CULTURE SANG & OR

Édito

Et deux mains ?

C’est une histoire de mains qui aura marqué ce dimanche de football. Soyons clairs, on ne comprend pas cette règle. Comprendre dans le sens de lui trouver une légitimité, une raison d’exister. Car pour ce qui est de cette règle qui consiste à ne pas sanctionner une main si le ballon touche une autre partie du corps au préalable, ça on a bien compris. Reprenons au commencement. Un strasbourgeois touche clairement le ballon d’un geste de la main. Tout le monde le voit et attend sagement la fin de l’action et l’intervention de la VAR. En vain. Le ballon a effleuré la jambe du joueur, ce n’est pas sanctionnable. Quand Frankowski tacle en seconde mi-temps, c’est son bras gauche, vers l’arrière qui touche le ballon et le dévie légèrement. Malheureusement, le lensois n’a pas la chance d’effleurer au préalable le ballon, ne serait-ce que de la chaussette. L’arbitre siffle malgré le fait que l’action se soit poursuivie jusqu’à un tir strasbourgeois… Le fait que ces deux situations se produisent durant le même match nous pousse forcément à nous questionner sur le bien fondé de cette règle qui, en plus d’être appréhendée différemment par tous les acteurs du foot, entraîne chaque week-end un sentiment de frustration. Les pauvres arbitres semblent se réfugier derrière une règle incompréhensible et totalement à contre-sens pour justifier telle ou telle décision.  Il est malheureusement devenu fréquent que ces faits de jeu prennent davantage de lumière que le jeu en lui-même. Faut-il blâmer l’arbitre ? Faut-il changer les règles ? A force de vouloir clarifier la règle des mains dans la surface, ne crée-t-on pas plus de confusion ? Nous n’oublierons tout de même pas le jeu. Nous n’avons pas réussi à marquer. Comme à Metz il y a peu. L’espoir d’une qualification européenne s’amenuise au fil des journées et le temps semble déjà venu de se préparer à demain. En espérant que les joueurs continuent tout de même à nous apporter des émotions et à donner le meilleur d’eux-mêmes, condition sine qua non d’une fin de saison attrayante marquée par quelques belles affiches… Écrit par Mathieu

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Pourquoi tant d’amour ?

« Pour les flocages, il faudra attendre la semaine prochaine. On ne s’attendait pas à un tel nombre de commandes. » A la boutique de la FFF, c’est la pénurie. Cette fois on ne parle ni de masques ni de vaccins mais… de lettres. Ces petites lettres d’une dizaine de centimètres que l’on décide de floquer sur un maillot pour des raisons qui parfois nous dépassent. Laissez-nous deviner… C, L, A, U, et S ? Ces mots, d’une employée de la boutique de la FFF, en disent long sur l’engouement suscité par la sélection de Jonathan Clauss en équipe de France. Fierté contagieuse Des couloirs de La Gaillette aux réseaux sociaux en passant par les vestiaires des joueurs ou les machines à café des entreprises de la région, la satisfaction et la joie de voir le numéro 11 lensois appelé en bleu ont déferlé tel un virus de fierté contagieux. Les images de l’annonce de la sélection, reprises à travers la France (et le Monde) du foot avaient déjà touché les plus sensibles. Les vidéos de l’arrivée de Jonathan Clauss à Clairefontaine ont fini de convaincre les plus durs de s’émouvoir pour ce rêve éveillé vécu par le piston droit lensois. Pourquoi tant d’amour ? A travers Jonathan Clauss, c’est tout un club qui est récompensé ; ses salariés, son équipe, son public. L’engouement va également de pair avec l’attente qu’a vécue notre club pour revoir enfin un sang et or (le 24ème) porter une tunique bleue et symbolise le retour du club au premier plan. Le précédent, c’était Alou Diarra. Et puis il y a Jonathan. Ce type dont les valeurs se marient tellement bien à notre club, à son histoire. On ne va pas refaire ici sa biographie ; son parcours est atypique et surtout marqué par la volonté de ne rien lâcher et d’y croire. Rester simple, ne pas se prendre pour un autre. Croire en lui, en ses qualités et à ce que peut lui apporter son environnement. Car nul doute que l’environnement dans lequel il évolue depuis deux ans lui a permis de prendre un peu plus son envol. Le club lui a fait confiance et il le lui rend bien.  L’histoire est belle Sa première apparition au stade Vélodrome de Marseille durera quelques minutes. Trop peu pour en faire profiter l’équipe, mais suffisamment pour constater que le public phocéen, qui l’a acclamé à son entrée, a su reconnaître en Jonathan Clauss le symbole d’un retour à un ensemble de valeurs humaines dont le foot avait sûrement besoin. Il est devenu commun de parler de ¨statut¨ de joueur international, de nécessité de jouer dans un club huppé ou de participer à une compétition européenne pour avoir la prétention de pouvoir justifier des sélections en Équipe de France. Il serait sûrement plus intéressant de mettre en avant les valeurs de simplicité, de travail, de courage et d’humilité pour intégrer la maison bleue. Celles de notre club, celles de Jonathan. Écrit par Mathieu

