CULTURE SANG & OR

Elisabeth

Ode à la joie

La première moitié de la saison 2023-24 touche à sa fin. Lens a terminé son année à Bollaert par une victoire contre Reims. Plus qu’une journée et un déplacement à Nice avant que le classement de la Ligue 1 ne se fige pendant quelques semaines, comme prisonnier du givre. L’Europe nous attend encore, au sortir de cette hibernation, avec une nouvelle compétition qui nous tend désormais les bras. Nous attendions tous cette « finale européenne » mardi dernier à Bollaert. Une dernière confrontation qui s’annonçait délicate face au FC Séville, tenant du titre de la Ligue Europa, et sept fois vainqueur de cette compétition dans son histoire. Nos guerriers ont su trouver le courage et l’inspiration pour terminer leur parcours en beauté, en battant les Espagnols 2-1 dans un match très disputé, qui restera assurément dans les mémoires. C’est sur cette dernière danse que le peuple sang et or a tiré sa révérence en Ligue des champions, pour le moment du moins. Mais un rideau de scène peut en cacher un autre. Et en Artois, les étoiles européennes flottent toujours dans le ciel bleu hivernal. Grâce à cette troisième place du groupe B, nos joueurs retrouvent la C3. Une première depuis la saison 2007-08, dont nous étions sortis avant même d’atteindre la phase de groupes. Pour les barrages de la phase à élimination directe à venir, en sachant que nous ne pouvons pas affronter un autre club français, cinq adversaires potentiels nous attendent : le SC Fribourg, le Sparta Prague, le Sporting Portugal, l’AS Rome et le Qarabağ FK. Sans surprise, l’éventualité d’affronter le club azerbaïdjanais a fait fleurir quelques blagues sur les réseaux sociaux, que ce soit pour évoquer des retrouvailles hautes en couleur avec l’ancien attaquant lensois Abdellah Zoubir, ou les fameux 14 millions d’euros d’Hafiz Mammadov. Mais le jeu des statistiques en décidera peut-être autrement. En effet, il est plus probable que le RC Lens affronte le Sporting ou l’AS Rome, à raison d’une chance sur quatre pour le premier et une sur cinq pour le second. Par chance, le suspense ne nous torturera pas bien longtemps. Le tirage au sort a lieu aujourd’hui même, à 13h.

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Lens et l’Outre-Manche, une longue histoire

