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Sevilla FC, le premier monument

Sept Europa League. Malgré un palmarès national relativement chétif (1 Liga et 5 Copa del Rey) c’est bien un monument que s’apprête à affronter le RC Lens ce mercredi. Pour son retour en Ligue des Champions, les hommes de Franck Haise vont toutefois défier un club qui cherche lui aussi à lancer sa saison.

Photo ABC de Sevilla

Alors oui, il y a eu cette victoire, dimanche soir. Contre un Las Palmas de retour en Liga. Un but de Dodi Lukebakio à la 72ème minute qui vient donner une bouffée d’oxygène à un club qui souffre. Un démarrage plus que délicat, puisqu’après 3 journées, les Sévillans comptaient autant de défaites. Et pourtant, il y quelques mois, on pensait assister à la renaissance d’un club déjà mal en point lors du précédent exercice. L’entraîneur basque José Luis Mendilibar, qui s’est fait un nom en Espagne en amenant le modeste club d’Eibar en Liga, avait réussi l’exploit de relancer des Sevillistas embourbés dans une fâcheuse posture jusqu’au départ de Jorge Sampaoli. Jusqu’à finir la saison en boulet de canon en Liga, et remportant la septième Europa League de l’histoire du club.

Côté effectif, l’expérience est à toutes les lignes, et le talent aussi. Menés par l’éternel Javier Navas, 37 ans, plus de 650 matchs sous les couleurs rouge et blanche, les andalous sont considérés comme logiques favoris pour la qualification pour les huitièmes de finale, au même titre qu’Arsenal. Mais de l’intérieur, la situation n’est pas aussi reluisante qu’elle n’y paraît. Le club, réputé pour son modèle de gestion, est de nouveau orphelin de Monchi, son légendaire gardien et directeur sportif, parti pour Aston Villa après un premier exil en terres romaines entre 2017 et 2019. Pour le remplacer, le président José Castro a décidé de confier le poste de directeur sportif à Victor Orta, qui revient au bercail après avoir notamment piloté la politique sportive du Leeds United de l’époque Marcelo Bielsa et côtoyé un certain… Benoit Delaval, désormais responsable de la performance du RC Lens.

Pizjuan, Seydou Keita et Loïc Badé

Quand on parle Sevilla FC et RC Lens, on pense naturellement à Seydou Keita. Le malien n’aura joué qu’une saison au Stade Ramon Sanchez Pizjuan, mais aura durablement marqué les esprits. Un autre joueur lie actuellement les deux clubs, adversaires du soir. Il s’agit de Loïc Badé, qui se relance depuis six mois sur les bords du Guadalquivir. L’ancien lensois, parti après seulement une saison, a vécu des temps difficiles en Bretagne puis à Nottingham, où il a littéralement fait banquette. Relancé par les Palanganas l’hiver dernier, il aura participé à la conquête européenne, et forme aujourd’hui la charnière centrale avec Sergio Ramos. L’ancien madrilène, formé au club, a décidé de boucler la boucle cet été en revenant dans le club qui l’a lancé en professionnel, et qui ne comptait aucun titre européen au moment de son départ pour le Real Madrid. 

Les hommes de Franck Haise joueront ce soir leur première rencontre de Ligue des Champions depuis le spectaculaire match nul 3-3 sur la pelouse de l’Olympiastadion de Munich, le 13 novembre 2002. Et leur première rencontre européenne depuis la sortie de route au Parken, qui vit le RC Lens se faire sortir par le FC Copenhague lors du premier tour éliminatoire de la Coupe de l’UEFA. C’était le 4 octobre 2007, il y a 15 ans, 11 mois et 16 jours. 

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