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Leca ou le Felino ?

Franck Haise a pris la parole, et a fait une annonce forte. Le jeudi 20 janvier, lors de la traditionnelle conférence de presse prévue quarante huit heures avant RC Lens – OM, le coach artésien a révélé au grand public ce que beaucoup attendaient depuis de nombreux mois. Wuilker Fariñez, gardien de la sélection vénézuélienne, va prendre du galon. La concurrence change de dimension, l’accompagnement du Felino entre dans sa phase terminale. A compter d’aujourd’hui, les deux portiers se partageront le temps de jeu jusqu’à la fin de la saison. Franck Haise, qui a également évoqué le cas Cahuzac, se pose en véritable ministre de la transition.  Le timing s’explique aussi facilement qu’il pose question. Fariñez, arrivé en Artois à l’été 2020, était certainement une opportunité de marché. Le portier de la Vino Tinto, titulaire au Millonarios, autre club de Joseph Oughourlian, débarque dans un effectif dont l’un des deux tauliers est… le gardien de but. Jean-Louis Leca est indiscutable à son poste, et ce n’est pas l’arrivée du phénomène sud-américain qui changera la donne.  Il est déjà difficile d’analyser avec précision les performances d’un joueur de champ. Partons du principe que ça l’est encore plus quand il s’agit de parler d’un gardien de but. Certes, Fariñez jouit d’une belle réputation, mais il fait alors ses premiers pas en Europe. Les exemples de joueurs sud-américains ne réussissant pas à passer le cap une fois l’Atlantique traversée sont légion. Le contrat passé avec Fariñez est clair : il arrive dans le rôle de doublure de luxe de son grand frère corse.  Titulaire en Coupe, et parfois en championnat lorsque Jean-Louis Leca est indisponible, le supporter lensois reste dans l’incapacité de se faire un avis objectif sur le niveau réel du Felino. L’envie de voir du neuf l’a souvent poussé à réclamer Wuilker dans les buts. La culture de l’instant, l’influence de Football Manager, les compilations YouTube, le nombre de sélections internationales, sa réputation. Mais les quelques boulettes de Jean-Louis Leca également. Omettant toutefois le fait indiscutable que l’apprentissage est un processus lent.  C’est donc en janvier 2022 que Fariñez se lève de son banc, pour s’avancer vers le plongeoir. Il a cette chance que les eaux soient calmes, propices au grand saut, le RC Lens étant confortablement installé dans la première moitié du championnat. Après une saison et demi à travailler les fondamentaux requis par le football européen, mais également par la philosophie de jeu Sang et Or, le voilà qui s’avance. Au RC Lens, tout est soigneusement planifié, anticipé. Wuilker se voit donc proposer une période d’essai de six mois. Et va enfin avoir l’occasion de se montrer, d’enchaîner des matchs. Pour le RC Lens, qui arrivera au bout de sa seconde saison en L1, le cheminement intellectuel semble clair : la saison prochaine, il faudra passer un cap. On s’attend à ce que le poste de gardien de but soit un chantier, Jean-Louis Leca pouvant ne plus être l’option préférentielle pour assurer la défense des bois pour le prochain exercice. L’option Wuilker doit désormais être définitivement validée, et le risque de voir cette cohabitation coûter des points est finalement relativement faible. Cette mise en lumière doit permettre aux dirigeants de trancher en vue de la saison prochaine. Au regard des prestations à venir de ce dernier, le board lensois pourrait entériner le destin du portier sud-américain dans les Hauts-de-France ; titulaire en puissance la saison prochaine, ou transféré cet été ? Écrit par Antoine

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ITW LENS – Marseille avec @GuillaumeTarpi

Le RC Lens a très bien commencé 2022 en écartant les premières roches sur son passage. Cependant en voilà une de taille (celle en coupe de France n’était qu’anecdotique) : Marseille. Les affiches Lens-Marseille sont depuis toujours des sommets de notre championnat (Voir « Il était une fois… ») et les 2 équipes ont perpétué cette tradition au match aller en nous offrant un superbe spectacle. On r’met ça ? (Avec la même victoire bien évidemment !) Nous avons posé cette question à Guillaume Tarpi (@guillaumeTarpi) qui, bizarrement, n’est pas de cet avis. Bonjour Guillaume et merci d’avoir bien voulu répondre à quelques questions. Culture Sang et or : Marseille reste sur de solides performances en championnat en 2022 (1 victoire et 1 nul et une victoire en coupe de France). Cependant à écouter les spécialistes, le Jeu de Sampaoli ne serait pas toujours convainquant. Estimes-tu quand même que la greffe a prise ? Guillaume : L’OM est moins spectaculaire depuis quelques mois, un changement qui est d’ailleurs intervenu depuis le match aller contre Lens. Le club se concentre plus sur ses qualités défensives, ce qui lui réussit plutôt bien. Mais il y a moins de prise de risque en attaque, on va beaucoup moins vite vers l’avant. C’est plutôt ça qui est reproché aujourd’hui. Un jeu peut-être un peu stéréotypé et un peu trop lent pour surprendre l’adversaire. Et surtout un manque de création et de finition, l’OM marque beaucoup moins et pêche très souvent dans la finition ces derniers temps. CSO : L’OM peut toujours compter sur Dimiti Payet, souvent décisif. Mais ces dernières semaines, on parle beaucoup de Cengiz Ünder qui a l’air très en forme. Peux-tu nous en dire plus sur ce joueur ? Guillaume : C’est une très bonne surprise pour tous les supporters du club. Il sortait de plusieurs saisons un peu plates. L’un des joueurs les plus décisifs avec Payet notamment. Il n’hésite pas à provoquer et tenter sa chance, ce qui s’avère souvent dangereux pour les équipes adverses avec son magnifique pied gauche. Il a réussi à bien s’intégrer au groupe et est aujourd’hui indispensable à l’équipe, en témoignent ses deux derniers buts où il met fin à la malédiction à Bordeaux puis cette égalisation face à Lille. On peut même espérer une deuxième saison encore meilleure de sa part, puisqu’il sera définitivement olympien lorsque l’OM sera officiellement maintenu. CSO : Lens – Marseille est l’une des affiches de la prochaine journée. Le match aller nous avait régalé avec l’un des plus beaux matchs de ce début de championnat avec des actions, des buts, des rebondissements et une ambiance de feu au Vélodrome (malheureusement samedi nous serons en jauge réduite). Bis repetita pour ce match retour ? Guillaume : Les deux équipes proposent un football offensif, Lens est sans complexe et c’est très bien pour notre Ligue 1, avec de nombreux joueurs décisifs. L’OM est aujourd’hui plus pragmatique qu’au match de première partie de saison, le match sera peut-être un peu plus fermé. Mais les deux équipes sont en course pour l’Europe, ce qui devrait nous proposer un match très plaisant, malheureusement dans un stade presque vide… CSO : Lens a retrouvé une solidité en ce début d’année et une rage de vaincre de tous les instants. Comment analyses-tu la forme du racing en ce moment ? Guillaume : Oui ! On l’a vu lors de leurs derniers matchs, c’est une équipe très agréable à regarder pratiquer son football. Une équipe régulière lors des dernières saisons. Elle peut se montrer redoutable lors des transitions offensives mais sait se montrer solide défensivement quand il le faut. C’est toujours une équipe difficile à manœuvrer, pour toutes les équipes du championnat, elle ne lâche jamais. CSO : Justement, te risquerais- tu à un petit pronostic ? Guillaume : Je pense qu’il y aura des buts dans ce match, on va partir sur un 2-2. CSO : Bonne chance (il va vous en falloir) pour le match. Un mot pour la fin ? Guillaume : Bonne chance et bon match… et allez l’OM 🙂 Merci beaucoup à Guillaume (@guillaumeTarpi) pour ses réponses et sa disponibilité !

