CULTURE SANG & OR

Édito

Le verre est à moitié plein

Avec la reprise, le RC Lens est définitivement redevenu sur le devant de la scène. Le mercato et ses innombrables rumeurs sévissent déjà. Face au catastrophisme facile, pas besoin de forcer son objectivité pour affirmer que le club a de vrais atouts en main. Photo RC Lens « Il faut que ça bouge ». Les impatients s’impatientent, et viennent nourrir les rangs des catastrophistes, présents toute l’année mais qui ont pour habitude de se donner de la voix entre mi-juillet et mi-août. Festival de la morosité, dont le line-up peine à se renouveler. Vendre et recruter serait un besoin vital durant la période du mercato. Cela va de pair avec la biafine et le sable niché entre les doigts de pied. Un été réussi, c’est avant tout cette petite dose de dopamine sécrétée par les annonces du community manager qui présente tour à tour les nouveaux castés pour la saison à venir. Du mouvement, de l’animation, mais est-ce avant tout pour meubler une actualité dynamique comme un vacancier à l’heure de la sieste ou bien intellectuellement motivé par la conviction profonde que cet effectif a besoin de renouveau ? « Parce qu’en face, la concurrence a lancé les hostilités », pour peu qu’on identifie bien les clubs avec lesquels on est supposé croiser le fer. N’oublions pas une chose : bien qu’il soit absolument perfectible (comme 100% des effectifs de L1), le RC Lens dispose toujours d’un effectif complet, fourni qualitativement et quantitativement et qui a fait ses preuves. Les joueurs qui ont été jugés « justes » la saison dernière ont également le droit de progresser, et le remplacement de l’entraîneur par l’énergique Band of Still Brothers peut tout à fait raviver une concurrence dans le groupe, et relancer des joueurs qui semblaient définitivement sur la touche. Sans oublier que la recette de stabilité a déjà largement fait ses preuves. Et si les matchs de préparation ont leurs limites pour qui veut faire de l’analyse, la philosophie de jeu semble coller à ce qui a été vu ces quatre dernières saisons.  Le RC Lens garde la main Depuis quelques semaines, le RC Lens est entré dans une phase de reconstruction particulière, dans la mesure où tout n’est pas à construire. Cette formulation, empruntée à un ami dont l’avis est souvent éclairant, dit beaucoup de ce qui se trame en coulisses. L’existant a le mérite d’apporter des vraies garanties. Dans le football, il ne faut présager de rien mais prenons le pari que l’effectif subira des modifications similaires à celles du bord du terrain. Le trio Will, Edward et Nicolas Still a bien accepté de se greffer à un staff qui a déjà fait ses preuves, et bénéficiera des automatismes qui existent depuis de nombreux mois entre Benoît Delaval, directeur de la performance, Hervé Sekli, entraîneur des gardiens, Aymen Djedidi, préparateur physique, et consort. De l’aveu même de Will Still, il ne faudra pas s’attendre à une révolution tactique. Simplement des ajustements dans le pressing et les circuits de passes et de relance. Et en remettant l’intensité au goût du jour. Au sein de l’effectif, on peut s’attendre à une même logique d’amélioration qui s’intègrera dans la dynamique de stabilité. La colonne vertébrale (Samba, Gradit, Frankowski, Danso, Medina, Sotoca, Wahi) est d’ailleurs composée d’éléments disposant de contrats de longue durée, entre 2026 et 2028. Mine de rien, le RC Lens a beaucoup plus la main que l’on ne pourrait le croire. Et on peut tout à fait imaginer que la majorité des mouvements à venir seront davantage choisis que subis. Dans la période troublée que l’on vit, le club sang et or dispose toujours d’atouts non négligeables, qui semblent pourtant avoir disparu de notre champ de vision. La vente probable de Neil El Aynaoui est frustrante, mais elle s’inscrit dans un pragmatisme économique indispensable aux intérêts de l’institution. Finalement, ceux qui ne cessent de rabacher « N’oublions pas d’où l’on revient » feraient mieux de rappeler au grand nombre les délires dépensiers qui nous ont envoyés dans le puits pendant plus de dix ans. Le devoir de mémoire se trouve là, et pas ailleurs.

Le verre est à moitié plein Lire la suite »

