CULTURE SANG & OR

Antoine

Dans Fort Know, le silence règne

Le mercato d’été a ouvert vendredi soir à minuit, et pour le moment, les eaux sont calmes. Si des accords semblent avoir été passés avec Adam Buksa, Lukasz Poreba et Jimmy Cabot, les officialisations se font toujours attendre. Du côté des départs, beaucoup de rumeurs circulent sur les réseaux sociaux, certaines semblant avoir un caractère plus réaliste que d’autres. Les joueurs lensois sont surveillés, voire convoités, mais le RC Lens n’est plus ce club qui crève de faim l’été arrivant. Plus fourmi que cigale, la nécessité vitale de vendre afin de préparer la prochaine saison n’est plus qu’un lointain souvenir. Dans le 62, on passe désormais la DNCG en sifflotant.  Et cela change tout. Car même si le feu vert du gendarme financier est potentiellement lié à une promesse de ventes, le RC Lens se sait en position de force. Le capitaine Seko Fofana, Jonathan Clauss et Cheick Doucouré semblent être les trois joueurs lensois les plus convoités. Les téléphones chauffent, et certains médias avancent même que des accords verbaux auraient déjà été conclus. Il sera difficile pour le RC Lens de conserver des joueurs qui se verront proposer des salaires triplés voire quadruplés.  Mais pour qu’un transfert se fasse, il faut un accord que l’on appelle tripartite. Or, le RC Lens n’est pas vendeur. Et les mots ont leur importance. Car si le RC Lens n’est pas fermé à l’idée de céder ses meilleurs joueurs, il faudra qu’il s’y retrouve. Une perte sportive induit forcément une compensation financière, et l’objectif est moins de faire du trading que de poursuivre le développement économico-sportif de l’institution à moyen terme. Hormis Jonathan Clauss, la totalité des joueurs convoités a encore au moins deux années de contrat.  Time is on our side La question centrale repose sur l’objectif de ventes que s’est fixé le RC Lens cet été. Est-on sur un montant similaire à celui de l’été dernier, à savoir une vingtaine de millions ? Ou la conjoncture économique fait qu’il sera forcément supérieur ? Plusieurs scénarios sont possibles, et des inconnus sont forcément à prendre en compte. Parmi elles, les offres que l’on ne peut pas refuser. Le board attendrait au moins 25 millions d’euros pour Cheick Doucouré, peut-être un peu plus pour Seko Fofana. L’un des deux deviendra alors le plus gros transfert de l’histoire du club artésien. Conjuguée à un possible départ de Jonathan Clauss pour une dizaine de millions d’euros, le RCL pourrait n’avoir qu’à céder deux de ces joueurs pour satisfaire les demandes de la présidence et de la DNCG. Une vente des trois dépeuplerait le milieu de terrain, mais octroierait au RC Lens des fonds qu’il n’a certainement jamais eu dans son histoire. Pour mieux financer son futur ?  Time is on our side est certainement la chanson qui tourne le plus dans le bureau de Florent Ghisolfi. Car en interne, il se murmure que le groupe vit bien, et qu’il n’y a pas de volonté d’aller au bras de fer pour quitter le bâteau Sang et Or. Le RC Lens doit réaliser des grosses ventes, et elles se feront. Les exigences ont été fixées, et sont connues de tous, les clubs et agents souhaitant recruter à la Gaillette connaissent parfaitement les règles. Nul ne peut affirmer quand le jeu des chaises musicales va démarrer, tant les secrets de transferts sont religieusement gardés. Autour du bureau de Ghisolfi, rebaptisé Fort Know, le silence règne, parfois interrompu par une rumeur dont on ne saurait identifier la source. La seule chose dont on est à peu près sûrs, c’est que le RC Lens a la main. Et avance sereinement.  Écrit par Antoine

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Le plus dur commence-t-il ?