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ASSE – RCL : Destins croisés

Au moment de citer les points communs entre Lens et Saint-Étienne, on va naturellement parler du passé minier des deux villes, de la ferveur populaire débordante qui émanent des travées de Félix Bollaert et de Geoffroy Guichard. On peut également citer désormais les trajectoires sportives des deux clubs, tant l’effet miroir inversé est saisissant. Quand on regarde l’état actuel catastrophique de l’ASSE, on ne peut s’empêcher de penser au Racing années post Francis Gillot. Replongeons douloureusement quelques années en arrière. Le 26 mai 2007, les Sang et or chutent piteusement 0-3 au stade de l’Aube face à l’Estac. Francis Gillot, coach établi, démissionne. Le début de l’enfer avec les épisodes Guy Roux, Crédit Agricole, Hafiz Mammadov. Saint-Étienne semble être la copie du Racing de cette 1ère décennie des années 2000. Européens et dans le haut de tableau sous l’égide de Christophe Galthier, les Verts semblent en perdition depuis le départ du récent coach champion de France et actuel dauphin du PSG. Des recrutements avec des ponts d’or de pseudos stars vieillissantes et sur le déclin comme Yann M’Vila ont plombé les finances dans le Forez. Comme Bonaventure Kalou et Luigi Pieroni pour le Racing.  Une crise financière et le duo fantoche Romeyer/Caïazzo, qui poussent à donner la confiance à de jeunes joueurs vaillants mais pour l’instant trop limités pour une opération maintien. Cela fait naturellement penser à la terrible saison à La Licorne avec les clés confiées à Benjamin Bourigeaud et Wylan Cyprien encore tout juste sortis de l’adolescence et un Hafiz Mammadov aux abonnés absents. Les trajectoires semblent aujourd’hui opposées avec un Racing de retour sur le devant de la scène et une ASSE dans la spirale infernale.  Comme 2 frères aux destins semblables dans un duel fratricide. Samedi après-midi, l’heure ne sera pas aux sentiments et empocher les 3 points sera attendu par tous les fans du Racing. Mais une part de nous aura une pointe douloureuse dans le cœur, comme quelqu’un regardant dans le miroir son reflet déformant. Écrit par Nicolas.

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« Il y a toujours une écharpe dans ma valise »