C’est une longue histoire que celle, depuis près d’un demi-siècle, des confrontations entre le RC Lens et les clubs des îles Britanniques. Avant la deuxième confrontation de la saison contre Arsenal, à l’Emirates Stadium de Londres, revenons sur les autres rencontres du RC Lens face aux équipes évoluant de l’autre côté de la Manche.  IRLANDE, 1975-76 L’affrontement avec le club irlandais de Home Farm lors de la saison 1975-76 est le tout premier match européen de l’histoire du Racing Club de Lens. En 1975, Home Farm joue dans le championnat d’Irlande depuis trois saisons seulement. Le plus grand exploit de ce club de Dublin est sa victoire en Coupe d’Irlande la saison précédente contre le Shelbourne FC, qui lui vaut de participer à la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe. Côté français, le grand Saint-Étienne a réalisé le doublé Coupe-championnat en 1974-75, et le RC Lens, finaliste de la Coupe de France, se retrouve donc également qualifié. Dans l’effectif, on retrouve les joueurs phares que furent Daniel Leclercq, Jean-Marie Élie, Roger Lemerre, Eugeniusz Faber et Didier Notheaux. Arnold Sowinski, ancien joueur du Racing, est désormais entraîneur. Les Sang et Or rencontrent le Home Farm FC lors des seizièmes de finale. Le match aller, le 17 septembre 1975 au Whitehall Stadium, se solde par un match nul, 1-1. Alain Hopquin, qui a ouvert le score à la 11e minute, reste dans l’Histoire comme le premier joueur lensois ayant marqué en Coupe d’Europe. Le match retour se déroule à Bollaert, le 1er octobre. Dire que les Sang et Or font forte impression serait un euphémisme. Didier Notheaux ouvre le bal à la 10e minute, suivi par Juan Mujica sur penalty dix minutes plus tard. Alfred Kayser inscrit rien moins qu’un triplé. Et enfin, Robert Llorens, qui avait remplacé le premier buteur, conclut la mise à la 80e minute. Score final : 6-0. Lens s’inclinera malheureusement au tour suivant contre les Néerlandais de l’ADO La Haye. ÉCOSSE, 1986-87 Une dizaine d’années plus tard, les Lensois ont cette fois affaire à des Écossais, avec le club de Dundee United. Il a d’abord porté le nom de Dundee Hibernian lorsqu’il a été créé en 1909 par la communauté irlandaise catholique de la ville, comme le furent le Hibernian FC à Édimbourg en 1875 et le Celtic FC à Glasgow en 1887. « Hibernian » vient tout simplement de Hibernia, nom latin de l’île d’Irlande. Les couleurs arborées à l’époque étaient donc sans surprise le vert et le blanc. Mais en 1923, le club est sauvé de la faillite par des hommes d’affaires de Dundee, et il n’est alors plus question de mentionner les origines irlandaises du club. Ses couleurs deviennent le noir et le blanc, avant de laisser place au orange et noir en 1969. Entraînés par Jim McLean depuis 1971, les Dundonians traversent au début de la saison 1986-87 leur période la plus faste. Ayant terminé troisièmes du championnat à l’issue de la saison 1985-86, ils se sont qualifiés pour les 32es de finale de la Coupe de l’UEFA. À