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IL EST TEMPS DE SE LÂCHER !

Que dire de nouveau sur cette magnifique semaine qui n’a pas encore été dit ? Après un nul qui, certes, était un peu frustrant mais qui aurait pu se transformer comme la semaine d’avant en défaite, le soleil a brillé toute la semaine sur l’Artois ! Si chacun de nous repense à cette semaine, il n’aura que des images positives qui pourront lui revenir en mémoire : un groupe souriant, euphorique même, des scènes de joies, immenses, un Bollaert ensoleillé, une équipe combattante, un public toujours présent et d’un enthousiasme rarement vu ces derniers temps, un stade complet à l’unisson, un Sotoca de gala, un prince sur la pelouse et une victoire qui nous ravie tous. Non, décidément, pas une ombre au tableau de la semaine. Peu importe la fin de saison maintenant, cette saison sera d’ores et déjà magnifique. Le maintien acquis sans trembler, une équipe souriante, qui fait plaisir à voir vivre, rire et évoluer ensemble, une communion avec les supporters quasi permanente et surtout une fierté retrouvée. Fierté envers nos joueurs, nos couleurs, notre club ! Cette semaine le monde du foot a tremblé. Pas par le fait d’une remontada historique ou une nouvelle tempête dans le microcosme de l’élite du football mondial mais par un petit bout d’homme. Un petit bout d’homme et tous ceux qui gravitent, maintenant et par la force des choses, autour de lui. Des coéquipiers, un staff, un club, un public. Tous tellement fiers, fiers de lui, fiers pour lui ! Et maintenant, que peut-il arriver de mieux à nos hommes ? La qualification en coupe d’Europe tant attendue ? Le raté de l’année dernière, qui y pense encore ? Le mercato d’été sera, à n’en pas douter, plus mouvementé que celui de l’été dernier. Oui une qualification pourrait soit, retenir ou même attirer de nouveaux talents chez nous mais serait-elle une meilleure pub que celle qui a été faite cette semaine suite à la convocation de Jonathan Clauss. Montrer que dans ce club, tout est possible. Le monde entier a vu, le monde entier a été ému, le monde entier a parlé du RC Lens… Cette qualification serait-elle plus « vendeuse » que de voir l’ambiance dans cette équipe, dans ce stade, dans ce club ?  Rien n’est moins sûr…. Alors si nous avons tout gagné pour cette saison, qu’attendons-nous pour nous lâcher, tous. Joueurs et supporters. Rien ne peut plus nous arriver. La seule chose que nous risquons, c’est de prendre du plaisir ! Écrit par Matthieu L.

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Une sieste, le maintien, et maintenant pour le plaisir !

