CULTURE SANG & OR

ITW LENS – AUXERRE AVEC TEAM AJA

Après un match nul frustrant du côté de l’Alsace, le Racing retrouve son antre sacrée de Bollaert pour y poursuivre sa quête d’invincibilité. Deuxième match en une semaine avant le déplacement à Brest en 16eme de finale de la Coupe de France. Cette semaine c’est un club légendaire qui viendra tenter de prendre des points dans le nord. L’AJ Auxerre, club mythique de « première division » retrouve l’élite après 10 ans au purgatoire. Mais c’est une bête blessée qui viendra dans l’Artois pour tenter de relever la tête après 4 défaites consécutives. Cette semaine, nous avons posé nos questions à la TeamAJA pour tenter de décrypter ce nouvel adversaire.

Crédit Photo: Anthony Dibon / Icon Sport

Culture Sang et Or : Bonjour, en guise d’introduction, qui se cache donc derrière Team AJA ?

Team AJA : Bonjour, eh bien on ne se cache pas ahah, on ne se met simplement pas en avant par ce compte qui se veut surtout communautaire. Mais nous sommes 3 supporters de l’AJA qui font de leur mieux pour alimenter la #TeamAJA en actualités et contenu du club.

CSO : L’AJ Auxerre, un club historique comme Lens, a fait son retour en ligue 1 cette saison. Comment vivez-vous ce retour dans l’élite ?

TAJA : Je ne sais pas s’il y a des mots assez forts pour décrire ce soulagement, cette surprise, cette fierté et ce bonheur de revoir notre club dans l’élite ! C’était assez incroyable pour nous en plus. Pour la plupart on a toujours connu notre club en Ligue 1, puis cette descente et ces 10 ans à patauger en Ligue 2 nous ont fait perdre progressivement tout espoir. Alors monter en passant par les barrages et les playoffs, c’était fou !

CSO : Sportivement, cela parait maintenant plus compliqué. La dernière victoire remonte à fin octobre. Même si vous vous êtes rassurés en coupe de France (contre Dunkerque), l’AJA reste 18ème avec 4 défaites consécutives en championnat dont la dernière très lourde mercredi à domicile. Inquiet ?

TAJA : Oui, nous sommes inquiets, d’autant plus aujourd’hui après cette lourde défaite assez honteuse. Nous sommes dans une spirale négative qui semble interminable et cette qualification en Coupe de France ne nous avait même pas rassurés tant elle était laborieuse. Dès la montée on savait que ça serait dur, on a eu une première confirmation avec le budget prévisionnel assez faible mais là les résultats sont sans équivoque : on va devoir se renforcer ou changer de nombreuses choses pour aller chercher ce maintien.

Crédit Photo: So Foot

CSO: Vous avez notamment de bons joueurs expérimentés dans vos rangs (Costil, Hein, Autret, Niang… ) et de très bons jeunes (Joly, Mensah, M’Chamgama…). Comment expliques-tu que cela ne « prenne » pas ?

TAJA : Il y pas mal de facteurs qui peuvent l’expliquer et nous sommes souvent à nous demander lequel est responsable mais c’est sûrement un tout.

Tout d’abord on a une structure professionnelle qui n’est clairement pas niveau Ligue 1, on le voit encore aujourd’hui où notre cellule de recrutement est encore en travaux et instable.

On a ensuite eu le départ forcé de Jean-Marc Furlan avec un mariage avec la direction qui semblait quasiment terminé depuis l’été déjà.

Et pour ce qui est du recrutement, il y a beaucoup à dire mais il est clairement raté, notamment dû au fait que nous avions déjà des faiblesses identifiées au départ, et que nous nous en sommes rajouté d’autres avec des profils de joueurs à relancer (Costil, Niang par exemple), des jeunes prometteurs qui n’ont pas encore les épaules pour porter une équipe en difficulté (Mensah, Pereira, Joly, Abline par exemple) ou même des joueurs dont on ne comprend pas forcément le recrutement vu qu’ils ne jouent pas (Ruiz Atil, Bain).

La liste est encore longue, mais autant aux débuts des années 2000, un club pouvait vivre en Ligue 1 sans cocher toutes ces cases, autant aujourd’hui ça ne pardonne plus.

CSO : Christophe Pélissier est arrivé fin octobre pour remplacer Jean-Marc Furlan qui avait fait remonter Auxerre en fin de saison dernière. Comment avez-vous vécu ce changement ?

TAJA : Comme dit précédemment, on sentait une grosse tension entre Jean-Marc Furlan et la direction. Ça a d’ailleurs coûté le poste de Francis Graille l’année dernière. Jean-Marc Furlan a fait un travail exceptionnel en Ligue 2. Il nous a sorti du fin fond de cette division pour nous faire monter avec, en prime, un jeu plaisant ! Mais son modèle de jeu ne semblait vraiment pas fonctionner en Ligue 1, et il s’enfermait dans des idées de jeu. Son départ, bien que décevant quelques mois après cette belle montée, aurait pu nous permettre de nous relancer avec un entraîneur bien plus pragmatique, mais le problème du club est bien plus profond que ça.

Crédit photo: Eddy Lemaistre/Icon Sport

CSO : Duel déséquilibré sur le papier, penses-tu qu’Auxerre puisse faire « un coup » à Bollaert et faire perdre ses premiers points au Racing à Bollaert ?

TAJA : Honnêtement, il y a une classe d’écart entre les deux équipes, et Lens représente vraiment ce que tous les supporters rêveraient de voir à l’AJA : un club qui s’est restructuré proprement et qui a travaillé profondément pour monter en puissance !

Nous sommes dans des dynamiques si opposées cette saison que ça paraît compliqué de vous voler des points. Mais le coach risque de mettre en place un système a 5 défenseurs pour tenter de gratter un point chez vous.

CSO : Un pronostic ?

TAJA : Une victoire lensoise 3-1. Pas spécialement un mauvais résultat d’Auxerre, on les imagine revanchards et capable de vous faire douter à 1-1 pendant une bonne partie de la rencontre. Mais notre défense est bien trop friable encore pour espérer tenir face à votre armada offensive.

CSO : Le mot de la fin ?

TAJA : On espère qu’on refera cette interview la saison prochaine avec un discours plus optimiste ! Mais en attendant on va profiter du match car Lens – Auxerre à Bollaert, à part quand on prend 7-0, c’est une belle fête du football français comme on l’aime !

Merci à la Team AJA (@TeamAJA89) pour ses réponses et sa proximité

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