CULTURE SANG & OR

La trêve n’arrête pas les rêves

Nous avons tous connu cette sensation désagréable, plongé dans un sommeil profond et paradoxal, notre esprit navigue au gré de nos rêves. Soudainement, on trébuche et on bascule dans le vide. Nous nous réveillons alors en sursaut à la recherche de notre équilibre.

La signification de ce rêve serait un signe de notre inconscient pour nous montrer que nous ne sommes pas capables de maitriser la situation que nous vivons. En réalité, pour les supporters lensois que nous sommes, cette sensation est récurrente à chaque trêve internationale. Bollaert chaque quinzaine, les parcages ou les bars lors des rencontres à l’extérieur sont nos repères spatio-temporels. L’attente autour des matchs de notre Racing rythme notre vie, nous apportant un équilibre affectif et émotionnel. En être privé, c’est ressentir un manque que ne peut combler l’équipe de France.

Un élan toujours présent

A ce déséquilibre provoqué par le manque des matchs des Sang et Or s’ajoute une certaine crainte : voir l’élan brisé après 2 victoires consécutives avec 7 buts marqués contre 0 encaissés avant la trêve. La dynamique allait-elle être toujours présente ? Un Loïs Openda retrouvé contre Clermont et Angers allait-il être encore « on fire » malgré un temps de jeu réduit en sélection ?

A ces interrogations multiples, la réponse des hommes de Franck Haise fut limpide. Une demi-heure ébouriffante de maîtrise collective a éteint le Stade Rennais, prétendant à l’Europe. Prouvant aux chroniqueurs et commentateurs ayant la conclusion trop hâtive qu’il fallait compter sur Lens dans la course à l’Europe.

D’un théâtre des rêves à l’autre

« J’aurai toujours un immense attachement pour cet endroit. J’y ai versé beaucoup de sang et de larmes. Regardez-le aujourd’hui, il doit faire envie à tous les clubs du pays. Les fans savent qu’ils ont leur équipe et que toute leur vie tourne autour d’Old Trafford. Ils font partie d’une histoire sans fin, ils sont le théâtre des rêves ! »

Ces mots prononcés par Sir Bobby Charlton parlant d’Old Trafford pourraient être utilisés pour désigner notre Bollaert. Si le champion du monde 1966 avait pu être présent dans les tribunes du Roazhon Park , il aurait pu également retrouver les heures glorieuses de Manchester United. Tant notre couteau suisse Florian Sotoca avait des allures de David Beckham en caressant son ballon pour trouver la tête de Lois Openda réincarné en Teddy Sheringham d’un soir. Des tréfonds de la Ligue 2 aux sommets de la Ligue 1 dans une histoire sans fin pour le plus anglais des clubs de l’élite.

Un sommeil rempli de gloire

A l’opposé de la chute, rêver de s’envoler est un symbole de légèreté, une libération face aux contraintes de la matière et du sol. Après une décennie de cauchemar, le Racing Club de Lens est devenu une formidable raison de rêver. Pour paraphraser Théoden, il ne s’agit pas de courir à la ruine et à la fin du monde. Mais plutôt vers la gloire et un titre. Quoi de mieux pour fêter un 25ème anniversaire que de souffler une seconde bougie à l’Abbé Deschamps ?

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