Lens, l’équipe est alors composée de noms qui nous sont encore chers, comme Éric Sikora, Didier Sénac, Francis Gillot, Jean-Guy Wallemme ou encore Chérif Oudjani. Une cinquième place au classement de la saison 1985-86 les envoie eux aussi en 32es de finale de la Coupe UEFA. Le 17 septembre 1986 se joue le match aller, à Bollaert. Les Lensois l’emportent sur le plus petit des scores grâce à un but de Daniel Carreño à la 41e minute. Le match retour se soldera quant à lui par une défaite 2-0 à Tannadice Park, après avoir encaissé un but de Milne à la 55e minute et un autre de Coyne cinq minutes plus tard. Les Lensois sont éliminés dès leur entrée en lice. Maigre consolation : ils se sont inclinés face aux futurs finalistes de cette seizième édition, qui ne seront battus que par les Suédois de l’IFK Göteborg (2-1). ANGLETERRE, 1998-99 L’Histoire nous joue parfois de drôles de tours. Alors que depuis ses débuts européens le RC Lens a affronté à trois reprises un club anglais lors de compétitions officielles, à chaque fois, le sort semble prendre un malin plaisir à nous adjoindre le même adversaire : Arsenal. Fondé en 1886 par des ouvriers de la manufacture d’armes de Woolwich, le club londonien cristallise en France un singulier mélange de tension et d’affection, principalement à Lens pour la première, et plus largement dans l’hexagone pour la deuxième. L’effectif d’Arsenal est composé à cette époque de noms qui ont aujourd’hui encore gardé un écho particulier : Denis Bergkamp, David Seaman, Ian Wright, et bien sûr la ribambelle d’internationaux français que furent Thierry Henry, Patrick Vieira, Emmanuel Petit et Nicolas Anelka. Ce groupe est également entraîné depuis deux ans par un Français, Arsène Wenger, un relatif inconnu à son arrivée en Angleterre. Cela ne l’a pas empêché de remporter à la fois le championnat et la FA Cup en 1997-98, qualifiant ainsi son club en Ligue des champions pour la première fois de son histoire. De l’autre côté de la Manche, ce sont d’autres noms emblématiques qui résonnent : Guillaume Warmuz, Yoann Lachor, Frédéric Déhu, Valérien Ismaël, Franck Queudrue, Marc-Vivien Foé, Mickaël Debève, Vladimír Šmicer, Pascal Nouma, Tony Vairelles, Daniel Moreira et bien sûr Éric Sikora. Des joueurs qui ont permis au Racing d’entrer dans une nouvelle dimension. En effet, après un titre de champion de France pour la saison 1997-98, les hommes de Daniel Leclercq ont eux aussi décroché leur ticket pour la toute première participation du club à la Ligue des champions. Ils se retrouvent dans le groupe E avec Arsenal, le Dynamo Kiev et le Panathinaïkos. C’est d’abord Arsenal qui débarque en Artois dans les crampons du favori. Pour la première fois, l’hymne de la Ligue des champions résonne à Bollaert. À la 51e minute, Marc Overmars reprend une passe en profondeur d’Emmanuel Petit et trompe Guillaume Warmuz. Les Lensois redoublent d’efforts pour revenir au score. Une nouvelle frappe d’Overmars crée la frayeur à la 56e minute, mais elle est