Nouvel épisode de notre série « Lensois de l’étranger » avec cette fois-ci une étape dans le Grand Nord. Pas celui de nos voisins domestiqués, non. Le vrai Grand Nord scandinave, et la Suède. Pilote d’avion et supporter du RC Lens, le trublion Christopher a accepté de nous ouvrir les portes de son cockpit afin d’échanger autour du RC Lens. Bienvenue à bord du Vol 747 pour Stockholm. Salut Chris, on a pris l’habitude de partir à la rencontre de lensois de l’étranger. Toi, c’est un peu particulier, puisque tu es aussi un lensois qui s’envoie en l’air ?  Oui, j’ai grandi dans l’agglomération lilloise où j’ai découvert le club étant petit avec l’équipe championne de France en 98. J’ai eu ensuite la chance d’aller à Bollaert pour la première fois la saison suivante et depuis c’est un amour et une passion qui me suivent partout où je vais. J’ai fait mes études de pilote de ligne du côté de Merville où j’ai pu partager ma passion pour le club avec des camarades de promo venus des quatre coins de la France, et même des DOM-TOM ou de Tahiti. Je les amenais même parfois à des matchs. Blague à part, où est-ce que tu vis quand tu es sur Terre ? Je vis du côté de Stockholm depuis presque un an. La Covid a changé beaucoup de choses dans notre secteur mais j’ai eu la chance de pouvoir reprendre le travail assez rapidement par rapport à d’autres collègues. Avant la Suède j’ai également vécu à Tallinn en Estonie et puis surtout j’ai passé plusieurs années un peu partout en Indonésie. « Je fais toujours partie de l’association Sang et Nord » Comment vis-tu ta passion Sang et Or en étant si loin ? Pour le coup je n’ai jamais été aussi proche de la France sur ces dix dernières années donc c’est de plus en plus simple pour moi de revenir voir les matchs à Bollaert plusieurs fois par saison. Je fais toujours partie de l’association de supporters « Sang & Nord » qui regroupe des supporters du Racing présents dans l’agglomération lilloise. Dès que je le peux, je me joins à eux pour participer à des activités organisées par l’asso ou simplement aller voir des matchs. Sinon, la plupart du temps, je regarde les matchs à la maison. Avant la Suède c’était plus compliqué. En Estonie, j’avais un peu moins de jours off. Et puis, il y a eu la Covid qui nous a bien bloqué. Je ne compte plus les nuits complètement perturbées pour pouvoir regarder les matchs du Racing en pleine nuit quand je vivais en Indonésie. Dans tous les cas, il y a toujours un maillot et une écharpe du club dans ma valise afin de porter fièrement les couleurs du Racing à travers le monde. Surtout après toutes ces années difficiles qui ont fait retomber le club dans un certain anonymat au niveau mondial. En qualité de résident suédois, tu dois apprécier le fait que le RC Lens commence à lorgner sur les championnats scandinaves ? Clairement. Depuis la saison dernière, je commence à avoir moins de difficultés à parler du club. Ceux qui suivent le foot ici entendent de plus en plus parler de notre “petit club qui revient de Ligue 2 et qui réalise de belles performances en Ligue 1”. Pour ma part, je me souviens très bien d’un match de Coupe de l’UEFA joué contre Halmstad en 2005 que j’étais allé voir. De par ses campagnes européennes, le club a une histoire en Europe et en Scandinavie, même si elle n’est pas récente. Ces championnats ont continué de grandir pendant que Lens luttait pour sa survie. Aujourd’hui, il y a des joueurs intéressants à venir voir ici, ça ne peut qu’être bénéfique pour le RC Lens de venir utiliser son aura et celle de la Ligue 1 pour recruter quelques pépites comme Berg afin de les développer. Est-ce que tu suis l’Allsvenskan (ndlr : championnat de première division suédoise) ?  Je suis le championnat de loin pour être tout à fait honnête. La saison de championnat ici est décalée en raison de l’hiver un peu plus rude que par chez nous et malheureusement un peu comme en L1 avec le PSG, c’est souvent Malmö qui gagne. Je ne trouve pas ce championnat ultra passionnant. Je connais un peu le club stockholmois de Djurgarden et sa rivalité avec le club voisin de l’AIK mais je n’ai pas encore eu l’opportunité d’aller voir un match. Je suis un peu les résultats via mes collègues qui suivent le football suédois. C’est surtout le hockey sur glace qui prend une grosse place dans la société suédoise. Plus que le football.   Est-ce que tu as rencontré des lensois à Stockholm ? Non toujours pas, mais avec les résultats et le beau jeu produit par notre équipe je pense que cela va bientôt en convertir certains ! (rires). On va aller la chercher l’Europe ? J’en rêve bien évidemment ! Déjà la saison dernière, j’espérais une qualification en Conference League pour éventuellement jouer une équipe suédoise ou au moins scandinave. Ce n’a pas été le cas, mais je pense que cette équipe en est capable. Cette saison est une nouvelle fois assez ouverte. On a eu un coup de moins bien avant la trêve mais les joueurs nous ont montré qu’ils pouvaient battre tout le monde, même le PSG. Alors on va continuer de les pousser et les laisser nous surprendre sur cette deuxième partie de saison. Si ce n’est pas pour cette saison, ce ne sera pas grave, la pérennité du Racing en Ligue 1 reste l’objectif suprême qui fera ma fierté. Un immense merci à Christopher ! N’hésitez pas à le suivre sur Twitter (@Chrispilot). Tu es lensois vivant à l’étranger et souhaites partager ton expérience ? Contacte-nous en DM !

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« Patrick n’a pas de limites »

Patrick Berg est donc la nouvelle recrue du RC Lens. Toujours à l’affût des bons coups, Florent Ghisolfi et les siens avaient coché depuis de nombreux mois le nom du jeune milieu de terrain international norvégien. En fin de contrat en décembre 2022, Berg rejoint donc le RC Lens pour cinq saisons. Un coup de maître réalisé par la cellule de recrutement qui devance des clubs européens prestigieux. Le RC Lens s’affirme sur le terrain, mais également dans les coulisses. Pour vous présenter la nouvelle recrue Sang et Or, nous avons échangé avec Antonin, qui s’occupe du compte Nordisk Norvège, et Niklas Aune Johnsen, ancien journaliste qui collabore désormais avec le club de FK Bodo/Glimt. Insider. Antonin, peux-tu nous parler du football norvégien ?  Pour moi, le football norvégien est sous-coté, notamment car on y trouve beaucoup de jeunes joueurs très prometteurs qui se révèlent en Eliteserien à l’image de Botheim, Nusa ou Gulliksen. Ce qui me plaît c’est aussi le style de jeu adopté, les équipes sont tournées vers l’offensif et le collectif. « A Bodø/Glimt, la vision n’est pas de se focaliser sur les résultats, mais sur le développement et la performance » Quel est le statut de Bodo Glimt en Norvège ? Niklas : Bodø/Glimt est le champion de Norvège le plus septentrional. On est actuellement sur deux titres nationaux consécutifs et on dispute la coupe d’Europe pour la première fois de notre longue histoire vieille de 105 ans. Bodø/Glimt a aussi gagné deux coupes (1975 et 1993), ainsi que neuf championnats de la région Norvège du Nord, dont le dernier qui eut lieu en 1969 (ndlr : la région Norvège du Nord rassemble les deux régions septentrionales de Nordland et Troms og Finnmark, où siège un autre club de l’élite : Tromsø).  Antonin : Bodø/Glimt est un club formateur qui sort beaucoup de joueurs à l’image de Patrick Berg, Botheim, Saltnes, Bjørkan et j’en passe ! C’est leur principale force. Leurs dirigeants misent aussi sur des jeunes joueurs à l’image d’Erik Botheim, recruté gratuitement à Rosenborg, et qui a inscrit 21 buts et délivré 9 passes décisives en 36 matchs toutes compétitions confondues. Est-ce que Bodø/Glimt est préparé pour la suite ?  Niklas : Nous sommes prêts. Le club se porte bien d’un point de vue financier, les joueurs ont toujours faim, et nous sommes toujours très concentrés sur le développement, comme on le fait depuis de nombreuses années. A Bodø/Glimt, la vision n’est pas de se focaliser sur les résultats, mais sur le développement et la performance, au sens sportif du terme. Les résultats et la comptabilité viennent ensuite. Le club construit un nouveau stade afin de se pérenniser et continuer à jouer les compétitions européennes dans les prochaines années.   Parlez-moi de Patrick Berg, capitaine de cette équipe de Bodø/Glimt qui règne sur le championnat norvégien depuis deux ans. Antonin : Patrick Berg est un milieu qui joue en 6 ou en 8. Il est assez vif et possède une bonne anticipation ainsi qu’une excellente vision du jeu. Beaucoup de ballons passent par lui et il oriente le jeu de son équipe. Sa qualité de passe est assez incroyable, la saison passée, son taux de passes réussies était de 89% et cette saison de 88%. Il redescend beaucoup pour venir aider les défenseurs afin de proposer des possibilités pour faire ressortir le ballon. Son plus gros défaut pour moi serait son physique, il est assez fin et donc il est désavantagé dans certains duels mais il compense parfaitement avec son anticipation et sa vista. « Il peut devenir un des grands joueurs du football norvégien » Niklas : Patrick Berg est une vraie légende de Glimt. Il est le petit-fils de Harald Berg, le premier « norvégien du nord » à avoir remporté un titre de champion de Norvège (avec le FK Lyn en 1968). Harald Berg est une immense légende au club. Comme Ørjan, le père de Patrick, et Runar, le frère de Ørjan, qui est peut-être même le plus grand d’entre tous. C’est une histoire de famille exceptionnelle. Patrick a un immense statut auprès des fans. Il s’est bagarré pour faire son trou ici, et finalement a réussi à s’imposer au point de devenir un des meilleurs joueurs du championnat norvégien. Il joue désormais pour l’équipe nationale. Et aujourd’hui, il a réalisé ce qu’aucun de ses pères n’a réussi à faire : gagner un titre de champion de Norvège avec Bodo/Glimt. Il est milieu de terrain, possède une vision de jeu incroyable et une qualité de passes de haut niveau. Il est bon dans l’aspect défensif et a aussi une belle qualité de frappe.  Selon vous, jusqu’où peut aller Patrick Berg ?  Niklas : Patrick n’a pas de limites s’il reste bien concentré sur son développement. Il peut devenir un des plus grands joueurs du football norvégien s’il prend les bonnes décisions dans les prochaines années. Lens est une superbe étape pour lui.  Antonin :  Difficile à dire maintenant car, selon moi, le voir dans une équipe comme Lens n’est que la suite logique des choses. Il faut désormais voir s’il va réussir à s’imposer en France, mais je suis convaincu qu’il peut vraiment devenir un top joueur au RC Lens.  Vous pouvez retrouver Antonin sur le compte Twitter Nordisk Norvège, affilié au compte @NordiskFootball et sur le site http://nordiskfootball.fr  Un grand merci à Niklas (@niklasaune) pour sa disponibilité. Retranscrit par Antoine

