréolé lui aussi d’une montée en Ligue 2, qui a pris les rennes du club de Saint-Ouen. L’autre incertitude provient du fond 777 Partners qui détient le club. Celui-ci est visé par 16 plaintes pour fraudes et impayés outre-Atlantique. Le Standard de Liège, autre club dans son giron, est proche de la liquidation. Dans la très politisée tribune Rino Della Negra, les actions de protestation contre l’actionnaire sont permanentes. Néanmoins, c’est un club avec des certitudes sur le terrain et sur le banc de touche qui va se présenter et offrir une belle opposition. Enfin la montée en régime se terminera par une double confrontation contre le FC Utrecht, qui viendra ponctuer une semaine de stage. Acteur bien connu de l’Eredivisie, le club est pratiquement le jumeau comptable du Racing Club de Lens lors de la dernière saison. Les deux clubs ont fini tous deux à la 7e place du championnat, avec 51 points pour les Sang et Or et 50 pour la ville de naissance de Marco Van Basten. Un adversaire d’un calibre semblable à celui Racing va donc permettre d’aborder la dernière ligne droite de cette préparation. La première page du chapitre Will Still va donc s’écrire. Dans un horizon du football français incertain avec des droits TV toujours en attente, et un mercato quelque peu bloqué tant que l’Euro se joue encore, cette préparation visera à créer des liens humains et des automatismes. L’effectif lensois va encore connaître des mouvements, la direction sportive elle-même ne sachant pas encore tout à fait à quoi ressembleront les onze alignés contre le Bayer et Leicester. Mais retrouver le Racing, en ces temps troublés, c’est déjà une bouffée d’oxygène.

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Les femmes et le football [1/3]

Ce lundi 1er juillet 2024, la Ligue féminine de football professionnel (LFFP) a enfin vu le jour. Reconnaissance extrêmement tardive, et pas de géant dans le football féminin français, d’autant qu’il reste encore un long chemin à parcourir. Culture Sang et Or revient sur cette histoire aussi passionnante que sujette à controverses, clichés et polémiques : celle des femmes et du football. Premier volet sur les pionnières britanniques. Les origines Le football féminin, à l’instar de nombreux sports collectifs, trouve ses racines en Angleterre. Malgré une mentalité très conservatrice, la fièvre du ballon rond qui s’est emparée du pays finit aussi par toucher les femmes. Le premier match officiel entre deux équipes féminines est organisé le 9 mai 1881 à Édimbourg. Il oppose des Écossaises à des Anglaises, sans qu’aucun club n’ait encore été créé. À cette époque, le Sheffield FC, premier club de football masculin, existait déjà depuis vingt-quatre ans, et la Fédération anglaise de football (FA) depuis dix-huit ans. Voici ce que raconte le Glasgow Herald, journal local, à propos de la rencontre : « Les jeunes femmes, qui devaient avoir entre dix-huit et vingt-quatre ans, étaient élégamment vêtues. Les Écossaises portaient des maillots bleus, des culottes [ndlt : des pantalons larges et courts de l’époque] blanches, des collants rouges, une ceinture rouge, des bottes à talon et un capuchon bleu et blanc. Leurs sœurs anglaises avaient des maillots bleus et blancs, des collants et une ceinture bleue, des bottes à talon et un capuchon blanc et rouge. » L’impulsion est donnée. Si l’initiative est bien accueillie ce jour-là, ce n’est malheureusement pas le cas lors de la rencontre suivante des joueuses écossaises à Glasgow, le 16 mai 1881. Voici ce que nous en dit le Nottinghamshire Guardian : « Ce qui sera probablement la première et la dernière démonstration d’un match de football féminin à Glasgow s’est déroulé lundi soir, à Shawfield. […] Le piètre entraînement des équipes ne présageait pas d’une excellente compétence de jeu, et si l’étalage de leurs tactiques footballistiques était désolant, ce n’était rien de plus que ce à quoi certains avaient dû s’attendre, et guère pire que les premiers efforts de nos clubs les plus illustres. » Le jugement est quelque peu cassant, mais, soulignons-le, le rédacteur observe que les prestations des footballeurs masculins n’étaient pas si différentes que cela à leurs débuts. Homme ou femme, quand on débute dans un sport, la qualité laisse à désirer. Merci Captain Obvious, diront certains. Un peu plus loin