CULTURE SANG & OR

Et les nominés sont…

La traditionnelle remise des trophées UNFP se déroulera, comme chaque année (hormis l’an dernier à cause du covid) en cette fin mai, à la différence près qu’il n’y aura pas de cérémonie cette saison.


Sous vos applaudissements…

Belle affaire. Cela évitera d’exposer aux yeux du monde (mais surtout aux yeux des non-spécialistes) la vitrine reluisante du football français, illustration embellie à outrance qui n’a pas vraiment d’autre but que de faire consommer de la ligue 1 et à moindre degré, de la ligue 2.

Cela évitera également les déclarations gênantes, les demandes publiques de revalorisation ou encore les applaudissements artificieux de joueurs qui ont tout intérêt à s’enthousiasmer de cette mise en lumière de la ligue 1.

L’annonce des nominés au trophée de meilleur joueur de cette saison, en plus d’avoir fait sourire d’indignation les suiveurs assidus du championnat, a encore un peu plus décrédibilisé une cérémonie qui s’évertue à classer individuellement les joueurs d’un sport collectif où l’on n’est rien sans les autres.

Il y a un meilleur en tout

Et tout y passe : meilleur joueur (L1 et L2), meilleur espoir, meilleur gardien (L1 et L2) , meilleur entraîneur (L1 et L2) , meilleure joueuse, meilleur arbitre, plus beau but, meilleur espoir féminin, meilleur français de l’étranger… sans oublier évidemment les fameuses équipes-type. Bref, les Césars n’ont qu’à bien se tenir.

Daniel Leclercq élu meilleur entraîneur de ligue 1 en 1998.
©LaVoixduNord

En ce qui concerne le RC Lens, Daniel Leclercq et Joël Muller ont obtenu le trophée de meilleur entraîneur de ligue 1 respectivement en 1998 et 2002. John Bostock a remporté le trophée de meilleur joueur de ligue 2 en 2017. Et enfin, Vedran Runje (2009), Alphonse Areola (2014) et Nicolas Douchez (2017) ont obtenu la récompense de meilleur gardien de ligue 2. Voilà à peu près tout pour notre club si on occulte quelques places honorifiques dans l’équipe type de la saison (Sikora, Ziani, Hilton, Keita).

John Bostock a reçu le trophée de meilleur joueur de la Ligue 2 en 2017.
©PhotoNews

Notre meilleur joueur : le groupe

A l’épilogue d’une saison où la force du racing s’est forgée sur un collectif (joueurs et staff), les trophées individuels ne prennent aucun sens car les valeurs de notre club ne coïncident aucunement avec la mise en valeur des individualités. Chaque personne au sein du club a compté durant la saison, dans les bons et les mauvais moments, et c’est dans cet esprit que Franck Haise a mené ce groupe aux portes d’une qualification européenne.

Il est d’ailleurs facile d’imaginer le discours de Franck Haise s’il était amené à remporter cette saison ou dans les années qui viennent le trophée de meilleur entraîneur : « Un entraîneur réussit parce qu’il est bien entouré et que le staff et les joueurs adhèrent à son projet. Le football est un sport collectif et à Lens peut-être plus qu’ailleurs, on a un vrai groupe. »

Ecrit par Mathieu Fardel

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