CULTURE SANG & OR

Il est (re)venu le temps d’aller au stade

Ce week-end, les dix-huit clubs de Ligue 1 repartiront à l’assaut d’une nouvelle saison. Nous y voilà donc à nouveau. Face à l’abîme de l’inconnu, toujours aussi exaltant qu’intimidant. Face à une nouvelle page blanche, où tout reste encore à écrire. Face à notre destin, remis en jeu chaque année comme si nos stades étaient le théâtre d’une mise en scène rocambolesque du mythe de Sisyphe.

Bollaert et les terrils
Crédit : Jérôme Pouille

À la fin de la saison, certains seront arrivés en haut de la montagne. D’autres se seront fait écraser par un rocher trop lourd pour eux. Nous ne pouvons jamais savoir si cette éternelle ascension vers les sommets nous mènera vers la gloire ou vers la chute. C’est la dure loi du sport, aussi passionnante qu’intransigeante. Mais qu’importe. La montagne sera toujours là, et le rocher aussi. Et il faudra repartir d’en bas et la gravir, saison après saison.

Si ce parallèle mythologique semble plus pénible qu’enthousiasmant, il y a des supporters qui attendent le début de la pièce avec moins d’inquiétude que d’autres. Ou du moins, davantage de motifs de réjouissance. Il est toujours plus facile de trépigner d’impatience quand le contexte autour de son club est sain et prometteur. Et heureusement, c’est le cas du Racing Club de Lens, qui se prépare avec entrain à pousser son rocher jusqu’au sommet du terril pour cet exercice 2023-24.

Une saison particulière

Cette fois-ci, la silhouette du terril qui se découpe dans le ciel semble un peu plus imposante. Et dégage une aura un peu plus mythique, aussi. Déjà trois saisons après son retour dans l’élite du football français, et pour la troisième fois de son histoire seulement, les Sang et Or se sont qualifiés pour la prestigieuse Ligue des Champions. De quoi aborder la rentrée à venir avec un brin d’excitation en plus.

À Lens, nul besoin de sensationnalisme pour susciter les émotions les plus folles. L’ordinaire et l’extraordinaire se fondent l’un dans l’autre pour le plus grand plaisir de chacun. Mais ne jouons pas les faux modestes pour autant. Tout le monde sait que nos poils se hérisseront et que nos yeux s’embueront lorsque nos joueurs se placeront fièrement sur la pelouse et que l’hymne iconique de la Coupe aux grandes oreilles retentira. Les premières notes d’une nouvelle page de notre histoire, d’un nouveau défi à relever : s’installer durablement en Europe.

Ferveur lensoise
Crédit : Lens Liévin

Cette saison, les frites de chez Sensas seront peut-être encore plus savoureuses que d’habitude, les pintes bues dans les rues de Lens peut-être faites d’un autre genre de pression qu’à l’accoutumée, et les chants entonnés aux alentours du stade peut-être un peu plus impressionnants encore que d’ordinaire. Alors surtout, profitons, mes braves, profitons. Mais tâchons également de ne jamais oublier l’essentiel. Le RC Lens, c’est avant tout la passion, le respect et l’humilité. La saison s’annonce intense. Nous savons que notre effectif n’est pas encore au complet, que les compteurs sont remis à zéro et que chacune des batailles que nous mènerons sera rude. Veillons à vivre cette saison autant la tête dans les étoiles que les pieds sur terre.

Voici donc venu le temps de ressortir nos écharpes et nos drapeaux, d’enfiler nos maillots et de se préparer à vibrer à nouveau. Et alors que certains s’apprêtent bientôt à prendre le large vers le port de Brest pour le premier déplacement de la saison, il me prend l’envie d’entonner un air, comme un dernier échauffement avant l’entrée dans l’arène…

Il est venu le temps paroles
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