L’amour flou

Le début du nouveau cycle entamé par le RC Lens partage avec la fin du précédent son illisibilité. Le thermomètre des supporters lensois n’a plus aucune allure. Il passe d’un climat glacial après des annonces de départs importants à une température bouillante suite à une victoire en match amical. Il n’y a pas à dire, entre le Racing et sa fanbase, c’est l’amour flou. tourner la page Tout d’abord une étrange fin de saison. Puis le départ de deux figures emblématiques. Avant la nomination d’un jeune entraîneur ambitieux. Le tout dans un vent de rigueur entrecoupé de rumeurs folles. Le supporter lensois ne sait plus sur quel pied danser. Pour autant, la passion reste intacte. En atteste le besoin irrépressible de trouver des images des deux premiers matchs de préparation des Sang & Or. Bon nombre d’entre nous auraient bien volontiers échangé la retransmission des matchs des Bleus contre un résumé des rencontres face à Courtrai et au Red Star. Au-delà de l’enthousiasme naturel lié à l’approche d’une nouvelle saison, cette excitation traduit d’autres choses. Tout d’abord, la curiosité qui émane de la nomination de Will Still. Un entraîneur talentueux et protagoniste. Mais aussi le besoin de tourner la page. Les émotions ressenties pendant ces quatre années sous Franck Haise ne seront pas oubliées. Une nouvelle dimension, mais laquelle ? Mais la déception de son départ, qui plus est pour un club comme l’OGC Nice, doit-elle être effacée. Après une saison 2022-23 incroyable, celle qui a suivi s’est avérée éreintante. Était-il dès lors possible de retrouver de la fraîcheur en conservant la même structure ? Le RC Lens a grimpé en flèche et a fini par se cogner. Et au soir de Lens-Montpellier, nous étions tous sonnés. Avec les départs de Franck Haise et d’Arnaud Pouille, le RC Lens a perdu des éléments de grande valeur. Mais il s’agissait peut-être d’un mal nécessaire. Joseph Aloïs Schumpeter estime que la crise économique est une bonne douche froide qui doit permettre une relance par la suite. Le RC Lens en a assurément traversé une. Reste désormais à savoir si celle-ci va déboucher sur un nouveau cycle tout aussi vertueux que le précédent. Nuance est mère de sÛreté Dans les hauts comme dans les bas, il est capital de faire preuve de nuance. À date, nous n’avons que très peu de certitudes sur les contours de ce Lens new look. Prenons le temps de le voir se dessiner, ses nouveaux leaders s’affirmer, son nouveau Still s’imposer. Attendons au moins que les mouvements soient officiels avant de les juger. La critique objective que l’on peut faire au Racing de ces derniers mois, c’est le bruit des coulisses. Ils se sont mis à rugir comme Bollaert un soir d’octobre face aux Anglais du nord de Londres. Mais ces nuisances se sont estompées, et le RC Lens prends désormais un nouveau chemin. Au-delà des officialisations, le meilleur juge sera le terrain. Cela tombe bien, car dans à peine plus d’un mois, le Racing Club de Lens jouera son premier match de la saison en barrages de la Ligue Europa Conférence.

L’amour flou Lire la suite »

Triangulaires

Le RC Lens a repris les chemins de l’entraînement il y a une dizaine de jours, et déjà collé six buts à Courtrai pour son premier match amical. Si les coulisses sont en ébullition, les mouvements restent pour le moment rares. Photo RC Lens À l’heure où l’on écrit ces lignes, peu de joueurs considérés comme transférables sont partis. Hormis Julien Le Cardinal (Stade brestois), Lukasz Poreba (Hambourg SV), et Franck Haise (Côte d’Azur), l’effectif n’a pas connu de ventes. Angelo Fulgini est annoncé sur le départ, tout comme Kevin Danso, dont les performances lors de l’Euro en Allemagne furent dans la lignée de sa J34. Les travaux herculéens de refonte de l’effectif n’en sont qu’à leur balbutiements, avec des finances du RC Lens moins précaires qu’annoncé. Pierre Dréossi l’a assuré, le club sang et or est en mesure de faire des recrues avant d’avoir allégé son effectif. Et à ce propos, une arrivée précédant les départs de joueurs à grosse valeur marchande devait être annoncée, à en croire certains journalistes. Était-ce un tuyau prématuré ? Une façon d’aiguiser les appétits aujourd’hui à l’origine de l’insoutenable attente de la communauté lensoise de voir arriver l’étoile du Caucase ? Un début de reconnexion Georges Mikautadze. Tout le monde n’a que ce nom à la bouche. Il est, selon de nombreux médias, la priorité absolue du RC Lens pour renforcer l’attaque ou anticiper le départ d’Elye Wahi (rayer la mention inutile). L’attaquant géorgien, dont la cote a explosé depuis son retour en Ligue 1 en janvier, est annoncé tour à tour à Monaco, dans le viseur de l’OM et d’autres clubs étrangers, et au RC Lens, pour lequel il aurait « déclaré sa flamme ». Entre la volonté du joueur d’être au cœur d’un projet ambitieux et les négociations avec un entourage qui cherche à maximiser les flux financiers, il ne faut pas occulter le FC Metz, club relégué en L2 et qui va forcément chercher à valoriser du mieux possible son assurance-vie. Une triangulaire dont se charge un Pierre Dréossi dont les rapports avec le joueur seraient excellents. En l’état, il n’y a pas péril en la demeure. Nous sommes le 8 juillet, certes, mais une compétition internationale majeure se dispute toujours de l’autre côté du Rhin, et l’accord concernant les droits télévisuels de la Ligue 1 n’a pas encore été conclu. Difficile d’y voir un terreau favorable à l’emballement d’un marché des transferts qui attend son Domino Day. Une tendance semble toutefois se dégager. Le board lensois maintient un niveau d’exigence élevé, et on peut émettre l’hypothèse que Joseph Oughourlian se soit résolu à recourir de nouveau à une forme d’endettement ponctuel afin de relancer cette fameuse dynamique économico-sportive vertueuse, érodée lors des cinq dernières fenêtres de mercato. Quoi qu’il en soit, le RC Lens se reconnecte actuellement avec son environnement premier, faisant connaissance avec son nouveau « head coach ». Le socle de l’effectif est présent à la Gaillette, et les mouvements visant à le renforcer ont encore le temps de se mettre en musique.