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« SEKO, ILS EN SONT DINGUES »

Après avoir effectué un premier arrêt dans la forêt amazonienne, CSO prend son envol pour Cali, capitale mondiale de la salsa. Après être allés à la rencontre du Millonarios il y a quelques mois, c’est chez François que l’on s’arrête cette fois-ci. On y parle de Seko Fofana, du RC Lens, de l’América Cali et… de Mario Yepes ! Salut François, comment tu vas depuis ta contrée ? Salut la Team. Ça fait déjà plus de 12 ans que j’ai quitté mon Artois. J’ai d’abord étudié à Paris en école d’ingé au tout début de l’ère QSG, avant d’aller passer mon stage de fin d’études en Australie. J’ai vu le Perth Glory de W. Gallas ! Ensuite j’ai eu une proposition de boulot à Buenos Aires en Argentine. Je n’ai pas hésité une seconde, car j’en rêvais depuis des années. Ça a été une vraie explosion de foot là-bas. Tu as beau t’y attendre, c’est encore plus fou que ce qu’on imagine… Voir un pays s’arrêter littéralement pour l’Albiceleste, un Clasico, aller dans des stades historiques avec des ambiances de malade, voir les derniers matchs de joueurs comme Riquelme, Trezeguet, Lisandro Lopez (et le tout jeune Lautaro) ou encore Cavegol (clin d’œil aux Bordelais qui en auraient bien besoin), etc. Que fais-tu au pays des Cafeteros ? Tu vis dans quelle ville ?  Après 3 ans de locura argentine, on a décidé de vivre à un rythme encore plus latino. Avec ma femme (rencontrée en Australie), on a décidé d’aller vivre en Colombie, son pays natal. Depuis 2016, on habite donc à Cali, la capitale mondiale de la salsa, où je bosse maintenant comme traducteur. Depuis peu, le RC Lens est connecté à ce grand pays de football qu’est la Colombie. Est-ce que l’on parle un petit peu des Sang et Or de Joseph ? Ici, j’ai la chance d’avoir pas mal de matchs de Ligue 1 sur des chaînes comme ESPN et Fox. J’ai eu la chance d’y voir quelques matchs de Lens depuis le début de la saison. Ça fait quelque chose ! Surtout quand t’entends les éloges à répétition des commentateurs sur notre fond de jeu, sur le coach ou encore Seko (ils en sont dingues). Du coup, mes amis colombiens savent un peu mieux placer Lens sur la carte et en parlent comme d’une équipe très joueuse. Par contre, très peu savent que Joseph Oughourlian investit à la fois dans le Millonarios et le Racing. Et les supporters du club de Bogota qui sont au courant le critiquent surtout de ne pas investir autant qu’il le fait chez nous. « Le parallèle avec notre Racing était tout tracé » Est-ce que tu suis le football local ? Une équipe en particulier ? J’ai tout de suite bien aimé l’América de Cali. Comme pour le Racing Club (de Avellaneda) que j’adorais en Argentine, c’est vraiment un club historique, aussi bien en termes de résultats passés que de supporters. C’est l’un des clubs les plus aimés de Colombie, vraiment très populaire. Et aussi, avant ses récents succès, l’América a végété en 2e division pendant plusieurs années et disposait malgré tout constamment d’une hinchada ultra fidèle, toujours présente derrière l’équipe. Le parallèle avec notre Racing était donc tout tracé (avec le Deportivo Cali dans le rôle du grand méchant Losc, en forçant le trait). Par contre, pour ce qui est du championnat local, je n’ai jamais réussi à vraiment accrocher. Le niveau est à des années-lumière de l’Europe, surtout au niveau tactique, je n’aime pas du tout ce format en deux phases. Et ce ne sont pas les scandales de matchs truqués, comme pour l’ascension de l’Union Magdalena en première division, qui vont me faire changer d’avis (allez voir les images, c’est rigolo). Comment est-ce que tu suis le RC Lens depuis Cali ? Je ne rate pas un match ! Comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu la chance de voir à la télé colombienne quelques matchs contre Marseille, Lyon et Paris, mais la plupart du temps c’est la chasse au bon lien streaming hein… On ne va pas se mentir. Quand on joue très tôt le samedi ou le dimanche, il faut mettre le réveil à 6h. Ça pique un peu le week-end, mais le jeu de Franck en vaut largement la chandelle. Et sinon quand on joue en soirée comme contre Paris, on a le match à 15h, c’est parfait. « J’ai croisé des lensois dans le centre historique » Est-ce que tu as rencontré des supporters lensois (ou d’autres équipes françaises) en Colombie ? Bien sûr, j’ai un bon petit groupe de potes français ; on se réunit notamment pour le sacro-saint foot + 3e mi-temps du jeudi soir. Il y a un peu de tout : Paris, Nantes, Marseille, Strasbourg, Grenoble, Angers, Dijon, mais je suis le seul Lensois (et pas peu fier). Mais comme Cali est une ville assez touristique, j’en ai déjà croisé dans le centre historique de San Antonio. Comment est-ce que tu vois la saison en cours ? C’est très fort ce qu’on fait, on est dans la lignée de la saison dernière. C’est loin d’être parfait, mais n’en déplaise à certains, ça fait deux ans qu’on mange du caviar à petites doses tous les week-ends après une décennie en enfer. Ça va être difficile, le haut du classement est très resserré avec beaucoup d’équipes en forme en ce moment. Il faut juste que l’on continue notre petit bonhomme de chemin et si on arrive à accrocher une place européenne en fin de saison, quelle qu’elle soit, la saison sera très réussie. Et sinon, c’est peut-être un peu cliché, mais pour moi le plus important, c’est de vibrer comme je le fais depuis une saison et demie. On revient de tellement loin. Cette équipe et cette crème de coach (et de staff) redorent le blason de notre club et j’ai parfois l’impression que sans même rien avoir gagné, ils ont presque la même cote de popularité que l’équipe de 98. C’est dire si les gens sont heureux… Penses-tu que l’on réussira un retour triomphal en Europe ? L’an

