CULTURE SANG & OR

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C’est grave Docteur ?

La machine a buggé. Oui. Le collectif de Franck Haise s’est grippé, et comble de malheur, l’émission CSO n’est pas. Un weekend noir pour tous les fans du RC Lens (et de Culture Sang et Or). A défaut de pouvoir débriefer la rencontre avec vous, on le fera par papier. Travail collectif, parce que c’est comme ça qu’on joue le mieux. A l’image des pronostics faits par les différents intervenants sur l’émission, la confiance était de mise avant ce déplacement du bout du monde. On repart avec la valise pleine. Le RC Lens reste sur trois défaites consécutives à l’extérieur, et a perdu quatre de ses huit derniers matchs. C’est grave docteur ? Pour répondre à la question précédente, la réponse est forcément non. Désolé de tuer tout suspense aussi tôt, mais il n’y a rien de grave dans le fait de perdre un match, voire d’enchaîner quelques résultats irréguliers. Lens, qui entame une deuxième saison en L1 (qui n’a certes pas la tronche d’un promu classique), peut tout à fait justifier un trou d’air. Tant qu’il reste passager. Concernant Brest, on connaissait le danger. L’équipe bretonne avançait cachée derrière son mauvais classement qui ne correspond pas à la qualité de son effectif. D’ailleurs, le SB29 était (et est toujours) la seule équipe française à avoir inscrit un but lors de toutes ses sorties cette saison (avec Liverpool, le Bayern et deux clubs milanais). Un challenge de taille pour un bloc lensois qui a gagné en étanchéité cette saison. Il n’aura cependant pas fallu attendre longtemps pour comprendre que l’après-midi allait être délicate à vivre. Quelles explications ? Déjà abordé dans CSO, l’horaire. Mais cette donnée peut difficilement être la seule pièce justificative à la débâcle de dimanche. Seko Fofana déclarait toutefois que le groupe avait passé une mauvaise nuit, et que “certains joueurs étaient malades”. Est-on face à un premier coup de pompe physique ? La grande exposition des joueurs et du staff dans les médias, légitime pour un dauphin inattendu, peut-elle être également facteur de déconcentration ? Comme à Montpellier (défaite 1-0), est-ce que la trêve internationale a pu fragiliser la dynamique ? En l’espace de quinze jours, nous venons donc d’assister à un match et son opposé. Lens, facile vainqueur face à Troyes, endosse cette fois-ci le costume de victime expiatoire d’un Stade Brestois ultra réaliste (SB29 1.44 – 1.71 RC Lens, xGs). Toutefois, il ne s’agit pas non plus de jouer aux alarmistes. Cette défaite, certes amère, est autrement plus calibrée que celles à Montpellier ou Lyon. Tout d’abord, parce que celle-ci ne souffre d’aucune contestation. Brest nous a châtiés et cela rend le travail d’analyse un peu plus simple, cette fois. Oui, Lens peut difficilement prétendre à un autre résultat quand l’intensité défensive est aussi lâche. Même si le RC Lens a eu plusieurs ballons d’égalisation (Frankowski) ou de réduction du score (Ganago), à la mi-temps les finistériens mènent 3 à 0. Un manque assez incroyable d’efficacité dans les deux surfaces pour une défaite lourde et pour une fois amplement méritée. Haise déclare assez régulièrement que ce groupe ne peut pas se permettre le luxe de se relâcher, ne serait-ce que sur quelques pourcentages marginaux. La grande partie de la réussite de ce groupe repose en effet sur l’intensité et la concentration. Les fautes de marquage et l’expulsion de Kalimuendo (absent contre Angers et à Clermont ?) ont tour à tour illustré l’état d’esprit négatif des Sang et Or sur la pelouse de Le Blé. Mais tomber sur les joueurs serait excessif. Nous avions écrit lors de la trêve que le plus dur ne faisait que commencer. Le RC Lens a changé de statut, qu’on le veuille ou non. Nous sommes désormais attendus, et étudiés à la loupe par tous nos adversaires. Se profile vendredi un adversaire tout aussi menaçant. Le SCO (danger) est une belle surprise de ce championnat, qui s’appuie sur un collectif bien huilé et des individualités capables de mettre à mal le bloc lensois (Boufal, Ali-Cho, Fulgini, Brahimi). Baticle fait partie de cette nouvelle génération d’entraîneurs français qui ont le vent en poupe. Simple bug du système ou une grippe saisonnière ? Co-écrit par Guillaume et Antoine

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Interview Brest – Lens avec @brestonair