Chaque match au stade Saint-Symphorien évoque un souvenir joyeux pour tous les fans Sang et Or. Les images d’une tribune lensoise pleine à craquer, en train de fêter dans l’allégresse le doublé d’Anto Drobjnak, le dimanche 29 mars 1998. Le tournant du championnat qui allait conduire les hommes de Daniel Leclercq vers le seul titre de l’histoire artésienne. Quasiment 24 ans jour pour jour plus tard, le contraste est saisissant. Entre un FC Metz bien loin de ces « PP Flingueurs » et plus volontiers adeptes du béton et du 0-0. Et un parcage lensois une nouvelle fois vide en Moselle ne pouvant encourager un Racing muet lors de la dernière réception de Brest. Au moment de jouer les pronostiqueurs en avant match, quelques indices pouvaient laisser entrevoir l’issue de la rencontre. Après avoir été louée pour un football offensif et chatoyant en début de saison, notre bonne vieille Ligue 1 revient aux fondamentaux. Un 0-0 inaugural dans le stade d’une équipe du département du Nord le vendredi, suivi d’un 0-0 en terre héraultaise, un 1-0 au stade de l’Aube…Une petite pièce pour un bon vieux 0-0 des familles semblait donc cousu de fil blanc. Fort logiquement, les hommes de Frédéric Antonetti et de Franck Haise ont donc cédé à la tentation. D’un point de vue footballistique, il y a peu de choses à retenir des deux côtés. Une seule statistique côté lensois suffit à résumer la prestation du jour : aucun tir cadré en 90 minutes. La seule véritable occasion étant à mettre à l’actif d’Ignatius Ganago à la …92ème minute. Au pays du dragon Graoully, on souffle plus le froid que le chaud. En avant match, Franck Haise soulignait justement que son équipe devait conserver son intensité dans ce genre de rencontre pour espérer accrocher le petit strapontin européen. Aujourd’hui calé à la 9ème place, le club semble être à sa juste place. Les équipes européennes ne sont certes qu’à 6 points, mais cela semble un gouffre tant le Racing semble incapable à l’instant T d’entamer une série.Cependant, au soir de ce 13 mars 2022, les Sang et Or ont 41 points au compteur et un maintien donc « officiellement » dans la poche. L’objectif initial du début de saison est atteint et dorénavant tout est du bonus. Gageons que cela permettra à cette équipe, qui nous a fait rêver, de jouer libérée, sans pression, avec un seul but : prendre et donner du plaisir. Écrit par Nicolas

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L’arbitrage ne rend pas justice 

De ce match où Lens a clairement manqué de justesse et de réalisme, l’épisode du pénalty non sifflé est celui qui fait le plus parler. Logique. Nous sommes à la 78e minute. Bizot, qui nous a clairement flingué notre après-midi de samedi, entre en collision avec Ganago. Le camerounais s’écroule dans la surface après avoir joué son action, le ballon arrivant à Sotoca qui tente, par une série de jongles dans la surface de réparation, de prendre à défaut un dernier rempart brestois alors composé de joueurs squattant peu académiquement la zone des six mètres. La frappe du joueur hybride lensois passe au-dessus du cadre. Le stade gronde, l’arbitre ne bronche pas. La VAR n’intervient pas et le jeu reprend. Lens est toujours mené 1 à 0. Contre le court du jeu. La fin de match approche.  Au coup de sifflet final, au-delà des protestations légitimes des supporters et de Franck Haise, se pose une nouvelle fois la question de l’utilité réelle de la VAR. Ses apôtres nous l’avaient vendu comme “solution ultime” qui rendrait l’arbitrage juste. Beaucoup avaient pourtant alerté sur le risque d’un simple déplacement d’un problème qui pourrait en fait n’être, no spoil, jamais solutionnable. Car l’arbitrage, par définition, est une décision subjective prise par un être humain, dans un contexte hyper complexe, à un moment précis, sur une interprétation qui lui est propre et qui se confronte à un code de règles. Tu vois le micmac ?  L’arbitrage est différent d’un jugement L’arbitrage est donc différent d’un jugement. Si ce dernier se doit d’être implacable dans sa justesse pour être accepté de tous (ou du moins de l’écrasante majorité), l’arbitrage est quant à lui, de par sa nature interprétatrice, destiné à être constamment débattu, critiqué voire attaqué. L’arbitrage est l’un des sujets majeurs qui passionnent les débats, que ce soit sur le terrain, dans les vestiaires, au bar et désormais sur les réseaux sociaux. Comme craint par beaucoup, l’ajout de technologie n’a finalement eu pour effet que de déplacer un problème qu’il sera impossible de résoudre sans dénaturer profondément le sport qu’il est censé régir. Autre élément périlleux ; la distorsion de la vérité par le visionnage répété d’images au ralenti. Entre l’angle et le mouvement lent des actions, et la répétition, le doute s’installe et l’interprétation s’en trouve altérée.  Les comparaisons entre le football et d’autres disciplines peuvent également s’avérer être un exercice peu objectif, tant chaque sport possède ses propres caractéristiques. La VAR est un outil qui ne résout en rien le problème de fond lié à l’arbitrage. Les erreurs provoquant un basculement de dynamique ayant un impact direct sur le score final d’une rencontre sont au moins aussi nombreuses que dans le “football d’avant”. Pis, sans résoudre le problème, la VAR casse les dynamiques de jeu et de célébration, éléments centraux de ce sport de mouvement perpétuel qu’est le football.  En ce qui concerne l’action qui fit réagir les protagonistes du match d’hier, la VAR n’a pas été activée. L’arbitre s’est expliqué à @JeanBouib après le match, parlant du fait que selon lui, Ganago n’était plus dans l’action de jeu au moment de l’impact entre Bizot et l’attaquant lensois. Une explication qui vaut ce qu’elle vaut. Elle est légitimement contestable, mais le point soulevé par M. Hamel est réel. Est-ce que le numéro 9 lensois aurait réellement pu jouer un rôle dans la continuité de l’action ? Est-ce que l’on doit siffler pénalty sur chaque contact dans une surface de réparation ? Est-ce que la sortie extrêmement rapide du portier néerlandais a influé sur le déclenchement de l’action individuelle de Ganago, et donc altérer la qualité de celle-ci ? Tant de questions qui portent à débat, et qui entre dans cette fameuse zone grise qu’est la décision arbitrale. Le seul aspect sur lequel un consensus semble émerger de manière objective porte sur la technologie VAR et son incapacité à répondre aux promesses qu’elle avait tenues.  Écrit par Antoine