dans l’article, après avoir passé quelques commentaires vestimentaires visiblement indispensables, nous apprenons que les hommes chargés de jouer les arbitres étaient « encore plus ignorants des rudiments les plus élémentaires des règles » que les joueuses. Et qu’un violent envahissement de terrain est survenu à la 55e minute : les spectateurs – majoritairement des hommes – ont laissé éclater un irrépressible besoin de s’en prendre physiquement à elles. Ce n’est que grâce à l’aide de la police que ces dernières ont réussi à s’enfuir. Richard Holt, historien du sport, résume parfaitement la crainte des messieurs de l’époque : « Comment les hommes pouvaient-ils être des hommes si les femmes prenaient possession des activités mêmes à travers lesquelles la masculinité était définie ? » âge d’or et déclin forcé Malgré des heurts qui nous rappellent que la société victorienne est encore loin d’être tolérante, la pratique se développe aux quatre coins du Royaume-Uni, avec un engouement croissant. Mais elle est également perçue comme un acte politique. On compte parmi les pionnières du football féminin de nombreuses féministes revendiquées, autant issues de la classe moyenne que de l’aristocratie. Bien sûr, toutes les joueuses ne se reconnaissent pas comme telles, mais en ces temps-là, le simple fait de poser le pied sur le cuir revêt une dimension militante. En parlant de pied, il faudra tout de même attendre 1895, soit quatorze ans de pratique, pour que les joueuses puissent enfin porter des chaussures de sport adaptées. Cette même année, le premier club de football féminin voit le jour : le British Ladies Football Club, présidé par Lady Florence Dixie, une aristocrate correspondante de guerre et militante féministe. Ce club prendra notamment part à des confrontations face à des équipes masculines et s’illustrera par des victoires. L’anxiété monte chez certains hommes : le risque de voir leur supériorité remise en question dans la société n’est jamais pris à la légère. Le football féminin connaît son âge d’or en Angleterre au début du XXe siècle. Mais comme le laissaient présager les préoccupations égoïstes des hommes, son succès sera aussi éclatant qu’éphémère. Le 5 décembre 1921, alors que l’on dénombrait 150 équipes féminines en Angleterre et que leurs matchs pouvaient attirer jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, un coup de tonnerre éclate : l’association britannique de football, la FA, décide de bannir les femmes des terrains. Cette décision est prise au prétexte que « le football est inapproprié pour les femmes. » En vérité, les hommes de la fédération ne supportaient plus cette concurrence. L’interdiction perdurera pendant pas moins de cinquante ans, et ses effets se font ressentir aujourd’hui encore, comme en témoigne l’auteur et journaliste sportif Simon Kuper dans les colonnes du Spectator en 2022 : « Le moment qui a précédé la chute du football féminin peut être daté avec précision. Lors du Boxing Day de l’année 1920, le Dick, Kerr Ladies FC a battu le club de St Helen 4-0 dans un Goodison Park à guichets fermés, sous les yeux de 53.000 spectateurs ayant acheté leur ticket. C’en fut trop pour les hommes de la Football Association. Hystériques à la vue de ces femmes courant comme bon leur semblait, et effrayés par la concurrence du football féminin, ils le bannirent un an plus tard. “Le football est un sport tout à fait inapproprié pour les femmes”, décrètera la règle. À partir de ce jour, la FA a interdit aux clubs masculins de laisser les femmes utiliser leurs terrains. Les joueuses en furent réduites à utiliser des pulls en guise de poteaux de buts dans des parcs. Dans les années qui suivirent, un bon nombre des associations de football les plus éminentes

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Hervé Koffi, itinéraire d’un revanchard

