CULTURE SANG & OR

Mathieu Fourdrinier

“Danso est dur sur l’homme, tout en étant très propre”

Vous ne connaissez pas Jan Tauer ? Et bien vous allez le découvrir grâce à Kevin Danso. Et vice-versa. Jan est un fan du Fortuna Düsseldorf, un vrai. Danso un joueur du RC Lens, un vrai également. Bon ok, la définition de “vrai supporter” est aussi floue que le ciel de Wissant une soirée d’hiver. Mais on dira que Jan a ce truc en plus, car il a joué au Fortuna Düsseldorf. Formé dans le club de son cœur donc, il a ensuite baroudé en Allemagne, puis en Suède et en Grèce. Âgé de 37 ans, il coach une équipe de jeunes à Stockholm et continue de suivre de très près les performances du Fortuna Düsseldorf, club qui a accueilli Kevin Danso en prêt la saison dernière. Hast du gesagt Wunderbar ? Salut Jan, comment vas-tu ? Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?« Je suis né et j’ai grandi à Düsseldorf, et j’ai rejoint le club du Fortuna à l’âge de six ans pour y évoluer jusqu’à mes 19 ans. J’ai fait mes débuts en pro dans le club de mon enfance à 17 ans. Ce club, c’est chez moi, et c’est mon plus grand amour. Et j’en suis toujours un très grand supporter. » Peux-tu nous parler de Kevin Danso, et son apport au Fortuna Düsseldorf la saison passée (ndlr : le club a terminé cinquième de 2. Bundesliga) ?« Kevin Danso a donné de la vitesse et de la puissance à l’équipe, notamment sur la ligne défensive. Il est vraiment très solide. Il a toujours été dur sur l’homme, tout en étant très propre. Je crois qu’il n’a récolté que 5 ou 6 cartons jaunes la saison dernière (ndlr : 6 jaunes, dont 2 dans le même match qui ont fait rouge), ce qui est plutôt un bon signe pour un défenseur. » Quel est son potentiel selon toi ? Jusqu’où peut-il aller ?« Kevin n’a que 22 ans, et a joué 32 matchs avec le Fortuna Düsseldorf la saison dernière. La 2. Bundesliga est un championnat très difficile. Il peut aller très loin. S’il trouve une défense avec laquelle il peut développer une forme de routine, il n’en sera que meilleur. Ses capacités physiques sont vraiment impressionnantes, et s’il travaille sérieusement sur sa technique de balle, alors il n’aura plus de limites. » Notre entraîneur a aussi mentionné son adaptabilité, qu’il pourrait évoluer au milieu de terrain dans un rôle de récupérateur ?« Je ne me rappelle pas l’avoir vu jouer beaucoup dans une position de milieu défensif. Et pour moi, il ne devrait pas être aligné à ce poste. Ces qualités sont plus appropriées à un joueur de “un contre un” que d’un maillon du milieu qui se doit de contrôler la vitesse d’un match, comme c’est le cas pour un milieu récupérateur moderne. » Comment était apprécié Danso dans les travées de la Merkur-Spiel Arena ?« Le joueur était très apprécié par les supporters du Fortuna Düsseldorf. Même quand il faisait des prestations un peu moins bonnes. Pourquoi ? Parce qu’il donnait toujours 100% de lui-même. » Si tu devais le comparer à un joueur connu…« C’est difficile à dire, mais si je devais comparer Kevin à un joueur que tout le monde connaît, je dirais qu’il a les mêmes caractéristiques d’un Jérôme Boateng. » Un grand merci à Jan Tauer pour sa disponibilité et ses réponses. Retranscrit par Antoine

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Interview | Envertetcontretous