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Quel cinéma !

Alors qu’on se dirigeait vers un remake des Illusions perdues, le Racing, bien aidé par son adversaire du jour, a réussi à modifier un scénario qu’on s’apprêtait à revivre une énième fois cette saison. On connaît la chanson : à chaque rapprochement d’une qualification européenne, le Racing se prend les pieds dans le tapis. Alors l’Europe, Trop belle pour toi ? Les cinéphiles auront reconnu quelques films titrés aux Césars. Car un match de foot (et à plus grande échelle une saison), ressemble souvent à un film. Attention spoiler : le match d’Angers (par excellence), un week-end de cérémonie des Césars, nous a offert ce que le septième art contient habituellement : du suspense, des rebondissements et un triomphe. Clauss, premier rôle de la Commedia dell’arte La trame est parfaite : le premier acte plante le décor et présente les personnages. Une équipe en forme, proche de l’équipe type, et un jeu retrouvé depuis quelques matchs. Nos collègues angevins, eux, ne sont pas au mieux. De quoi envisager un scénario des plus classique. Et le problème arrive  : un but en lucarne de Fulgini qui survient finalement sans grande surprise. Dès lors, il faut, pour les acteurs lensois mais surtout pour le réalisateur, donner une nouvelle direction au film. Il faut l’avouer, on a connu les acteurs et le metteur en scène plus en verve. Quand la fiction dépasse la réalité La suite sera une succession de rebondissements. Un jeune acteur qui rate sa scène dramatique par manque d’expérience est aussitôt sanctionné. Il n’en faut pas moins pour changer le scénario. Nul besoin d’effets spéciaux, le soleil se chargera de créer l’illusion et Jonathan Clauss d’en profiter par ruse. Des scènes à la limite du tragi-comique et des quiproquos en pagaille au bénéfice de nos héros du jour  permettront aux spectateurs lensois de savourer un dénouement plus qu’heureux. Quel cinéma ! Cela arrange sûrement les organisateurs et diffuseurs du spectacle de la Ligue 1 dont la répartition des matchs est digne des gestionnaires de salles obscures. Le mimétisme avec les cinémas est évident avec des affiches proposées lors de 7 créneaux différents en un week-end. Chacun a la possibilité de choisir son ou ses créneaux, même à l’étranger. Quel printemps du cinéma ? Espérons que notre équipe de cœur, sans tête d’affiche ni figurants, progresse encore et fasse que cette dernière ligne droite nous mène en haut de l’affiche. Le maintien est acquis, le scénario prévu est atteint. Pas de film dramatique ou de film d’horreur au printemps. Quel sera le dénouement de cette saison ? Souhaitons que le film de cette saison soit fantastique et qu’il nous déroule un tapis rouge vers l’Europe. Il deviendra alors, à l’instar du blockbuster de 1998, un classique qu’on prendra plaisir à revoir encore dans 20 ans. Écrit par Mathieu