Si on ouvrait le Larousse du football 2022 et qu’on s’arrêtait à la définition du RC Lens, on y trouverait certainement un bon nombre de synonymes à connotation positive ; fraîcheur, ferveur, beau jeu, recrutement réussi, tactique offensive, liste bien évidemment non-exhaustive. Depuis deux saisons, le club gâte ses fidèles, et ces derniers le lui rendent bien. Cette dynamique vertueuse, dont nous avons souvent fait l’écho sur CSO, aura par deux fois échoué aux portes de l’Europe. De promu surprise, le RC Lens est devenu un club crédible, étant même parfois qualifié de club exemple par de nombreux observateurs.  Oui mais voilà, le football est fait de cycles. D’une infinité de cycles. Au microscope, on observe les temps faibles et les temps forts d’un match. En prenant du recul, on aperçoit les séries positives et négatives au sein même d’une saison. Et enfin, sur le plan le plus large, il s’agit de gérer les dynamiques longues d’un club, autrement dit de le pérenniser au plus haut niveau. C’est de cela qu’il va commencer à s’agir pour le RC Lens.  Ferme volonté de continuité Souviens-toi l’été dernier, quand l’écrasante majorité des observateurs prédisait la Grande Braderie de Lens. Le Racing, promu, finissait à une étonnante septième place, mené par un énorme Seko Fofana, un décisif Gaël Kakuta, un surprenant Loïc Badé et un prometteur Arnaud Kalimuendo. Et forcément, peu pouvaient affirmer que la solidité du projet Sang et Or permettrait à Franck Haise de conserver la grande majorité de son effectif pour attaquer la saison suivante. Au final, parmi les titulaires indiscutables de la saison 2020/21, seul Loïc Badé est parti. Franck Haise et son staff ont pu compter sur la “ferme volonté de continuité” prônée par Florent Ghisolfi dans notre émission de la semaine dernière. Les dirigeants, et notamment Joseph Oughourlian, ne sont pas venus en Artois pour faire du trading, et cela semble désormais clair. Les contrats longs signés par les dernières recrues (Danso, Berg, Frankowski jusqu’en 2026, Buksa annoncé jusqu’en 2027) suggèrent un engagement à moyen-terme de joueurs dont la qualité leur a déjà permis d’intégrer leur sélection nationale respective. Si l’inconnue du terrain détiendra toujours les clefs du jeu, la mission des dirigeants et de l’équipe de Franck Haise est de réduire les risques et incertitudes, en planifiant une politique sportive adéquate. Plus exposé médiatiquement, et plus attendu par ses propres fans Oui mais le RC Lens a changé de statut, aussi bien auprès des médias que de ses propres supporters. La réussite récente n’est pas passée inaperçue, et en dépit d’une communication humble et prudente, il est à parier que les Sang et Or seront cités parmi les prétendants à l’Europe la saison prochaine. Dans les tribunes de Bollaert aussi, les attentes iront grandissantes. Arnaud Pouille a bien préparé son affaire, déclarant sur CSO la semaine dernière que “l’objectif serait d’atteindre le maintien, le plus rapidement possible”. Florent Ghisolfi précisant toutefois la nécessité de continuer à avancer, au risque de stagner et de régresser.  Pour ce faire, Joseph Oughourlian serait depuis de nombreux mois à la recherche d’un actionnaire minoritaire, qui apporterait les capacités financières nécessaires pour nourrir la croissance adolescente du Racing. Plus exposé médiatiquement, et plus attendu par ses propres fans, la saison prochaine pourrait s’avérer ardue pour un RC Lens qui, approchant la fin d’un cycle macro, pourrait également perdre plus de tauliers qu’il y a douze mois (citons Fofana, Doucouré, Medina, Clauss, Kalimuendo). Il faudra réussir leur remplacement, et forcément recréer une dynamique collective et sportive. Si les dirigeants raisonnent via le prisme des cycles longs, la passion souvent irrationnelle autour du RC Lens en est naturellement moins capable. Et pour “ce petit club qui ne connaît pas la crise” depuis maintenant plus de 24 mois, le plus dur était peut-être moins de retrouver sa place parmi les couches supérieures du football français que de s’y installer durablement. Écrit par Antoine 

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Itinéraires de Grands-Chelemeurs – Alex & Erwin

