Pascal Boulogne dit « Boubou » était l’invité de l’épisode 24 de l’émission Culture Sang et Or. Intendant du Racing Club de Lens, il nous parle de son rôle, de ses rituels et nous dévoile quelques anecdotes !
Rappelons tout d’abord que boubou a une longue histoire avec le club car il était stadier. Il a fait notamment des matchs européens. C’est quoi ton meilleur souvenir en coupe d’Europe ?
Je n’ai pas fait beaucoup de déplacements européens mais un match m’a marqué. On a reçu le Lech Poznan et ses supporters. J’étais à la barrière Delacourt et quand ils sont arrivés tous ensemble torse nu et crâne rasé, waouh j’étais impressionné.
Pascal tu es donc intendant au RC Lens. En quoi ça consiste ?
On s’occupe de la gestion de tout ce qui est matériel. Aussi bien pour les joueurs (match et entraînement) ainsi que pour la préparation des déplacements. On est avec eux tout le temps et on s’arrange pour qu’ils soient dans les meilleures conditions possibles pour travailler. On s’occupe de leurs vêtements et ils s’occupent de leurs chaussures, ce qui me paraît normal. Nous sommes trois en tout. Nous nous occupons également de la réservation des hôtels, des transports… On gère aussi la gestion des maillots pour les matchs en respectant le cahier des charges de la LFP. On doit toujours faire attention par rapport aux couleurs, aux diffuseurs… Vous verrez par exemple pour le match contre Angers, nous aurons une tenue un peu différente car les couleurs d’Angers sont communes avec certaines couleurs du Racing. Nous aurons donc un short blanc avec le maillot sang et or.
Est-ce que tu as également un rôle de confident auprès des joueurs ?
On discute souvent mais cela se fait automatiquement et au hasard des rencontres dans une journée. On ne parle pas plus avec l’un qu’avec l’autre. Après moi je suis capable de parler à un chien avec un chapeau (rires). On apprend à se connaître.
Quel est le plus grand moment que tu aies connu au Racing ?
J’ai été impressionné quand on est rentré de Bastia (CA Bastia) en 2014. Je transporte les malles dans l’aéroport et quand les portes s’ouvrent j’aperçois l’aéroport rempli. Il y avait une telle ferveur ! D’ailleurs pour l’anecdote, beaucoup de personnes de la sécurité qui étaient à Lille pour le rugby ont dû être rapatriées à l’aéroport.
Quel est le joueur le plus superstitieux ?
Jonathan Gradit est pas mal. Par exemple quand il gagne avec un truc, il lui faut pour le match d’après.
Quels sont les joueurs avec qui tu t’entends le mieux ?
Je discute pas mal avec Steven Fortes mais cette année je dirais que c’est un peu avec tout le monde. Il n’y a aucun joueur avec qui on ne discute pas. Il y a vraiment une très bonne ambiance dans le groupe, ce que je n’ai pas forcément connu avec les groupes précédents.
Pour quel pari serais-tu capable de te raser la barbe (maintien, coupe d’Europe…) ?
Si on bat Liverpool en finale de Champions League je me rase la barbe (rires).
Est-ce qu’une victoire cette saison a davantage été fêtée que les autres ?
Non pas spécialement, toutes les victoires sont bien fêtées. Après, personnellement, la victoire à Marseille est celle qui me marque le plus parce que gagner à Marseille c’est vraiment quelque chose. Battre Paris à Bollaert-Delelis c’était bien aussi. L’ambiance était belle.
Boubou, en tant qu’intendant, tu as aussi une relation particulière avec les arbitres de touche. Tu n’as pas une petite anecdote sur une relation tendue avec un arbitre de touche récemment ?
Ah oui, ce n’est pas trop grave mais à ce moment-là je prépare le panneau des remplacements puis je le donne à l’arbitre de touche et il a dû appuyer sans faire exprès, ce qui a changé le numéro. Quand il l’a levé je me suis aperçu que le numéro n’était pas le bon, j’ai donc insisté plusieurs fois mais il n’a jamais voulu m’écouter. Alors j’ai abandonné (rires). Et d’ailleurs j’en profite pendant qu’on parle des arbitres de touche pour dire que l’arbitre de touche du match contre Dijon n’avait pas une bonne préparation physique (rires) !
Pascal, c’est quoi ta journée type quand on joue à domicile ?
En général le matin on va finir de préparer le vestiaire qu’on a commencé la veille. Ensuite je rejoins le groupe au restaurant afin de vérifier si chacun a pu obtenir le menu qu’il avait demandé. Ensuite on va au stade et on fignole les petits détails.
Est-ce que tu as une dernière petite anecdote qui caractérise ton travail ?
Une fois à Brest, la LFP avait accepté une couleur de maillot pour Nicolas Douchez. On rencontre les arbitres avant le match et on présente les équipements. Et là, l’arbitre me dit : « non, le maillot de gardien ne correspond pas, les couleurs sont trop proches de celle de Brest. » On a eu un maillot de Brest et on a même dû bricoler un numéro avec du Strap. Ce sont des petits trucs qui peuvent arriver à l’extérieur et il faut rebondir rapidement.
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Retranscription | L’équipe Culture Sang et Or