CULTURE SANG & OR

C’est grave Docteur ?

La machine a buggé. Oui. Le collectif de Franck Haise s’est grippé, et comble de malheur, l’émission CSO n’est pas. Un weekend noir pour tous les fans du RC Lens (et de Culture Sang et Or). A défaut de pouvoir débriefer la rencontre avec vous, on le fera par papier. Travail collectif, parce que c’est comme ça qu’on joue le mieux. A l’image des pronostics faits par les différents intervenants sur l’émission, la confiance était de mise avant ce déplacement du bout du monde. On repart avec la valise pleine. Le RC Lens reste sur trois défaites consécutives à l’extérieur, et a perdu quatre de ses huit derniers matchs. C’est grave docteur ?

Crédits : Fred TANNEAU / AFP

Pour répondre à la question précédente, la réponse est forcément non. Désolé de tuer tout suspense aussi tôt, mais il n’y a rien de grave dans le fait de perdre un match, voire d’enchaîner quelques résultats irréguliers. Lens, qui entame une deuxième saison en L1 (qui n’a certes pas la tronche d’un promu classique), peut tout à fait justifier un trou d’air. Tant qu’il reste passager. Concernant Brest, on connaissait le danger. L’équipe bretonne avançait cachée derrière son mauvais classement qui ne correspond pas à la qualité de son effectif. D’ailleurs, le SB29 était (et est toujours) la seule équipe française à avoir inscrit un but lors de toutes ses sorties cette saison (avec Liverpool, le Bayern et deux clubs milanais). Un challenge de taille pour un bloc lensois qui a gagné en étanchéité cette saison. Il n’aura cependant pas fallu attendre longtemps pour comprendre que l’après-midi allait être délicate à vivre. Quelles explications ? Déjà abordé dans CSO, l’horaire. Mais cette donnée peut difficilement être la seule pièce justificative à la débâcle de dimanche. Seko Fofana déclarait toutefois que le groupe avait passé une mauvaise nuit, et que “certains joueurs étaient malades”. Est-on face à un premier coup de pompe physique ? La grande exposition des joueurs et du staff dans les médias, légitime pour un dauphin inattendu, peut-elle être également facteur de déconcentration ? Comme à Montpellier (défaite 1-0), est-ce que la trêve internationale a pu fragiliser la dynamique ?

En l’espace de quinze jours, nous venons donc d’assister à un match et son opposé. Lens, facile vainqueur face à Troyes, endosse cette fois-ci le costume de victime expiatoire d’un Stade Brestois ultra réaliste (SB29 1.44 – 1.71 RC Lens, xGs). Toutefois, il ne s’agit pas non plus de jouer aux alarmistes. Cette défaite, certes amère, est autrement plus calibrée que celles à Montpellier ou Lyon. Tout d’abord, parce que celle-ci ne souffre d’aucune contestation. Brest nous a châtiés et cela rend le travail d’analyse un peu plus simple, cette fois. Oui, Lens peut difficilement prétendre à un autre résultat quand l’intensité défensive est aussi lâche. Même si le RC Lens a eu plusieurs ballons d’égalisation (Frankowski) ou de réduction du score (Ganago), à la mi-temps les finistériens mènent 3 à 0. Un manque assez incroyable d’efficacité dans les deux surfaces pour une défaite lourde et pour une fois amplement méritée.

Crédits : La Voix du Nord / Matthieu Botte

Haise déclare assez régulièrement que ce groupe ne peut pas se permettre le luxe de se relâcher, ne serait-ce que sur quelques pourcentages marginaux. La grande partie de la réussite de ce groupe repose en effet sur l’intensité et la concentration. Les fautes de marquage et l’expulsion de Kalimuendo (absent contre Angers et à Clermont ?) ont tour à tour illustré l’état d’esprit négatif des Sang et Or sur la pelouse de Le Blé. Mais tomber sur les joueurs serait excessif. Nous avions écrit lors de la trêve que le plus dur ne faisait que commencer. Le RC Lens a changé de statut, qu’on le veuille ou non. Nous sommes désormais attendus, et étudiés à la loupe par tous nos adversaires. Se profile vendredi un adversaire tout aussi menaçant. Le SCO (danger) est une belle surprise de ce championnat, qui s’appuie sur un collectif bien huilé et des individualités capables de mettre à mal le bloc lensois (Boufal, Ali-Cho, Fulgini, Brahimi). Baticle fait partie de cette nouvelle génération d’entraîneurs français qui ont le vent en poupe.

Crédits : Ouest France

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Co-écrit par Guillaume et Antoine

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