Triangulaires Lire la suite »

Remise sous pression

Le RC Lens a vécu des semaines agitées, entre les départs inattendus, les « off » de Joseph Oughourlian et la nomination contestée de Pierre Dréossi et Diego Lopez Gomez. C’est en fait tout un environnement qui a été remis sous pression, pour mieux réussir. Photo RC Lens Le supporter lensois coulait des joueurs heureux. Peinard, avec le bide qui prenait du gras, à force de goulument gober les succès et les moments agréables. Il avait un club envié par beaucoup de supporters, et le retour dans la lumière a ça de grisant qu’on oublie très rapidement le passé pourtant pas si lointain. Sans tomber dans la sempiternelle rhétorique du « n’oubliez pas d’où l’on vient », le bonheur généré par le RC Lens lors de la saison 2022-2023 a tout de même eu pour effet une perte tout de même significative du sens de réalité. Comme avec un cerveau qui serait exposé pendant trop longtemps à une pression atmosphérique insuffisante, les attentes en devenaient parfois aberrantes, frisant parfois avec l’hallucination. Une normalisation de l’exceptionnel. En interne, les succès ont aussi amené leur lot de complications. C’est assez naturel. De l’aveu même d’Arnaud Pouille, la Ligue des Champions serait peut-être arrivée trop vite. Sans que l’on ait des détails suffisamment clairs sur ce qui a été reproché à la direction sportive et au staff de la saison dernière, il semblerait que les hommes en place se soient, à leur façon, également écartés du sentier tracé par un Joseph Oughourlian alors porté sur la délégation. Il suffit d’observer les mercatos d’hiver et d’été depuis le départ de Florent Ghisolfi. Alors qu’un RC Lens promu faisait venir Seko Fofana pour environ 8 millions d’euros, il dépensait une somme presque équivalente pour faire venir Angelo Fulgini lors du dernier jour d’un mercato d’hiver crucial à la course à la Ligue des Champions (voire au titre). En parallèle, les salaires se sont envolés, et des accusations de népotisme ont également été évoquées ces dernières semaines, concernant Franck Haise.  Le fameux off de Joseph Oughourlian On peut légitimement se poser la question du « off » manié avec plus ou moins d’adresse par Joseph Oughourlian, après la conférence de presse de présentation du rigoriste Pierre Dréossi. Sur le fond comme sur la forme, balancer à la presse un chiffre, assez effrayant au premier abord, d’économies à réaliser ne peut qu’avoir un objectif caché. Cela paraîtrait presque trop gros pour être pris au premier degré. Le RC Lens doit-il réellement vendre pour 100 millions d’euros cet été ? Dès le lendemain, la somme était nuancée dans les colonnes de l’Equipe grâce au concept de ventes nettes comptables. Ou avons-nous assisté à un remontage de pendules en bonne et due forme de la part du président ? Il est fréquent, dans le monde de l’entreprise, que cette technique de communication du noircissement du tableau soit utilisée par les dirigeants pour asseoir des décisions impopulaires, et faire accepter des changements radicaux. Depuis, Will Still est arrivé avec ses frangins, fort de garanties sur la compétitivité de son futur effectif. On a lu que le RC Lens souhaitait conserver un Elye Wahi annoncé sur la liste des transferts il y a quelques semaines. Et le club semble plus que déterminé à faire venir Georges Mikautadze, sensation de la L1 et de l’Euro. Du côté des départs, nul ne sera bradé, dans la mesure où la situation financière du Racing ne semble pas si calamiteuse que ça.  Les ambitions sportives sont intactes. Ce sont les moyens qui sont remis en question. En fait, l’ensemble de l’écosystème lensois a été savamment remis sous pression par la présidence. Lens ne se laissera pas glisser dans le confort ni les certitudes. Après quatre saisons d’idylle, on peut dire que sur le moment, ça nous a fait drôle. Mais peut-être était-ce indispensable.

Remise sous pression Lire la suite »

Calendrier 2024-25 : du déjà-vu en début de saison ?