On n’a pas encore bouclé l’article bilan de la saison que l’on peut l’affirmer sans détour aucun : la saison 2021-2022 est une réussite. Les hommes de Haise ont su renouveler leurs performances de la saison passée, dévêtus de leur habit de promu surprise. Dans les tribunes, la situation sanitaire est presque revenue à la normale. Presque, parce que les restrictions administratives, elles, sont encore beaucoup trop nombreuses. Et elles le seront toujours, tant qu’elles existeront. Aujourd’hui, CSO rend hommage à deux supporters lensois qui auront bravé toutes les embûches pour réaliser un projet qu’ils s’étaient juré de mener à son terme. Le Grand Chelem des déplacements. A coup de réveils paniqués, de ruses, d’embrouilles, de négociations et parfois d’opportunisme. On a échangé avec Erwin et Alexandre, porte-voix de centaines de silencieux qui, tous les quinze jours, bravent les kilomètres ainsi que les interdits administratifs. Par amour du Racing club de Lens. Samedi 14 mai, début d’après-midi. Alexandre répond par DM. “Je marche comme un canard”. Son message, il l’a écrit en ayant mal aux fesses, sûrement. Mais non sans grande fierté. Avec sept collègues UTC (Ultras Tigers Capitale), il vient de rejoindre Troyes depuis Paris, à vélo. 170 kilomètres, en deux jours. Armés de fumigènes, leur arrivée se fait dans la douleur : “Nous avons fait une escale dans un petit village après 100 kilomètres. Gros barbecue, et soirée jusqu’à tard dans la nuit. Puis on a terminé les 70 kilomètres restants le jour du match. Nous sommes d’autant plus fiers que nous ne sommes pas forcément des grands sportifs. Mais nous étions tellement motivés”. Motivés, et déterminés. “On cherche déjà un autre défi pour la saison prochaine”, ajoute-t-il. Et on connaît leurs limites, puisqu’elles n’existent pas. Erwin a également réussi l’exploit de participer à tous les déplacements de la saison. Et a forcément croisé la route d’Alexandre. Il introduit : “Je pars seul à Bordeaux, je n’ai pas de place en parcage mais en contre parcage. En marchant dans Bordeaux, j’entends du bruit et pense à ce moment être proche d’un cortège des Ultras Marines. En me dirigeant vers le bruit, je me rends compte qu’en fait… c’est nous. Une fois sorti du tram, je tombe sur Alexandre qui me déniche une place en parcage dans la foulée”.  Les anecdotes fusent. Erwin aurait d’ailleurs pu manquer le Grand Chelem d’un rien. Comme quoi, comme sur le terrain, tout ne tient qu’à un fil. “Je dois prendre le train très tôt pour aller sur Lyon dans la matinée et rejoindre un pote sur place. La veille, je sors chez une copine pour boire un coup. Au final, je pars de la soirée vers 5h du matin, et n’arrive chez moi qu’à 5h30. Je me dis que dormir est trop dangereux. Il ne  faut surtout pas que je rate le train. Je me mets devant YouTube. Mauvaise idée : je m’endors. Je me réveille par miracle à 6h30, et pars en courant en oubliant la moitié de mes affaires. J’arrive in extremis à choper le train !”. On vous le dit, Lens est une fête. Et Alexandre en a profité pour fêter son anniversaire en parcage. C’était à Bordeaux, quand Sotoca lui a offert les trois points dans le money time. “Nous étions 17 : la moitié de lensois et l’autre de potes parisiens. On a gagné 3-2 à la dernière seconde, avec un des meilleurs parcages de la saison. Mes potes parisiens ont kiffé participer à l’ambiance, et ça, ça fait plaisir !” Pour Erwin “Strasbourg est le meilleur dép de la saison !”. Continue : “Incontestablement. Déjà, on est mi-avril. Et il neige. Mais il neige FORT. On tourne dans la ville, puis on rencontre des lensois dans un bar. C’est là que la soirée a commencé”. Comment s’est-elle terminée ? “Vers 2h du mat, sans batterie, sans GPS donc, avec au moins deux grammes dans le sang, j’ai envie de me fumer un joint. Je m’éloigne un peu de la terrasse du bar. J’ai envie de marcher et forcément je me perds dans Strasbourg. Sans me souvenir du nom du bar d’où je venais, donc impossible de demander de l’aide aux rares passants que je croise à cette heure tardive de la soirée”. Cerise sur le gâteau : “Et évidemment, c’est moi qui avais les clefs de l’hôtel où nous dormions”.  Lors du déplacement à Paris, Alexandre et ses potes étaient VIP, ayant réussi à infiltrer les loges du Parc. “On était interdits”, raconte-t-il, “donc je prends ma place en latérale. Un pote qui a des places en loge nous propose avec deux potes de venir avec lui… difficile de refuser”. La suite est connue, “égalisation à 10 contre 11, champagne et whisky jusqu’à minuit, et même rencontre avec quatre autres lensois dans la loge. C’était incroyable, même si ça ne vaudra jamais une place à dix balles en parcage ! ”. On y vient. A cette incapacité de l’État français à organiser des déplacements de supporters, empiétant allègrement sur les plates bandes de la liberté. Mais pas de quoi arrêter Alexandre et ses potes. En 2018, il avait pris une IAS d’un an pour avoir été en déplacement à Metz, ne respectant pas l’interdiction de déplacement décrétée à l’époque. “Elle a été annulée au TA (tribunal administratif) un an et demi plus tard, alors que ma peine était déjà purgée. J’aurais vraiment eu l’air c** si je m’étais fait attraper une seconde fois au même endroit”.  « On marche sur la tête » Alexandre abonde en nous parlant de son déplacement à Nice : “On loue notre J9, comme d’habitude. Puis le préfet nous sort un arrêté quelques jours avant le match, seuls les bus sont autorisés. Toutes les principales sections décident de boycotter le dep. Nous, on essaie de faire un bus avec des indép, mais le chef de la sécurité refuse de nous filer des places si l’on ne réserve pas auprès d’une section. Les bus des sections du sud sont déjà tous complets, ça commence à puer pour nous et on est proches d’abandonner. Par miracle, un

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Spécial Mercato – avec Mickael Marques

