Ce club t’attrape par le col, nouvelle école. Des jeunes talents, nouvelle école. Ils s’passent la balle et goal, nouvelle école. Alors que les hommes de Franck Haise avaient fini l’année 2023 sur les rotules, un vent de fraîcheur semble depuis balayer certaines incertitudes. L’effectif regorge de jeunes talents. Et se projeter devient même sacrément kiffant.
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Les connaisseurs auront la ref. Nouvelle École, grand classique du rap français que beaucoup de jeunes darons de la génération 1990 ont écouté en boucle sur leur Discman. À l’époque, l’amour du bon son nous faisait prendre la voiture ou le train jusqu’à la FNAC du coin. Nouvelle École colle parfaitement à cette transition douce qu’opère le RC Lens depuis quelques mois, mine de rien. Une transition illustrée par l’émergence d’un Neil El Aynaoui sorti d’à peu près nul part, qui a tout du joueur du futur qui se conjugue au présent. Et il est loin d’être le seul garçon à nous promettre des lendemains heureux. La prochaine colonne vertébrale du club artésien est d’ailleurs peut-être déjà dans les murs de la Gaillette.
Nouveau cycle ?
Car Neil n’est pas le seul à avoir un destin d’astronaute. À ses côtés, Andy Diouf a déjà montré de quoi il était capable. De manière trop sporadique pour prétendre à une place de titulaire indiscutable comme l’ancien Nancéien, qui semble déjà presque indéboulonnable. David Pereira Da Costa, hyper décisif depuis qu’il a musclé ses épaules, semble être le parfait partenaire pour faire briller Elye Wahi, recrue la plus chère de l’histoire d’un Racing ayant changé de dimension l’été dernier, et dont les prestations montent en puissance à mesure que son entente avec le natif d’Almada se parfait.
Sur le poste de piston, Jhoanner Chávez brille par une neutralité en tout point remarquable, si l’on considère sa fraîche arrivée dans l’effectif de Franck Haise. Il est à parier que lui aussi devrait monter en puissance et devenir un joueur référencé en vue de la saison prochaine. Derrière, le mutant ouzbek Abdukodir Khusanov, venu tout droit de Biélorussie à l’été 2023, offre une assurance que l’on a rarement vue dans les travées de Bollaert-Delelis à tel âge. Dans l’ombre, Ayanda Sishuba attend son heure.
L’avènement progressif de ces joueurs talentueux, parfaitement accompagnés par les vieux briscards en nombre tout aussi conséquent – Sotoca, Samba, Gradit, Aguilar, Haidara, Mendy –, est aussi le marqueur du lancement d’un nouveau cycle savamment dilué sur deux intersaisons. Nouveau cycle également initié par le départ du « joueur fanion » Seko Fofana, en attendant les adieux probables d’autres cadres hautement symboliques de ce RC Lens renaissant.
Frédéric Hébert et son collaborateur Romain Peyrusqué planchent sur les contours de l’effectif pour la saison à venir, et le duo – également talentueux – pourra s’appuyer sur l’existant afin de pérenniser cette « structure de jeu ADN » qui colle si bien au club et à sa région. D’un point de vue plus cynique, tous ces jeunes talents – dont les contrats sont aussi longs que les dents – ont une autre vertu : offrir au RC Lens un portefeuille d’actifs que l’on pourrait comparer à une assurance vie.
Vivre le moment présent ? Toujours. On n’oublie pas que dans le football, tout va très vite. Mais tout de même, ce RC Lens nous offre d’heureuses projections qu’il est difficile d’ignorer, considérant que les étoiles de la Ligue des Champions sont de nouveau à portée de main.