Un recrutement qui a surgi de nul part. Aussi surprenant qu’anticipé. Déjà suivi par le RC Lens lorsque Florent Ghisolfi officiait en tant que directeur sportif, Hervé Koffi rejoint l’Artois. Présentation d’un revanchard.  Photo Le Soir Originaire de Bobo-Dioulasso, capitale économique et deuxième ville du Burkina Faso, et fils d’un gardien de but international, Hervé Kouakou Koffi est rapidement identifié comme l’un des grands espoirs du football africain à son poste. Formé au Rahimo FC, il signe d’abord au Racing Club Bobo, institution phare de la ville mais aussi du football burkinabè. Il quitte ensuite son pays pour rejoindre l’ASEC Mimosas, club ivoirien par lequel sont passés d’anciens Lensois comme Aruna Dindane ou Bonaventure Kalou – avec lequel il dispute notamment la Ligue des Champions d’Afrique. Le grand saut vers l’Europe s’opère à l’été 2017, lorsque Hervé signe chez notre voisin rival. On lui présente une projection des plus alléchantes : être la doublure de Mike Maignan pour s’acclimater le mieux possible au football européen avant d’être propulsé numéro 1. Après deux saisons et seulement six petits matchs, Hervé Koffi est finalement prêté à Belenenses, club de la charmante ville de Belém en banlieue de Lisbonne, puis au Royal Excel Mouscron, alors satellite du LOSC. Mais lorsque Mike Maignan s’envole pour Milan, Koffi reste à quai et est transféré au SC Charleroi. Peu après son arrivée en Wallonie, le portier burkinabé revient sur cet épisode dans la presse belge, non sans une certaine aigreur envers le club flamand : « Il faut savoir qu’avant que je parte à Mouscron, il était convenu avec Luis Campos et Gérard Lopez qu’à la fin de mon prêt, s’il était convaincant et que Mike Maignan partait comme prévu, je revenais à Lille comme numéro 1. » Une recrue plus « profil » que « statut » À Charleroi, Hervé Koffi fait rapidement l’unanimité. Sa capacité à être décisif sur sa ligne et souverain dans les airs le rend spectaculaire. « Son point fort numéro 1, c’est son niveau sur sa ligne. Il est excellent sur les frappes adverses. Ses statistiques sont excellentes depuis 3-4 saisons. Il a d’excellents réflexes, fait des horizontales main opposée et est très fort sur les penalties », nous explique Ben de la plateforme Data’Scout. Et concernant le jeu au pied qui fait briller Brice Samba depuis deux saisons au Racing ? «Là, par contre, c’est plus mitigé. Il a de vraies qualités de vision de jeu et une forte personnalité pour relancer court sous pression en s’intégrant comme 11e joueur de champ pour casser les pressings. Il n’hésite pas à sortir loin de son but. » Titulaire à 96 reprises avec le maillot carolo, il présente un bilan de 29 clean sheets, soit environ un match sur trois. «La nuance concernant Koffi vient de la réalisation de ses intentions. Il n’est pas rare qu’il se rate à la relance, qu’il balance un peu n’importe comment ou qu’il se fasse déposséder du ballon. C’est un gardien qui prend des risques qui coûtent parfois des buts à son équipe », poursuit Ben.  Diagramme @datascout_ Sacha Tavolieri corrobore : « Il est capable du meilleur comme du pire. D’un match à l’autre, il peut être le héros puis le bourreau de son équipe. Il a un éminent besoin de confiance afin de grandir. À Lens, il devra se canaliser pour se concentrer sur la plus forte de ses qualités : l’explosivité sur sa ligne de but. » Concernant la personnalité du bonhomme, Sacha est sans équivoque : «Hervé est un garçon brillant doublé d’une personne extrêmement ouverte. J’ai eu l’occasion de faire plusieurs shows avec lui parmi les émissions que je produis en Belgique et j’en garde un souvenir merveilleux. » Concernant le potentiel de développement, là encore, on croit comprendre que le portier des Étalons n’a pas encore atteint son prime. « Je n’ai aucun doute sur le fait que titulariser Hervé dans un match de Ligue 1 n’aura rien d’infamant. Il a les qualités mais aussi un potentiel de développement assez dingue. » Une recrue « profil » plutôt que «statut » dont la trajectoire ressemble à celle de Brice Samba, taulier de l’arrière garde Sang et Or depuis deux saisons. « Leur carrière et leur profil se ressemblent. Koffi est une valeur sûre du championnat belge, où il a joué plus de 100 matchs. Il revient en L1 après s’être développé à l’étranger, comme Brice Samba », conclut Ben. Hervé Koffi vient donc renforcer le « pôle gardien », selon la formule utilisée par Franck Haise lors de la conférence de presse du 18 avril 2024. « Ce qui est sûr, c’est que c’est un bon gardien. Cela fait quatre ans qu’on le suit. » Jean-Louis Leca étant désormais retraité, il ne reste plus qu’à savoir si le statut de Koffi sera celui de doublure de luxe ou de titulaire en puissance.

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Opposition de Still ?