On n’a pas eu besoin de parcourir le dernier rapport du GIEC pour être à ce point affirmatif : à Lens, l’été 2022 sera chaud. La performance collective des hommes de Franck Haise n’a cessé de faire croître l’intérêt du football européen pour les joueurs du Racing. Et on peut vous l’affirmer, la quasi-totalité de l’effectif du RC Lens est étroitement surveillée, pour ne pas dire convoitée. Qu’il y ait Europe ou pas en fin de saison, le RC Lens devra vendre des cadres, et recruter intelligemment pour les remplacer quantitativement, et qualitativement. Il n’est pas absolument pas dit que les joueurs partants seront remplacés par des profils strictement similaires. La cellule, pilotée par Florent Ghisolfi, s’est faite remarquer depuis de nombreux mois par son extrême ingéniosité, et une capacité rare à travailler en sous-marin, sans jamais faire de vague. Chez Culture Sang et Or, on a voulu se faire plaisir en nous imaginant un après-midi à la place de Florent Ghisolfi. Et pour cela, nous avons fait appel au scout Mickaël Marques (@MyckiMFootball sur Twitter) pour nous projeter dans ce qui pourrait être un recrutement à la fois malin et ambitieux. Statu quo dans les bois   A ce poste, difficile d’avoir une lecture claire. Le portier vénézuélien semble en progrès, quand Jean-Louis Leca a récemment déclaré qu’il était prêt à poursuivre au RC Lens dans le rôle qui lui sera attribué. De ce fait, nous avons choisi de ne pas lancer notre scout sur ce poste-là. Certainement que le RC Lens sera à l’écoute d’opportunité. On pense notamment à la situation de Rajkovic, ou encore celle de Benjamin Lecomte. Un trio défensif qui pourrait ne pas bouger En défense, l’hypothèse la plus probable côté départ mène à Facundo Medina. Même si les velléités de départ du trublion argentin ne sont pas confirmées, sa cote ne cesse de grimper en Espagne et en Italie. Massadio Haïdara pouvant dépanner à ce poste, le départ du natif de Buenos Aires pourrait être compensé par le recrutement d’un profil gaucher relanceur, fort dans les duels, et qui s’imposerait comme titulaire en puissance.  Jacob RasmussenClub : Vitesse Arnhem (prêté par la Fiorentina)Fin de contrat : 30/06/2024Position : DCPied fort : gauche Mickael Marques : “Sa bonne lecture du jeu lui permet d’ajuster efficacement son placement en positions basse et haute, coupant les trajectoires aériennes et au sol. Un central au grand gabarit (190 cm), il montre de la solidité dans les duels, pouvant par moment se montrer dans l’excès et manquer de maîtrise dans ses interventions. Sur les phases de relance, son pied gauche lui permet d’être à l’initiative des sorties de balle. Sa vision de jeu lui permet de trouver la verticalité, ou la diagonale sur courte et longue distance. Une bonne lecture de jeu, souvent bon dans ses déplacements sans ballon pour couvrir la posture offensive de son latéral, mais aussi pour ouvrir les combinaisons de sorties, pour se démarquer et poursuivre les mouvements offensifs dans la moitié adverse. Lorsque l’espace le lui permet, il attaque mais montre néanmoins une certaine limite de progression balle au pied s’il se retrouve mis sous pression.” Le grand chantier du milieu  C’est au milieu de terrain que le risque de dépeuplement est le plus important. Et Seko Fofana (Angleterre) et Cheick Doucouré (Crystal Palace, Nice, Monaco) sont en ce moment extrêmement sollicités. Et c’est également dans le cœur du jeu que réside la plus grande complexité d’équilibre. Le RC Lens a déjà anticipé en recrutant Patrick Berg, présenté comme successeur de Yannick Cahuzac, et en attendant l’officialisation du jeune polonais Lukasz Poreba. Dans l’hypothèse du départ de ses deux titulaires, le Racing se doit de recruter des joueurs confirmés, et/ou à grand potentiel. Si le très expérimenté Thomas Mangani a été évoqué ces derniers jours, d’autres profils évoluant en L1 pourraient également s’avérer intéressants à étudier. Que ce soit pour jouer 6 ou 8, nous pensons à Lucien Agoumé (Brest, via Inter Milan), au futur free agent Jonas Martin (Stade Rennais), au prometteur Junior Dina Ebimbe (PSG), voire au très hypant Branco van den Boomen (Toulouse FC). Mickael propose quant à lui deux profils n’ayant jamais évolué dans l’élite du football français.  Vinicius SouzaClub : KV Mechelen (prêté par Lommel SK)Fin de contrat : 30/06/2025Position : MDCPied fort : droit Mickael Marques : “Le milieu concentre son activité proche de sa ligne défensive, amenant ainsi ce soutien pour défendre mais aussi contribuer sur les sorties de balles. Un physique avantageux qui lui permet de s’imposer dans les duels, utilisant son corps pour intervenir dans les airs et au sol. Sa bonne lecture du jeu lui permet d’ajuster son placement défensif, anticipant les circuits de passe adverse pour avoir ce temps d’avance dans ses interventions, il peut se servir de sa force pour remettre le pied sur la balle. Il amène sa touche technique sur les sorties de balle, cassant la pression adverse pour s’orienter dans le sens du jeu. Une maîtrise qui lui permet de fixer et de se soustraire du marquage des premières lignes de pression afin de s’ouvrir l’espace. Et lui permet ainsi de diriger le jeu de l’équipe, d’orienter le jeu sur courte et longues distances avec la précision de son jeu de passe. Son alliance physique et technique lui permet de dominer plus facilement sa position balle au pied dans l’espace.” Johann LepenantClub: SM CaenFin de contrat: 30/06/2023Position: MCPied fort: droit(fortement pressenti du côté de l’OL depuis quelques jours) Mickael Marques : “Un milieu qui s’adapte aux différentes phases de jeu. Il identifie bien l’espace pour se rendre disponible afin de faciliter les sorties de balle, et dispose d’une technique et maîtrise pour s’orienter dans le sens du jeu et se défaire du marquage afin de bien s’ouvrir l’espace. De bonnes prises de balle pour dominer ses premières touches, s’orientant et prenant position dans l’espace pour interagir avec ses partenaires à différentes hauteurs du terrain. Il cherche dans l’ensemble à jouer simple mais sa bonne vision de jeu lui permet de distribuer dans différentes zones du terrain, il peut encore renforcer la

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Merci Cahu !

