CULTURE SANG & OR

La puissance du groupe

Une deuxième vague a touché notre club en ce mois d’avril. Cinq joueurs ont été victimes de la covid et ont raté la réception de Lorient et un sixième (Jonathan Gradit) a été testé positif au lendemain de ce match. Ces absences soudaines ont poussé notre staff à s’adapter et se réorganiser car trois de ces joueurs étaient des titulaires réguliers (Fofana, Badé, Médina). Ajoutez à cela la blessure de Florian Sotoca, autre titulaire, et voilà une équipe à repenser.

Simon Banza marque le quatrième but face à Lorient
©LVDS

« On a un vrai groupe »

Dans ce court laps de temps, le staff a pu mettre en avant deux choses :

  • Les joueurs ayant moins de temps de jeu ont su parfaitement suppléer les habituels titulaires
  • Le staff a pu puiser dans son vivier de joueurs prometteurs formés au club

La conclusion de Franck Haise dans le vestiaire est aussi brève et précise que naturelle et astucieuse : « On a un vrai groupe ».

Cinq mots qui en disent beaucoup. Ils permettent de remercier et féliciter les joueurs présents, de mettre en avant la performance, d’avoir une pensée pour les absents tout en leur rappelant que d’autres poussent derrière eux, et d’encourager les jeunes à poursuivre leurs efforts afin de réaliser leur rêve.

Dans ce groupe on trouve par exemple Corentin Jean, buteur face à Lorient, qui répond toujours présent quand Franck Haise fait appel à lui, sans économiser ses efforts. Nul doute qu’il ferait partie des chouchous d’un Bollaert rempli.

Cheick Traoré, qui était intervenu avec beaucoup d’humour et de simplicité dans notre émission Culture sang et or alors qu’il était blessé, nous parlait déjà d’un groupe uni, d’une bande de copains au sein de laquelle personne ne se cachait.

Le groupe lensois à l’orée d’une saison réussie
©J. Prévost/L’Équipe

Boubou, intendant au racing, disait avoir cette même impression de côtoyer un vrai groupe, chose qu’il n’avait pas forcément ressentie les années précédentes.

Si plus récemment Patrice Bergues nous avouait trouver des similitudes entre ce groupe et celui qu’il avait récupéré en 92/93, c’est bien parce que l’esprit de camaraderie et le goût de l’effort pour l’autre faisaient partie des valeurs principales de ce groupe de joueurs qui avaient « ramé ensemble ».

Le club des « 30 »

Ces moments permettent aussi de mettre en lumière le centre de formation. En effet c’est souvent par le biais de circonstances défavorables que peuvent apparaître nos jeunes, qui, vêtu de leur maillot 33, 34, 35 ou 36, tentent de se faire un nom, au sens propre comme au figuré, au Racing.

David Pereira Da Costa, buteur à Saint Etienne, portra bientôt son nom sur son maillot
©LVDN

Jean-Guy Wallemme nous rappelait cet épisode où il avait fait débuter Serge Aurier, à presque 17 ans, en l’absence de Marco Ramos, suspendu. On connaît la suite.

On ne peut évidemment pas évoquer ce groupe sans rendre hommage à ceux qui l’ont constitué et ceux qui l’ont maintenu dans cet état.

Il était important pour notre club de revenir à ces valeurs de groupe et d’unité car ce sont elles qui ont permis d’écrire les plus belles pages de notre histoire. Et la page qui s’écrit actuellement nous laisse espérer un épilogue enchanté.

Ecrit par Mathieu Fardel

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