La nomination de Will Still comme entraîneur marque le début d’un cycle au RC Lens. Impossible d’échapper au jeu des comparaisons avec son prédécesseur, Franck Haise. Après quatre belles années marquées par un projet de jeu bien identifié, peut-on parler d’opposition de Still ? L’état providence de Still et la main invisible de Haise Will Still, 31 ans, succède à Franck Haise, 53 ans. Le Normand pourrait être le père de l’Anglo-Belge. Et cela se ressent dans leurs modes de management respectifs. L’ex-entraîneur du Stade de Reims écoute la même musique que ses joueurs. Il chausse les crampons et participe aux séances d’entraînement, qu’il aime très animées. Il est adepte d’un langage percutant lors de ses causeries d’avant-match. Ses discours après les rencontres, où il aime réunir ses joueurs dans le rond central, ont contribué à sa célébrité. Son système managérial pourrait être assimilé au concept d’État providence. Soit un modèle où l’interventionnisme des dirigeants est capital pour que l’ensemble puisse fonctionner. De son côté, le management de Franck Haise ressemble davantage à la théorie de la main invisible. Chère à Adam Smith, cette dernière part du principe que la liberté laissée à chacun des individus qui composent un organisme permettent à ce dernier de se réguler et de prospérer. Le néo-coach niçois aime souligner l’importance pour ses joueurs d’être « en mesure de s’adapter et de faire eux-mêmes le bon choix ». Les décisions de chacun doivent ainsi contribuer à la réussite de l’équipe. De plus, on observe que, contrairement à Will Still, Franck Haise ne parle que très rarement avant les matchs. Il préfère laisser les piliers du vestiaire s’exprimer. Le calme du plus âgé tranche bien évidemment avec l’énergie et la fougue du plus jeune. Mais nous avons préféré nous attarder sur une autre différence notoire : leur système préférentiel. Changer le système ? Will Still et Franck Haise le revendiquent, ils ne sont pas dogmatiques. Pour autant, sur ses 59 matchs officiés en tant qu’entraîneur principal du Stade de Reims, le coach de 31 ans a aligné 48 fois une défense à quatre (le plus souvent en 4-2-3-1 et en 4-3-3). Le Normand a quant à lui dirigé 168 matchs de l’équipe professionnelle du RC Lens, avec sur toute la période, trois rencontres seulement (réception de Lille, déplacement à Clermont puis accueil d’Angers lors de la saison 2022-23) où le RC Lens a évolué avec une défense à quatre. Cette différence majeure se traduit aussi dans les profils les plus utilisés par chacun. Franck Haise accorde une importance particulière à ses pistons. Ils doivent être capables de multiplier les courses à haute intensité tout au long du match, pour à la fois bloquer les attaques adverses sur l’aile et porter le surnombre lors des contre-attaques. Sur les postes de milieux offensifs, il aime s’appuyer sur des joueurs capables de répéter les efforts défensifs et de combiner dans le cœur du jeu, ce qui permet au bloc de rester haut. Will Still aime de son côté avoir à sa disposition des profils explosifs et percutants. Dans son système, les milieux offensifs se transforment souvent en ailiers, pour étirer la défense adverse. On retrouve néanmoins des points communs dans les profils nécessaires à la réussite de ces projets de jeu. Comme par exemple l’importance d’avoir un milieu « box to box » qui casse des lignes, ou un avant-centre impliqué dans le pressing. Ce qui nous amène à penser que le natif de Braine-l’Alleud pourrait finalement s’inscrire dans une forme de continuité. iNTENSITé et verticalité Lorsqu’on leur demande qui les a influencés, Will Still et Franck Haise donnent deux noms : Jurgen Klopp et Pep Guardiola. Comme 99% des coachs sur terre, nous direz-vous. Mais ces choix révèlent des similitudes dans leurs projets tactiques. On retrouve chez l’Allemand l’importance accordée à la verticalité, l’intensité, le pressing. Tandis que l’Espagnol s’est distingué par sa capacité à former des triangles dans des zones précises pour créer un décalage. Il a aussi inspiré la terre entière par sa propension à faire évoluer ses joueurs dans des rôles inhabituels. Ce dernier point peut s’illustrer par le replacement progressif de Florian Sotoca d’un poste d’avant-centre à celui, sous les ordres du Normand, de milieu offensif excentré généreux dans ses interventions défensives. Pour l’Anglo-Belge, on peut citer l’évolution de Marshall Munetsi, talentueux milieu défensif zimbabwéen qui a par la suite brillé dans un rôle de numéro 10. Lorsque l’on s’attarde sur les sorties médiatiques des deux hommes, on retrouve des éléments de langages similaires. Will Still dit qu’il « déteste faire deux fois la même séance ». Et Franck Haise insiste auprès de son staff pour toujours trouver de nouveaux échauffements et « casser la routine ». On note également que la notion de jeu et de spectacle sont omniprésentes dans leurs discours respectifs. Enfin, lorsqu’ils sont interrogés sur les spécificités de leur système, les techniciens tiennent à souligner l’importance de son animation par les joueurs plutôt que le dispositif en lui-même : ils n’ont pas de cadre rigide et adaptent leur équipe à des joueurs en constante évolution. Ce sont cette audace et cette recherche de plaisir qui ont fait de leurs formations des équipes ambitieuses et agréables à regarder, en remportant l’adhésion des joueurs et des supporters. Des onze capables de se sublimer dans les grands rendez-vous et de réaliser des performances marquantes face aux gros du championnat. Quand les résultats n’ont plus correspondu à ses ambitions, Will Still a semble-t-il fini par se dire qu’il devait viser plus haut. « Je sais que Reims montre une belle image, mais à un moment, ça va me saouler de montrer une belle image (…) Si on veut passer un cap, et gagner ce genre de match, il faut arrêter de commettre ces erreurs », disait-il, agacé par des imprécisions, après une défaite à Bollaert en décembre dernier. Le voilà à Lens, justement, avec des moyens supérieurs à ceux dont il disposait en Champagne. La suite du mercato nous en dira donc plus sur le nouveau Still que Will pourra donner à ce RC Lens version 2024-25. Pour autant,

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Féminines | La formation lensoise récompensée !