Il y a des dates qui marquent. Et l’arrivée de Cahu correspond en tout point à la consolidation d’un projet qui visait à ramener le RC Lens à sa place, en Ligue 1. Un an après celle de son ami de toujours, Jean-Louis Leca. Quelques mois après une terrible désillusion, qui vit le RC Lens manquer la L1 d’un rien. Les événements heureux n’ont fait que suivre : la remontée en L1, la première victoire à Bollaert contre le PSG, le premier maintien dans l’élite, les trois derbys, et donc la retraite sportive d’un des hommes de base d’un projet qui n’a que trop réussi. Avant une possible fin en apothéose qui ne changera en rien le respect que nous vouerons éternellement à Yannick Cahuzac.  Le capi raccroche donc les crampons à l’issue de cette saison 2021/2022, laissant derrière lui une longue et belle carrière de joueur. Et un immense respect dans tous les clubs dans lesquels il est passé. Du Gazélec Ajaccio à Toulouse Football Club, du Sporting club de Bastia au Racing club de Lens, le corse de toujours aura marqué le football français, et pour reprendre le ton humoristique utilisé par le concerné dans son message publié hier, certains mollets adverses. A nos yeux, il aura surtout réussi ce dont tout joueur de football rêve ; sortir par la grande porte.  Une page du renouveau du RC Lens se tourne donc. A ce grand joueur qui a contribué à redorer un écusson trop longtemps sali, à ce guerrier qui a transmis ses valeurs exceptionnelles au vestiaire, à ce leader qui aussi bien dans les coulisses que sur le pré vert a tiré tout un collectif vers le haut, à ce gentleman qui a toujours fait passer le collectif au dessus de l’individu, à ce grand homme qui a contribué à faire renaître le phénix RC Lens, l’équipe Culture Sang et Or tient à adresser collectivement ses plus chaleureux remerciements, et ses plus sincères vœux de réussite pour la nouvelle vie qui se présente devant lui.  Merci Cahu !  Grazie Capi ! 

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La demi-finale du kiffe

Racing club de Love de ce jeu spectaculaire qui, tel l’hydromel du druide, nous rend complètement fou. De ce club magique, auquel on est addict depuis toujours, et dépendant à l’excès depuis maintenant deux ans. De ces fièvres sang et or, chaque weekend un peu plus chaudes, et pour lesquelles il n’existera jamais de vaccin. De ces joueurs, que l’on aime comme des frères et qu’on rêve de ne jamais perdre. De ces mêmes hommes, que l’on a envie de prendre dans nos bras, de serrer de toutes nos forces avec amour jusqu’à en lâcher une larme qui coulerait jusque sur leur épaule. De ce printemps qui, quoi qu’il arrive, sera douceur, irradiant cette fierté trop longtemps contenue. De tout ce qui entoure un Racing club de Lens redevenu ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être ; un club puissant. Les mots nous manquent pour décrire ce qui se répète chaque semaine devant nos yeux amoureux. Cette équipe dépasse nos espérances, chassant avec véhémence ce que beaucoup souhaiteraient lui étiqueter comme plafond de verre. L’adversité n’est jamais assez forte pour résister à la volonté d’un groupe de grands hommes. Ils nous abreuvent de fierté, et nous, on les inonde d’amour. Le cercle a rarement été aussi vertueux, et on partage tous ce sentiment un peu dérangeant à l’heure de faire les comptes avec nos mémoires d’hommes sensibles: “est-ce le plus beau RC Lens que l’on ait jamais vu ?”. Le débat sonne puéril, et les réponses ne peuvent qu’être nuancées en fonction des âges. Mais le come-back éclair du Racing bouleverse le rationnel avec l’impact de Seko Fofana. N’est-ce pas cela le plus grand des bonheurs, retrouver cet artefact vital que l’on croyait perdu pour toujours ? Haise, l’héritier du Grand Blond La joie est chaque weekend un peu plus intense. Cette osmose n’est que joie. Lens a retrouvé sa place, tout en restant ce qu’il a toujours été : une fête. Tout le monde porte sa calculette et son calendrier de l’avent en main, quand Franck Haise et son rictus coquin écartent la comptabilité au profit de sa sacro-sainte préoccupation technico-tactique qui stimule chaque matin son être dans les plus grandes profondeurs. Lui qui continue de prôner ce même discours teinté d’humilité et d’ambition. Lui qui, sans le savoir, est en fait Sang et Or depuis sa première seconde sur terre. L’héritier du Grand Blond, qui nous permet de croire que tout est possible. Tout donner, jusqu’au bout. Alors oui, le destin nous a échappé, et il faudra compter sur des faux pas adverses pour obtenir le graal européen. De chassé, le RC Lens s’est mué en chasseur, de la même façon qu’il chasse les scores depuis plus d’un mois.  L’Aube des rêves Le contrat est sur la table, et les termes le structurant sont d’une clarté cristalline ; il faudra gagner à Troyes, pour offrir à Bollaert ce qui pourrait être une des plus grandes finales avec nous-même. Pour offrir une sortie exceptionnelle à ce groupe qui le mérite tant, un carnaval Sang et Or des plus exubérants façon Dunkerque, une fusion atomique qui nourrirait le club d’énergie pour les dix prochaines années. Le stade de l’Aube, jadis cimetière de nos rêves de grandeurs, pourrait samedi soir en être le berceau. L’éternel recommencement de la vie, mais aussi du football. Ce groupe n’a que trop réussi à faire le ménage depuis son retour en L1. Remettant de l’ordre dans nos vies, en brisant toutes ces amulettes du malheur qui étaient depuis trop longtemps accrochées dans les vitrines de nos souvenirs. Décomplexant toute une institution, selon les dires de beaucoup au sein du club.  L’ESTAC, premier club maudit qu’un certain Simon Banza avait exorcisé un après-midi de mai 2019, et qui, en fonction du résultat de Saint-Etienne ce mercredi, pourrait ne plus avoir grand chose à craindre dans sa course au maintien. Samedi prochain, donc, le RC Lens jouera la demi-finale de sa saison, une demi-finale du kiffe donc, dans un stade qui sera moins bleu que Sang et Or. Avec un groupe complet, disposant d’un mental déjà résilient et qui ne cesse d’être dopé aux succès renversants. Mais il reste cette demi-finale troyenne à gravir. A tout le groupe, tout le staff, toute l’institution RC Lens : offrez-nous cette finale à Bollaert, et on s’occupera du reste !  Écrit par Antoine 

