Il fait désormais partie intégrante de la vie du supporter lensois. Chaque année, le RC Lens le dévoile autour du 4 décembre, déclenchant un raz-de-marée de demandes, la boutique Emotion Foot étant prise d’assaut dès l’aube. Et depuis deux ans, il est arboré contre le club de la Capitale, transcendant des joueurs artésiens déjà extrêmement intenses. De couleurs noire et or, il porte sur lui le blason historique qui ornait la tunique du club lensois entre 1955 et 1968. Un blason minimaliste qui a extrêmement bien vieilli. La modernité avant l’heure. On parle bien évidemment du maillot de la Sainte-Barbe. Et pour vous parler des coulisses de sa création, nous avons contacté son créateur, supporter lensois et manieur de mine que l’on connaît sous le pseudonyme Soto (@SOTO_ud sur Twitter).
Salut Soto, quel est ton rapport au RC Lens ?
“Le RC Lens est mon club de cœur depuis 1994 et mon premier match dans la folie de Bollaert, pour le dernier de Robbie Slater sous les couleurs lensoises.”
Est-ce que tu peux présenter ton parcours ?
“Ma passion pour les équipements sportifs date de ma plus tendre enfance, durant laquelle en plus de lire les BD Éric Castel, je redessinais le personnage principal en lui changeant ses maillots. Professionnellement, tout commence réellement en 2004, quand le regretté Lionel Fauriat me donne ma chance chez Duarig, par l’intermédiaire d’un stage de fin d’année. Cette expérience m’a permis notamment de travailler sur plusieurs maillots de l’AS Saint Etienne à l’époque. Depuis, soit plus de 18 années, je travaille dans ce milieu tant en tant que designer qu’en tant que consultant et formateur, et également comme styliste modéliste dans le prêt à porter, qui est ma formation initiale.”
Comment s’articule cette activité, notamment dans le foot ?
“La partie designer s’articule autant avec les clubs en direct, professionnels comme amateurs, qu’avec les équipementiers. Chacun me fait part de ses aspirations et, ensemble, nous mettons en place la tenue finale, prenant en compte bien évidemment les faisabilités de production, différentes à chaque fois.”
Comment est-ce que l’on fait pour collaborer avec Puma ? Est-ce que tu peux nous parler de ta dernière création ? Énormément de détails et un rendu très réussi.
“Tout d’abord, merci pour ces compliments. En fait, Puma suivait certains aspects de mon travail, et ils m’ont contacté pour démarrer une collaboration sur leurs nouveaux maillots. J’ai commencé à travailler sur des clubs de basket-ball qu’ils équipaient. Ce maillot de la Sainte-Barbe, ce sont beaucoup d’échanges, de versions remaniées, afin que la version finale puisse correspondre parfaitement aux attentes du club, de Puma, des fans et des possibilités en terme de fabrication pour un maillot événementiel qui est forcément produit en plus petite quantité qu’un maillot Home ou Away.”
Ton maillot a de nouveau reçu une exposition maximale dans la mesure où il a été une nouvelle fois porté face au PSG. Est-ce que tu sens les répercussions ?
“Je ne saurais dire si les retours sont du fait de l’engouement autour du RC Lens en général, de l’événement Sainte Barbe ou de l’opposition face à Paris. Le fait qu’il soit porté face au PSG doit produire un effet, mais cela reste relativement minime par rapport aux deux autres points. La très belle vidéo du club et de Puma a également beaucoup joué.”
Si tu avais un dernier mot ?
“Je tiens vraiment à remercier Puma et le Racing Club de Lens pour leur confiance renouvelée pour ce deuxième maillot Sainte Barbe que l’on a fait ensemble. Merci aussi à l’ensemble des supporters, j’ai reçu énormément de commentaires qui ont tous été très élogieux. Ce métier je le fais surtout pour voir les fans porter les maillots sur lesquels j’ai travaillé. C’est donc un immense plaisir de les voir à Bollaert ou dans les salles et stades des autres clubs avec lesquels je collabore.”