Derrière son équipe fanion qui évolue en D2F, le RC Lens Féminin mise également sur la formation. Après quatre saisons passées à se structurer, le centre de formation lensois connaît ses premiers résultats avec l’accession de ses U18F en championnat national féminin U19 et la montée de ses U23F, son équipe réserve, en R1. Les U18F accèdent au CNF U19 ! C’était l’objectif cette saison : il est atteint ! Après avoir échoué la saison dernière, les U18F du RC Lens Féminin se sont cette fois brillamment imposées lors des barrages d’accession au championnat national U19 en terrassant leurs homologues de l’AS Béziers (7-0 ; 1-4). Bien qu’ayant survolé leur championnat de R1, les protégées d’Arnaud Joseph avaient donc un dernier obstacle à franchir. Les choses n’ont pas été aussi simple que l’on pourrait le croire au match aller. Sur le terrain synthétique du Stade Degouve-Brabant à Arras, les jeunes Lensoises peinent à contourner le bloc adverse. C’est en fin de première période que le verrou héraultais finit par sauter avec un but de Célia Flasque peu avant la pause (1-0, 41′). C’est après l’heure de jeu que le Racing fait enfin la différence, à la faveur de l’entrée en jeu de Kaïna El Koumir. L’attaquante marocaine, qui est apparue à de nombreuses reprises en D2F cette saison, ne tarde pas à se mettre en valeur. Elle fait même mieux, en inscrivant un triplé en à peine vingt minutes (2-0, 67′ ; 3-0, 78′ ; 5-0, 86′), entrecoupé d’une réalisation de Fiona Brandazzi (4-0, 83′). Elsa Duquesne (6-0, 89′) et Fiona Millequant (7-0, 90′) donnent ensuite un peu plus d’ampleur à la victoire artésienne. Phase d’accession CNF U19 – Match allerRC Lens – AS Béziers : 7-0 (1-0)Dimanche 26 mai à 12h30Stade Degouve-Brabant (Synthétique) – ArrasButs : Flasque (41′), El Koumir (67′, 78′, 86′), Brandazzi (83′), Duquesne (89′), Millequant (90′) pour Lens.Le onze lensois : Bouchard, Gaulois, Vandoolaeghe (Bloquet, 78′), Duquesne, Flasque, Hautcœur (Brandazzi, 78′), Bourt, Évrard, Millequant, Pinot (El Koumir, 59′), Coupé (Malim, 66′)Entraîneur : Arnaud Joseph Fortes de ce large succès à l’aller, les Sang et Or se rendent dans l’Hérault l’esprit serein tout en restant sérieuses. Elles douchent très rapidement les derniers espoirs biterrois avec l’ouverture du score signée Julia Évrard sur coup-franc (0-1, 3′). Kaïna El Koumir fait à nouveau parler d’elle en inscrivant cette fois un doublé (0-2, 15′ ; 0-3, 36′). Arnaud Joseph opère alors quelques changements à la mi-temps en sortant notamment ses deux buteuses. Béziers profite d’un léger relâchement pour inscrire son seul but sur cette double confrontation par Louna Le Douarin (1-3, 60′). Déjà buteuse à l’aller, Lizzy Millequant récidive en fin de match en donnant un peu plus d’épaisseur au succès de son équipe (1-4, 87′). Phase d’accession CNF U19 – Match retourAS Béziers – RC Lens : 1-4 (0-3)Dimanche 2 juin à 13h00Stade de la Présidente – BéziersButs : Évrard (3′), El Koumir (15′, 36′), Millequant (88′) pour Lens ; Le Douarin (60′) pour Béziers.Le onze lensois : Bouchard, Gaulois, Vandoolaeghe (Bloquet, 25′), Corman, Flasque (Duquesne, 55′), Brandazzi, Bourt, Évrard (Malim, 46′), Millequant, El Koumir (El Koumir, 46′), Coupé (Pinot, 46′)Entraîneur : Arnaud Joseph Après une tentative manquée la saison dernière, les U18F du RC Lens Féminin se hissent enfin au plus haut niveau de leur catégorie d’âge. Par cette montée, c’est le travail de toute la section féminine du Racing depuis sa création il y a quatre ans qui est récompensé. Il ne faut pas non plus oublier les bases posées par Arras avant la cession des droits à l’été 2020. Retour vers le futur Cette accession en championnat national n’est pas tout à fait une première, puisqu’en son temps, l’Arras FCF y a participé jusqu’en 2020 et l’arrêt des championnats en raison du COVID. Certaines joueuses de l’époque évoluent désormais avec la D2F du Racing comme Justine Rousseeu, Bérénice Legrand, Souhina Hadj-Safi, Lucie Thuilliez, Myriem Nacer et Fany Proniez. La réserve monte en R1 À l’image de leurs cadettes, les U23F du RC Lens Féminin ont survolé leur championnat de R2 avec vingt victoires et un seul match nul enregistré dimanche à Valenciennes (3-3) lors de l’ultime journée de la phase « accession ». Tout bénéf’ pour la D2F ! La structuration de la section féminine du Racing entamée il y a bientôt quatre ans répond à un objectif : accéder à l’Arkema Première Ligue et s’y installer durablement. Cela passe évidemment par une politique