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Sous le soleil, un coup de gueule

Ce dimanche matin, au réveil, le bonheur du match nul arraché des mains des parisiens est mêlé d’un sentiment assez désagréable. D’un côté, une attente sportive une nouvelle fois surpassée par un RC Lens d’exception dans sa tenue de gala. De l’autre, un profond dégoût. Dans le football, comme cela peut l’être dans le cinéma, la reconnaissance des pairs et du public comptent presque autant qu’un titre. La frustration fut palpable, au point de finalement choisir d’extérioriser cet agacement au regard de la couverture médiatique dont jouissent certains clubs par rapport à d’autres, dans des déséquilibres plus ou moins prononcés. Quitte à paraître naïf. Ouais, pas content.  On commence par le doux réveil du dimanche matin. Comme souvent, la communauté lensoise ouvre les journaux. Geste d’autant plus facile après une victoire ou une prestation cinq étoiles des Sang et Or. Habitués que nous sommes à ne lire que des articles parcellaires sur le RC Lens, à n’entendre que des lieux communs sur les grandes ondes, les médias nationaux ne sont que trop rarement précis dans leur analyse du RC Lens, quand ils ne sont pas complètement à la rue. Se contentant de mièvres descriptions sur la “chaude ambiance de Bollaert”, nourrie “par un jeu offensif” et “agréable à voir”, même quand le RC Lens était dans une passe difficile. L’analyse générique. On a même récemment entendu sur la grande émission radio couvrant le football français que Leca avait été reconfirmé titulaire au détriment de Fariñez. Mort de rire. « Le RC Lens dégage autant de fraîcheur que son adversaire du soir de puanteur » Ce réveil dominical, donc. L’Équipe a rédigé un dossier de six pages sur le match PSG-RC Lens, ne consacrant qu’un vulgaire encadré au RC Lens, paraphrasant Franck Haise alors que son équipe venait de remonter un PSG qui jouait le match de son sacre étoilé, à 10 contre 11. Rien que ça. Un paragraphe digne d’un match de N1 pour un des grands clubs populaires de ce pays, qui, faut-il le rappeler, est toujours en course pour l’Europe. Un véritable manque de respect. Le RC Lens, ce club qui dégage autant de fraîcheur que son adversaire du soir de puanteur. Et ce n’est pas une prise de position subjective ; samedi soir, une grande partie du Parc des Princes a décidé d’aller fêter son dixième sacre en dehors de son enceinte. Camouflet capital d’un club qui se détache irrémédiablement de sa base. Ce RC Lens est formidable. Et gagnerait à être plus exposé. Oui, il a été mis en lumière quand il était second de L1, au début de l’hiver dernier. C’était si soudain et intense qu’on aurait presque cru que cela faisait partie d’un plan de comm’. Oui, cela lui a peut-être coûté des points, tant il est délicat de résister aux sirènes des louanges. Mais c’est aussi comme cela qu’un club progresse, se structure et grandit, par l’adversité sur le terrain mais aussi l’exposition médiatique. Ce RC Lens mérite d’être cité parmi les exemples du football français, à l’instar du RC Strasbourg, et pas seulement quand l’actualité n’offre rien de croustillant aux grands médias. Comme introduit, la reconnaissance. Au lieu de tartiner sur les projections estivales du grand pathétique, les grands médias pourraient se pencher un peu plus sur ce qui a amené un grand financier à s’investir autant dans un club populaire alors à la dérive, embarquant avec lui un grand avocat sportif, un ancien haut dirigeant du rugby français, un jeune directeur sportif bourré d’audace et de talent, et un entraîneur de génie sans expérience du haut niveau. Pour la réussite que l’on connait. Un club, un modèle, un ancrage territorial, de l’énergie positive, tout ce qui manque à un football français qui se cherche un narratif dans l’ombre de son pathétique géant. Non, ces grands médias préfèreront toujours parler des gros qui vendent, majorant la défaite de ces derniers au détriment de la victoire des petits. Une ligne éditoriale à visée commerciale, plutôt qu’un reportage journalistique au sens noble du terme. Bonjour tristesse.  Écrit par Antoine