Au vu du calendrier de la Ligue 1 dévoilé par la LFP, le Racing devra rapidement entrer dans le vif du sujet pour prendre des points face à ses rivaux dans la course à une qualification européenne. Car tel est bien l’objectif qui doit être fixé cette année pour Will Still et ses hommes. Photo RC Lens Tout juste promu, le SCO d’Angers sera le premier adversaire du RC Lens en championnat. Une mise en jambes abordable pour les Lensois. Dauphins de Ligue 2 la saison dernière, les hommes d’Alexandre Dujeux ont brillé à domicile avec 43 points sur 57 possibles (meilleur total de L2). Après une belle troisième place la saison dernière, le Stade Brestois, deuxième adversaire à domicile, défendra un tout nouveau statut : celui d’équipe de Ligue des champions. Les Lensois peuvent se souvenir de l’été 2023, où ils avaient bien démarré une saison exceptionnelle en disposant des Bretons à Bollaert-Delelis. Les statistiques sont en leur faveur, avec quatre victoires lors des cinq dernières confrontations contre Brest et Angers dans les mêmes configurations. Il ne va pas falloir laisser trop points en route. Le mois sera décisif pour la saison, avec un barrage de Ligue Conférence les 22 et 29 août. Si Lens passe, six matchs européens sont garantis à l’automne. Si ça casse, les plus pessimistes trouveront des raisons de douter. Le mois de septembre sera périlleux avec des confrontations contre Monaco, Lyon, Rennes puis Nice, concurrents pour une place qualificative européenne. Certains d’entre vous ont sans doute coché dans leur agenda le week-end de la possible revanche contre le Gym, seule équipe à avoir battu Lens à Bollaert ces deux dernières saisons. Franck Haise, désormais dans le camp adverse, poursuivra-t-il cette série ? Quoi qu’il arrive en août, il n’y aura pas de match européen au programme pour nos Lensois en septembre. Mais ce sera tout comme, car trois de ces équipes disputent la Ligue des champions ou l’Europa League cette saison. À ce moment-là, le mercato sera terminé, et on connaîtra le visage et la force de l’effectif. Pour les supporters, le menu du championnat est alléchant : après la réception de Strasbourg et une trêve internationale, ce mois s’achèvera par un voyage à Geoffroy-Guichard avant la réception du LOSC. Rappelons que Saint-Étienne est un déplacement qui réussit assez bien aux Artésiens, qui restent sur deux victoires et un nul dans le Forez. Puis l’on sait combien le derby compte dans une saison. Il ne reste plus qu’à se souvenir que la dernière victoire face à Lille remontera, à ce moment-là, à deux ans et demi déjà. Que Lens doute, trébuche, balbutie son football, et le parallèle avec la saison dernière sera vite fait.

Calendrier 2024-25 : du déjà-vu en début de saison ? Lire la suite »

Les bienfaits d’un temps calme

Supporters lensois, pourquoi cet air si sérieux ? Il faut mettre un petit sourire sur ce visage. Reconnaissons que la santé mentale des Sang et Or a été mise à rude épreuve pendant plusieurs semaines. Et face à l’hystérie qui semble s’être emparée du pays tout entier, le retour à une certaine forme de temps calme, voire d’harmonie dans les couloirs de la Gaillette, même désertés, n’est pas pour nous déplaire. Photo RC Lens Le temps calme a ses vertus. Replongeons un instant en enfance, du temps de l’école maternelle. Nous sommes dans la salle d’éveil après le déjeuner (enfin, le dîner, comme on dit souvent chez nous) pour le temps de la sieste. Confortablement installés dans un petit matelas à même le sol, serrant contre nous notre doudou, peut-être une écharpe sang et or. Plus tard, lorsqu’on arrive dans la cour des grands, c’est directement sur notre pupitre d’écolier que nous somnolons quelques minutes la tête blottie entre nos mains. Certaines entreprises nous offrent, une fois devenus adultes, la petite sieste réparatrice, voire proposent des ateliers sophrologie. L’arrière-cuisine des Sang et Or, en ce printemps 2024, n’a pas particulièrement été embaumée par des effluves d’encens ou une ambiance feng shui. Le départ de Franck Haise pour les sunlights de la French Riviera a été suivie de celui d’Arnaud Pouille, l’enfant du pays. À cela s’est ajoutée l’arrivée de Pierre Dréossi, très fraîchement accueilli par les amoureux du club, et combinée à un serrage de ceinture financier du fait, entre autres, de la brillante réussite de Vincent Labrune dans le dossier des droits télé. Avec la météo ambiante, il ne faisait pas bon se promener au bord de la Souchez en écoutant le grand Jacques chanter : « Avec un ciel si bas qu’un canal s’est pendu ». C’était beaucoup, voire trop pour les nerfs du peuple sang et or, qui a pu le faire comprendre avec moult banderoles de contestation et lors d’échanges trahissant son inquiétude. Néanmoins, une éclaircie est apparue au milieu de la grisaille qui semblait s’être durablement installée dans le ciel d’Artois. L’arrivée de Will Still, jeune entraîneur offensif, nous a redonné le sourire. Au terme de cet enchaînement à vitesse grand V, c’est désormais une certaine forme d’accalmie qui semble revenue. On reprend le temps d’écouter notre respiration, de souffler. Bien aidé, il est vrai par l’actualité politique qui éclipse les aléas d’un club de football. Après l’incertitude, vient désormais le temps du ressourcement, l’occasion de renouer avec un équilibre, qui sera suivie du temps des projets. Effectif, schémas de jeu, recrues : un travail au temps long qui demande de l’apaisement et de la sérénité avant les retrouvailles avec le bruit et la fureur de la compétition. Celui du retour à Bollaert-Delelis que nous attendons tous, dès l’amical contre Leverkusen début août. Au diable les huiles essentielles, l’harmonie des notes du sitar et les saveurs d’un thé aux fleurs de Bach ! Rendez-nous l’odeur des frites, la mélodie d’un « Si tu ne chantes pas, alors reste chez toi ! » , et le goût du houblon sur la langue. Une nouvelle fois pour paraphraser Brel : « Ma mère arrête tes prières, ton Jacques retourne en enfer ! Le Racing est revenu ! »