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« Banza, tout roule pour lui »

Simon Banza est-il en train de franchir un palier au Portugal ? Le natif de Creil, passé par Chantilly puis formé au Racing, est en train de vivre le deuxième prêt de sa carrière. Après être allé allumer les filets luxembourgeois, le voici qu’il entre en fusion à la pointe de l’attaque de Famalicão, club du nord du Portugal. Prêté avec option d’achat, le franco-congolais reste suivi par une partie de la commu Sang et Or. Alex Ribeiro, fondateur de la plateforme informative Trivela, nous apporte un éclairage sur l’actualité du désormais troisième meilleur buteur de la Liga Bwin. Salut Alex, est-ce que tu peux déjà nous présenter le club de Famalicão ? Un club qui, après quatre saisons en première division portugaise dans les années 90, a plongé, et était il y a encore une dizaine d’années de cela au 6e échelon national ?  Famalicão c’est un club situé dans le nord du Portugal, à quelques dizaines de minutes des Braga, Porto, et Vitoria SC (Guimarães). C’est un club pas trop médiatisé finalement. A part quelques saisons en D1 et quelques jolis parcours en coupe, ce n’est pas un club qui a particulièrement marqué le foot portugais par le passé. Malgré tout, ils ont une jolie base de supporters assez fidèles, ce qui était déjà le cas dans les divisions inférieures. Il y a trois ans maintenant, ils ont réussi à accéder en D1 à la surprise générale, malgré un effectif un peu bancal et assez vieillissant. C’est à ce moment-là que Idan Ofer a commencé à investir dans le club.  Tu viens de l’évoquer. Famalicão est contrôlé par le businessman israëlien Idan Ofer depuis Juillet 2018, lui qui détient également 32% de l’Atletico de Madrid. On sait que Jorge Mendes n’est pas loin. Quel est son projet ? (cf. Marcos Paulo) Dans un premier temps, il a laissé partir la quasi-totalité de l’effectif qui avait permis au club de monter en D1 pour reconstruire de zéro. Sous la tutelle de Mendès et de ses contacts, l’équipe première s’est reconstruite avec une base très, très, très limitée (une dizaine de joueurs sous contrat) et énormément de joueurs en prêt, des jeunes joueurs qui viennent de clubs où Jorge Mendes a aussi des contacts (Wolves, Atletico de Madrid…). Je pense notamment à Pote (aujourd’hui au Sporting, meilleur buteur de la Liga l’an passé) ou Gustavo Assunção, qui sont arrivés respectivement des Wolves et de l’Atletico. Du coup, Famalicão devient une équipe qui hype parce qu’on retrouve beaucoup de jeunes joueurs prometteurs, souvent internationaux espoirs, qui viennent y disputer leur première saison en pro. En plus, l’équipe s’oriente très clairement vers le mix Portugal – Amérique du Sud avec des joueurs brésiliens et uruguayens. En général on aime ça au Portugal parce que ce sont souvent des profils techniques et des joueurs agréables à voir jouer. « Il fait beaucoup de bien à l’attaque du Famalicão » Pour parler plus globalement du projet du club, je pense que l’idée est de grandir en faisant du trading: acheter des jeunes joueurs pas trop chers et les revendre quelques millions en plus. Le club y parvient déjà plutôt bien, en réalisant des ventes sympas avec Pote au Sporting, Manuel Ugarte au Sporting, Gonçalo Assunção qui est prêté avec OA à Galatasaray. D’autres ventes devraient suivre prochainement : le gardien Luiz Junior et l’ailier Ivan Jaime. C’est donc un club où il y a énormément de mouvements chaque année, des joueurs qui arrivent, des joueurs qui partent. Une vingtaine d’opérations par mercato estival… Difficile d’y trouver de la stabilité mais c’est peut-être amené à changer avec le temps. Simon Banza, qui désirait du temps de jeu au RC Lens, a surpris en atterrissant à Famalicão, petite ville située au nord de Porto. Et ses débuts sont plutôt fulgurants. Peux-tu nous parler de ses performances ?  En ce qui concerne Banza, pour le moment tout roule pour lui. Il fait beaucoup de bien à l’attaque de Famalicão, et il est peut-être ce qu’il leur a manqué l’an passé : un joueur pour finir les actions. Depuis le départ de Toni Martinez à Porto il y a un an et demi, Famalicão peinait à trouver son buteur, il n’y avait personne qui était capable de mettre plus de 10-12 buts dans la saison. Banza peut être ce profil là. Maintenant il va lui falloir continuer dans le temps et confirmer tout au long de la saison. « Le championnat portugais est un bon tremplin » En tout cas, il apporte quelque chose, c’est indéniable, Famalicao a beaucoup de joueurs de ballon cette saison (Brazao, Ivan Jaime…), et lui est là pour apporter de l’efficacité dans la surface de réparation. C’est pour cela que ça matche bien. De nombreux joueurs français ont réussi à faire carrière au Portugal, on pense notamment à Mangala, Aly Cissokho ou encore Moussa Marega. Est-ce que tu penses que Banza pourrait suivre une trajectoire similaire ?  Oui je pense que le championnat portugais est un bon tremplin dans la mesure où beaucoup de clubs de top championnat viennent y faire leur recrutement. L’an passé, l’attaquant de Portimonense Beto a marqué beaucoup de buts, avant que l’Udinese ne vienne le chercher. L’année d’avant, Edmond Tapsoba a enchaîné les bonnes performances et Leverkusen l’a récupéré… Des exemples, il y en a plein. Hormis Benfica, Porto et le Sporting, les clubs Portugais vendent leurs joueurs à des prix « corrects », parce qu’ils vivent de la vente des joueurs et n’ont pas véritablement de marge de manœuvre. C’est ce qui poussent les recruteurs européens à être super attentifs à ce qu’il se fait dans des clubs comme Famalicão. Maintenant, il faut rester prudent. Banza a fait un bon début, mais on en a vu beaucoup des attaquants marquer 9-10 buts en Liga. Il faut réussir à confirmer par la suite avant de pouvoir prétendre à plus haut, que ce soit un des trois ou quatre top club portugais, ou à l’étranger. Petite question bonus, comment va Adel Taarabt au Benfica ? Et pour Taarabt, ça devient de plus en