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Rayons de soleil dans le déluge

Une tempête en chassant une autre, quelques incertitudes ont plané lors de la semaine dernière sur la tenue du match à Lorient, pour la onzième journée de Ligue 1. Le football l’a emporté sur les éléments, et, malgré un temps peu clément et un nul frustrant, quelques rayons de soleil ont réussi à briller dans le ciel lourd du Morbihan. Un manque de réalisme frustrant Une pluie diluvienne. Un vent à décorner les bœufs. De rares accalmies. Voilà les conditions dans lesquelles nos guerriers lensois se sont battus sur la pelouse du Moustoir samedi, sous les encouragements d’un parcage tout aussi courageux. Franck Haise, entraîneur de l’équipe réserve du FC Lorient de 2013 à 2015, puis entraîneur adjoint de l’équipe première jusqu’à son départ pour Lens en septembre 2017, a compté sur un onze quelque peu différent de l’ordinaire. Il peut regretter son manque d’efficacité, mais pas sa vaillance. Pas de Deiver Machado dans le couloir gauche cette fois-ci, mais un Massadio Haïdara titularisé pour la troisième fois cette saison. Autre troisième démarrage de la saison, au milieu de terrain, pour la paire Andy Diouf – Nampalys Mendy, comme contre Strasbourg et Le Havre, préférée à l’habituelle association Diouf – Abdul Samed. En pointe enfin, point d’Elye Wahi. Morgan Guilavogui a connu sa deuxième titularisation sous les couleurs lensoises. Il fallait remonter à la J1 à Brest pour la première. On se félicitera que les Lensois aient fait preuve d’allant et d’ambition, et rapidement imposé leur rythme. Mais malgré une possession à leur avantage, et 14 tirs dont 7 cadrés – contre 7 tirs et seulement 2 cadrés côté lorientais –, le score est resté vierge. Il y a pourtant eu quelques frissons dans ce match, comme la puissante frappe d’Angelo Fulgini à la 26e minute, cadrée mais arrêtée d’une main ferme par Mvogo. Ou la frappe audacieuse de Facundo Medina quelques minutes plus tard, elle aussi captée par le gardien lorientais. À la 34e minute, Fulgini élimine un défenseur adverse et centre dans la surface pour Guilavogui, mais la pointure de trop qui lui avait valu un hors-jeu au stade Océane semble malheureusement avoir rétréci au lavage. Il manque le ballon de peu. En seconde période, si le RC Lens repart avec les mêmes intentions, le réalisme a continué de le fuir. Après une minute de jeu à peine, Morgan Guilavogui centre à ras-de-terre et fait courir le ballon le long du but. Hélas, Angelo Fulgini ne parvient pas à le toucher et Florian Sotoca arrive une seconde trop tard. Le comble de la malchance vient une minute plus tard, lorsqu’une frappe osée de Sotoca depuis le milieu de terrain heurte la barre transversale. Belle allégorie du match : ça ne veut pas rentrer. Nous étions pourtant à deux doigts de revivre son but à Old Trafford cet été. Les Lensois aussi ont un instant de panique à la 66e minute, lorsqu’une tête d’Eli Junior Kroupi fait trembler les filets. Le Lorientais est finalement signalé hors-jeu. Il fallait se méfier de ce joueur prometteur, déjà auteur de trois buts depuis le mois d’août. Et ce hors-jeu peu flagrant nous a forcément refait penser à celui de Guilavogui deux semaines plus tôt. La frustration d’alors a laissé la place au soulagement. Quant à savoir si c’est cela, le football que nous aimons, celui où chaque action est jugée au millimètre et où l’esprit d’une règle se perd peu à peu dans un brouillard protocolaire nébuleux, chacun se fera son propre avis. Et malgré cette frayeur, ce sont sans nul doute les Lensois qui ont le plus de raisons de se mordre les doigts. Rayons de soleil En dépit d’un 0-0 rageant, certains éléments se sont mis en valeur dans ce match. Angelo Fulgini, tout d’abord, s’est montré particulièrement créatif. Il aurait mérité de progresser au classement des passeurs, où brille Florian Sotoca. Arrivé pendant le mercato hivernal de janvier 2023, il est d’abord quelque peu resté dans l’ombre de l’autre recrue hivernale du RC Lens, Adrien Thomasson. Si les deux joueurs ne sont pas identiques, ils ont des rôles très similaires. Et alors que les débuts de l’ancien Strasbourgeois ont été remarquables la saison passée, avec 5 buts pour 20 apparitions en L1, dont 16 titularisations, Fulgini n’est lui parvenu à marquer qu’une fois en 17 matchs joués, dont 12 titularisations. Tout ne se résume pas aux statistiques, bien sûr, et l’on peut relever qu’il avait besoin d’une remise à niveau physique après une demi-saison peu active à Mayence. Cette saison, entre la Ligue 1 et la Ligue des champions, la dynamique semble s’équilibrer entre ces deux joueurs. Ils ont tous deux joué 14 matchs, et c’est sur les titularisations que la différence se fait : 8 pour Thomasson, et désormais 10 pour Fulgini. Est-ce dû à une plus grande confiance de la part de Franck Haise, ou bien à un calendrier plus chargé, qui profite en Ligue 1 à ceux qui jouaient moins la saison passée ? Sûrement un mélange des deux. Toujours est-il que l’apport et les intentions d’Angelo Fulgini dans le jeu évoluent dans le bon sens, comme l’illustrent son but à Séville et sa belle prestation ce week-end. Efforts à poursuivre. S’il est en revanche un joueur qui a prouvé depuis longtemps sa valeur, c’est Facundo Medina. Lui a réalisé un match exceptionnel à Lorient, à l’image de son début de saison flamboyant, où il est très impliqué dans le jeu offensif. Après des premières sorties compliquées et de nombreux buts encaissés, la défense lensoise a aussi su arrêter l’hémorragie, et Medina retrouver une solidité rassurante. À présent que l’essentiel est revenu, l’Argentin a du feu dans les jambes. Il se projette de plus en plus, si bien que c’est lui que l’on pourrait désormais affubler du surnom de « la Perceuse ». Ce sont les mots de Franck Haise, lors de son explication tactique de la victoire contre Arsenal, qui résument le mieux l’attitude de son défenseur : « Facundo Medina, lui, plus il est haut, plus il est content. » Une

