CULTURE SANG & OR

Réponse collective

La semaine dernière, on la pointait du doigt. Ce weekend, on célèbre son grand retour. La justesse est revenue dans la vie des Sang et Or, pour le plus grand plaisir d’un Bollaert-Delelis qui n’aura pas oublié de rendre un poignant hommage à la défunte fille d’Ignatius Ganago, à qui on pense forcément très fort. Pour Chloé ! Lens et Nantes, deux clubs qui ont beaucoup en commun, et qui, à leur manière, vivent une saison électrisante. Les Canaris sont donc venus à Bollaert à la mi-temps d’une double confrontation légendaire contre la Juventus de Turin. Et si le RC Lens a rendu une copie plus que propre dimanche après-midi, il ne faut pas non plus complètement omettre le contexte côté nantais.

(crédits : RMC Sports)

Mais passons. Chacun mène sa saison, et en l’occurrence, le RC Lens devait relancer la sienne. Après quatre semaines un peu plus compliquées, Franck Haise et les siens devaient remettre le train en route face à la meilleure défense du moment. Opération réussie. La copie rendue est plus que propre, et le score aurait dû être beaucoup (beaucoup) plus lourd. L’intensité, qui n’avait jamais réellement quitté le rectangle vert, a retrouvé ses plus belles alliées que sont la justesse et la finition. Poussés par un Félix Bollaert frustré de voir les siens évoluer loin de la maison, les artésiens ont vite imposé un rapport de force bien trop fort pour un adversaire très quelconque qui avait largement fait tourner. Côté lensois, il est difficile d’isoler des performances, tant le rendu a été homogène et vraiment bon. La réponse collective, louée par Franck Haise en avant-match, a bel et bien eu lieu. 

La seule erreur de l’après-midi est intervenue alors que le RC Lens semblait avoir couché son adversaire. Quelques instants après le double uppercut, initié par l’explosif néo-ambidextre colombien sur un immense service de la tête de notre boludo preferido, et suivi par la science du placement du génial numéro 10 de Bourg-Saint-Maurice. Sur une transition défensive mal coordonnée, le bloc lensois oublie la course ralentie d’un Florian Mollet qui se retrouve anormalement seul à l’entrée de la surface de réparation. A part ça, Alban Lafont aura miraculeusement retardé l’échéance, secondé par un reliquat de manque de finition lensois, sa barre transversale ainsi que l’assourdissant silence d’une VAR qui démontre chaque semaine son incompréhensible fonction. Et signe du destin, c’est le nantais Charles Traoré qui finira par crucifier les siens sur une énième transition express d’un bloc lensois impressionnant dans ses courses. Le RC Lens a retrouvé tous les ingrédients qu’il avait fait siens. Une victoire énergisante synonyme de potion magique pour nos super héros, bienvenue avant un difficile déplacement à Montpellier.

Vous souhaitez partager l'article ?
Retour en haut