Le match contre l’ASSE approche. On parle d’un match à guichets fermés. Comme le veut la tradition, CSO est parti à la rencontre de l’adversaire, afin de faire un bilan de compétences mais également d’échanger de manière transparente. Paul, journaliste qui collabore avec l’excellent site envertetcontretous.fr, nous a accordé une belle interview dans laquelle il revient sur l’état sportif et extra-sportif de l’ASSE en vue du match de dimanche. Qui seront les plus forts ? L’ASSE a vécu une saison difficile l’année dernière. Il y a de l’optimisme pour cette nouvelle saison ?« La saison dernière a été conditionnée par le fait qu’il n’y a pas d’argent à l’ASSE. Les finances sont à sec à cause du Covid et de Mediapro, mais également des nombreux prêts contractés ces dernières années pour recruter. Financièrement le club était à l’agonie, et les ventes de Saliba à Arsenal et Fofana à Leicester ont permis de respirer. Du coup, les Verts tentent de faire des coups avec des joueurs comme Maçon ou Neyou. Ce dernier a d’ailleurs été notre révélation de la saison dernière. Cette saison, hormis KMP, Jessy Moulin ou Pape Cissé, la plupart des joueurs qui étaient titulaires la saison dernière sont encore au club. On a gardé l’ossature, et les jeunes qui ont été lancés peuvent compter sur leur expérience de la L1 de la saison passée. Je nous vois terminer entre la 11ème et la 15ème place. Finir 11ème comme la saison passée serait un petit miracle. » Claude Puel reste l’homme fort du projet ?« Oui et non, quand CP arrive, il est manager général, et siège au conseil d’administration du club. Il a les pleins pouvoirs. Il décide aussi au sein de l’administration, sur des thématiques qui vont au-delà du sportif. En 2019, il ne s’attendait pas à ne pas pouvoir recruter. La situation financière lui a en quelque sorte mis des bâtons dans les roues. Il a fait beaucoup de ménage structurellement parlant, et a resserré le club autour de l’essentiel. C’est un homme très clivant, soit on l’aime soit on le déteste. Jusque dans le vestiaire. Son projet est d’accélérer la professionnalisation des jeunes. Il en a lancé une grosse dizaine la saison passée. A mes yeux, Lucas Gourna-Douath est le plus grand espoir. Si tout se passe bien pour lui, il pourra être revendu autour des 40 M€ de Fofana ou Saliba. Puel peut compter sur la génération qui a remporté la Gambardella 2019, et que l’on voit actuellement sur le terrain. Il n’a pas les finances pour faire les mêmes types de joueurs qu’avait pu faire Galtier. Par exemple, en ce moment, des joueurs comme Germain ou De Preville sont inaccessibles à l’ASSE. » De quels joueurs devons nous nous méfier ?« Khazri, c’est le facteur x. Il est capable de renverser le match, mais aussi de le faire dégoupiller, si on prend le match de la saison dernière en référence. Wahbi, c’est un vrai poison pour les défenseurs. Cette saison, il semble être très affûté. Il cavale pendant 90 minutes, chose qui n’était pas le cas auparavant. Et puis c’est un artificier. Il peut marquer dans n’importe quelle position. Le weekend dernier contre les Merlus, il égalise sur un penalty qu’il avait lui-même provoqué. Sinon, je pourrais te parler de Mahdi Camara, notre capitaine, qui est un milieu qui met beaucoup d’impact et qui cherche à jouer vers l’avant. Le danger ne viendra pas directement de lui, mais ça reste un joueur majeur de notre effectif. » Le Racing a concédé le match nul (1-1) face au Stade Rennais. Un résultat identique pour ton équipe lors de la réception de Lorient. Que retiens-tu de ce match ?« Le match de Lorient était un bon match de football. Franchement, je ne m’attendais pas à ce niveau et cette intensité. Physiquement on était bien. L’adversité proposée par Lorient était quand même faible ; l’équipe est arrivée décimée, je pense qu’on aurait dû gagner. Je crois qu’on tire 20 fois, on en cadre 3, et on marque sur pénalty. Tu vois un peu l’étendue du chantier qui reste du côté de l’ASSE. » Bollaert ouvre le bal des parcages cette saison pour les Verts. Doit-on s’attendre à un gros parcage Vert ?« Un groupe, les Green Angels, ne va plus à GG et ne fait plus les déplacements tant qu’il n’y a pas d’éclaircissement sur les utilisations du passe sanitaire. Ils ont communiqué donc on peut en parler. Ce n’est pas que le groupe est antivax ou quoi, c’est simplement qu’ils souhaitent obtenir des informations claires sur l’utilisation des données personnelles. Les Magic Fans n’ont quant à eux pas communiqué, mais on a eu la bonne surprise de voir qu’ils étaient présents à Geoffroy Guichard contre Lorient. Je ne serai pas surpris qu’il n’y ait pas un grand mouvement depuis Saint-Etienne pour le match de dimanche. Mais on pourra sûrement compter sur la diaspora verte pour remplir notre parcage. » Quel regard portes-tu sur la saison 2020/21 du Racing ?« La saison a été surprenante, dans la mesure où pas grand monde vous voyait à ce niveau. Même s’ il faut tempérer les places et les points. Les écarts entre le milieu de tableau et la fin de L1 sont très resserrés. Lens était une équipe promue qui n’avait pas peur de jouer, sans s’enfermer dans un schéma. Je connais très peu Franck Haise, mais ça m’a l’air d’être un vrai bon mec. J’ai eu le plaisir de le voir en conférence de presse. Et le groupe aussi, on a vraiment le sentiment qu’il est composé de bons mecs. Je me rappelle de votre victoire à Saint-Etienne, en conférence de presse, il y avait un joueur lensois qui se faisait tailler. Symptomatique d’une belle ambiance alors que nous on était clairement dans le dur. Il y a des mecs qui savent jouer au ballon, et d’autres qui dégagent quelque chose comme Flo Sotoca. » Denis Bouanga est cité comme piste potentielle au RC Lens. Tu le vois rester ?« Denis a fait une superbe première saison, mais la seconde était moins bonne. Globalement son apport est plutôt

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“Une histoire polonaise au RC Lens”

La signature de Przemyslaw Frankowski nous a au moins rassuré sur les talents d’acteurs de Sylvano, speaker de Bollaert, et Eric Sikora, légende vivante du RC Lens. Rien à dire, la séquence restera quoiqu’il arrive un événement fort de cette saison 2021/2022. Blague à part, qui connaissait réellement le bolide de Gdansk, fraîchement débarqué de Chicago ? Pas grand monde. Pour t’apporter un peu de lumière, on est allés interroger Pilka & Nozna, référence francophone du football polonais qui sévit sur l’excellente plateforme footballski.fr. Witamy Franek ! Salut Pilka & Nozna (@FootPolak), est-ce que tu peux nous présenter Przemyslaw Frankowski ? Sa carrière ? Son évolution ?« Alors Przemyslaw Frankowski commence sa carrière en Pologne du côté Lechia Gdansk avant d’aller au Jagiellonia Bialystok où il s’est vraiment révélé. En arrivant jeune au Jaga il a presque tout de suite trouvé une place de titulaire grâce à sa vivacité sur son aile, sa qualité de débordement et sa fougue qui en faisait un ailier très intéressant dans le championnat Il va passer 5 saisons à Bialystok, devenant par la même occasion international U21 en 2015 et international A en 2018. Ses performances, que ça soit en club ou en sélection, vont être remarquées par beaucoup de scouts et notamment déjà en L1 avec le SM Caen qui, en 2019, va tout tenter pour le faire venir mais un souci d’intermédiaire fera capoter l’affaire au dernier moment et c’est vers la MLS, et à Chicago où la communauté polonaise est très importante, qu’il va finalement s’envoler. » On a vraiment du mal à se faire une idée du niveau de la MLS bien que la ligue américaine soit en plein essor. Comment a-t-il évolué à Chicago ?« Après cela il va être un joueur important de la franchise américaine qui va mettre beaucoup d’espoirs en lui, car encore jeune et talentueux. Il va faire des saisons correctes mais sans forcer son talent, selon moi, avec toujours cette vitesse de percussion sur le côté, une volonté d’apporter le surnombre dans la surface, une bonne qualité de frappe mais une réalisation laissant souvent et clairement à désirer. » Et quelle est sa place en sélection ?« En sélection, Frankowski n’est pas un titulaire. Il doit avoir une quinzaine de matchs au compteur. Il joue à droite au milieu ou en tant qu’ailier plus récemment dans le nouveau système de Sousa. Effectivement, son match contre l’Espagne a été très bon, tout comme les amicaux pré-Euro face à l’Islande et la Russie. Mais il y a un manque de constance pour chercher une place de titulaire sûre et certaine. C’est donc ses entrées (face à la Suède aussi par exemple à l’Euro) que l’on salue, plus que ses performances sur quatre-vingt dix minutes qui restent pour l’instant un mystère au niveau international (en sélection) dans la mesure où ça ne s’est jamais produit. » Comment est-il vu en Pologne ?« En Pologne, on le voit comme un joueur de complément pour la sélection. Les gens ne pensaient pas qu’il reviendrait aussi tôt en Europe. Donc c’est plutôt une bonne surprise. Surtout dans un club comme Lens dont on connaît un peu l’histoire en Pologne notamment grâce à la diaspora mais également à d’illustres joueurs comme “l’immense par le talent mais petit par la taille” Eugeniusz Faber. » Le RC Lens jouit-il d’une belle image en Pologne ?« Oui, c’est le cas pour Lens, mais également pour Auxerre. Il y a quand même une histoire un peu polonaise au RC Lens et à l’AJ Auxerre, via les anciens joueurs, et pour le RC Lens, par le prisme de l’histoire. Entre la diaspora dont j’ai déjà parlé plus haut, et l’histoire minière autour de votre club, il y a quelque chose qui se rapproche de ce que l’on a dans beaucoup de clubs du sud de la Pologne. » Et Franek va prendre le relai du dernier illustre joueur polonais à avoir évolué sous les couleurs Sang et Or, Jacek Bak.« Oui, et on espère que Frankowski ne fera pas une Sadlocha (rires) même si le contexte est différent (ndlr : Sadlocha joue désormais au Stal Mielec, club d’Ekstraklasa, D1 polonaise). » Un grand merci à @FootPolak pour sa disponibilité et ses réponses. Retranscrit par Antoine

