CULTURE SANG & OR

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

Ce samedi 23 septembre marquait l’entrée dans la saison automnale. Période des promenades en forêt à admirer les arbres aux milles couleurs, moment où flotte dans l’air une douce mélancolie en rêvassant avec nostalgie aux moments légers de l’été… Ce changement de saison peut s’accompagner par un bref état dépressif quand la fraîcheur et les prémices de l’hiver viennent nous piquer la peau lorsqu’on part travailler le matin.

Paradoxalement, notre Racing a vécu son moment de doutes et d’incertitude pendant l’été. La torpeur automnale a frappé nos joueurs dans la chaleur de ce début de saison avec une place de lanterne rouge au classement. Un miroir inversé de la saison dernière aussi brutale que douloureuse.

Mais c’est en automne que les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Et métaphoriquement, le Racing a profité de cette semaine pour ratisser ses idées noires. Quel symbole de voir le renouveau du Racing dans l’arène de Sánchez Pijuán. Théâtre de la plus grande et plus belle dramaturgie du football français, en 1982, qui continue d’imprégner la conscience collective de tout amoureux du football. Comme l’épopée du charbon continue d’imprégner chacun des habitants de notre bassin minier.

Le tableau semblait écrit, Séville vêtu de son habit de lumière et sa muleta. Le Racing en créature combative, vaillant adversaire d’un soir désigné pour le sacrifice, devant une foule avide de sang et de fureur. Mais alors que les estocades du début de match nous ont fait croire à notre destin funeste, les Sang et Or ont prouvé à l’Europe qu’il en faudrait plus pour les mettre à genoux.

Andalousie, je me souviens, les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant ce pantin, ce minus !
Je vais l’attraper, lui et son chapeau, les faire tourner comme un soleil
Ce soir la femme du torero dormira sur ses deux oreilles

Photo franceinfo.fr

Quel symbole, une nouvelle fois, que la capitale andalouse soit le lieu du renouveau. Notre club dont les couleurs sont un héritage de l’ancienne occupation espagnole s’en souviendra, on l’espère.

Face à Toulouse ensuite, il était écrit que la victoire serait longue à se dessiner. Franck Haise et ses hommes, une nouvelle fois piqués au vif, ont su déjouer une situation mal embarquée. Et un symbole en chassant un autre, c’est celui qui aurait pu être le héros de Séville, Morgan Guilavogui, qui est venu délivrer Bollaert-Delelis. La récompense est méritée pour un joueur qui semble en progression constante et doté d’une mentalité irréprochable.

Photo Le11HDF.fr

On espère que cette semaine ne sera pas qu’un feu de paille et que cet automne parti sur de bonnes bases ne cèdera pas la place à une hibernation. Après avoir mangé le pain noir, nous reprenons goût aux délices de la victoire. Comme le plaisir de revivre chaque week-end un flirt avec toi.

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