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La tête haute

En ce lundi 16 octobre, le vent et la grisaille ont – semble-t-il – achevé de chasser pour de bon les dernières chaleurs d’un été qui ne paraissait jamais vouloir prendre fin. Mais il était bien temps de partir, car nous entamons tout de même la 42e semaine de l’année. Et quelle année ! Même si le temps footballistique se compte davantage en saisons, nul doute que nous aurons le regard pétillant et la voix chargée d’émotion lorsque, plus tard, nous repenserons à ce fameux millésime lensois. Une perspective qui ne coulait pourtant pas de source lors de la précédente trêve internationale, au vu de notre entame de saison compliquée. Deuxième trêve, deuxième bilan Mais après tout, les meilleurs vins ne sont pas forcément les plus doux, et la caresse des arômes délicats ne fait pas tout. Il faut y ajouter de la complexité, une note d’acidité relevée et une touche d’âpreté. Allégorie d’une équipe. C’est dans la difficulté et l’adversité que se révèlent les véritables valeurs d’un collectif, que l’on voit s’il est réellement soudé ou à court de ressources. Et à en juger par les résultats ayant suivi la première trêve, le jour où Franck Haise et ses hommes seront à court de ressources n’est pas prêt d’arriver ! En effet, c’est dans un tout autre état d’esprit que nous traversons cette deuxième trêve internationale de la saison, après avoir vécu un enchaînement de matchs des plus satisfaisants. Un doux euphémisme quand on repense à la victoire éclatante contre Arsenal le 3 octobre dernier. Mais ce n’est pas tout. Le plus important, c’est que Lens a su redresser la barre et enfin lancer le compteur de sa saison. Bilan : sept points pris sur douze possibles. Bien sûr, nous savons que les Lensois peuvent faire encore mieux, mais c’est un début encourageant, comme l’est le contenu des matchs. Il est évidemment frustrant que les efforts fournis face à Metz n’aient pas été récompensés, et rageant de n’avoir arraché qu’un seul point dans le Derby malgré une supériorité collective indéniable – doublé du fait que nous savons, nous, tenir sur nos deux jambes. Mais les intentions sont là. Le mental aussi. Il ne manque plus qu’à hausser le curseur du réalisme pour que le tableau soit excellent. Le Racing a relevé la tête. Efforts à poursuivre. Remise en perspective Ce n’est un secret pour personne, les trêves internationales sont plus souvent vectrices de frustration et d’ennui que d’enthousiasme, quand on a la chance de suivre chaque semaine un club aussi passionnant que le Racing Club de Lens. Mais alors que nous devons encore prendre notre mal en patience jusqu’à vendredi prochain, prenons un instant pour remettre cette trêve en perspective. Nous sommes le lundi 16 octobre 2023. Vendredi dernier, ceux qui avaient un écran quelque part dans leur champ de vision ont pu voir Elye Wahi, nouveau joueur lensois, s’activer à la droite de l’attaque du onze de l’Équipe de France Espoirs, puis Arnaud Kalimuendo, ancien joueur lensois, marquer le but de la victoire lors du deuxième match de qualification à l’Euro Espoirs 2025, le tout sous les ordres d’un certain Thierry Henry. Tout cela avant d’enchaîner avec le match de l’équipe première contre les Pays-Bas, où un certain Jonathan Clauss, ancien lensois, faisait son grand retour en Équipe de France sous les yeux de Brice Samba (lala lala lalaaa), second gardien des Bleus et nouveau capitaine des Artésiens. Pensez-y un instant. Si un visiteur du futur était venu faire un saut quelques années en arrière et avait évoqué cette simple soirée de trêve internationale, rien que cela, sans parler de la Ligue des champions ni quoi que ce soit d’autre, alors que nous encaissions notre septième défaite d’affilée en Ligue 2 après avoir été éliminés en Coupe de la Ligue quelques semaines plus tôt, qu’aurions-nous pensé ? Souriez, profitez. Tout n’est pas toujours simple, mais les Sang et Or se relèvent toujours. Et le Racing Club de Lens est une formidable raison d’aimer le football.