Après cette nouvelle trêve internationale, le championnat est de retour. Dimanche, le Racing se déplace à Brest pour confirmer sa deuxième place face à une équipe qui va beaucoup mieux, après un début de championnat difficile. L’occasion de poser quelques questions sur cette rencontre à @Brestonair Culture Sang et Or : Bonjour et merci de bien vouloir répondre à nos questions ! Brest On Air : Pas de soucis, merci à vous d’avoir pensé à nous !  CSO : Après un début de saison très difficile avec beaucoup de résultats nuls, Brest reste sur 4 résultats très positifs, votre saison est-elle enfin lancée ? BOA : Plus que 4, je parlerais de 3 résultats positifs sur le plan comptable et plutôt satisfaisants dans le contenu. L’équipe n’est pas brillante, mais elle ne se fait plus écraser par les adversaires. Surtout, elle a montré une belle régularité sur les 3 derniers matchs : Brest déploie aujourd’hui un niveau de performance stable. On sait à quoi s’attendre lorsque l’on regarde Brest depuis quelques matchs, et c’est une bonne chose.  CSO : Brest est mené par un duo de milieu très en forme (Faivre et Honnorat) qui compte 4 buts chacun tandis que vos attaquants semblent moins constants. Cela vous inquiète-t-il ? BOA : Les deux joueurs cités sont assurément les deux joueurs offensifs avec le plus de talent. Pour autant, s’ils brillent c’est aussi parce qu’ils s’inscrivent dans un collectif qui commence à prendre. Le passage en 4-4-2, opéré depuis 3 matchs, permet à Jérémy Le Douaron et Steve Mounié d’être plus influents et plus utiles pour le reste de l’équipe. Et mine de rien, Steve Mounié est à deux buts en 2 matchs. CSO : Michel Der Zakarian est arrivé en juin 2021 après 2 saisons avec Olivier Dall’Oglio qui vous avait fait remonter en L1. Comment a évolué votre philosophie de jeu ? BOA : Comme attendu. C’est pour cela que MDZ a été choisi : amener plus de solidité et de cohérence dans un groupe qui a vécu une deuxième partie de saison traumatisante. La greffe a été longue, elle n’est pas encore totale, mais on voit nettement la différence. Brest est moins séduisant, mais nettement plus cohérent aujourd’hui. En un sens, plus taillé pour accrocher un maintien – l’objectif du club. CSO : Comment analyses-tu le début de saison du Racing Club de Lens ? BOA : C’est l’équipe de ce début de saison, tout simplement. Peu (aucun ?) de matchs complètement ratés, quelques résultats frustrants, et surtout une équipe plaisante à voir jouer, avec des individualités fortes. C’est un avis personnel, mais j’ajouterais que cette équipe – et notamment son entraîneur Franck Haise – dégage une sympathie naturelle que nous n’avions pas vu à Lens depuis longtemps. CSO : Le duel paraît déséquilibré à la vue du classement des 2 équipes. Pourtant Brest, en grande forme, reçoit Lens aussi en grande forme. Penses-tu que la trêve ait pu casser ces 2 belles dynamiques ? BOA : C’est difficile de répondre. Certes, la trêve casse la série de victoires de Brest mais elle permet aussi de réparer un peu les bobos. Notre charnière centrale titulaire, Christophe Hérelle et Brendan Chardonnet, était absente à Lorient pour blessure et on a vu la différence. Paul Lasne est dans une phase de reprise avancée. Jere Uronen a besoin de temps de jeu et devrait en récupérer en sélection… Pour une fois, Brest a des avantages à cette trêve. CSO : Dans quel secteur du jeu penses-tu que le match va se jouer ? BOA : Défensivement pour Brest. L’équipe joue un jeu très direct, qui peut embêter les lensois, et se moque un peu d’avoir la possession. Nous n’irons pas spécialement chercher à avoir le contrôle du milieu mais plutôt à sauter cette ligne pour opérer en transition rapide. Bien entendu, le prérequis c’est de pouvoir bloquer les 30 derniers mètres, avec un bloc défensif compact. Pour le secteur offensif, Brest s’en remettra à ses individualités et à ses capacités de contre. CSO : Ce match est l’occasion pour Jean Kevin Duverne de retrouver son ancien club avec lequel la séparation fut un peu… « douloureuse ». Penses-tu qu’il abordera ce match revanchard ? BOA : Mh, Jean-Kévin Duverne parle très peu de son expérience à Lens ici. Il a suffisamment à faire, encaissant beaucoup de critiques (à juste titre) lorsqu’il joue dans l’axe mais surtout en découvrant un nouveau poste : latéral gauche. C’est la bonne surprise de ce début de saison. Duverne semble être un latéral gauche de niveau Ligue 1. Mais on ne veut plus le voir dans l’axe, jamais. CSO : A ce propos quel est ton prono? BOA : De tous les matchs qui arrivent pour Brest, celui-ci est sûrement le moins important et le moins abordable. On va quand même compter sur une chaude ambiance à Le Blé pour avoir le point du nul ! 1-1. CSO : Un petit mot pour la fin ? BOA : Jusqu’ici, vous avez plombé presque tous les candidats au maintien (sauf Saint-Etienne). Une exception pour Brest, votre « bête noire » ne serait pas de refus ! Merci au collectif @Brestonair pour leur sympathie et leurs réponses de qualité

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Et maintenant ?