Les bienfaits d’un temps calme Lire la suite »

Jouez Messieurs !

Depuis trois semaines, on ne cesse de parler du Racing Club de Lens. Le problème, c’est que la saison est terminée. Malgré sa 7ème place, le RC Lens est en effet en passe de devenir le nouveau champion de France des coulisses. Les départs des dirigeants sont actés et une réorganisation sportive se dessine. Chaque minute qui passe nous rapproche désormais du terrain et du moment où nous pourrons enfin dire : jouez messieurs ! Photo FIFA 50 minutes inside la gaillette Il y a encore peu de temps, nous pouvions nous targuer d’être le club préféré des français. Depuis quelques mois, nous sommes devenus le club préféré des insiders. Chaque jour, des rumeurs fusent sur les réseaux sociaux. Et pour cause, l’actualité a été riche du côté de la Gaillette. Il y a d’abord eu les polémiques (Mike Mode, Kevin Danso). Puis « la révolution » avec une vague de départs parmi les dirigeants. (Frédéric Hébert, Arnaud Pouille et Franck Haise, pour ne citer qu’eux.) Ces épisodes, déjà éprouvants en eux-mêmes lorsqu’on supporte le RCL, sont encore plus difficiles à vivre lorsqu’ils virent au feuilleton sur la toile. Ces événements ont également mis en lumière un élément important : le club ne maîtrise plus sa communication. Depuis des mois, chacun des mouvements autour du RC Lens fuite bien avant qu’il n’y ait une communication officielle. Ces informations sont parfois déformées, interprétées, amplifiées par les personnes qui choisissent de les relayer. Cette perte de contrôle couplée à une recherche permanente d’exclusivité sur les réseaux sociaux contribue à fragiliser l’équilibre d’un club longtemps cité comme un modèle de stabilité. Changement de cap Même lorsque le club communique officiellement, il lui arrive de commettre des erreurs. La conférence de presse tenue par Joseph Oughourlian et Pierre Dréossi a eu le mérite de présenter une nouvelle organisation. L’actionnaire a aussi indiqué entrer dans une nouvelle ère, avec une politique de rationalisation financière et sportive. En off, il s’est aventuré à communiquer un objectif de vente chiffré à 111 millions d’euros. Celui-ci a été recontextualisé depuis, mais le mal était fait. Face aux requins du monde du football, était-il judicieux de communiquer un tel chiffre ? Une nouvelle fois, on peut se demander si la communication était maîtrisée. L’équipe dirigeante est donc constituée. Malgré sa volonté de serrer la ceinture, l’homme d’affaires arménien a affirmé viser le top 7 de la Ligue 1. Tous les regards se tournent désormais vers les choix sportifs. Et c’est à ce moment que semble enfin pointer une éclaircie. Elle porte le nom de Will Still. Place au jeu Le technicien anglo-belge n’a que 31 ans. Il est décrit comme proche de ses joueurs, et reconnu pour un mode de management « omniprésent ». Il intervient énormément pendant les séances et les matchs pour accompagner et guider ses ouailles. Des caractéristiques qui sont donc compatibles avec l’idée de lancer des jeunes dans le grand bain. Will Still aime s’adapter à ses adversaires mais fait le plus régulièrement évoluer ses équipes dans une défense à quatre. Son schéma préférentiel requiert des ailiers percutants, dribbleurs, provocateurs… Si on lit entre les lignes, on retrouve certains éléments qui ont pu être reprochés à l’encadrement sportif ces derniers mois. Même s’il est important de nuancer le propos : nous avons mangé du caviar sous Franck Haise. Depuis quatre années, nous avons vu évoluer l’une des meilleures versions de l’histoire du RC Lens, tant sur le plan du jeu que des résultats. Ceci étant dit, un peu de nouveauté ne ferait pas de mal et aiderait grandement les supporters à tourner la page. Certes le projet n’est plus aussi clinquant qu’à l’entame de la saison passée. Nous n’avons plus autant de moyens financiers. Pour autant, si les planètes s’alignent à nouveau, le RC Lens est en mesure de repartir sur des bases tout aussi saines qu’excitantes. Et qu’est-ce qui empêcherait alors Will Still de construire une équipe aussi enthousiasmante que le Reims de la première partie de saison ? En l’espace d’un mois, les supporters lensois sont tous tombés de plusieurs étages. Mais ces mauvais coups font malheureusement partie du football moderne. Et comme le joueur au sol après une intervention rugueuse, nous nous relèverons, et nous repartirons de plus belle. Jouez messieurs !