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Interview | Actu SRFC

En marge de la rencontre de ce week-end Stade Rennais FC – RC Lens, on a posé quelques questions à Lucas, de Actu SRFC. Quel bilan fais-tu des matchs amicaux du Stade Rennais ?« Le bilan reste mitigé en termes de résultat puisqu’on ressort avec une seule victoire au compteur et un seul clean-sheet par la même occasion. L’équipe a manqué de solidité défensive, sauf face au Torino, et ça nous a pas mal plombé je pense.  En revanche cette préparation a permis de découvrir quelques jeunes éléments intéressants. Le coach souhaite mettre en place un groupe assez jeune, entouré de cadres et sur ce qu’on a vu en avant-saison, on peut estimer que plusieurs joueurs de la réserve l’an passé sont aptes à entrer dans la rotation sans soucis.  L’autre explication de ces prestations peu abouties reste quand même que le mercato n’est pas terminé et que plusieurs joueurs ont quitté le club. Des éléments importants comme Nzonzi, Da Silva ou encore Clément Grenier qui apparaissaient comme les leaders ne sont plus là et il va falloir les remplacer. » Tu estimes que votre effectif a gagné en qualité ?« C’est difficile à dire puisqu’il y a encore trop d’incertitude au niveau du mercato. On pourra répondre à cette question une fois le mercato terminé… voire après. » De quels joueurs devons-nous nous méfier ?« Là encore, les joueurs ne sont pas au même niveau physiquement. Difficile de sortir un joueur du lot même si en tant que supporters, je pense qu’on est nombreux à attendre la grande première de Kamaldeen Sulemana en match officiel ainsi que le retour de Jérémy Doku. Globalement je dirai que vous devrez sûrement vous méfier des couloirs Rennais. » Benjamin Bourigeaud, arrivé chez vous en 2017 est un enfant de la Gaillette. Tu peux nous parler de lui et de son évolution ?« Il est arrivé sans que son transfert ne fasse beaucoup de bruit au club. C’était pour nous un joueur inconnu et finalement il a très vite affiché un niveau de jeu hyper intéressant. Dès sa première saison il a eu des statistiques impressionnantes. Je n’ai pas été spécialement fan de son re-positionnement dans le coeur du jeu la saison qui a suivi. Mais depuis l’arrivée de Bruno Génésio il revit. À voir comment il sera utilisé cette saison avec la présence de nos deux flèches sur les côtés (Doku et Sulemana). En 4 ans à Rennes il a pris en maturité et fait désormais partie des cadres de l’équipe. C’est quelqu’un qui n’a jamais triché sur le terrain et qui est plus qu’apprécié à rennes. » Après une saison sous les couleurs Sang et Or, Loïc Badé est arrivé chez vous. Une bonne nouvelle selon toi ?« Une super nouvelle ! C’est un jeune joueur qui a crevé l’écran et que j’ai beaucoup suivi toute la saison chez vous. Il était très courtisé mais je pense qu’il a fait le bon choix en restant en France d’une part. Puis en choisissant un projet comme Rennes qui apparaît idéal pour des profils comme lui. On a déjà pu le voir un petit peu à l’oeuvre et même dans une défense à deux il s’en sort déjà très bien. On va espérer qu’il continu de se développer un maximum chez nous et qu’il nous rapportera des résultats. » Quel regard portes-tu sur la saison 2020/21 du Racing ?« Honnêtement je ne vous attendais pas à ce niveau-là. Mais j’ai suivi ça avec attention puisqu’on a été concurrents directs pour l’Europe. Ce que réalise Franck Haise depuis sa prise de fonction est assez exceptionnel. On sentait vraiment qu’il y avait une belle alchimie sur le terrain et dans votre manière de jouer. J’espère pour vous que cette saison sera aussi passionnante parce que vos supporters le mérite. » Tu estimes que débuter la saison à domicile en affrontant le RCL est une bonne chose ?« Je préfère commencer à l’extérieur pour finir à domicile mais ça c’est personnel. Sinon le calendrier du début de saison ne veut pas dire grand-chose étant donné que les équipes sont encore en phase de rodage. C’est difficile de juger si un calendrier est bon ou pas. Attendons d’avoir passé le mois d’août pour dire si c’était une bonne chose ou pas. » Il y a un joueur dans l’effectif lensois dont tu te méfies ?« J’aime beaucoup Seko Fofana au milieu ainsi que Gaël Kakuta donc je vais dire ces deux joueurs-là. Je n’ai pas suivi votre préparation donc je ne sais pas exactement dans quel état de forme vous êtes et s’ils joueront mais ce sont deux très bons joueurs. » Quel est ton prono pour ce match ?« 2-0 pour Rennes » Un petit mot pour la fin ?« Bravo au RC Lens pour sa saison l’an passé. J’espère voir un bon match dimanche et que le spectacle sera au rendez-vous dans les tribunes. Allez Rennes ! » Merci à Lucas de Actu SRFC