Sur le plan sportif, le RC Lens explose les compteurs. Dans le quantitatif et le qualitatif, la scorecard Sang et Or frise avec la note de 20 sur 20. Les adeptes de la célèbre franchise Football Manager peinent même à distinguer le réel qu’ils constatent chaque weekend du virtuel qu’ils simulent depuis leur ordinateur. L’ascension est fulgurante. Le missile est lancé, et aujourd’hui, rien ne semble être en mesure de le freiner. D’effet de surprise, les hommes de Franck Haise sont aujourd’hui l’un des produits d’appels les plus clinquants du football français. Le fait qu’Amazon Prime choisisse pour son match de vendredi un RC Lens – Troyes, qui aurait été considéré comme une opposition anonyme il y a encore quelques semaines, est un autre signal du changement de dimension du RC Lens. “L’équipe la plus forte derrière les intouchables du joujou qatari” De Winamax à RMC, en passant par Téléfoot, l’ensemble des médias sont aujourd’hui alignés sur le fait que le RC Lens est le collectif le plus huilé de France, et peut-être l’équipe la plus forte derrière les intouchables du joujou qatari. Même si ces grands médias ont mis beaucoup de temps à s’emparer du sujet, trop attirés par le clinquant des supposées “grosses écuries” du football hexagonal, ils sont aujourd’hui dithyrambiques. Dans de nombreuses rédactions nationales, on ne regarde que le chiffre de l’audimat, et malheureusement, cette tête trop souvent baissée empêche d’identifier les nouveaux courants de pensées footballistiques que certains influenceurs, notamment sur Twitter, avaient su repérer très rapidement. Formation Football Club fut l’un des premiers « nouveaux médias » à se pencher sur ce RC Lens. L’arrivée de Benjamin Parrot, recruté au Stade de Reims en fin de saison dernière pour chapeauter le marketing et la communication du RC Lens, va dans ce sens. Accroître significativement la visibilité du RC Lens, pour la monétiser. C’est ça le marketing dans le football. On peut présumer que les grands médias de ce pays se seraient emparés, à un moment, du sujet RC Lens. Un promu qui finit 7e et qui démarre sa seconde saison de manière encore plus performante, cela ne peut rester éternellement en dehors des radars. Parce qu’autrement, les retardataires auraient fini par passer pour des… vrais retardataires. Mais le travail de Benjamin Parrot porte ses fruits, le budget communication a permis au club de rafraîchir sa façon de présenter ses recrues, mais aussi de mettre en avant ses partenaires. Et le RC Lens est aujourd’hui mis en avant par les grandes émissions de radio françaises, et parfois même par la presse européenne. Certains s’inquiètent légitimement de cette soudaine mise en lumière, et des effets négatifs qu’elle pourrait avoir sur le rendement sur le rectangle. Or, il semblerait bien que le sportif ne soit, pour le moment, aucunement affecté par cette reconnaissance nationale qui se déverse chaque weekend sur les pensionnaires de la Gaillette. Au contraire, on a l’impression que ces louanges renforcent la confiance au sein du club. A l’image d’un Jonathan Clauss, extraordinaire depuis son arrivée au RC Lens, et qui se montre encore plus décisif depuis l’apparition du hashtag promouvant sa sélection en Equipe de France. Novembre 2021, le RC Lens est sur le podium de la L1, les voyants sportifs sont au vert, et tous les scénarios de projections sont rendus possibles par cette pérennisation qui semble assurée au moins à court terme. Et maintenant, que faire ? “Les attentes, aussi bien au sein du Stade Bollaert, et peut-être encore plus dans les médias, vont aller en s’accroissant” Le plus dur n’est pas d’atteindre les sommets, mais d’y rester. Le RC Lens est entré dans la seconde phase du projet, dans une nouvelle dimension, et va commencer à devoir assumer ce nouveau statut naissant. Pas forcément sur cet exercice, tant la dynamique semble lancée. Mais sur le moyen terme. Le projet des dirigeants, emmené par Joseph Oughourlian, n’allait pas s’autoréaliser en quelques mois. Et forcément que les dynamiques espérées, projetées, vont à terme rencontrer les exigeantes forces de la continuité. La croissance fulgurante et la qualité du football proposé par le RC Lens ne doit pas faire oublier à tout un chacun que le football est un équilibre extrêmement fragile. Et que les attentes, aussi bien au sein du Stade Bollaert, et peut-être encore plus dans les médias, vont aller en s’accroissant. La projection à moyen terme semble toutefois assez simple à lire. Et au moins aussi difficile à mettre en place. Le RC Lens, dont le budget prévisionnel se situe encore dans le troisième tiers de Ligue 1, se doit de se développer, à tous les niveaux. Cela passera par des plus-values du même acabit que celle réalisée avec la vente de Loïc Badé, et ce sur plusieurs saisons. Ces opérations auront besoin d’une nécessaire continuité dans les performances sportives. Rome ne s’est pas construite en un jour, cela sera valable pour le RC Lens également. Pour des raisons financières et de progression, les joueurs « à fort potentiel » (Fofana, Doucouré, Medina, Danso) ont naturellement pour destinée d’aller jouer dans un club plus huppé, et cela ne doit pas être vécu comme une insulte. Les joueurs « de club » (Haïdara, Gradit, Kakuta, Sotoca, Clauss ?) eux, sont et seront les garants de la continuité sur le terrain mais surtout en dehors, pour permettre, avec les premiers cités, aux jeunes du centre de formation (Pereira da Costa, Boura, Varane, Camara au pluriel, Baldé, Louveau) de grandir. Ce n’est pas une formule mathématique, mais presque. Le RC Lens dispose du potentiel nécessaire pour revenir durablement dans le deuxième chapeau du football français, ce groupement de clubs dans lequel on retrouve, en fonction des conjonctures, Saint-Etienne, Nantes, Montpellier, Rennes, Lille ou Nice. Sans le déclarer publiquement, c’est cette concurrence que le club a en ligne de mire depuis de nombreux mois. Le RC Lens est redevenu attractif, et attire désormais de nombreux joueurs à fort potentiel, français ou étrangers. Si les capacités financières actuelles rendent certains dossiers complexes, voire quasi impossibles à réaliser, les dirigeants savent qu’ils peuvent compter