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Des retrouvailles à l’odeur de poudre

Demandez à un Lensois ce que lui évoque Arsenal, et il vous parlera forcément du but de Michaël Debève à Wembley, les yeux encore brillants de cette émotion sur laquelle le temps n’a aucune emprise. Avant d’enchaîner aussitôt sur le carton rouge injustifié dont a écopé Tony Vairelles dans ce même match, suite à une honteuse simulation de Lee Dixon qui semblait avoir oublié sa dignité aux vestiaires. Le sentiment d’injustice n’a pas disparu, mais il n’a pas effacé l’histoire pour autant. C’est souvent ça, le football. Un mélange inextricable d’extase et de rancœur, d’euphorie et de frustration. De sport et d’émotion. Et c’est assurément ce qui nous attend ce soir encore. Quand le 31 août dernier, nous avons découvert que le RC Lens et Arsenal FC avaient été tirés dans le même groupe, une décharge électrique a sûrement chatouillé les muscles d’un bon nombre d’entre nous. Un clin d’œil de l’histoire, vingt-cinq ans plus tard. En 1998, Lens et Arsenal ont tous deux connu leur première participation en Ligue des champions après avoir été respectivement champions de France et d’Angleterre. En 2023, ils ont tous deux fini à la deuxième place de leur championnat, avec un même total de 84 points. La situation des deux entraîneurs est elle aussi comparable sur le plan de la longévité. Mikel Arteta et Franck Haise sont tous deux à la tête de leurs effectifs depuis près de quatre ans et ont su faire infuser leur mentalité et leurs principes de jeux au fil du temps. Enfin, détail anecdotique mais tout de même intéressant à relever : c’est une semaine chargée pour les deux clubs, car celle de Lens s’achèvera par la réception de Lille, tandis qu’Arsenal recevra Manchester City, principal prétendant au titre de champion d’Angleterre. Mais les parallèles s’arrêtent là. Alors que les similitudes étaient frappantes entre notre début de saison et celui du FC Séville, notre premier adversaire dans cette compétition, c’est tout l’inverse cette fois-ci : Arsenal est encore invaincu depuis le début du championnat et se trouve actuellement à un petit point de la première place. À la reprise, les Gunners ont dû tourner la page d’une saison où le titre de Premier League leur a pratiquement tendu les bras, jusqu’à ce qu’une méforme sur la fin de saison laisse le souffle chaud de Manchester City les rattraper, puis les dépasser. Un exercice psychologique dans lequel ils se sont montrés plus adroits que les Lensois, car ils ont jusqu’à présent engrangé cinq victoires et deux nuls. Leur entrée en Ligue des champions est d’aussi bonne facture, avec rien de moins qu’une victoire 4‑0 contre le PSV Eindhoven. Un collectif puissant… Le club peut en effet compter sur une équipe bien en place, dotée de plusieurs points forts. « Le capitaine Martin Ødegaard est monstrueux depuis le début de saison. C’est l’homme du match face au PSV Eindhoven. C’est le maître à jouer de cette équipe, il est indispensable, excellent, et il prend un volume énorme dans cette équipe » nous confie Antoine, rédacteur en chef d’Arsenal French Club, qui a eu la gentillesse de répondre à nos questions la semaine dernière. « L’autre joueur qui fait un très bon début de saison, c’est Bukayo Saka. Il devrait normalement être apte face à Lens et amener beaucoup de danger sur le côté. On peut en dire autant de Martinelli, même s’il y a une certaine incertitude sur son retour. Si Lens n’arrive pas à museler Ødegaard et Saka, ce sera compliqué. Toutes les équipes qui ont réussi à nous mettre en difficulté l’ont fait en mettant un deux contre un en place contre ces joueurs, notamment Saka. Il s’est retrouvé en un contre un quasiment tout le match contre le PSV Eindhoven et il a fait des différences fulgurantes. Ce sera une des clés du match d’arriver à contenir les ailiers. » …mais pas invincible Malgré cette forme, il ne faut pas oublier qu’Arsenal aussi fait son retour en Ligue des champions après sept ans d’absence, sèchement éliminés à l’issue des huitièmes de finale de la saison 2016-17 par un Bayern bouillonnant. Sept ans, une véritable traversée du désert pour un club de cette envergure. En dépit de sa riche histoire, il n’en demeure pas moins que son effectif est le troisième plus jeune de Premier League (25 ans en moyenne) et qu’un bon nombre de ses joueurs découvrent eux aussi la Ligue des champions, comme à Lens. Par ailleurs, quelques absences pèsent dans les rangs des canonniers. Si l’on a vu Thomas Partey réapparaître à l’entraînement lundi, il assistera vraisemblablement à la rencontre depuis le banc ce soir. Gabriel Martinelli, sorti sur blessure lors du match contre Everton le 17 septembre dernier, a manqué la confrontation contre le PSV à cause d’une blessure aux ischio-jambiers. N’ayant pas participé à ce dernier entraînement, il devrait être absent. Enfin, une légère incertitude plane autour du jeune Bukayo Saka, qui devrait néanmoins être apte à jouer. « Pour ce qui est des faiblesses, il y a les erreurs défensives de ce début de saison, les prises de risques dans la relance qui ont amené à des buts adverses », nous éclaire Antoine. « Nous ne sommes pas impériaux en défense en ce début de saison, on prend quand même pas mal de buts. Lens a la possibilité d’être dangereux en contre, d’avoir des occasions. Tout dépendra de leur réalisme. » Projection Voilà de quoi donner de l’espoir aux Sang et Or. Mais alors, à quoi peut-on s’attendre ce soir, sur la pelouse de Bollaert-Delelis ? « Arsenal va venir à Lens avec l’intention de gagner, comme pour les six matchs de poule », nous prévient Antoine. « Le déplacement sera peut‑être piège, donc l’équipe va aborder ce match avec beaucoup de concentration et d’implication. Ce qui avait fait la différence face au PSV, c’est que ces derniers ont joué un football très offensif, ils ont laissé beaucoup trop d’espace derrière et nous les avons pris en contre sur trois buts sur quatre. En se refusant à renier à ses principes de jeu, Peter Bosz