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Racing Club de Guichets Fermés

35.541, 35.029, 36.512, 35.673, 35.706, 35.713, 36.685 et enfin 36.624. Non, ce ne sont pas les codes du cadenas de mon vélo, mais l’affluence du Stade Bollaert en configuration “normale” depuis le début de saison. Le RC Lens fête son retour en Ligue 1. Oui, car depuis août 2021, le Stade Bollaert n’est plus ce temple froid, orphelin de ses fidèles, dont les marches de béton sont vues camouflées d’espaces publicitaires et banderoles encourageantes. Le RC Lens, ce sont les joueurs, le staff, les partenaires mais également les supporters. Depuis un peu plus de six mois, le club profite pleinement du soutien populaire qui est le sien. Les matchs se suivent et se ressemblent. Quand Bollaert est ouvert, les places s’arrachent. Que ce soit contre Lille, Paris, Angers ou Troyes. Guichets fermés. Comme une nouvelle norme.  Crédit : @Ligue1_ENG Le bilan économique global du club est toujours fragile, le club ayant dû recourir à un prêt cet été afin de combler un déficit structurel inévitable. La pandémie a coupé le club de ses ressources billetterie sur l’exercice précédent. Le coup de Trafalgar porté par la chaîne de Jaume Roures aurait pu lui être fatal. Le bilan sportif et l’allant de sympathie qui entoure l’équipe, le manque de Ligue 1 ressenti par chacun d’entre nous, le manque de Bollaert tout court ont fait que les supporters Sang et Or se précipitent tous les quinze jours pour se retrouver au sein de leur seconde maison. Bollaert est, sans grande surprise, acquis à la cause des hommes de Franck Haise. Les matchs se suivent et se ressemblent. Le RC Lens mais aussi la Ligue 1 redécouvrent ce qu’est le Stade Bollaert.  Voir cet écrin rempli tous les quinze jours doit forcément ravir les dirigeants. A bien des niveaux. Une tribune pleine, c’est une tribune rentabilisée. En plus des chiffres de la billetterie, les coûts fixes liés à la sécurité et l’accompagnement des supporters sont ainsi dilués. De plus, réussir à enchaîner les guichets fermés de la sorte permet au club de maximiser sa communication sur la fidélité de ses supporters. Et naturellement, on voit éclore sur les réseaux sociaux de plus en plus de témoignages de supporters adverses – les derniers en date étant lyonnais – partageant leur envie de venir un jour découvrir la chaude ambiance de l’épicentre du football régional. Les Corons, connus et reconnus par la communauté du football français, sont encore plus mis en avant. Le Stade Bollaert, qui faisait déjà parler de lui en L2, trouve une caisse de résonance à la hauteur de son standing.  Un RC Lens modeste et ambitieux, qui travaille au quotidien pour marquer au fer rouge son football du sceau de l’ambition et de l’allant offensif, se voit ainsi accompagné par un stade unique en France par sa configuration et son ambiance. Et plein comme un œuf. La visibilité est optimale. Les joueurs souhaitent désormais rejoindre le RC Lens pour son beau jeu, et la belle ambiance de son antre. Avec un taux de remplissage de Bollaert (hors huis clos et jauge réduite) dépassant les 94% sur une capacité maximale de 38.223 places, on ne trouve que peu d’équivalents dans la France du football. Au point de permettre aux dirigeants d’entrevoir sereinement la possibilité d’augmenter la capacité de la tribune Marek et du Stade Bollaert ? En tout cas, présenter un tel taux d’occupation à d’éventuels investisseurs ne saurait être superflu. Écrit par Antoine

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Ça fait du bien au moral !