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« La CAN c’est la vitrine du football africain »

La CAN se profile, et le RC Lens devrait être impacté. Sur le papier, Haïdara, Ganago, Doucouré et Fofana sont susceptibles d’être sollicités par leur sélection respective. Sauf que lors de la dernière trêve hivernale, les deux milieux lensois ont décidé de faire l’impasse sur la sélection nationale, à savoir le Mali et la Côte d’Ivoire. Ces cas ne sont pas isolés (ndlr : Andy Delort avec la sélection algérienne) et méritent un débat. La CAN, qui se joue généralement en début d’année calendaire, impacte directement des clubs dont la donnée économique des performances sportives est de plus en plus centrale. Mais la CAN peut difficilement être jouée à un autre moment de l’année. On a posé des questions à Mansour Loum, journaliste sportif et référence sur le football africain. Sans détours.  Merci à toi d’avoir accepté notre invitation. Tout d’abord, est-ce que tu peux te présenter à notre communauté. Quelle est ton actualité ? Pour faire simple, je suis donc Mansour Loum, journaliste sportif. Spécialisé notamment sur le sport africain avec une particularité pour le football africain, sur lequel je travaille quasiment au quotidien depuis plus d’une dizaine d’années. J’ai évolué au sein de plusieurs rédactions, sur différents supports (web, radio, magazine, TV) et désormais je suis à la rédaction en chef de Sport News Africa. Ces dernières semaines, le fait que Seko Fofana et Cheick Doucouré n’aient pas répondu favorablement aux convocations de leur sélection nationale respective a fait grand bruit. Comment analyses-tu cela ? Au-delà du simple fait de ne pas répondre favorablement à une sélection, c’est surtout le timing qui a interpellé. La Côte d’Ivoire et le Mali n’étaient pas encore qualifiés pour les barrages et les deux joueurs étaient donc logiquement attendus pour prêter main forte à leur sélection respective pour atteindre cet objectif, notamment Seko avec la Côte d’Ivoire. Au final, l’absence de Doucouré ne s’est pas faite ressentir pour le Mali, mais celle de Fofana va clairement faire partie des regrets ivoiriens. Une fois passé cela, c’est une question plus profonde que soulèvent ces absences en sélection. Un mix entre valeurs, méritocratie, sens du sacrifice et un brin de patriotisme. La question qui d’abord revient très vite auprès de nombreux supporters, est de se demander s’ils auraient décliné de la sorte une sélection avec l’équipe de France ou une sélection européenne par exemple ? La réponse semble évidente. Alors pourquoi le faire pour la Côte d’Ivoire et le Mali ? C’est comme si les sélections africaines étaient des sélections de secondes zones. D’autant plus que les fameuses « raisons personnelles » et autres arguments du genre sont difficilement recevables. C’est en quelque sorte un manque de respect vis-à-vis de leur sélection, leurs coachs, leurs coéquipiers et aussi les supporters. Là ils se mettent en retrait, mais imaginez si les pays en questions se qualifient en phase finale de Coupe du monde par exemple. Comme enchantement, les « raisons personnelles » de cette mise en retrait vont disparaître. C’est un peu trop facile. Alors oui, des fois, dans certaines sélections africaines, il y a des choses qui ne vont pas (mauvaises conditions de voyages, hébergement, primes etc), mais dans ce cas, autant avoir un discours plus sincère et dire les vraies raisons d’un refus de sélection. Le grand public est parfois très dur, mais les discours de vérité passent toujours mieux. C’est trop facile de laisser d’autres aller au charbon durant les éliminatoires, faire énormément de trajets, de matchs pas évidents à jouer, pour ensuite venir dire qu’on est disponible pour la phase finale. Ça s’apparente à de l’opportunisme. Et surtout le sélectionneur fait quoi à ce moment-là ? Il prend un de ces joueurs à la place d’un autre qui a été là durant tous les éliminatoires et qui, lui, a fait des sacrifices ? Imaginez les problèmes que cela va créer dans un groupe. Ce sont de petites bombes à retardement qui exploseront au premier problème rencontré. “L’épisode de l’absence de Fofana va rester un moment car son absence contre le Cameroun s’est faite sentir” D’ailleurs, quelles sont les réactions dans les opinions publiques des pays africains concernés ? Alors souvent il y a deux arguments qui ressortent très vite : le manque de patriotisme et le fait que des joueurs osent décliner une sélection car il s’agit de pays africains. Car s’il s’agissait de nations européennes ou sud-américaines, ils y iraient en courant. C’est vraiment perçu comme un manque de respect car comme dans tout pays, mais peut-être encore plus en Afrique, il y a un fort sentiment patriotique lorsque son équipe nationale doit disputer un match ou une compétition. Alors, autant dire que quand l’enjeu porte sur une CAN ou une Coupe du monde, ce sentiment est décuplé. Ils sont un peu perçus comme des joueurs qui tournent le dos à la nation, au moment où elle a besoin d’eux. Forcément pour Doucouré c’est passé un peu plus vite car déjà il n’avait pas encore un statut de titulaire et que le Mali s’est qualifié haut la main. En revanche pour Fofana, cet épisode va rester un moment car son absence s’est vraiment faite sentir sur le match couperet contre le Cameroun, avec l’issue que l’on connaît. Nous n’avons que très peu d’informations sur ce qui a réellement motivé leur décision, mais globalement, on a quand même l’impression qu’une tendance de fond se dessine ; les clubs professionnels (européens) sont chaque jour de plus en plus puissants, ou contraints à défendre leurs intérêts, alors que dans le même temps, le football africain souffre de son instabilité ainsi que celle de son continent ? Que ce soit vis-à-vis des sélections africaines, européennes ou autres, les clubs sont quelque part les décideurs. Logique, étant donné que ce sont eux les employeurs des joueurs. C’est le football européen qui est actuellement la référence, avec les championnats les plus compétitifs. Donc les clubs veulent défendre leurs intérêts et avoir leurs joueurs le maximum possible et surtout tout savoir de leur situation lorsqu’ils sont en sélection. Le drame pour eux est de voir un joueur partir en sélection et