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« Le pass sanitaire, c’est malheureusement le prix à payer pour vivre sa passion à l’heure actuelle. »

A l’aube de la nouvelle saison, Pierre Bouchend’homme, porte-parole des Red Tigers (groupe de supporters ultras du RC Lens et moteur des tribunes) a répondu sans détour à nos questions. Quel est ton sentiment sur le retour des supporters à Bollaert-Delelis ?« Très impatient de retrouver les tribunes de Bollaert après un an d’absence, comme tout le monde je pense. » Un retour qui se fera avec le pass sanitaire, mais également le port du masque. Tu penses que c’est compatible avec la ferveur des tribunes, notamment la Marek ?« Bien sûr que Non ce n’est pas compatible. Et j’en veux pour preuve les matchs du début de saison dernière où il y avait une jauge, et où le port du masque était théoriquement obligatoire. Tout le monde a pu constater que la ferveur en tribune n’était pas la même. Supporter son équipe avec un masque sur le nez est utopique ! Concernant le pass sanitaire, c’est malheureusement le prix à payer pour vivre sa passion à l’heure actuelle. Sans entrer dans des débats de société, l’engouement qu’il y a autour de notre club, qui plus est après un an de frustration à ne pas pouvoir partager la belle saison de notre équipe avec ceux qui la compose, nous conduit à tout faire pour retrouver ce qui nous a tant manqué. Il faudra cependant rester vigilant à ce que ces conditions ne se transforment pas en mesures liberticides pour les supporters. » Le déplacement à Rennes marque le retour des déplacements avec la réouverture des parcages ! C’est là aussi une bonne nouvelle…« Effectivement et pourvu que ça dure. Je reste cependant assez sceptique sur ce point au regard des actualités de cette semaine.Ce serait un vrai crève-cœur de ne pas pouvoir se déplacer une saison de plus pour supporter notre équipe. » L’équipe a fait une saison à laquelle on ne s’attendait pas. C’est ce qui a légitimement créé de la frustration de ne pas pouvoir la partager pleinement avec eux. Vous avez de l’énergie à revendre ?« Je pense que tout le monde a hâte de retrouver l’ambiance de Bollaert, et que tout le monde donnera son maximum pour supporter notre équipe en ce début de saison.Après comme on dit « dans le malheur ou la gloire… » le tout sera que tout le monde reste motivé quelques soit les résultats sportifs. » La belle saison efface t-elle les deux revers face aux lillois ?« Notre long passage en ligue 2 nous a fait oublier quelques fondamentaux en matière de sodomie canine. C’est regrettable, mais il faut regarder devant, et nous aurons 2 derbys cette saison pour remettre l’église au milieu du village. » La non qualification en coupe d’Europe efface t-elle la belle saison ?« Non. D’une part il ne faut pas oublier d’où on vient, et d’autre part nous aurions tous signé pour ce classement au début de saison. Certes, c’est dommage de ne pas avoir pu accrocher l’Europe au terme d’une si belle saison. Mais l’essentiel c’est d’avoir retrouvé du plaisir à voir jouer notre équipe, avec des valeurs sur le terrain qui correspondent à celles que nous avons en tribune. » Sylvano, ancien capo de la Marek et actuel speaker (en duo avec Karine Mayeur) de Bollaert-Delelis va vivre sa réelle première saison. Quelles sont vos relations ?« Animer un stade vide pendant une saison a dû être aussi une grosse frustration pour lui. Je ne suis pas dans sa tête, mais il doit être impatient de retrouver Bollaert plein à craquer. Tout le monde est convaincu que c’est la personne idéale pour ce poste. Il a fait l’unanimité en Marek pendant longtemps, son expérience et sa connaissance du monde des tribunes, font de lui un excellent support pour fédérer tout Bollaert.  Et puis c’est quand même mieux d’avoir un bon mec du coin, vrai supporter du RC Lens, plutôt qu’un castelroussin qui supporte l’OM, et qui utilise le club à des fins personnelles et professionnelles… » Est-ce que tu signes pour une 15ème place en fin de saison ?« Je ne sais pas. On a coutume de dire que les 2e saison après une montée sont souvent plus difficile que les premières. Pour la 15e place, d’un côté on pourrait être tenté de dire Oui, car l’essentiel c’est de se maintenir à l’aube d’une ligue 1 à 18. Et d’un autre côté, on peut avoir confiance aux dirigeants, aux joueurs et au staff pour faire une saison identique ou meilleur que la dernière, car le potentiel est là, et s’ils gardent le même état d’esprit sur le terrain, ils peuvent vraiment faire de belles choses. » Un mot pour conclure ?« Pour que Bollaert retrouve ses couleurs, on invite tous les supporters du RC Lens à venir au stade avec leur plus beau maillot sang et or pour Lens – Sainté. Bonne saison à toutes et tous et surtout …Allez Lens ! » Interview réalisée par Mathieu Fo

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Que deviennent-ils ?

