CULTURE SANG & OR

Quel cinéma !

Alors qu’on se dirigeait vers un remake des Illusions perdues, le Racing, bien aidé par son adversaire du jour, a réussi à modifier un scénario qu’on s’apprêtait à revivre une énième fois cette saison. On connaît la chanson : à chaque rapprochement d’une qualification européenne, le Racing se prend les pieds dans le tapis. Alors l’Europe, Trop belle pour toi ?

Les cinéphiles auront reconnu quelques films titrés aux Césars. Car un match de foot (et à plus grande échelle une saison), ressemble souvent à un film.

Attention spoiler : le match d’Angers (par excellence), un week-end de cérémonie des Césars, nous a offert ce que le septième art contient habituellement : du suspense, des rebondissements et un triomphe.

Clauss, premier rôle de la Commedia dell’arte

La trame est parfaite : le premier acte plante le décor et présente les personnages. Une équipe en forme, proche de l’équipe type, et un jeu retrouvé depuis quelques matchs. Nos collègues angevins, eux, ne sont pas au mieux. De quoi envisager un scénario des plus classique.

Et le problème arrive  : un but en lucarne de Fulgini qui survient finalement sans grande surprise. Dès lors, il faut, pour les acteurs lensois mais surtout pour le réalisateur, donner une nouvelle direction au film. Il faut l’avouer, on a connu les acteurs et le metteur en scène plus en verve.

Entre (sou)rires et étonnement… Crédits : Bein Sport

Quand la fiction dépasse la réalité

La suite sera une succession de rebondissements. Un jeune acteur qui rate sa scène dramatique par manque d’expérience est aussitôt sanctionné. Il n’en faut pas moins pour changer le scénario. Nul besoin d’effets spéciaux, le soleil se chargera de créer l’illusion et Jonathan Clauss d’en profiter par ruse. Des scènes à la limite du tragi-comique et des quiproquos en pagaille au bénéfice de nos héros du jour  permettront aux spectateurs lensois de savourer un dénouement plus qu’heureux.

Un but digne d’une comédie. Crédits : JF Monier @afp

Quel cinéma ! Cela arrange sûrement les organisateurs et diffuseurs du spectacle de la Ligue 1 dont la répartition des matchs est digne des gestionnaires de salles obscures. Le mimétisme avec les cinémas est évident avec des affiches proposées lors de 7 créneaux différents en un week-end. Chacun a la possibilité de choisir son ou ses créneaux, même à l’étranger.

Quel printemps du cinéma ?

Espérons que notre équipe de cœur, sans tête d’affiche ni figurants, progresse encore et fasse que cette dernière ligne droite nous mène en haut de l’affiche. Le maintien est acquis, le scénario prévu est atteint. Pas de film dramatique ou de film d’horreur au printemps.

Quel sera le dénouement de cette saison ? Souhaitons que le film de cette saison soit fantastique et qu’il nous déroule un tapis rouge vers l’Europe. Il deviendra alors, à l’instar du blockbuster de 1998, un classique qu’on prendra plaisir à revoir encore dans 20 ans.

Écrit par Mathieu

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