Jouez Messieurs ! Lire la suite »

Le RC Lens, un destin moderne

Les départs d’Arnaud Pouille et Franck Haise interpellent. Ils sont remplacés par Pierre Dréossi en attendant Will Still. Le RC Lens est finalement un club comme les autres, qui a aujourd’hui rendez-vous avec son destin. Photo So Foot Le RC Lens a embrassé la modernité et tout le monde s’en est réjoui. La preuve : depuis qu’il est remonté en L1, les résultats sportifs dépassent les projections les plus optimistes. Depuis la prise de pouvoir de Joseph Oughourlian, tout a toujours été savamment réfléchi, anticipé, tranché. Mais des décisions ont aussi parfois surpris, comme quand Philippe Montanier, entraîneur d’un RC Lens alors dans la course pour la montée, avait été remplacé par cet entraîneur anonyme qui n’avait eu pour expérience à la tête d’une équipe professionnelle qu’un court intérim sur le banc lorientais. Depuis, le RC Lens est redevenu ce club qui compte, et la présidence forte que souhaite incarner Joseph Oughourlian frappe désormais l’équipe qui a brillamment redoré le blason Sang et Or. Et cette fois, le coup de balai n’emporte pas uniquement le coach, mais une grande partie de la direction sportive. Frédéric Hébert, d’abord, dont les jours étaient comptés depuis de nombreuses semaines, puis Arnaud Pouille, en attendant l’officialisation du départ de l’entraîneur Franck Haise. Un raz-de-marée qui laisse l’ensemble des observateurs et une grande partie des supporters pantois. Le triumvirat gagnant du RC Lens avait déjà perdu un de ses artisans à l’automne 2022, quand Florent Ghisolfi s’engageait à Nice. Mais cette fois, que s’est-il passé à La Gaillette pour en arriver à un tel extrême ?  Dans cette affaire, il n’y a pas de gentils ni de méchants. Seulement des intérêts qui divergent désormais au point qu’une cohabitation semblait devenir impossible. Le duo Arnaud Pouille – Franck Haise avait dû « improviser » une nouvelle organisation lors du départ de Florent Ghisolfi, l’entraîneur devenant manager général, supervisant ainsi toutes les dimensions du sportif. Et si les résultats sportifs sont à mettre à son crédit, il est impossible de fermer les yeux sur l’instabilité chronique qui règne à la direction sportive, ainsi que les recrutements qui ont été réalisés dès lors. Et une dérive des charges qui a fortement irrité l’actionnaire majoritaire, qui a toujours fait de l’autofinancement du RC Lens une priorité absolue. Représentativité vs résultats Une instabilité couplée à un recrutement massif de joueurs difficilement valorisables et grassement payés, dont le rendement sportif s’est effrité au fur et à mesure que la saison 2023-24 avançait. Des renforts arrivés lors du mercato d’hiver 2022-23 à ceux de la dernière intersaison, tous imputables au bilan d’un Franck Haise qui aurait pu s’épargner certaines déclarations – notamment celle suivant la défaite à Lille visant assez explicitement le niveau de son effectif –, mais surtout l’intégration de son fils Maël au sein de la cellule de recrutement du RC Lens. Une anecdote assez peu relatée, comme si on désirait légitimement préserver le plus possible l’icône qui a tant incarné le retour lensois au très haut niveau. Et soigner la sortie d’un homme qui, à l’instar d’Arnaud Pouille, représente bien plus qu’une simple réussite sportive dans les tribunes de Bollaert-Delelis. Car c’est aussi de cela qu’il s’agit. La représentativité. Le fait de se reconnaître en des hommes. Suite aux récentes annonces, l’étonnement a rapidement été suivi d’une grosse colère. Les groupes de supporters, menés par les Red Tigers, ont ainsi dégainé un communiqué puis des banderoles, contestant vivement les prises de décisions de la gouvernance – à savoir nommer directement un responsable de recrutement à la sulfureuse réputation dans un procédé d’interventionnisme absolu, mais également remplacer un Directeur Général du cru qui connaissait le contexte RC Lens sur le bout des doigts par un homme de l’ancien monde qui a œuvré dans sa jeunesse pour le compte du rival honni, le Lille OSC. Joseph Oughourlian a donc porté sur choix sur Pierre Dréossi qui « managera le club avec une forte tonalité sportive et une ambition de rationalisation de ses moyens. » On parle ici de doutes quant aux méthodes de gouvernance, et d’une perte de ce sentiment de représentation, d’autant plus valorisé qu’il était accompagné d’excellents résultats. Il est toutefois bon de rappeler que cette situation qui avait tout d’un « âge d’or » ne se retrouve quasiment nulle part dans le paysage footballistique français. Et que le plaisir qui découle du fait d’avoir des gens du sérail n’assure en rien la pérennité économique d’un club encore traumatisé par la décennie passée en L2, conséquence directe de la folie des grandeurs de l’historique président Gervais Martel. Si la posture de contre-pouvoir des groupes de supporters est tout à fait légitime, elle tend à se confronter à une autre tendance grandissante dans les tribunes de Bollaert : la confiance aveugle en Joseph Oughourlian, pourvu que les résultats suivent. Et dans cette époque où la radicalité a dépassé la nuance, le risque qu’un schisme profond et sans compromis entre ces deux mouvements se produise est très important. La situation est explosive et la future direction devra très rapidement justifier ses décisions afin de contenir la défiance d’une partie de la communauté lensoise. Si les clubs de football sont aujourd’hui des entités privées, il serait incongru de les comparer à des entreprises de droit commun, tant ils sont profondément ancrés dans leur territoire et contribuent à leur rayonnement. La poursuite du dialogue sera une des clefs de voute de la poursuite du bon développement du RC Lens. Joseph Oughourlian et Pierre Dréossi ont prévu de rencontrer les responsables des groupes de supporters ce mercredi 5 juin.