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IL ÉTAIT UNE FOIS… LENS MONTPELLIER, LE 20/10/2001

La Vercoutre ! Qui ne se rappelle pas de la Vercoutre ? Soirée automnale dans le bassin minier, Lens reçoit les sudistes de l’Hérault, et c’est un nordiste qui enfilera le costume de héros. Malheureux, celui qui cirera plus tard les bancs lyonnais dès la saison suivante. Le natif de Grande-Synthe, passé par l’US Gravelines, l’USL Dunkerque avant de rejoindre l’académie montpelliéraine, aura marqué cette onzième journée. Contexte Onzième journée de D1, le RC Lens reçoit Montpellier. Les Sang et Or sont deuxièmes, talonnant de près le voisin lillois. Le début de saison est canon : les hommes de Joël Muller ont déjà fait tomber l’OL, Nantes ou encore Marseille, et ont partagé les points face aux Dogues et à Paris. Montpellier, quant à lui, est englué dans les profondeurs du classement. L’ambition est assez simple à recontextualiser : confirmer la victoire obtenue à Lorient lors de la 10ème journée.  Le match Le RC Lens version 2001/2002 a fière allure : aux cages, on retrouve l’emblématique Gus et, devant lui, se trouvent Wallemme, Ismäel, Ferdinand Coly et Sikora. Au milieu, Blanchard est accompagné de Pape Sarr, quand Stéphane Pédron et Charlie Coridon animent les côtés. En attaque, on retrouve le légendaire duo Diouf – Moreira.  Très vite les lensois prennent le match à leur compte, Coly étant près d’ouvrir la marque sur une reprise de volée, repoussée sur sa ligne par Jean-Christophe Rouvière. Les Sang et Or, aggressifs dans le pressing, récupèrent un second ballon aux trente mètres par l’intermédiaire de Pape Sarr. Ce dernier est suppléé par Charle-Edouard Coridon qui avance balle au pied, avant de déclencher une sublime frappe décroisée des 25 mètres. Vercoutre est battu. Lens mène 1-0. On joue la 36ème minute. En seconde période, les hommes de Muller poursuivent leur travail de sape. Ce n’est qu’à la 90ème minute que le RC Lens va réussir à tuer le match. Diouf et Coridon, encore lui, obligent Carotti à jouer en retrait sur Rémy Vercoutre. Le jeune gardien montpellier dévisse complètement son dégagement, que ne manque pas de convertir Daniel Moreira, à bout portant. Moreira devient alors meilleur buteur du championnat.  La suite de la saison 2001-2002, saison maudite. Le RC Lens s’empare à ce moment-là de la première place du classement. Position que les joueurs Sang et Or ne quitteront plus… jusqu’à la dernière journée du championnat. Écrit par Antoine

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Bloc Party

Nombreux nous fûmes ce week-end à voler en stationnaire tel un bel hélicoptère. Une communauté en lévitation, qui a pu libérer sa fureur de vivre, crier sa joie, chanter sa fierté. Les lillois sont partis en fumée à l’image des nombreux fumigènes craqués dans le ciel artésien au retour des joueurs. Les rivaux éternels ont été vaincus pour la troisième fois de la saison. La triple couronne. Si le quotidien L’Équipe parle d’exploit, on préfèrera ici parler de performance. Pas de chauvinisme, non, on essaie de garder la tête froide (faux). Le RC Lens n’en est certes qu’à sa deuxième saison en L1, quand le voisin semble lui en fin de cycle, aussi bien au niveau sportif que institutionnel. Le complexe d’infériorité sportif a définitivement volé en éclat. Et Xeka pleurniche encore son désarroi sous la douche. Et si le score, autant que la physionomie du match, laissent à penser que le match a finalement été serré, l’issue aurait dû en être toute autre. Allez, osons être perfectionnistes. Jamais le LOSC n’aurait dû sortir de cette première mi-temps avec un quelconque espoir de revenir. Arnaud Kalimuendo, qui revient fort et semble être dans une dynamique “boulet de canon”, l’a lui-même annoncé au micro de Canal+. Le jeune garçon, 20 ans et déjà 10 buts en L1, est le meilleur buteur des 5 grands championnats européens né en 2002. Il est aussi hyper perfectionniste. A la mi-temps, il s’en voulait sûrement d’avoir manqué son face à face de la 25ème minute, en plein cœur d’un temps fort lensois qui éparpillait chaque minute un peu plus le milieu adverse. Rejoignons-le donc son constat. Lille, qui n’aura été dangereux que sur un exploit personnel de Renato Sanches (poteau), parvient à revenir au score sur la seule véritable situation créée collectivement. But qui donnera au LOSC l’énergie de bousculer les Sang et Or un quart d’heure durant entre la 50ème et la 70ème. Avant de définitivement s’éteindre.  La courbe d’apprentissage Franck Haise le déclare depuis de nombreuses semaines. Sa défense a progressé. Et les statistiques abondent ce postulat. Le RC Lens n’a encaissé que 5 buts sur les 7 derniers matchs. Les erreurs individuelles se font de plus en plus rares, le travail d’orfèvre du coach normand semble définitivement se mettre en fonction. L’alternance des gardiens, qui aurait pu fragiliser la base défensive, semble finalement donner de la confiance à Fariñez, sans pour autant fragiliser celle de Jean-Louis Leca. La ligne de trois est dirigée par le taulier Gradit, et à ses côtés, Danso et Médina sont en train de changer de dimension. Au milieu également, Doucouré rayonne quand Seko se collectivise. Frankie retrouve de la fraîcheur quand Clauss nage sur son nuage de bonheur forcément contagieux. Berg, dont la sortie de samedi soir a été plus que prometteuse, est juste derrière. David Pereira da Costa est en pleine croissance, et suit les pas de son grand-frère Kakuta avec ses bottes de sept lieues. Devant, Kalimuendo retrouve de sa superbe, aux côtés d’un Sotoca alpha. Et il reste Wooh, Haïdara, Saïd, Machado ou encore Ganago, dont les retours dans la rotation sont autant de bonnes nouvelles. Cette longue description individuelle pour mieux souligner qu’en plus de son identité de jeu entraînante, le groupe de Franck Haise se découvre une personnalité forte, mais surtout une vraie solidité depuis la base. Un jeu, souvent décrit comme fondamentalement déséquilibré, s’est justement trouvé un équilibre. Il est difficile aujourd’hui de sortir un joueur du collectif. Le RC Lens ne dépend plus tour à tour de Kakuta, de Seko Fofana ou de Kalimuendo, et semble aujourd’hui reposer sur un résilient maillage de complémentarités technico-tactiques. Et le danger continue de venir de partout. Le vestiaire est quant à lui formidablement armé en talent, en leadership, en grinta et cojones. On parle souvent de courbe d’apprentissage dans le football, mais aussi de séries et de confiances individuelle et collective. Après avoir écrasé Nice et dominé son rival séculaire, tous les indicateurs précédemment cités semblent au vert, à l’aune de ce dernier micro-cycle qu’est la dernière ligne droite du championnat de France de Ligue 1 2021/2022. Et nous renvoie à ce début de saison, où les rares points perdus étaient dû à un collectif parfois naïf, et trop souvent déséquilibré. Bloc party ! Écrit par Antoine