C’est par ces mots que Massadio Haïdara finit son interview au micro du RC Lens lors du traditionnel debrief d’après match. Le moral, dieu sait qu’on en avait besoin ces derniers temps. Même si l’ambiance n’était clairement pas à la panique, la statistique de 9 points pris sur 33 possibles commençait à peser dans la tête des supporters. Aussi nous espérions tous que ce sentiment n’allait pas se transmettre à notre équipe. Après une prestation « compliquée » la semaine dernière face à un relégable, nous avions l’occasion de nous rattraper face à un autre adversaire supposé facile. La première demi-heure fut idyllique : nous voilà revenus le temps de 30 minutes en novembre, contre Troyes. Tout réussissait aux lensois. Après un contre favorable sur un déboulé de Clauss, Kakuta caressait le ballon pour le transmettre à Kalimuendo pour une autre caresse qui finissait dans le but Bordelais. Trois minutes plus tard, Sotoca, qui a montré beaucoup d’envie et une combativité retrouvée sur ce match, servait Haidara pour une nouvelle occasion qui finissait cette fois ci dans les gants du gardien. Qu’à cela ne tienne, après une énorme combinaison entre Clauss et Sotoca, Wooh se faisait déséquilibrer dans la surface. Et c’est 5 minutes après la transformation de Kakuta qu’Haidara servait captain’ Seko pour porter la marque à 3-0. Plus rien ne pouvait nous arriver. Sauf que… Contrairement au match de Troyes, l’équipe a vécu une série difficile ces trois derniers mois. Et comme un créancier qui sait toujours se rappeler à vous quand on s’y attend le moins, la déconcentration, la facilité ou le manque d’envie nous ont rattrapés. Une passe facile pour tuer le match oubliée et dans la foulée, c’est la punition ! Les démons remontent à la surface. Qui n’a pas vu le scenario du match aller se reproduire ? Ou le match de Nantes se rejouer ? Mais cette fois ci l’équipe a tenu bon. Malmené sur quelques occasions et jusqu’à la fin du temps additionnel, cette équipe a tenu. L’explosion de joie au coup de sifflet final a libéré tout un stade et toute une équipe. Et que cela fait du bien ! Cette fois-ci c’est bien l’aspect mental qui nous a fait gagner comme l’a souligné le coach. La victoire n’a pas été aussi facile qu’on aurait pu s’y attendre mais la marche avant est réenclenchée. En conférence de presse, cette semaine, Flo Sotoca parlait de problèmes de « motivation ». En voilà une bonne dose pour repartir et regarder à nouveau devant vers le match de Lyon et ça, ça fait du bien au moral ! Matthieu L.

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Lorient-Lens : Retour à quai après le naufrage?

Avant d’attendre fébrilement le coup d’envoi de ce Lorient/Lens, un faisceau d’indices laissait entrevoir l’issue de ce funeste résultat. Le dernier déplacement en Bretagne un dimanche à 13h s’était soldé par la sévère correction 0-4 à Brest ; Un maillot third bleu rappelant les heures sombres du duo d’attaque Julien Toudic/ Chaouki Ben Saada ; un adversaire lanterne rouge n’ayant pas gagné depuis 15 matchs et donc la fameuse habitude lensoise de relancer les équipes en difficulté. Tout était réuni pour assister à ce scénario et les Sang et Or ont rapidement tué tout suspense en affichant une prestation molle et insipide et ça fait mal de le dire. Pour commencer la semaine, le supporter lensois présente alors plusieurs visages : le positif « Confiance en Haise et au staff ! » ; celui encore en L2 « Y a 2 ans on était en Ligue 2 et y a 4 ans quasi en National » ; le révolutionnaire à tendance dépressive « Haise n’est plus l’homme de la situation, il doit démissionner, vite rappelons Laszlo Boloni ». Comme le dit l’expression, prendre de la hauteur paraît nécessaire quitte à afficher de la bipolarité. Oui coach Haise est un technicien de valeurs avec une vraie identité de jeu. Néanmoins force est de constater qu’il est apparu impuissant et sans solutions lors des 2 dernières rencontres en championnat, face à un adversaire supérieur l’Olympique de Marseille et un adversaire supposément plus faible le FC Lorient. Oui, la solidarité et les valeurs humaines du groupe sont régulièrement mises en avant. Des qualités qui ont permis d’arracher des résultats contre Rennes, Le Losc et Saint-Etienne. Néanmoins, force est de constater certaines attitudes, comme Seko Fofana se montrant agacé dès le ¼ d’heure de jeu au Moustoir, comme Wesley Saïd disant au micro d’Amazon Prime « qu’il ne fallait pas prendre les adversaires de haut” et un Yannick Cahuzac expulsé en restant sur le banc. Oui, le discours est ambitieux mais Arnaud Pouille a tenu à mesurer les prétentions en affirmant que l’Europe n’était pas un objectif. Peut-être qu’il constate les manques de son équipe depuis novembre et tient donc ce discours pour éteindre un feu de mécontentement qui commence à pointer dans les tribunes de Bollaert? Alors est-ce grave docteur? Au sortir du week-end, le Racing reste 9ème et cette contre-performance est à comparer aux autres résultats de ce championnat illisible. Avec un Lyon convaincant face à l’OM et impuissant à Monaco, avec un Nice battu à domicile par Clermont. La réception de Bordeaux au fond du trou, écartelé à Reims et plus mauvaise défense de Ligue 1 pourrait faussement faire croire à une reprise de confiance. Mais certains signes comme à Lorient peuvent faire peur. Comme une Marek debout fermée pour que le kop soit déplacé dans des tribunes assises où les supporters seront debouts.  Et cette fâcheuse habitude lensoise de relancer les équipes en crise. Le seul remède aux maux lensois sera une victoire pour remettre la tête à l’endroit et pas à l’envers comme le tifo du LOSC. Nicolas P.