sportive globale dont la formation fait partie. Avec ces montées, les U18F et et les U23F du RC Lens Féminin bénéficieront d’une plus forte adversité, permettant aux jeunes joueuses de progresser. Le championnat national féminin U19 leur permet en effet d’accéder plus rapidement à un championnat de haut niveau. Elles seront confrontées à ce qui se fait de meilleur en matière de formation, comme le PSG, entre autres. Concernant le championnat de R1, bien qu’il reste encore amateur, l’adversité y sera décuplée par rapport à celui de R2. Faire descendre quelques joueuses du groupe D2F aura également un vrai bénéfice. Une fois montée en D1, le RC Lens Féminin pourra même prétendre avoir son équipe réserve en D3 féminine. Aujourd’hui, seul l’Olympique Lyonnais répond totalement aux critères et a son équipe réserve en D3. La formation lensoise a donc franchi un premier pallier cette saison. L’ambition est désormais de maintenir ses deux équipes phares à ce niveau et, à terme, de fournir à l’équipe première des jeunes joueuses talentueuses. Le défi est lancé !

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L’équilibre, c’est l’horizon

Alors que les droits télévisuels pour la période 2024-29 n’ont toujours pas été conclus, l’heure est à la rationalisation. Tentative d’explication de ce pas en arrière nécessaire à la poursuite du bon développement du RC Lens. Photo RC Lens Il y a encore quelques semaines, le monde semblait se dérober sous nos pieds. Les terrils entraient en éruption quand Arnaud Pouille et Franck Haise étaient annoncés sur le départ. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et les tempétueuses prophéties ne semblent plus qu’être d’éparses bourrasques. Le bateau ne coule pas. Le joujou n’est pas cassé. Le navire Sang et Or n’échappera sans doute pas à de nouvelles secousses que l’on qualifiera de normales – insistons – pour un club comme le RC Lens. L’accalmie semble désormais de mise. Après l’acceptation plus ou moins sincère de la nomination de Pierre Dréossi par le microcosme lensois, c’est Will Still, entraîneur en vogue, qui a décidé de poser ses valises en Artois, alors que la Championship lui faisait les yeux doux.  Entre-temps, Joseph Oughourlian avait installé un nouvel hyper-climatiseur, confiant dans un off qui n’en était certainement pas un, l’objectif magico-horrifique de 100 millions d’euro de ventes pour cet été. La panique, une nouvelle fois, avant la réflexion. Le chiffre communiqué étant brut, il a fallu plusieurs jours afin d’en extraire le véritable sens. On parle alors de ventes nettes comptables, d’amortissements et de tout un vocabulaire financier d’une technicité telle qu’il serait judicieux de ne pas trop chercher à la maîtriser lorsque l’on se situe en dehors du réacteur. « Le sportif doit dépendre du financier » David Gluzman est supporter des Girondins de Bordeaux. Mais surtout un financier de haut niveau. Il intervient régulièrement sur Le Comex, podcast traitant du football, et parfois sur l’After Foot. D’entrée de jeu, il se confesse : « Je suis Picard, originaire de Saint-Quentin. En fait, j’ai grandi entouré de supporters lensois. » Peut-être une explication sur le fait qu’il suive de près ce qui se passe en ce moment au RC Lens. Son avis est assez tranché : « Le sportif doit déprendre du financier et non l’inverse. Le club doit pérenniser le plus possible son équilibre et surtout son état d’autosuffisance. » Mot-clef identifié. L’autosuffisance est depuis toujours un prérequis absolu voulu par Joseph Oughourlian dans la conduite économico-sportive de son Racing Club. Et visiblement, le RC Lens a commis les erreurs que beaucoup de clubs français qui disputent la Ligue des Champions font. « Bordeaux ou Lille par exemple. C’est simple, tu ne peux pas adapter une structure long terme qu’est un club de football à un événement tant court terme qui revêt une dimension exceptionnelle comme la C1. Le RC Lens en Ligue des Champions, on le verra peut-être une fois tous les quatre ou cinq saisons. Cette augmentation du train de vie dès la première participation n’a aucun sens. Je te prends l’exemple de l’enfant qui reçoit de l’argent à Noël. Il a une rentrée d’argent importante et ponctuelle. Il ne va pas commencer à se payer des abonnements avec engagement d’un an dans tous les sens parce qu’il a reçu 50 euros le 24 décembre… » Une dévissement des dépenses qui aurait été découvert par Joseph Oughourlian lors d’un audit. Et forcément, une gouvernance