Transition écologique, fonte des glaces, sobriété énergétique, le temps est à la prise de conscience écologique et à la lutte contre le réchauffement climatique. Au premier rang des gestes vertueux se classe le passage d’un véhicule thermique à un véhicule électrique. Tel un Leonardo DiCaprio au volant de sa voiture hybride.
Néanmoins, se pose la question de l’autonomie des batteries. Bah oui, on a encore du mal à s’imaginer en train de traverser la France d’une traite pour rejoindre notre mobil-home au camping des flots bleus. Pour y savourer notre petit jaune à la main à l’ombre d’un pin au bord du terrain de pétanque. Alors pour vivre ces moments de grâce en short et claquettes, on peut compter sur notre bon vieux tacot diesel.
Cela va sans doute rappeler quelques souvenirs d’enfance sur la route des vacances. Avec notre père au volant de sa Renault 25 confortablement installé, le dos bien calé contre le boulier pour éviter la sudation. Et nous enfants à l’arrière en bons contorsionnistes au milieu des valises, bercés par la lancinante compil’ enregistrée sur cassette. Pour le coup, pas de Tesla de hipster. Le bon diesel des familles, une valeur sûre.
Pour clôturer cette semaine d’octobre, notre Racing Club de Lens a privilégié le vrombissant et rassurant son d’un diesel au silence de l’électrique. Aussi bien contre Eindhoven que face à Nantes, les Sang et Or ont ronronné dans les premiers actes. Laissant les crevettes hollandaises et les canaris nantais (désolé pour cette métaphore animalière) prendre confiance. Mais une fois le moteur chaud, la 5ème a été enclenchée. Et nos adversaires ont subi la tempête de particules fines.
Tout n’est pas encore parfait dans cette réhabilitation mécanique et quelques voyants moteurs restent à peaufiner entre les mains du mécano Franck Haise. Mais la réalité est là, limpide comme une traînée d’huile, cela fait 8 matchs invaincus consécutifs. Dans une époque qui privilégie les stats, les XG et autres highlights, cela devrait suffire à se réjouir. Mais l’époque est prompte à la critique permanente.
Réjouissons-nous plutôt de ces résultats retrouvés. Réjouissons-nous d’admirer un Bollaert-Delelis brillant de mille feux en étant magnifiés par trois tifos extraordinaires.
Réjouissons-nous de voir Florian Sotoca porter nos couleurs, lui le plus bel exemple du joueur diesel. Lui qui montre l’étendue de son talent à 33 ans, comme notre Renault 25 familiale avec ses 200 000 kilomètres.
Dans cette nostalgie de mon enfance des années 1990, notre numéro 7 me rajeunit. Quand Florian rime avec Tony, et Sotoca avec Vairelles.