Bollaert-Delelis attend de pied ferme les Auvergnats… mais surtout les Lensois. Après une série de déconvenues, la victoire est impérative ce soir face aux derniers de Ligue 1. Présentation de la lanterne rouge et du match à l’aide de @SpaceCf63.
Clermont va mal …
Lens-Clermont, duel entre équipes en mal de points. Sur les cinq derniers matchs, les Clermontois suivent un rythme d’un point par journée… ni plus ni moins que le RC Lens.
Malheureusement pour le Clermont Foot, cette vitesse de croisière est une accélération par rapport à l’ensemble de la saison. Les Auvergnats affichent une moyenne typique de relégué, à 0,75 point par match. @SpaceCf63 le reconnaît, c’est très décevant, même sans pouvoir compter sur deux internationaux qui ont quitté le club, Mateusz Wieteska et Saîf-Eddine Khaoui : « Avec la perte de deux cadres l’été dernier, on se doutait que ce serait difficile. Mais peut-être pas à ce point. Le mercato n’a pas été à la hauteur et on a vendu notre meilleur élément en janvier… » Il parle du défenseur Alidu Seidu, parti à Rennes.
En plus de la perte de ces joueurs clés, il estime que l’entraîneur Pascal Gastien « fait la saison de trop ». Le technicien a souvent perdu ses nerfs cette année. On se souvient notamment du match aller où, hors de lui, il avait été exclu. Et lorsqu’on lui demande quelle est la plus grosse faiblesse de son équipe, le supporter clermontois pointe justement des failles mentales. « Le manque de combativité et l’absence de révolte sont flagrants. L’an dernier, on ne lâchait rien, on était difficile à battre et on encaissait peu de buts. Cette saison, c’est le contraire. »
Alors, si on essaye de trouver quelques rayons de soleil dans la saison auvergnate, @SpaceCf63 se mue en Évelyne Dhéliat. Et nous présente une météo digne de celle de Douchy-les-Mines un matin glacé de novembre. « Malgré quelques résultats positifs de temps à autre, on ne constate pas de réelle amélioration dans le jeu. L’équipe est capable de faire un très gros match (contre le PSG à l’aller par exemple) et de s’écrouler complètement ensuite. C’est assez inexplicable. Nous sommes derniers, presque condamnés à la Ligue 2, donc difficile de trouver ne serait-ce qu’un seul motif de satisfaction. »
Lens dans une mauvaise passe
De quoi nous rendre optimistes ? Eh bien non, car nos amis messins tenaient à peu près le même discours la semaine dernière. A suivi un véritable naufrage à Saint-Symphorien. Après la défaite à domicile face à Nice, où l’on a senti des lacunes dans l’envie de se dépasser, les joueurs nous en devaient une. Trois matchs plus tard, ils n’ont fait qu’augmenter leur dette. Bollaert-Delelis ne demande qu’une chose : retrouver une équipe conquérante.
Cela passera par le retour sur le terrain d’une notion si chère à Franck Haise : le plaisir. Inutile d’être psychologue pour constater une certaine usure mentale chez les Artésiens. Un début de saison catastrophique, une remobilisation qui a demandé beaucoup d’énergie, une campagne européenne éprouvante et soldée par une forte déception. Ajoutez à cela un certain déséquilibre entre des joueurs usés par l’enchaînement des matchs, ceux qui paraissent en manque de rythme, et d’autres qui réalisent tout simplement une mauvaise saison, et les ingrédients sont là pour entamer le moral du groupe.
Baisse de régime excusable, donc ? Oui mais non. Franck Haise l’a reconnu en conférence de presse : « On n’en fait pas assez. » Ce discours fait écho aux « il en manque » des matchs précédents. Les joueurs ont le droit d’être moins bons. Mais cette lassitude, cette incapacité à réagir observées en Moselle doivent être laissées au vestiaire. Cela pourrait-il passer par une modification du système ? Un changement d’hommes ? Les quatre remplacements et le passage au 4-3-3 tentés à la 60e minute face à Metz n’ont pas empêché le bateau sang et or de tanguer.
Cycle qui se termine aujourd’hui ?
Quel est l’une des plus grandes sources de plaisir (et d’ailleurs d’apprentissage) chez les petits comme les grands ? Le jeu. Quoi donc de mieux que de s’amuser avec ses dix meilleurs copains dans son propre jardin pour enfin retrouver le sourire ? Arrêtons les calculs et les projections. Il faut renouer avec la simplicité. Ainsi reverra-t-on sur le terrain de la vitesse, des courses et de l’intensité, qui sont les fondations indispensables.
Côté clermontois, @SpaceCf63 reconnaît « qu’il y a encore un mini-espoir pour le maintien. Pour samedi, le coach a dit qu’on venait pour gagner. Espérons que vous serez dans un très mauvais jour. » L’Auvergnat le dit lui même, l’issue du match dépendra avant tout de la forme des Lensois.
Enfin, ce n’est pas un hasard si Franck Haise a lancé un appel aux supporters. « Ceux qui aiment le club, je leur dis de continuer à le soutenir parce que les joueurs en ont besoin. » Tous ont passé un weekend bien pourri il y a une semaine. Il ne faut pas pour autant occulter ce qu’il y a eu de positif cette saison, par exemple ces moments où la situation paraissait très compromise, comme après la défaite à domicile face à Metz en septembre. Qu’importent le bilan des dernières journées et les bruits de couloir. Le Racing Club de Lens a toujours son destin entre les mains pour se qualifier pour la deuxième fois consécutive pour une Coupe d’Europe.
Dans les passages difficiles, il est un refrain qui revient souvent dans les travées de Bollaert : « Dans le malheur ou dans la gloire ». Ce soir, joueurs comme supporters, il faudra être là dès le début. Et aussi pendant toute la rencontre, pour qu’à la fin du match, il ne reste que la joie et l’espoir dans les yeux des Lensois.