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ITW Lens – Angers avec @sco_1919

Après un accident, on l’espère, la semaine dernière à Brest, le Racing va tenter de se reprendre face à une solide équipe du SCO Angers qui s’est, elle, relancée la semaine dernière face à Lorient. Les Lens/Angers ont rarement profité aux lensois ces dernières années (2 D et 2 N sur les 10 dernières années). Le racing est-il prêt à inverser la tendance ? L’occasion de poser quelques questions au Site & Forum SCO1919. CSO : Après avoir extrêmement bien démarré la saison (victoires contre Strasbourg, Lyon et Rennes entre autres), le SCO, qui semblait un peu marquer le pas depuis les 4 dernières journées, est reparti de l’avant contre Lorient. La machine est-elle relancée ? S&FSCO1919 : Oui sur le plan comptable on peut dire cela. Sur le plan du jeu c’est plus contrasté. Non pas que l’on joue moins bien par rapport au début de saison, mais notre jeu est plus lisible, décortiqué par les adversaires, qui savent donc mettre en place les parades. C’est je pense, ce qui nous a fait marquer le pas depuis octobre au niveau comptable d’une part, mais aussi des scénarios de fin de match pas vraiment à notre avantage et des décisions (ou non décisions) arbitrales contestables et contestées. On a perdu beaucoup de points sur les fins de rencontre.Pour tenter de redonner un nouvel élan au 3-5-2 concocté par Gérald Baticle depuis le début de saison, et pour tenir compte des profils de joueurs et optimiser leur rendement sur le terrain, un petit changement au milieu de terrain a été opéré en inversant le sens du triangle et en installant une pointe basse et donc deux milieu relayeur. Cela a été profitable sur les derniers matchs.Ce qui est sûr, c’est que la victoire face à Lorient redonne une dynamique comptable, mais pas que. CSO : Gérald Baticle a débarqué cet été après 10 ans de Stéphane Moulin. Avez-vous eu peur que la greffe ne prenne pas ? S&FSCO1919 : Forcément on se pose des questions sur la capacité d’un nouveau coach, d’un nouveau staff, à prendre la suite d’un entraîneur emblématique pour le SCO. Surtout quand c’est un entraîneur peu expérimenté sur le poste d’entraîneur principal, qui vient d’un club au contexte très différent d’Angers.Mais dès la présentation à la presse et aux supporters, on a senti que la personnalité de l’homme, en dehors de ses compétences techniques qui ne posaient pas vraiment question avec son expérience lyonnaise aussi longue à ce niveau, pouvait convenir à la mentalité angevine. Calme, posé et courtois.Et puis, ses principes de jeu ont permis d’apporter quelque chose de nouveau ; il a su embarquer les joueurs dans son projet sportif (il faut dire qu’il hérite d’un groupe aux qualités humaines particulièrement développées), mais aussi les supporters et observateurs on changeant un peu le paradigme du club : garder la solidité défensive comme base, mais construire une animation offensive plus affirmée, plus sûre d’elle, capable de tenir le ballon et en s’appuyant, sur les côtés, sur des pistons, rôle clé dans le football moderne. CSO : Vous avez des joueurs de grand talent cette année dans tous les secteurs du jeu (Traoré, Mangani, Boufal, Ali-Cho, Fulgini, Brahimi) je suppose que cela doit être une grande satisfaction pour vous? S&FSCO1919 : Tu peux ajouter à cette liste au moins Cabot !Bien sûr, nous avons un effectif de qualité fait d’expérience et de jeunes talents au gros potentiel. C’est aussi leur adhésion au projet de jeu du coach qui fait qu’ils se sentent bien et évoluent dans d’excellentes conditions. Après, la difficulté dans un groupe c’est que les états de forme et les dynamiques évoluent différemment selon les joueurs. Si je prends l’exemple de Fulgini/Boufal, l’an dernier Angelo a porté à bout de bras l’équipe et était flamboyant alors que Sofiane peinait physiquement et traînait blessure sur blessure. Cette année, Boufal a retrouvé son niveau technique et nous régale sur le terrain alors qu’à contrario Fulgini peine à s’épanouir dans le jeu, il semble court physiquement et perturbé par son transfert avorté. Si les deux jouaient en même temps à leur meilleur niveau, cela pourrait être terrible pour les défenses adverses. CSO : Vous vous déplacez à Lens qui vient de prendre une claque à Brest, est-ce le meilleur moment pour les rencontrer ? S&FSCO1919 : Pas sûr. Certes ils ont montré des failles collectivement et mentalement sur cette rencontre en terre bretonne, mais ils auront aussi à cœur de rebondir vite, d’autant plus devant leur public. A nous de tenir le début de match pour ne pas leur donner trop vite des assurances dans le jeu. CSO : Bollaert sera à guichets fermés, cela promet une grosse ambiance. Pensez-vous que cela puisse être impressionnant pour le SCO ou au contraire décupler sa motivation à faire un gros match? S&FSCO1919 : Ni l’un ni l’autre. La plupart des joueurs du SCO sont habitués aux joutes de la Ligue 1 et sont habitués à ce genre d’ambiance. Je pense toutefois que les joueurs préfèrent des stades remplis et bruyants, donc sans décupler leur motivation, cela va les mettre tout simplement dans les bonnes dispositions de concentration et de détermination pour aborder au mieux cette rencontre. CSO : La fête risque d’être belle, dans une grosse ambiance. Qu’en attends-tu justement de ce match? S&FSCO1919 : Un beau SCO, face à une belle équipe lensoise. On risque de se faire balloter, bousculer, j’espère qu’on saura contenir et/ou réagir. J’aimerais bien un match qui va d’un but à l’autre, où l’on se donne coup pour coup. CSO : A ce propos, te risquerais- tu à un petit prono ? S&FSCO1919 : Et à la fin … c’est le SCO qui gagne ! 1-2 😉 CSO : Un mot pour la fin ? S&FSCO1919 : CSO (Culture Sang et Or), c’est l’anagramme de SCO. Coïncidence ? Je ne crois pas.Bon match à vous amis lensois !Merci pour tout ! Merci à Cisco Co-Admistrateur @SCO_1919 pour la qualité de ses réponses !