Comme chaque année et comme partout ailleurs, le Racing Club de Lens voit une revue d’effectif chez les jeunes. Joie ou déception en fonction des décisions, ceci est un passage obligatoire pour l’avenir. Concentrons-nous sur ces jeunes que le club a décidé de ne pas conserver à l’issue de la saison 2020-2021. Un seul joueur de la génération 2004 n’a pas convaincu, il s’agit du milieu de terrain belge Martin PIEDELEU. Arrivé en 2020 en provenance de Valenciennes, il n’aura pas eu l’occasion de faire ses preuves au Racing. Le jeune joueur rejoint le RFC Seraing tout juste promu en Jupiler League. (Belgique) Concernant la génération 2003 on dénombre 4 départs, parmi eux Enzo CROMBEZ. Le jeune gardien s’est engagé à l’Amiens SC fin mai. Un autre joueur avait montré de belles choses cette saison. Au club depuis 2015, il a décidé de ne pas prolonger son aventure au Racing dès février dernier. Le joueur a participé à la coupe Arabe U20, titulaire à de nombreuses reprises avec son équipe d’Algérie, Massil ADJAOUIDI s’est vu éliminé en finale face à l’Arabie Saoudite le 6 juillet. Chez les 2002, Yacouba BARRY n’était pas conservé, cependant le club a fait machine arrière et a rappelé le joueur. En difficulté à la suite de l’arrêt du championnat, il n’a pas su se montrer dans le peu de matchs joué par l’équipe réserve. Yacouba a donc effectué la reprise avec le groupe Pro 2 ce jeudi 8 juillet. Dans la génération 2001 ce sont 2 joueurs qui nous quittent, le premier : Enzo DAOUD, assez connu sur les réseaux sociaux suite à de bonnes performances en U19 ces dernières années, n’a pas convaincu la direction qui a décidé de ne pas proposer de contrat supplémentaire au joueur. Enzo semble rebondir dans un autre club de Ligue 1 Uber Eats. En effet, le joueur s’entraîne au FC Metz depuis le début de semaine. Un contrat professionnel à la clé ? A suivre… Un autre enfant du club nous quitte cette année : Clément VICTOOR. Au club depuis 13 ans, Clément n’a pas su être décisif dans l’équipe réserve suite à la forte concurrence au poste de défenseur central notamment ces deux dernières années. Le joueur rebondira chez le voisin de l’US Vimy en N3. Dans le doute suite à la fin de son contrat, Ansou SOW n’a finalement pas convaincu et s’est engagé au FC Chambly (National) après une semaine d’essai et un but en match amical. La plus grosse perte reste sans doute Boris ENOW. En provenance du FC Porto (prêt) le joueur avait impressionné lors du début de saison de National 2. En fin de contrat avec le FC Porto et non convaincu par son avenir ici, ses agents lui ont conseillé de quitter le club, chose qu’il a faite. Libre, Boris s’est engagé au Maccabi Netanya (D1 Israël). Et les autres ? Les années précédentes plusieurs joueurs n’ont pas été conservés, une bataille de perdue mais pas la guerre… Son nom ne vous est pas inconnu si vous suiviez l’équipe réserve lors de la saison 2019-2020. Gardien avec son style de jeu assez spécial, Ibrahima SY se retrouve sans club depuis son départ du Racing. Nous apprenons grâce à Linkedin qu’il est toujours à la recherche d’un poste de gardien de but. Un autre gardien n’avait pas été conservé cette année-là, il s’agit de Bryan BERNARD. Après une saison avec la réserve de l’AJ Auxerre, le joueur s’est engagé pour 2 ans au Louhans-Cuiseaux FC (N2). L’ex-défenseur gauche de l’équipe réserve Hugo MAHIEU avait signé à Valenciennes la saison dernière après son départ de Lens. Présent pour l’équipe réserve du VAFC qui évolue en N3, Hugo s’est entraîné quelques fois avec les pros. Pour la saison 2021-2022, c’est à Bastia Borgo (N) que l’on pourra observer le joueur. Non officialisé par le club, le joueur apparaît sur les photos de reprise publiées sur les réseaux sociaux. Auteur d’une très bonne saison en patron de la défense en 2019-2020, Harold VOYER n’avait pourtant pas été conservé. Le joueur rebondit, depuis, en National avec l’US Avranches et entame sa 2ème saison avec le club normand. Randy MAVINGA joue depuis octobre dernier au FC Kalamata en Grèce. En D3 à son arrivée, le club a terminé champion et jouera en D2 à la rentrée. Un jeune latéral gauche avait rejoint l’effectif Pro 2 en 2019. N’ayant pas convaincu, le joueur en provenance de l’Académie Jean-Marc Guillou, Bourama DIARRA avait été libéré. Il s’est engagé au Stade de Reims afin d’évoluer avec le groupe Pro 2. Pour terminer, prenons des nouvelles de Corentin LEMAIRE. Corentin avait rejoint le club de l’US Granville (N2) mais n’a pas poursuivi l’aventure. Il s’est finalement engagé, il y a quelques semaines, à l’AS Béziers (N2). Le monde du football n’est pas un monde facile. Passer les échelons et les ligues n’est pas évident même en étant très bien accompagné. Il faut savoir descendre pour mieux remonter. Bonne continuation aux joueurs ayant quitté le Racing cette année et bon courage pour ceux qui cherchent encore un projet. Ecrit par Clément