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Le RC Lens annonce l’entrée au capital de Side Invest

Le club a officialisé cette information aujourd’hui, via un communiqué sur leur site ainsi qu’une conférence diffusée en direct sur leur compte YouTube. Nous y sommes. Le fameux actionnaire minoritaire dont nous entendions parler depuis un moment déjà a enfin été annoncé ce mercredi. Il s’agit de Side Invest, une toute nouvelle société d’investissement destinée à soutenir l’industrie du divertissement des Hauts-de-France, notamment dans les domaines de la culture, des médias, et bien entendu du sport. Side Invest va donc investir dans le RC Lens, en échange d’un pourcentage des parts du club. Avec ce partenariat et cette augmentation de capital, les Artésiens franchissent un nouveau cap. Comme l’a souligné le président Joseph Oughourlian, « Cette augmentation de capital va permettre au club de poursuivre son développement, tandis que le conseil d’administration va s’enrichir d’un regard nouveau. Le RCL est une institution aux racines profondément régionales, il le demeure à travers cette signature. »

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Ruben Aguilar pose ses valises à Lens !

La nouvelle est désormais officielle. Après le tant attendu Elye Wahi, le RC Lens signe une nouvelle recrue : l’ancien Monégasque Ruben Aguilar. Après trois bonnes saisons à l’AS Monaco et une quatrième plus compliquée avec la concurrence de Vanderson (quatorze titularisations en Ligue 1 la saison dernière contre une trentaine en moyenne les deux saisons précédentes), le latéral droit, qui connaît également bien le poste de piston droit, a fini par quitter le Rocher et s’est engagé en Artois jusqu’en 2026. Le RC Lens renforce donc son effectif avec un joueur d’expérience passé auparavant par Auxerre et Montpellier, et qui a également fait une apparition en Équipe de France en novembre 2020. Le club artésien compte sur lui pour se renforcer dans les couloirs, une zone presque entièrement sous la responsabilité de Przemysław Frankowski et Deiver Machado depuis quelques temps. Avec la longue absence de Jimmy Cabot, la récente blessure du piston polonais et le départ en prêt de Julien Le Cardinal à Brest, il était effectivement nécessaire d’apporter du sang neuf dans ce secteur.