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C’est grave Docteur ?

La machine a buggé. Oui. Le collectif de Franck Haise s’est grippé, et comble de malheur, l’émission CSO n’est pas. Un weekend noir pour tous les fans du RC Lens (et de Culture Sang et Or). A défaut de pouvoir débriefer la rencontre avec vous, on le fera par papier. Travail collectif, parce que c’est comme ça qu’on joue le mieux. A l’image des pronostics faits par les différents intervenants sur l’émission, la confiance était de mise avant ce déplacement du bout du monde. On repart avec la valise pleine. Le RC Lens reste sur trois défaites consécutives à l’extérieur, et a perdu quatre de ses huit derniers matchs. C’est grave docteur ? Pour répondre à la question précédente, la réponse est forcément non. Désolé de tuer tout suspense aussi tôt, mais il n’y a rien de grave dans le fait de perdre un match, voire d’enchaîner quelques résultats irréguliers. Lens, qui entame une deuxième saison en L1 (qui n’a certes pas la tronche d’un promu classique), peut tout à fait justifier un trou d’air. Tant qu’il reste passager. Concernant Brest, on connaissait le danger. L’équipe bretonne avançait cachée derrière son mauvais classement qui ne correspond pas à la qualité de son effectif. D’ailleurs, le SB29 était (et est toujours) la seule équipe française à avoir inscrit un but lors de toutes ses sorties cette saison (avec Liverpool, le Bayern et deux clubs milanais). Un challenge de taille pour un bloc lensois qui a gagné en étanchéité cette saison. Il n’aura cependant pas fallu attendre longtemps pour comprendre que l’après-midi allait être délicate à vivre. Quelles explications ? Déjà abordé dans CSO, l’horaire. Mais cette donnée peut difficilement être la seule pièce justificative à la débâcle de dimanche. Seko Fofana déclarait toutefois que le groupe avait passé une mauvaise nuit, et que “certains joueurs étaient malades”. Est-on face à un premier coup de pompe physique ? La grande exposition des joueurs et du staff dans les médias, légitime pour un dauphin inattendu, peut-elle être également facteur de déconcentration ? Comme à Montpellier (défaite 1-0), est-ce que la trêve internationale a pu fragiliser la dynamique ? En l’espace de quinze jours, nous venons donc d’assister à un match et son opposé. Lens, facile vainqueur face à Troyes, endosse cette fois-ci le costume de victime expiatoire d’un Stade Brestois ultra réaliste (SB29 1.44 – 1.71 RC Lens, xGs). Toutefois, il ne s’agit pas non plus de jouer aux alarmistes. Cette défaite, certes amère, est autrement plus calibrée que celles à Montpellier ou Lyon. Tout d’abord, parce que celle-ci ne souffre d’aucune contestation. Brest nous a châtiés et cela rend le travail d’analyse un peu plus simple, cette fois. Oui, Lens peut difficilement prétendre à un autre résultat quand l’intensité défensive est aussi lâche. Même si le RC Lens a eu plusieurs ballons d’égalisation (Frankowski) ou de réduction du score (Ganago), à la mi-temps les finistériens mènent 3 à 0. Un manque assez incroyable d’efficacité dans les deux surfaces pour une défaite lourde et pour une fois amplement méritée. Haise déclare assez régulièrement que ce groupe ne peut pas se permettre le luxe de se relâcher, ne serait-ce que sur quelques pourcentages marginaux. La grande partie de la réussite de ce groupe repose en effet sur l’intensité et la concentration. Les fautes de marquage et l’expulsion de Kalimuendo (absent contre Angers et à Clermont ?) ont tour à tour illustré l’état d’esprit négatif des Sang et Or sur la pelouse de Le Blé. Mais tomber sur les joueurs serait excessif. Nous avions écrit lors de la trêve que le plus dur ne faisait que commencer. Le RC Lens a changé de statut, qu’on le veuille ou non. Nous sommes désormais attendus, et étudiés à la loupe par tous nos adversaires. Se profile vendredi un adversaire tout aussi menaçant. Le SCO (danger) est une belle surprise de ce championnat, qui s’appuie sur un collectif bien huilé et des individualités capables de mettre à mal le bloc lensois (Boufal, Ali-Cho, Fulgini, Brahimi). Baticle fait partie de cette nouvelle génération d’entraîneurs français qui ont le vent en poupe. Simple bug du système ou une grippe saisonnière ? Co-écrit par Guillaume et Antoine

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