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Troyes, Brest, Angers et Clermont : 12 points pour affirmer nos prétentions avant Paris ?

A l’heure où j’écris ces lignes, nous sortons du Match Lyon – Lens avec une défaite, certes, mais une défaite les armes à la main pour paraphraser le tweet de notre CM préféré. Même si l’on s’accorde (et l’on rejoint même P. Bosz) pour dire que nous méritions mieux sur ce match, le résultat sur le plan comptable, que nous espérions tous, n’est pas arrivé. Je ne reviendrai pas sur notre superbe deuxième mi-temps, le jeu et l’envie montrée par notre équipe qui est, comme depuis le début de la saison, sans faille. Toujours est-il que les 3 points ne sont pas là est que nous sommes retombés à la 4eme place de cette Ligue 1 UBER EATS. La fin de la hype Lens ? Faut-il voir pour autant la fin de la hype du RC LENS ? Il faut savoir raison garder. Il ne s’agit que d’un match et qui plus est contre un adversaire d’un très beau calibre. La défaite est loin d’être honteuse et le contenu est, somme toute, très satisfaisant. Si l’on en croît notre magicien F. Haise : « il faut apprendre à être imparfait ». Nous apprenons et nous apprendrons encore. Le racing a aussi montré qu’il était capable par 2 fois de se relever d’une défaite soit frustrante (Contre Reims après Strasbourg) ou plutôt méritée (contre Metz après Montpellier). Depuis de long mois déjà, nous savons ce qu’il faut faire pour se relever : faire du LENS ! et ça nous savons le faire… Alors nul doute que nous saurons encore nous relever de nouveau. Un virage pour affirmer nos ambitions Troyes, Brest, Angers et Clermont : 4 équipes que l’on aurait qualifiées en début de saison de « notre championnat » entendez par là concernées par le maintien. Pour notre plus grand plaisir notre Racing a magnifiquement performé en ce début de saison, positionnant le club (et les médias nationaux ne s’y sont pas trompés) parmi les prétendants au TOP 10 voire TOP 5 de la ligue 1. Les 4 prochains adversaires sont donc naturellement tombés dans la catégorie « Match facile ». Le seront-ils pour autant ?Méfions-nous de cela à plusieurs titres. Déjà les équipes sont loin d’être en crise. Troyes sort de très bons résultats (victoire à Nice, Reims et nul contre Rennes), Brest se relève (nul contre Lille et Reims, victoire contre Monaco), Angers a fait un très bon début de championnat et une équipe toujours solide et Clermont capable du meilleur comme du pire (victoire contre Lille mais fessée contre Rennes ). Dans tous les cas (même si les dynamiques d’Angers et Clermont peuvent être différentes au moment de nos matchs) ces matchs ne seront pas des matchs faciles. D’autre part, le nouveau statut du RCL va inciter ces équipes à se surpasser. Nous serons les favoris. Et ce sera à NOUS d’aller gagner ces matchs.Et de ces résultats dépendra non pas une affirmation de nos ambitions, mais notre capacité à savoir gérer les matchs dits « plus abordables » et nous faire basculer définitivement dans le bon wagon (comptablement et psychologiquement) avant un mois de décembre de tous les dangers avec la réception de Paris et le déplacement périlleux chez une équipe nantaise retrouvée et chez un nouveau concurrent direct : Nice. Ecrit par Matthieu L.