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Notre beau maillot

Le soleil se lève sur la nouvelle saison et, après une saison plus que réussie où les espoirs des supporters ont été dépassés, il est désormais temps de se projeter vers de nouveaux horizons. Dans un précédent article (« Lens se donne des ailes »), Antoine nous faisait part des différents paramètres sur lesquels le club agissait afin de le faire grandir. Le travail de fond est énorme mais la vitrine n’en reste pas moins importante. L’un des symboles du début de chaque saison, c’est la découverte du nouveau maillot. Ou plutôt “des” nouveaux maillots puisque depuis quelques années, les clubs en possèdent 3 par saison, au minimum. Aux traditionnels maillots “domicile” et “extérieur” se sont ajoutés un maillot “third” porté lors de quelques matchs et un maillot spécial porté pour un évènement (le maillot “Sainte-Barbe” cette saison à Lens). Le rituel de juillet Certains clubs ont malheureusement pris l’habitude de le dévoiler en fin de saison précédente, jouant même les derniers matchs de championnat avec celui-ci, et gâchant ainsi ce moment estival apprécié des supporters. Ce n’est pas le cas du RC Lens. Ce n’était de toute façon pas possible car le racing a décidé de changer d’équipementier, faisant de Puma le successeur de Macron, le partenaire du racing durant 3 ans. L’équipementier italien a effectué un passage plutôt apprécié en Artois, s’évertuant à mettre en avant l’identité et l’histoire du club. Le noir et le vert ont, par exemple, été mis en avant sur le maillot extérieur. A chaque découverte d’avant-saison son lot de joies, d’étonnements, et parfois de déceptions… Mais quels sont les paramètres qui font qu’un maillot devient (subjectivement) beau auprès des supporters ? Comment la première vision d’un maillot (non porté) dont le visuel aurait fuité et déchaîné les passions peut-elle évoluer et faire changer les a priori ? Cette année, Puma a donc choisi d’effectuer un clin d’oeil au passé et de mettre en avant une bande rouge oblique ainsi que des liserés rouges sur un maillot domicile au jaune dominant. Le maillot extérieur est fidèle aux saisons précédentes : les couleurs originelles du club ne sont pas oubliées. Un « beau » maillot… La beauté est subjective évidemment et la couleur d’un maillot third, souvent dépourvue de son origine historique ou populaire, plaira à certains et pas à d’autres. Horizontalité des bandes, verticalité, damiers, clin d’œil au passé… Autant de façons différentes de créer la nouvelle édition d’un maillot… Notre club s’est tourné, ces dernières années, vers les bandes verticales alors que les bandes horizontales ornaient le maillot Umbro, devenu mythique, porté par Jean-Guy Wallemme ou Yohan Lachor en 1997/1998. Car ce qui rend un maillot mythique, c’est en premier lieu ce que les joueurs en feront. Le maillot d’une épopée européenne ou d’un titre restera le plus beau car il rappellera des souvenirs. Le maillot du titre de 1998 en est le parfait exemple mais nous pouvons également retenir le maillot de 1995/1996 avec le retour du club en Europe ou encore le maillot que portait Mickaël Debève lorsque le Racing s’imposa à Wembley. Demandez à un supporter de quel maillot il se souvient et il y a de fortes chances qu’il mette davantage en avant celui porté par Olivier Dacourt lors de l’épopée européenne de 2000 plutôt que celui de la période Mammadov et son célèbre sponsor « Azerbaïdjan, Land of fire ». De la même façon, ils vous diront que le maillot de 2001/2002 porté lors de la dernière journée (défaite à Lyon) n’est pas le plus beau tandis qu’ils garderont un souvenir plus rayonnant du maillot Macron porté lors de la remontée en 2020. Faites-le briller… Les plus sentimentaux n’oublieront pas non plus les maillots que portaient des joueurs devenus des figures du Racing lors de leur passage au RC Lens. En effet, ces joueurs ont rendu “beaux” leur maillot et ont permis à ceux-ci d’entrer dans les mémoires. Marc-Vivien Foé et Daniel Leclercq en sont les meilleurs exemples. Alors, peu importe les couleurs et le design choisi, souhaitons que nos joueurs fassent briller les nouveaux maillots dans toute la France et qu’ils leur permettent de s’inscrire dans l’histoire du club. Ecrit par Mathieu Fardel

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Jimmy Adjovi-Boco : “Le sport, c’est un véritable couteau-suisse”