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Julien Le Cardinal met les voiles pour Brest

À quelques heures de la fin du mercato, le RC Lens vient d’annoncer que Julien Le Cardinal est envoyé à Brest sous forme de prêt avec option d’achat. Arrivé à Lens en novembre 2022, Julien Le Cardinal était jusqu’alors habitué à figurer dans le onze de départ au Paris FC, tout comme au SC Bastia, son ancien club. Mais ses débuts à Lens ont été moins explosifs. Franck Haise ne l’a titularisé que deux fois en Ligue 1 la saison passée. En février dernier, il est essayé à la place de Przemysław Frankowski contre le Stade Brestois puis l’Olympique Lyonnais (un nul et une défaite). Il dépasse cependant à peine une heure de temps de jeu au Groupama Stadium, car le piston polonais le remplace à la 63e minute. En ce début de saison, Le Cardinal est entré en jeu contre Brest à la 78e, puis contre Paris au retour des vestiaires suite à une blessure de Przemysław Frankowski. Mais ses prestations ne semblent pas avoir apporté la satisfaction attendue par le club, qui préfère le laisser gagner en temps de jeu ailleurs. Le joueur va donc se rapprocher de ses Côtes-d’Armor natales en rejoignant le club finistérien du Stade Brestois 29 pour cette saison 2023-24.

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Ligue des Champions : le RC Lens connaît son groupe !

Le tirage au sort des poules de Ligue des champions vient de se dérouler ce jeudi. Le RC Lens connaît désormais ses adversaires. Trente-deux équipes. Quatre chapeaux. Et pour la première fois depuis 2002, le nom du Racing Club de Lens sur l’un des petits papiers du tirage au sort. Après une attente fébrile, le verdict est tombé : Le RC Lens affrontera donc le FC Séville et le PSV Eindhoven pour la première fois de son histoire, et aura également l’occasion de retrouver Arsenal comme lors de l’édition 1998-99. De belles affiches en perspective !

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Lukasz Poreba part en prêt en Allemagne

La rumeur d’un départ courait depuis quelques temps déjà. Elle a été officialisée par le club aujourd’hui. Recruté en juillet 2022 par le RC Lens, le jeune milieu de terrain est arrivé suite au départ à la retraite de Yannick Cahuzac. Il a, par la même occasion, grossi les rangs des récentes recrues polonaises du club artésien. Les suiveurs du football polonais ne tarissaient pas d’éloges à son égard. L’international espoir a effectivement un fort potentiel, mais le club l’a surtout fait venir pour tenter de le faire grandir, comme l’a souligné Florent Ghisolfi à son arrivée : « Malgré son jeune âge, il a déjà de l’expérience et du leadership naturel. Il reste néanmoins un joueur à développer, et à amener à maturité pour la Ligue 1. À lui d’être acharné dans le travail et ambitieux. » Avec un milieu de terrain déjà bien en place, nous ne l’avons pas souvent vu fouler les pelouses de Ligue 1 la saison dernière. Au-delà de deux titularisations en Coupe de France, Lukasz Poreba n’a comptabilisé que dix apparitions avec le maillot Sang et Or en championnat. Il a pu profiter de trois titularisations consécutives à la fin de l’été – suite à la blessure au mollet de Seko Fofana – avant de devoir se contenter de seulement sept entrées en cours de match. Le joueur ne semble pas destiné à avoir davantage de temps de jeu au RC Lens, et c’est désormais en Bundesliga 2 qu’il va évoluer cette saison. Le Racing l’envoie en effet du côté du Hambourg SV pour un prêt assorti d’une option d’achat. Le club allemand a terminé sur la dernière marche du podium la saison dernière, et est pour le moment en tête du championnat après quatre journées.  

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