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INTERVIEW LENS – TROYES AVEC @LECAFETROYEN

Après une défaite « encourageante » à Lyon, le Racing reçoit L’Espérance Sportive Troyes Aube Champagne (ESTAC pour les intimes) de Laurent Battles, actuellement sur une bonne série. L’occasion de poser quelques questions à @LecafeTroyen qui a bien voulu se prêter au jeu. CSO : Vous êtes sur une très bonne série avec une victoire de prestige face à Nice et Reims et un très bon nul contre Rennes. Comment abordez-vous ce match ? Le Café Troyen : C’est vrai qu’actuellement, on est sur une dynamique assez positive et ce, depuis la trêve internationale au début du mois d’octobre. Sachant qu’une nouvelle trêve arrive après la rencontre face à Lens, il serait très intéressant de rester invaincus sur cette période. Du côté des supporters, on reprend de la confiance. On voit qu’au classement, un petit écart commence à se faire avec les relégables. Malheureusement, on sait que tout va très vite dans le foot et qu’on est à l’abri de rien. Donc il faut jouer sur cette dynamique et venir à Lens pour « continuer à faire tourner le compteur point » comme aime très souvent le répéter Batlles ! CSO : Votre entraîneur Laurent Batlles, arrivé sur le banc en 2019, est loué comme un des entraîneurs les plus joueurs en L1. Comment le ressentez-vous depuis les tribunes ? LCT : C’était déjà le cas avec Furlan qui préférait mourir avec ses idées plutôt que de changer d’approche et modifier sa façon de faire. Lolo (Batlles) a proposé un jeu très porté sur l’avant et surtout sur la possession l’an passé en Ligue 2. L’ESTAC a d’ailleurs terminé le championnat avec la meilleure possession moyenne (62% en moyenne). Cette année, on est dernier de ce classement de la possession moyenne en L1 avec 40%. Pourtant, on a l’impression que lorsque les joueurs ont le ballon, c’est rarement un possession stérile et ils savent vraiment quoi en faire. Le « beau jeu » attrayant fait aussi partie de la philosophie que veut inculquer City Group depuis leur arrivée l’an passé. Alors quand on n’a pas la balle souvent mais qu’on est efficace avec, on prend ! CSO : Tout le monde a été surpris par la signature de Rami cet automne. Qu’en as-tu pensé au départ ? Et maintenant ? (Après ses titularisations et son premier but ce week end) LCT : Depuis son arrivée, tous les médias n’ont parlé de l’ESTAC qu’à travers Rami, sa présence ou non dans le groupe etc. Alors oui, ça a confirmé notre avis que c’était d’abord un coup marketing. Et puis depuis 3 matchs, il est dans le groupe. La blessure d’El Hajjam à l’épaule a accéléré son entrée dans le 11. Et depuis 3 matchs, on se rend compte qu’en plus du coup marketing c’est aussi un joli coup sportif car il apporte un plus à l’équipe défensivement. C’est un joueur d’expérience qui semble être déjà intégré pleinement au groupe et qui apporte un supplément d’impact physique en défense. On est donc ravis d’avoir récupéré ce joueur. CSO : Comment analyses-tu le début de saison du Racing? LCT : Il est dans la lignée de ce qu’a proposé l’équipe l’an passé avec ce maintien acquis très rapidement et un jeu porté sur l’offensive. On fait partie de ceux qui ont encore en travers de la gorge, la fin de championnat 2020 avec l’accession en L1 du RCL et de Lorient grâce à l’arrêt du championnat car l’ESTAC était à 3 points de Lorient et 2 de Lens et on devait recevoir les bretons en plein doute 7 jours après l’arrêt du championnat. Depuis, on voit le boulot que fait Franck Haise avec cette équipe depuis quelques années et on se dit qu’on final cette montée était méritée surtout quand on voit le niveau actuel de l’équipe avec des moyens moins conséquents que certains « gros ». CSO : Le RCL défie l’ESTAC après une défaite à Lyon penses-tu que ce soit le bon moment de jouer contre eux ? LCT : L’ESTAC nous a souvent habitués depuis des années à relancer les équipes en difficulté. On ne peut pas vraiment dire que les Lensois le soient actuellement. Après, les matchs à Bollaert n’ont jamais été une grande réussite pour les troyens qui n’y ont pas gagné depuis un long moment. Donc pas sûr que ce soit le bon moment de tomber sur des lensois qui souhaitent se relancer à domicile devant leur public après un coup d’arrêt. CSO : Dans quel secteur du jeu penses-tu que le match va se jouer?  LCT : Notre gros point noir depuis l’arrivée de Batlles, ce sont les coups de pied arrêtés. Que ce soit offensivement ou défensivement. L’an passé, on a remporté la Ligue 2 sans mettre un seul but sur corner. La tendance est à l’amélioration avec ce but de Rami contre Rennes le we dernier. En revanche, défensivement, ça reste très friable et on est en danger sur chaque corner ou coup-franc adverse. On sait qu’en moyenne 1/3 des buts interviennent sur des phases arrêtées. J’espère qu’on va retrouver une certaine stabilité et ne pas être constamment à serrer les fesses sur ce genre d’action. CSO : Yoann Touzghar va retrouver Bollaert plein en Ligue 1, 6 années après l’avoir quitté. Va-t-il briser notre malédiction qui veut que tous nos anciens joueurs viennent marquer contre leur ancien club ? LCT : Déjà de notre côté, on espère qu’il fera partie du groupe car il a manqué la rencontre du we dernier contre Rennes à cause de douleurs au dos. Lui qui a failli partir cet été a bien fait de rester car il est souvent titularisé par Batlles et il pèse sur les défenses adverses. Maintenant, s’il peut marquer, j’imagine qu’il ne s’en privera pas … tout comme Corentin Jean ne s’était pas fait prier pour nous planter ce petit couteau dans le dos juste après son entrée lors de notre dernier voyage à Lens ! CSO : A ce propos, quel est ton prono ? LCT : Je vois un match accroché avec des troyens être dans l’action plus que la réaction contrairement aux 2 derniers matchs où on était menés au score. Donc un