L’ancien joueur du Racing Club de Lens et actuel conseiller du ministre des sports du Bénin a répondu à nos questions. Bonjour Jimmy, est-ce que tu peux nous parler de ton actualité ?« Actuellement je suis conseiller du ministre des sports du Bénin. J’accompagne l’État béninois et notamment le ministère des sports dans le développement de sa politique sportive qui est extrêmement riche. Au Bénin, nous avons un chef d’Etat qui a une vision et une stratégie pour le sport qui est assez exceptionnelle. Le ministre des sports, ainsi que le gouvernement, ont mis en place plusieurs projets autour du développement du sport ; que ce soit le sport scolaire, avec des compétitions accompagnées par l’Agence Française de Développement, mais aussi la FIFA. Mais également la construction de 22 stades, des infrastructures assez incroyables, c’est la première fois que cela arrive sur le continent africain d’avoir une politique de développement d’infrastructures de ce type avec autant d’ambition. Nous avons aussi la réforme du sport professionnel. Tous ces points constituent une politique, une stratégie, qui est impressionnante et en tout point pertinente. » On va faire un petit retour en arrière, et parler de tes débuts en tant que sportif. Car le football n’a pas été ton premier amour.« Je suis arrivé à l’âge de deux ans. J’ai grandi dans l’Oise, à côté de Chantilly. Avant de jouer au football, j’ai pratiqué l’athlétisme (ndlr : à haut niveau). Je viens d’une famille d’athlètes. J’ai six sœurs et un frère, et on a tous fait de l’athlétisme à un très bon niveau. C’est seulement après que je me suis mis sérieusement au football, après avoir fait des études dans l’aéronautique, et avoir travaillé pour Air France comme électricien sur instruments de bord et radio. Je jouais en troisième division à Creil, et c’est à ce moment-là que Amiens SC, qui montait en seconde division, m’a sollicité pour un contrat semi-professionnel. Je travaillais la moitié du temps à la mairie d’Amiens, et l’autre moitié du temps je m’entrainais. » Et ensuite tu as fait plusieurs clubs de L2, le FC Rouen et le Tours FC… Comment s’est faite ta rencontre avec le RC Lens ?« En fait, j’avais connu Arnaud Dos Santos quand j’étais à Rouen. Quand le club a été repêché de L2 suite à la rétrogradation administrative de Bordeaux, Arnaud, qui cherchait à renforcer son équipe juste avant la reprise du championnat, et on parle d’une quinzaine de jours, m’a proposé de venir pour compléter l’effectif. J’ai d’abord signé pour un an, puis j’ai prolongé pour deux ans, avant un dernier bail de trois ans. Ce qui a fait que je suis resté six ans au RC Lens. » Tu es parti à l’été 1997, juste avant la saison du titre. Est-ce que, dans tes souvenirs, tu avais pu percevoir des indices sur l’incroyable saga de la fin du dernier millénaire ?« Il y avait la construction du club dans les années 1990, avec Gervais, Jean-Luc Lamarche, et tout le comité exécutif du club. Tout le monde travaillait bien. Mais de là à dire que l’on pouvait présager de cette victoire en championnat ? Non. Car en plus on sortait d’une saison difficile. Il faut se souvenir que Roger Lemerre et Daniel Leclercq étaient arrivés en février ou en mars pour remplacer Slavo Muslin qui était en danger. Donc de là à dire qu’à ce moment on pensait à ce résultat… non (rires). Par contre, les bases étaient jetées pour la construction d’un club, parce que il y avait un travail de fond de fait par les dirigeants qui ont mené à terme le club au sommet. Déjà, faire confiance à Daniel, c’était quelque chose d’important. Ça a été le déclic. Il faut reconnaître qu’il y avait la qualité des joueurs, mais le titre est en grande partie dûe au travail qu’a pu faire Daniel Leclercq cette année-là. «  Le rôle d’un entraîneur c’est de faire l’alchimie dans son groupe et de tirer le meilleur de ses joueurs. Ce que tu veux dire, c’est qu’il y avait tout pour, dans un contexte normal, finir dans le haut du tableau, et le facteur x qu’était Daniel Leclercq, de par ses qualités humaines et son expertise technique, a permi au RC Lens de remporter les deux seuls titres de son histoire ?« Oui, le travail avait été fait, et la présence de Daniel, le recrutement de ces joueurs qui ont amené un supplément d’âme, ont fait la différence. C’est un tout. » Après tes six saisons au RC Lens, tu es parti à Edimbourg pour jouer pour les Hibernians. Souvent, quand on parle de footballeur français et Hibernians, on pense à Franck Sauzée. Mais en fait, c’était toi le pionnier !« Tout à fait, je faisais partie des premiers avec Stéphane Adam, qui était attaquant, et Gilles Rousset, gardien de but. Les deux jouaient pour Hearts of Midlothian, l’autre club d’Edimbourg. Avant que d’autres joueurs nous rejoignent par la suite. » Franck Sauzée a dit récemment que finir sa carrière en Ecosse, c’était un peu s’autoriser une sortie en beauté d’un point de vue footballistique. Quels sont les souvenirs qui te restent en tête après ce passage aux Hibernians, qui est, faut-il le rappeler, le premier club de la communauté irlandaise d’Ecosse, avant le Celtic ?« Je garde un souvenir impérissable de ce passage en Ecosse. Les Ecossais sont des gens extrêmement chaleureux, accueillants, passionnés, des vrais ! Là-bas, le football est celui que j’aime, sans calcul ! Oui, ça ne calcule pas, jamais. Ça joue ! Sur les challenges, les duels, c’est le plus fort qui s’en sort. Les Ecossais sont des gens qui aiment vraiment le football, et c’est vrai qu’une année là-bas, en dehors de l’aspect footballistique, m’a permis de vivre des moments extraordinaires de partage et d’échanges avec les supporters. Un peu comme ce que j’ai vécu à Lens. Sauf que là-bas je n’ai passé qu’une saison et pourtant j’ai eu l’impression d’y passer presque toute ma carrière. Quand j’y retourne, je suis toujours ovationné, alors que l’année où j’y étais, on a fait une saison catastrophique, avec 18 matchs sans victoire et

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Christopher Wooh. Qui est-il ?

Personne ne le connaît. Il n’a même pas encore de fiche Wikipédia en français. Et si Christopher Wooh a le patronyme qui claque, l’inconnu plane autour de la première recrue du RC Lens. Formé à Nancy, il était la cible de nombreux clubs français et européens. Holveck, président du Stade Rennais, et Longoria, son homologue marseillais, lui ont fait la cour jusqu’à la décision finale. Le natif de Louvres (Val d’Oise) va découvrir la Ligue 1 avec une petite dizaine de matchs de L2 au compteur. Deux fois plus qu’un certain… Loïc Badé. Nicolas, supporter nancéien, a répondu à nos questions. Salut Nicolas, est-ce que tu peux nous présenter Christopher Wooh. Qui est-il ?Christopher Wooh est un jeune défenseur central de notre centre de formation qui avait déjà été testé par Alain Perrin en 2018-2019 et qui a eu à nouveau sa chance en début d’année 2021. Il n’a qu’une dizaine de matchs pro dans les jambes, il a encore tout à prouver et même pour nous, c’est difficile d’avoir un avis vraiment définitif sur lui. Âgé de 19 ans, il compte à ce jour 13 matchs en pro, tous joués à l’ASNL et en L2. Peux-tu nous décrire son style de jeu ?C’est un grand défenseur qui joue sur son physique mais qui aime aussi prendre la balle et tenter des percées en solitaire (à la Sergio Ramos), ce qui n’était pas du goût de Jean-Louis Garcia, même si il faut avouer qu’il faisait plutôt ça bien. Dans notre défense à 3 plutôt vieillissante et plus trop au niveau, il a apporté un équilibre avec sa jeunesse, son sens de l’anticipation et aussi sa bonne agressivité.Après, de son propre aveu, il dit sortir parfois du match et manquer de concentration. C.Wooh a fini sa saison en beauté, en étant double buteur lors de la dernière journée. Il a marqué les esprits pour sa dernière apparition sous les couleurs nancéiennes, comment est vu ce départ précoce ?Il a effectivement mis un doublé pour son dernier match chez nous mais paradoxalement c’était sans doute une de ses pires prestations défensives où il est impliqué sur les deux buts adverses. Il avait déjà mis un but sur corner contre Strasbourg en amical quand Jean-Louis Garcia a commencé à le tester. Il sent plutôt bien les coups sur ce genre de phases arrêtées. Il a le physique pour. Comment a réagi la commu nancéienne en apprenant son départ ?Du côté des supporters nancéiens, forcément il y a beaucoup de tristesse et de colère de voir un jeune du cru partir sans même signer son premier contrat chez nous et de voir le manque de reconnaissance de sa part, de son entourage et évidemment de son agent. On pense qu’il grille énormément les étapes. Après chez nous il a démontré un joli potentiel pour un club qui végète en milieu de Ligue 2. De là à se retrouver titulaire en Ligue 1, je pense qu’il saute plusieurs paliers et je me demande bien ce qu’il va pouvoir donner à l’échelon supérieur aussi vite. Si ce n’est que le cinéma qu’il a fait pour partir de chez nous, je suppose qu’il fera le même chez vous au moment venu, on ne se refait pas. Retranscrit par Antoine | Un grand merci à @NicolasNcy