qui dévie de ses objectifs économiques impondérables ne peut plaire au grand patron, qui plus est quand on connaît son parcours. « Joseph Oughourlian est un activiste, c’est-à-dire qu’il influe sur la gestion des entreprises dans laquelle il rentre quand il estime que la rentabilité/profitabilité n’est pas celle attendue. Ses décisions sont extrêmement fondées. Aujourd’hui, on a l’impression que c’est l’un des seuls président de L1 qui adopte cette rationalisation. » Bien que le RC Lens soit un des clubs français dont la part des droits télévisuels dans les revenus soit la plus basse (autour de 30% pour la saison 2022-23), ce serrage de ceinture apparaît indispensable. Le RC Lens victime d’une injustice ? David poursuit et précise que, selon lui, le RC Lens fait face à une situation injuste : « Ce n’est pas normal que le RC Lens ne soit pas dans le “club Europe” du deal CVC. Alors certes, tout cela a été négocié alors que vous n’étiez pas un club européen, mais cet accord comprenait des critères de notoriété pour lesquels vous êtes absolument éligible. La stratégie des locomotives de Labrune n’a aucun sens et n’a marché nulle part. Les championnats qui se vendent le mieux sont les plus égalitaires en termes de redistribution. » Il faut aujourd’hui faire avec, alors que les droits télévisuels domestiques sont attendus à la baisse, à peine compensés par les droits internationaux. Une situation qui va rendre la participation aux compétitions européennes d’autant plus vitale pour le RC Lens, alors que sept clubs reçoivent ce mois-ci une importante manne financière pré-négociée (voir ci-dessous). C’est certainement pour cette raison que la recherche d’investisseurs est aujourd’hui centrale dans l’agenda de Joseph Oughourlian. Remettre la rationalisation au cœur des discussions ne pourrait avoir qu’un seul objectif : rhabiller la mariée pour mieux attirer un investisseur qui devrait ne pas être Isos7. « Je suis supporters des Girondins, comme je te l’ai dit. Et crois-moi que je suis bien placé pour te dire que vous avez de la chance d’avoir un homme de la trempe de Joseph Oughourlian. Même si au moment de toutes ces annonces, je reconnais avoir été le premier surpris. Même moi, de l’extérieur, j’ai pu tomber dans une forme de naïveté. » David Gluzman conclut l’échange en partageant ses doutes sur le choix des hommes plus que la méthode, toutefois relativisés depuis l’arrivée de Will Still. Les résultats obtenus sur le rectangle vert auront de toute façon le dernier mot. PSG : 116,5 millions d’euros (sur un total de 200 millions), OM et OL : 50 millions d’euros chacun (sur les 90 millions qu’ils doivent toucher), LOSC, AS Monaco, Stade Rennais et OGC Nice : 46 millions d’euros chacun (sur un total de 80 millions) – source RMC Sport.

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Will Still, chronique 2024

Le style tranche. Le nouvel homme fort du sportif est plus jeune que Florian Sotoca, mais sa poigne ne laisse aucune place au doute. Will Still débarque dans l’Artois avec son flow très singulier. Photo Icon Sport Braine-l’Alleud, banlieue aisée de Bruxelles. On est proche de Waterloo, de la Butte au Lion. Terre de défaites françaises à quelques encablures de ce qui est devenu la capitale belge : le Brabant wallon, connu pour ses villages calmes et chics. C’est ici qu’est né William Still, nouvel entraîneur du Racing Club de Lens, le 14 octobre 1992. Ses parents, anglais, avaient décidé de quitter la perfide Albion pour s’installer au plat pays. On a échangé avec Sidney Brosteaux, ami d’enfance du nouveau coach du RC Lens. « Will ? On se connaît depuis un moment. Il a un an de moins que moi. On jouait dans le même club quand on était gamins. De temps en temps il venait jouer avec nous en étant surclassé. Edward, son grand frère, a un an de plus que moi, et j’allais parfois jouer dans sa catégorie quand j’étais à mon tour promu. Son petit frère Nico était notre gardien. » Will Still retournera bien vite en Angleterre, à l’âge de 17 ans plus précisément. L’objectif est de se former au métier de « football manager » au sein du Myerscough College, situé dans la ville de Preston. C’est au sein de l’historique club de la ville, Preston North End, que Will Still fait ses premiers pas dans l’univers du ballon rond, travaillant comme assistant auprès des U14. Il a trouvé sa voie. Will Still avec Sidney quand il devient « T1 » du Beerschot En 2014, son pays natal le rappelle. « Tout s’est fait naturellement. Il