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Dans le ciel de Nantes

Avec une série de deux défaites consécutives, le RCL se rend chez une équipe qui ne sait plus gagner : Nantes. Les canaris ont perdu des plumes depuis le match nul obtenu à Bollaert-Delelis (1-1) en novembre ainsi que leur entraîneur, remplacé par Raymond Domenech. L’ex sélectionneur des bleus a, dès sa prise en main, opté pour la simplicité : pas d’idées révolutionnaires, ni de grands principes. Le pragmatisme et la souplesse suffiront à son bonheur et à celui de ses hommes. Le 4-4-2, ou le choix du minimalisme Pour ce faire, il opte depuis deux rencontres pour un 4-4-2 à plat, qui est le système facile par excellence : facile à mettre en place et donc facile à intégrer.  Cette animation laisse ainsi peu d’espaces entre les lignes et se module très librement selon le profil de l’adversaire. « Un des objectifs, c’est de garder la même manière de jouer et de fonctionner mais il y a un adversaire en face. Il faut trouver cet équilibre quand on subit » admet Domenech. En à peine quelques jours, l’ex consultant télé a ainsi répondu à l’éternelle question qui taraude bon nombre d’entraîneurs de la planète pour gagner un match : dois-je imposer les principes de jeu de mon équipe à l’adversaire ou dois-je au contraire répondre aux problèmes que celui-ci me pose. Nantes souhaite garder davantage le ballon La formule a pour l’instant permis à Nantes de glaner deux points, ce qui n’est pas peu dans la situation que connaît le club aujourd’hui. Lors du dernier match disputé à la Beaujoire, les champions de France 2001 ont même affiché une possession de balle inférieure à 30%. « Maintenant, il faut retrouver de la confiance, avoir plus de sérénité et garder un peu plus le ballon parce qu’on a des joueurs capables de construire. On a mis la première pierre. Maintenant il faut continuer à améliorer le jeu […] » constatait Raymond après coup. « Lens, pour un promu, c’est une vraie belle performance. C’est une équipe solide. Leur envie d’aller de l’avant et de bousculer l’adversaire fait qu’on n’est jamais à l’abri avec eux. Ils sont capables de renverser n’importe qui. » À quoi s’attendre, dès lors, face au RCL ? Domenech prévient : « Lens, pour un promu, c’est une vraie belle performance. C’est une équipe solide. Leur envie d’aller de l’avant et de bousculer l’adversaire fait qu’on n’est jamais à l’abri avec eux. Ils sont capables de renverser n’importe qui. » Le discours reste prudent et la stratégie presque dévoilée : attendre les Sang et Or pour mieux les contrer. Une méthode qui a fait ses preuves face aux hommes de Haise. Ce dernier, lucide, loin de s’en inquiéter, a cherché à être proactif dans les corrections à apporter. « C’est aussi mon travail de refaire le point sur certains aspects comme on l’a fait cette semaine. Sans doute que je n’avais pas été assez exigent et clair. À moi de remettre l’accent et de trouver d’autres choses dans l’animation pour être encore un peu plus solides. » La défaite, ou le liant d’un groupe En tout cas, Lens n’est pas crispé par ses deux revers consécutifs et n’entend pas tout remettre en cause. Haise, qui avait, l’an dernier, lors de sa prise de poste, rappelé que la défaite devait être « un ciment et non une faille », a écarté tout début de crise de confiance. « J’espère bien qu’après 2 défaites consécutives, la confiance n’est pas trop ébranlée par rapport à tout ce qui a été réalisé depuis le début de la saison ! Je n’aime pas perdre de matches, eux non plus, mais dans une saison, on en perdra d’autres consécutivement. Il ne faut pas oublier ce dont on est capable mais remettre une exigence de chaque instant. Concrètement, dans le jeu, il s’agira pour les lensois de savoir concrétiser leurs phases de possession en retrouvant cette efficacité dans le dernier et l’avant-dernier geste notamment. Il faudra aussi que l’équipe soit au point techniquement pour se sortir des espaces restreints que laisseront les nantais entre les lignes de leur bloc parfaitement équilibré. Ode au résultat nul Enfin, il faut que les artésiens apprennent à ne pas perdre lorsqu’ils sentent qu’ils ne peuvent pas gagner. Selon le vœu du coach. « Il faut continuer à prendre des points, parfois 3, parfois aussi savoir faire un nul comme j’aurais aimé que cela soit le cas contre Strasbourg. »  Trois ingrédients parmi d’autres qui composent la recette du succès retrouvé. Un succès qui reste quoiqu’il arrive à construire selon Haise. « Il faut s’en donner les moyens en étant hyper vigilant avec plus de communication dans l’animation défensive. Ça empêchera certaines situations de se créer. On doit s’améliorer de ce côté. » En 1964, Barbara chantait « Le ciel de Nantes, rend mon cœur chagrin ». Les lensois ne craignent pas vraiment la tristesse. C’est d’ailleurs comme ça qu’on goûte bien souvent à la joie. Ecrit par Rinus | Lens absolu