Le RC Lens, un destin moderne Lire la suite »

Le grand bazar 

La mue qu’opère le RC Lens ressemble à une crise qui ne dit pas son nom. Après la mise à pied d’Arnaud Pouille, c’est le coach emblématique de la remontée du Racing en Ligue 1 qui s’apprête à faire ses valises. Le brouillard qui stagne depuis de nombreuses semaines en devient étouffant. La crise couvait depuis des mois, la valse des « directeurs sportifs » n’étant que la partie émergée de l’iceberg. Aujourd’hui, la réalité nous explose au visage, d’autant plus que le Racing Club de Lens n’a jamais prétendu ressembler ni de près ni de loin à l’insubmersible Titanic. Le mercato de l’été dernier avait déjà soulevé de vraies questions, notamment lorsque Gregory Thil et Franck Haise semblaient s’obséder à vouloir signer Levi Garcia, attaquant de l’AEK Athènes qui aura fini par prolonger pour le club grec. C’est finalement Elye Wahi qui est arrivé, au prix d’un montant hors du commun pour le RC Lens, symbole à lui seul de cette dérive financière aujourd’hui reprochée par l’actionnaire principal. On pourrait aussi évoquer les cas Andy Diouf, ex-recrue la plus chère de l’histoire du club et mis au placard depuis plusieurs semaines, Stijn Spierings, Faitout Maouassa ou encore Morgan Guilavogui. Liste non exhaustive. Cette médiocre intersaison 2023 – de laquelle Franck Haise ne peut occulter ses responsabilités – relance cet interminable jeu des chaises musicales. Une situation ubuesque, incompatible avec un club qui se veut de haut niveau. Fréderic Hébert est arrivé, Franck Haise a délaissé ses prérogatives de manager général héritées après le départ de Florent Ghisolfi, Mike Mode a fait son entrée en catimini mais aurait « mitonné son CV », et le doute a fini par se répandre en dehors des murs de la Gaillette. Les résultats sportifs, bien que positifs, finissent par donner du corps à la théorie de perte de vitalité d’un projet qui aura tout de même réussi à perdurer quatre saisons. Comme un symbole, le match nul contre le Montpellier HSC condamne les Sang et Or à un barrage pour jouer la Conference League quand l’OL inscrit son pénalty décisif à la 95e minute. Sur le terrain, Franck Haise n’est pas le seul à montrer une mine abattue. Un besoin vital de clarté Table rase. Cela pourrait être le nom de code du projet qui est en train d’être mis à exécution à La Gaillette. Un tranchage de têtes qui ne laisse personne insensible. On le savait, la froideur est l’une des caractéristiques naturelles de Joseph Oughourlian. L’homme de la City a découvert le football lorsqu’il a été propulsé dans cet environnement très particulier et s’est pris au jeu. Mais il n’en reste pas moins expert en gestion d’actifs, ce que deviennent les clubs de football. S’il présente un bilan globalement très positif depuis sa prise de pouvoir, il est toujours vu comme un alien au pays des terrils. Sa gouvernance sera toujours accompagnée de méfiance par une partie du public lensois, et la révolution de palais qui est en train de s’opérer ne peut que démultiplier les doutes à son égard. À tort ? Si certains échos se veulent moins alarmistes, l’attente de la présentation de la nouvelle organisation devient difficilement supportable.  Au-delà du dogmatique rationalisme financier qui pourrait aussi prendre racine dans l’interminable attente des clubs français au regard des droits télévisuels, les premiers noms sortis du chapeau ont pour effet de catalyser les angoisses. La nature ayant horreur du vide, l’absence de communication – que l’on peut tout à fait comprendre – laisse place aux fantasmes les plus obscurs. On parle de Diego Lopez Gomez et de Pierre Dréossi, soit un responsable de recrutement du système Gérard Lopez propulsé par Joseph Oughourlian himself et un ancien Lillois qui sort de deux saisons sans relief au FC Metz et qui incarne ce que l’on pourrait appeler « le foot d’avant. » Ce changement d’hommes semble avoir des conséquences par ricochet. Outre le départ de Franck Haise plus ou moins subi, il apparaît maintenant que le fonds américain ISOS7 avait fait de la stabilité organisationnelle un prérequis en vue de son investissement. Il y a quelques mois, il fallait s’équiper d’un microscope pour détecter les éléments négatifs. Aujourd’hui, c’est à peu près tout l’inverse.

