CULTURE SANG & OR

Nous sommes Lens : « C’est dans la galère qu’on retrouve qui on est, ce qui nous unit, ce qui fait notre force. »


A l’heure où le monde du foot traverse une crise d’identité en raison principalement de la pandémie et de la crise économique qui en émane, chaque joueur, chaque supporter et plus généralement chaque institution a l’obligation de se réinventer. Il en va ainsi pour les clubs. La plupart même, se redécouvrent.

C’est dans la galère qu’on retrouve qui on est, ce qui nous unit, ce qui fait notre force. C’est en pleine crise qu’on se replie sur ses valeurs et ses principes. Certaines équipes, certains clubs explosent.

Au racing, les valeurs historiques et culturelles ont été mises en exergue dans cette période de crise. Et c’est sur celles-ci que le club appuie son projet de maintien aujourd’hui.


Un credo : le collectif

Les valeurs du terrain que mettent en avant les joueurs et le staff rappellent, toute proportion gardée, les valeurs de solidarité et d’effort, dignes héritières du travail des mineurs.

Les dirigeants l’ont de tout temps invoqué à Lens et les mots « respect, ambition, fierté » sont brandis sur les murs et ancrés dans les esprits.

Récemment, Florent Ghisolfi, coordinateur sportif du racing, affirmait lors d’une interview que les joueurs et le staff montraient du « bon » caractère et qu’ils respectaient l’institution et le cadre collectif au travers des valeurs humaines qu’ils possédaient. Ils doivent être « Lens ».

Le collectif c’est la priorité et chacun se donne pour les autres.

Et le public le ressent et l’exprime à sa façon au travers de bâches déployées dans les tribunes d’un stade désespérément vide mais finalement empli d’une atmosphère fervente et chaleureuse omniprésente. Car Bollaert-Delelis, même vide, reste un temple éveillé. Et les ambiances du passé, le bruit des clameurs et les échos des Corons y perdurent comme un fantôme hanterait un lieu mythique.

©Samuel Duhamel

Une constante : la passion

Car Lens c’est une histoire, une culture, un héritage. Mais Lens c’est surtout des personnes. Des dizaines de personnes connues et plusieurs dizaines de milliers d’âmes anonymes. Des gens qui y travaillent et des gens qui la supportent. Mais tous ces individus ont un point commun, c’est la passion qu’ils lui dévouent et l’adhésion à ses valeurs.

Dans la galère économique, on a vu l’ensemble des salariés répondre favorablement à une baisse des salaires. C’est aussi ça « être Lens ».

Quand d’autres, ailleurs, affirmeront que le club c’est eux, à Lens on affirme le contraire : nous sommes Lens. Comme si ce club n’appartenait à personne et donc à tout le monde. Il appartient à son histoire, à sa culture et à ses valeurs. Et donc à ceux qui y adhèrent.

La situation actuelle a confirmé ce sentiment d’appartenance : paradoxalement, même en étant éloignés les uns des autres, on ressent plus que jamais une unité autour du club et de ses valeurs. Sobrement, nous sommes Lens.


Ecrit par Mathieu Fardel

Vous souhaitez partager l'article ?
Retour en haut