a toujours été là au bon moment. Il a gravi les échelons tranquillement, sans faire de vagues. Ses entraîneurs lui ont toujours donné des responsabilités, en tant que manager de transition. Et il a toujours eu des résultats », souligne Sidney. Le K Saint-Trond VV, club qu’il avait côtoyé en tant que jeune joueur, l’embauche en tant qu’analyste vidéo et assistant de Yannick Ferrera. En 2015, après avoir connu la montée en Jupiler Pro League, Will Still décide de suivre le coach belgo-espagnol au Standard de Liège, club avec lequel il remporte la Coupe de Belgique. Avant de connaître un premier licenciement conjoint avec celui de Ferrara. C’est à Lierse, alors en Proximus League (D2) que l’Anglo-Belge poursuit son début de carrière. D’abord adjoint de l’entraîneur en place, il profitera du licenciement de ce dernier pour vivre sa première expérience de « head coach », avec une première série de sept victoires consécutives. Mais ne disposant pas du diplôme UEFA, il sera contraint de reprendre un rôle d’assistant.  « Il a une vraie aura » À l’issue de la saison 2017-2018, Lierse ne surmonte pas ses difficultés économiques, devant mettre la clef sous la porte. Still, alors âgé de 25 ans, s’installe à Anvers, et devient assistant coach au Beerschot, club avec lequel il connaît, là encore, la montée dans l’élite belge. À cette période, la pandémie contraint le football à vivre sous cloche. Sidney nous raconte : « Pendant le Covid, Will organisait des groupes d’entraînement pour des joueurs de Division 1 et 2 belges afin qu’ils puissent garder le rythme. Je participais en tant que kiné, et aidais à la préparation des échauffements. À l’époque, il avait entre 27 et 28 ans, mais tous les joueurs professionnels montraient énormément de considération pour Will. C’était assez bluffant. Quand il arrêtait les exercices, je me rappelle parfaitement sa manière de parler aux joueurs. Il a une vraie aura auprès du groupe. Il est capable de transcender les joueurs. Ces stages m’ont vraiment permis de reprendre contact avec lui. Et à ce moment-là, il officiait en tant que T1 (ndlr : coach principal) au Beerschot. Il m’avait même proposé de venir travailler avec lui à Anvers. » Bien qu’il obtienne des résultats, Will Still est écarté par les dirigeants du vieux club anversois, anciennement Germinal Beerschot, au profit d’un profil considéré comme plus expérimenté. C’est alors qu’il se décide à rejoindre le Stade de Reims, en qualité d’assistant d’Oscar Garcia, pour la saison 2021-2022. Mais au bout de quelques mois seulement, Will Still fait ses valises pour retourner au Standard de Liège. Il déclare que ce choix est motivé par le besoin de se fixer temporairement en Belgique, où il passe son diplôme UEFA. Il reviendra à Reims en fin de la saison pour y retrouver son rôle d’assistant de l’entraîneur espagnol. C’est lors de la saison 2022-2023 que Will Still verra sa carrière d’entraîneur réellement décoller. Après un départ catastrophique, cumulé à des problèmes personnels graves, Oscar Garcia est démis de ses fonctions. Le Brainois est promu entraîneur principal du Stade de Reims, et les performances suivent immédiatement. Du haut de ses trente printemps, Will Still devient l’entraîneur le plus jeune des cinq grands championnats européens, et éclabousse le football français de son talent. Déclenchant une irrésistible hype autour de lui. Photo L’Union Maxime Masson, journaliste qui suit le Stade de Reims, est formel : « Tactiquement, c’est très cohérent. Sa philosophie, pour être caricatural, c’est de mettre un but de plus que l’adversaire plutôt que de jouer la serrure. La saison passée, il avait fait une série de 19 matchs sans défaite. Cette saison, il a un peu navigué entre 4-3-3 et 3-5-2. Il n’avait pas forcément les hommes pour faire quelque chose de cohérent ». Caractéristique essentielle : Will Still est un coach de la nouvelle génération. « L’homme est très au fait du football moderne, de ses réseaux. Il a été très bon communicant, avant qu’il ne parle trop. C’est un mec qui sait manager un groupe, il peut emmener ses joueurs au front. C’est un Anglo-Belge, qui a une bonhomie naturelle, qui parle plusieurs langues, avec qui tu adorerais passer une soirée en mode bière-tapas. Il est très compétent mais il reste très jeune, d’où la difficulté assez naturelle de gérer les moments chauds. Mais je suis convaincu qu’il peut faire quelque chose », complète Maxime.  « la

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