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Biographie d’un international français du RC Lens 

Je suis né à Sainte-Marie, en Martinique. Un 31 octobre octobre 1926. De parents agriculteurs. Sur mon île d’origine, j’ai rapidement été affublé du surnom de “sorcier”, car ma qualité technique laissait l’immense majorité des observateurs pantois. Oui, mon club de La Samaritaine me permet de me faire remarquer. Dès mes 17 ans, je me frotte aux grands, en intégrant l’équipe senior.  A 19 ans, je quitte la Martinique, pour rejoindre la Dominique (ndlr : République Dominicaine). A la sortie de la seconde guerre mondiale, j’embarque pour la Métropole. Direction la France, donc. Comme l’immense majorité des jeunes hommes de mon époque, je dois faire mon service militaire. Je suis envoyé en Algérie. Puis, je décide de m’installer à Lyon, et intègre la branche football du LOU, qui deviendra bien plus tard l’Olympique Lyonnais. En 1949, je décide de quitter Lyon. Direction le nord de la France, le bassin minier et son club phare : le RC Lens. Rapidement, je m’impose dans l’effectif, étant un élément clef du milieu de terrain. J’ai même l’honneur de porter le brassard de capitaine, en dépit de la réticence de certaines personnes au sein du club.  Sur le terrain, je m’éclate. Mais je sens que ma couleur de peau dérange. Je persiste, et à force de travail et de courage, l’Équipe de France finit par m’ouvrir ses portes. Je joue mon premier match le 16 octobre 1954 contre la RFA, à Hanovre. Un match difficile, que l’on finit par remporter 3 buts à 2. Ce match marque le tournant de ma carrière, et de l’histoire du football français. Je suis le premier antillais à porter le maillot bleu-blanc-rouge. Je suis d’ailleurs sélectionné pour jouer la Coupe du Monde 1954, qui se déroule en Suisse. Le 17 mars 1955, toujours joueur du RC Lens, je m’envole pour Madrid avec l’Équipe de France, afin d’y affronter la sélection espagnole. Dans un bon jour, je réussis à être une nouvelle fois décisif, offrant le but de la victoire à Raymond Kopa. On remporte le match 2 buts à 1, et je suis même nommé “homme du match” ! Les espagnols semblent être tombés sous le charme. La presse me surnommant même “le noir volant”.  Au total, je porte le maillot tricolore à 17 reprises, et joue mon dernier match contre la Belgique le 11 novembre 1956. Au RC Lens, je joue pas moins de 259 matchs et marque à 20 reprises. En 1957, je suis transféré aux Girondins de Bordeaux, où je reste jusqu’en 1960. Par la suite, je deviens entraîneur et recruteur. Je trouve la mort suite à un accident de voiture, le 6 mars 1978, âgé de seulement 52 ans. Une tribune du Stade Bollaert porte mon nom, ainsi qu’un stade dans la ville de Sainte-Marie, ma ville de naissance. Je m’appelle Xercès Louis. Écrit par Antoine

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