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Trophée des Champions : Le 30 juillet 98, les retrouvailles avec nos héros

Certains y verront l’une des rares conséquences positives de la crise sanitaire. Le Trophée des Champions, expatrié depuis 2009 loin de l’Hexagone (Canada, Etats-Unis, Maroc, Chine, Tunisie, Gabon…) revient cette année au pays. D’autres estimeront que c’est une occasion manquée de faire la promotion du football français à l’étranger dans une période où la Ligue 1 n’a jamais été aussi fragilisée. Malgré la pandémie et le calendrier chargé, la rencontre va quand même se jouer. Cinq mois après la reprise du championnat, en milieu de semaine, en plein rebond de la pandémie et dans un stade vide. Elle va opposer ce mercredi le PSG qatari, qui a encore tout raflé l’an dernier, à une équipe de l’OM qui n’a de « championne » que le fait d’avoir terminé 2ème du championnat de France. Mais voilà, c’est donc le stade Félix-Bollaert de Lens qui a été choisi pour accueillir ce « classico ». Le dernier Trophée des Champions à s’être déroulé sur le territoire national avait eu lieu au stade Chaban-Delmas de Bordeaux en 2008. Pour les supporters lensois, cette édition 2021 sur leurs terres n’a que très peu d’intérêt. Cette épreuve ravivera pour certains le souvenir du mois de juillet 1998. Le jeudi 30 juillet exactement. A peine remis des émotions du titre de Champion de France obtenu le 9 mai et du sacre mondial des Bleus du 12 juillet, une poignée d’inconditionnels du Racing – une centaine – s’étaient rendus au Stade la Vallée du Cher à Tours. Là où se sont déroulées les retrouvailles avec le druide et les héros du stade de l’Abbé-Deschamps où les Sang et Or avaient obtenu le premier titre national de l’histoire du club. A Tours, le RC Lens champion de France avait rencontré le… PSG version Canal+ et présidé par Charles Biétry qui venait de succéder à Michel Denisot. Les Parisiens avaient remporté les deux coupes nationales dont la fameuse Coupe de France contre les Sang et Or (2-1) le 2 mai 1998 au Stade de France. Il s’agissait donc là aussi de retrouvailles au coeur de l’été entre les deux équipes. Lesquelles n’avaient plus vraiment le même visage. Exit Ziani, Drobnjak et Wallemme, par exemple, à Lens. Dalmat, Nouma et Nyarko disputaient leur premier match officiel sous leurs nouvelles couleurs et le nouveau sponsor Ola. Coté parisien, Alain Giresse avait aligné la star nigériane Okocha, sensation du Mondial 98, ainsi que l’ancien duo nantais Ouédec-Loko. Résultat : une défaite 1 à 0 (Lachuer, 54e) devant 12 766 spectateurs à la Vallée du Cher. Ecrit par Yann Lefrère (Vintage RCLens)

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Quelle année !