Le grand bazar  Lire la suite »

Le rideau sur l’écran est tombé

« C’était la dernière séance et le rideau sur l’écran est tombé. » La saison du Racing Club de Lens s’est achevée hier sur la pelouse de Bollaert-Delelis. Les Sang et Or ont été à l’image de la partition générale de cette année. Brillants et dominateurs en première période, les jambes flageolantes en seconde. L’essentiel est néanmoins conservé avec une nouvelle qualification européenne. Il régnait une atmosphère particulière au coup de sifflet final dans les travées de Bollaert-Delelis. Un mélange paradoxal de déception et de satisfaction. Une envie de communion avec son équipe, mêlée d’une certaine retenue, comme deux êtres refusant le premier pas. La Fédération Française de la Loose avait cru bon de nous rappeler la fameuse 96ème et le coup de poignard amiénois. C’est encore une 96ème minute qui nous poignarde avec le pénalty d’Alexandre Lacazette à Décines qui nous prive d’Europa Ligue. Ce poignard n’est cependant pas une lame si tranchante, plutôt un léger canif. En effet, ce n’est pas tant la victoire lyonnaise qui nous crucifie que l’incompréhensible baisse de régime et les défaillances individuelles des cadres. Comme une copie de la partition en Forêt Noire. Heureusement, les matchs de championnat ne se terminent pas par des prolongations. On dit souvent que pour comprendre le présent et préparer l’avenir, il faut connaître son passé. Alors replongeons-nous dans la saison post-titre de 1998. Après l’euphorie d’une performance historique, le Racing doit composer avec le départ de son meilleur buteur Anto Drobjnak, comme cette saison avec Loïs Openda. Au milieu de terrain, nous sommes orphelin de notre leader technique Stéphane Ziani. Cette saison, on regrette l’absence de Seko Fofana. Les clés du jeu sont confiés à un jeune espoir venu de Châteauroux, Stéphane Dalmat, qui aura du mal à porter sur ses épaules le poids de la responsabilité et du montant de son transfert. Cela nous fait évidemment penser à la saison d’Andy Diouf et d’Elye Wahi. Malgré tout, les Sang et Or réussiront l’exploit de Wembley. L’Europe aura les yeux écarquillés devant les 8 000 supporters lensois plus bruyants que 70 000 anglais. Lens a redécouvert l’Europe après des décennies de pain noir, faisant chavirer Bollaert et les parcages européens dans une atmosphère incandescente. En 1999, le Racing a fini sixième, la frappe croisée de Daniel Moreira au Stade de France nous offrant le ticket européen. Cette année, la septième place nous permet de goûter à nouveau aux saveurs continentales. La vie est faite de plaisirs simples. Dans notre région encore plus qu’ailleurs. Bollaert, par ses plaisirs minuscules et le bonheur de notre routine au stade, est l’un de ces plaisirs. Aujourd’hui commence notre période de manque. Ces quelques mois sans la frite que l’on mange assis sur les gradins et l’embrassade que l’on donne à notre voisin inconnu lors d’un but. L’important dans cette intersaison sera de retrouver de la sérénité en coulisses, et surtout, de faire l’éloge de la simplicité. Avec quatre directeurs sportifs en trois ans, des rumeurs incessantes, des discours ambigus sous la forme de « je dois me poser et réfléchir », le club et les supporters naviguent dans un certain déséquilibre. L’être humain aime être équilibré, notre oreille interne veille constamment à nous maintenir debout et droit. Le Racing doit ménager son oreille interne et retrouver cette unité entre la direction, le secteur sportif et les supporters. Bonne trêve à tous et à toutes, et vive le Racing Club de Lens.

Le rideau sur l’écran est tombé Lire la suite »

Retour en haut