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Interview | RC Lens – AS Monaco

En marge de la rencontre du dernier match de la saison RC Lens – AS Monaco, on a posé quelques questions à Radio Diagonale, la webradio consacrée à l’actualité monégasque. Quel bilan tires-tu de votre saison ?« Au vu du classement il est encore trop tôt pour le dire. En début de saison, le club partait sur un nouveau cycle avec un nouveau coach, de nombreux jeunes et incertitudes. Nos attentes étaient en deçà des performances finalement observées. Mais l’appétit vient en mangeant et ne pas se qualifier à minima pour les barrages de C1 serait un échec au vu du jeu mis en place mais également de l’adversité que propose la L1 de manière générale. Enfin cette défaite ce mercredi face à un « petit Paris » laisse d’énormes regrets et pour moi ainsi que pour l’ensemble de notre radio, la coupe était devenue l’objectif prioritaire, bien plus importante qu’une qualification en C1. Cela dit, se qualifier ce dimanche viendrait valider une saison globalement réussie. » Au match aller, le Racing s’est imposé 0-3. Depuis, l’ASM ne compte que 3 défaites. Comment expliques-tu cela ?« Avec du recul cette période nous aura peut-être couté le titre, ce match a terminé une série de 3 défaites (Lille et l’OM aux journées précédentes). Globalement la production offensive n’a pas été le souci de cette saison, à contrario, Kovac a dû tâtonner et tester divers systèmes et joueurs pour trouver une assise défensive. Et c’est finalement début 2021 soit peu de temps après cette lourde défaite chez nous qu’il a trouvé ce système en 3-4-3 qui a vite porté ses fruits. A cela on peut ajouter l’explosion ou le retour sur le devant de la scène de certains joueurs comme Tchouameni, Sidibé ou Ben Yedder. Enfin nous avons été souvent plombés dans nos résultats par d’énormes erreurs individuelles et globalement il y a eu un vrai mieux, évidement Disasi ce mercredi nous a rappelé de mauvaises habitudes car ce genre d’erreur était jusqu’à décembre régulièrement présente. » Les Sang et Or restent eux sur 3 défaites d’affilée. Tu crains néanmoins ce match ?« Oui car même si vous semblez un peu piocher en cette fin de saison, vous avez toujours un objectif et on peut penser que vos joueurs auront à cœur de valider votre très belle saison en se qualifiant en Europe l’an prochain. Enfin de notre côté les corps fatiguent et à voir comment la défaite en coupe sera digérée également. » La défaite en finale de la Coupe de France peut avoir une incidence sur le match de dimanche ?« Comme répondu à la question précédente, oui c’est une possibilité mais on ne pourra pas s’en servir comme excuse. La déception est énorme mais il reste encore ce très bel objectif et les joueurs doivent tout donner pour le valider. » Quel regard portes-tu sur la saison du RC Lens ?« J’ai globalement beaucoup d’affection pour le RC Lens, j’ai eu la chance d’aller plusieurs fois à Bollaert dans le KOP avec un ancien collègue supporter du RCL et ce ne sont que des bons souvenirs. Pour moi la place de Lens est en L1 et vous voir remonter était une très bonne chose pour le championnat de France. Pour revenir à votre saison qui s’achève, ne pas dire que c’est une surprise de vous voir aussi haut serait mentir, mais à ce jour vous méritez de rester 6ème pour récompenser vos intentions de jeu, Lens a été une des équipes les plus sympas à voir évoluer cette année en L1. De plus sans public ce qui est un vrai facteur tant on sait l’importance des tribunes pour votre club. » Quel joueur lensois verrais-tu intégrer votre effectif pour la saison prochaine ?« Sans aucune hésitation Seko Fofana. Nous allons d’ailleurs faire avec notre Radio une émission sur le mercato à venir et Fofana sera dans les joueurs que je vise clairement pour venir chez nous l’an prochain. Désolé 😉 » Actuel joueur du Racing, Corentin Jean a également joué sous les couleurs monégasques. Quel souvenir tu gardes de lui ?« Euh… Très honnêtement Jean n’a laissé aucunes traces chez nous. Certes il a participé à la saison 2016/2017 qui est une des plus belles du club mais il est parti au mercato d’hiver et n’a disputé que 5 rencontres (plutôt des fins de matchs) pour 1 petit but. Malgré tout si je garde un soupçon de souvenir ça sera justement ce but lors du 7-0 face à Rennes en CDL (il rentre et marque le 6è) mais il m’a fallu l’aide de google pour de nouveau situer ce but exactement. » Karim Benzema revient en équipe de France, c’est une mauvaise pour Wissam Ben Yedder, dont le temps de jeu va encore se réduire. Comment juges-tu sa saison ?« Comme répondu au début de cette itw, WBY a eu une première partie de saison délicate. Ses nombreux pénaltys ont sauvé ses statistiques. Au contraire il est revenu au top depuis plusieurs mois et Monaco a retrouvé celui qui reste sans grande contestation le meilleur élément du club. Il a eu la Covid et comme pour tant d’autres il est difficile de mesurer l’impact de ce dernier dans les performances des joueurs, beaucoup n’ont pas de séquelles et d’autres ont besoin de temps pour retrouver le niveau. Kovac a eu également une gestion de son temps de jeu assez inattendue mais qui a porté ses fruits. Enfin pour revenir aux Bleus, oui forcément le retour de Benzema va impacter Wissam. A voir désormais pour le cas Giroud car il y a 3 vrais 9 et selon le déroulé de la préparation, Ben Yedder peut (re)devenir le numéro 2 du poste. » Un prono pour le match ?« Lens 1-2 Monaco » Un petit mot pour la fin ?« Merci pour cette itw. Longue vie au RCL en L1 et bien sûr et surtout Daghe Munegu. » Merci à Radio Diagonale

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