On ne va pas se mentir, on a connu des années plus paisibles…  Cette année fut particulièrement mouvementée pour le Racing. Rappelez-vous : le 9 mars, Lens-Orléans, 50ème minute du match, Florian Sotoca s’empare du ballon pour le poser sur le point de penalty. Il ne sait pas à ce moment-là que le penalty qu’il s’apprête à tirer est l’un des plus importants de l’histoire du racing. Le stade est vide. Pas de bruit, pas de pression. Il marque. Lens bat Orléans 1-0. L’effet papillon, que l’on ignore à ce moment-là, sera surpuissant : 6 mois plus tard, Lens est en ligue 1 et bat le PSG sur le même score. Florian « The king » Sotoca Certes le sport reste anecdotique dans un tel contexte sanitaire, mais soyons réalistes, c’est quand même kiffant comme progression. La saison s’arrête donc. Mais au contexte sanitaire déplorable se sont ajoutés les risques financier et culturel. Tandis que les théâtres et les musées fermaient, les projecteurs de Bollaert-Delelis s’éteignaient pour une durée indéterminée. Nous avons donc logiquement mis entre parenthèses nos pratiques culturelles « vivantes ». La culture des tribunes, le plaisir de nous retrouver à Bollaert-Delelis au sein d’un groupe social qui partage des valeurs et une histoire communes. On s’en passera. Car on sait ce qui est important à Lens, et l’hommage aux mineurs présents lors de la Sainte-Barbe dans un stade vide nous l’a encore rappelé. Ainsi, le peuple lensois a résisté en maintenant ses actions solidaires à destination des enfants et des personnels soignants. Il nous parait loin le temps où le stade vibrait (même si beaucoup de clubs ne connaîtront jamais l’ambiance de Bollaert-Delelis avec une jauge limitée à 5000). De là à dire que les matchs de Ligue 2 en hiver nous manquent il y a un monde. Nous n’avons pas non plus la nostalgie des matchs insipides où il fallait prendre impérativement les trois points pour revenir à notre vraie place, en Ligue 1. Nous ne regrettons pas non plus l’époque où le mercato de janvier devenait le principal espoir d’un automne morose. Mais une chose est sûre, Bollaert-Delelis nous manque et manque aux joueurs, surtout à ceux qui l’ont connu bouillant. Paradoxalement, d’un point de vue plus sportif, nous avons retrouvé nos valeurs, celles du terrain.  Ce Racing, immortel, a réussi à compenser cette perte de repères en retrouvant un niveau sportif séduisant pour nous, supporters, qui avons tant été sevrés de beau jeu et d’émotions positives. Chapeautée par une direction sereine et emmenée par un staff discret et efficace, notre équipe nous séduit par les valeurs qu’elle transmet. Par son jeu direct et vers l’avant, et emmenée par un étincelant Gaël Kakuta, enfant du Racing, qui n’a de cesse de chercher à réaliser le geste efficace, cette équipe montre sa volonté de transformer chaque possession de balle en une occasion de marquer. Mieux encore, les joueurs sont solidaires et paraissent heureux de faire partie de cette équipe et de porter ce maillot. Difficile de ne pas s’enthousiasmer en voyant Florian Sotoca se battre de manière incessante sur tous les duels. Difficile aussi de ne pas imaginer Bollaert se lever quand nos ailiers débordent, ou retenir son souffle quand Jonathan Gradit s’apprête à effectuer les quelques pas qui le séparent de l’adversaire afin de remporter un duel. Oui cette équipe nous séduit et ce, même lorsqu’elle perd. Après tout, on ne leur en veut pas de perdre du moment qu’ils ont essayé de gagner.  Quelle année ? A part un cataclysme, nous parviendrons à atteindre notre objectif de maintien. Et, nous pourrions même (et ce serait quelque chose d’unique dans l’histoire récente du club) adapter rapidement nos objectifs et les revoir à la hausse en cours de saison. Si nous avons l’occasion de retrouver cette équipe à Bollaert-Delelis cette saison en étant positionnés aux alentours de la 8ème place, ce stade pourrait à nouveau s’enflammer et retrouver la ferveur d’un passé qui nous semble tellement lointain. Mais nous savons d’où l’on vient et plus que jamais nous devrons rester humbles. C’est dans notre culture. Mathieu Fardel

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