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« Ne Jamais Lâcher »

Il me revient l’honneur d’ouvrir cette nouvelle rubrique sur le site Culture Sang et Or. Vous me direz, il est de meilleur jour pour commencer mais… Qu’attendions-nous de ce match ? Une qualification bien évidemment mais aussi (et peut être même surtout) une prestation plus sérieuse et plus offensive que face à Marseille qui a été plus forte que nous, certes, mais et surtout contre laquelle nous n’avions pas été suffisamment entreprenants et offensifs.  Monaco allait se présenter devant nous pour nous livrer ces réponses. Cette prestation tant attendue, à mon sens, nous l’avons eu. Coupée par un petit entracte de 10mn. 10 petites minutes où l’on a subi l’efficacité « chirurgicale » des joueurs de l’ASM. Nos largesses défensives étaient, sur ces quelques minutes, trop grandes pour laisser des joueurs de la qualité de notre adversaire du soir libres. Mais avant ces 10 minutes de cauchemar, 20 minutes d’une rare intensité ou nous n’avons quasiment pas laisser respirer cette équipe de Monaco. Et après ces 10 maudites minutes, la machine s’est remise en route, conclue par un but de Saïd représentant toute notre rage de vaincre et de ne jamais s’avouer vaincus. Le but au retour de la mi-temps a continué à renforcer ce sentiment. « On a donné les choses pour y croire » a dit Franck Haise et tout le monde a continué d’y croire. Continuer d’y croire et ne rien lâcher. Voila ce qu’est devenu le Racing Club de Lens version 2021-2022. Lille et Saint Étienne peuvent en témoigner ! Et les équipes qui nous affronterons savent maintenant qu’avec les lensois les matchs dureront 95 minutes !!! Aucune équipe ne sera plus jamais à l’abri. Cette peur ne quittera plus nos adversaires. Nous prenons des buts, certes, et nous en prendrons encore beaucoup d’autres. Ce jeu en déséquilibre mis en place par notre coach est risqué, très risqué, trop risqué ? N’est-ce pas le risque qui procure des émotions ? Cette équipe ne procure-t-elle pas d’émotions ? N’est-ce pas ce que nous cherchons en supportant nos sang et or ? Oui ce principe de jeu est risqué mais il procure tellement d’émotions. Le salut passera par le jeu et ce jeu nous l’avons ; corrigeons mais ne changeons rien. Après tant de déconvenues ces dernières années, profitons ! Profitons de ce qu’ils nous offrent. Et lorsque Bollaert réunira à nouveau ses 38 000 âmes, continuons à les encourager, à ne pas les lâcher. NE JAMAIS LÂCHER ! Matthieu L.

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