CULTURE SANG & OR

Elles n’attendent que vous !

Dimanche 11 septembre, aux alentours de 15h00. Le soleil d’une fin d’été réchauffe le Stade Degouve d’Arras. Les joueuses du RC Lens Féminin s’apprêtent à faire leur entrée sur le terrain pour leur premier match de championnat. Les conditions sont alors idéales pour une belle après-midi de football, tant pour les joueuses que pour le public, d’autant que les pros ont joué le vendredi et ne font donc pas « concurrence » aux filles.

Les jeunes joueuses de la section féminine venues soutenir leurs modèles

Pourtant, l’antre arrageoise est loin de faire le plein et sonne même creux, au point de devoir passer une version enregistrée de « La lensoise » à l’entrée des joueuses, rendue quasi inaudible en raison de la sono vieillissante. On compte alors 200 spectateurs environ, très peu aux couleurs Sang et Or et une majorité de licenciés ou bénévoles de la section féminine du RC Lens. On est à des années lumières de l’ambiance de Bollaert.

Bien sûr, remplir un stade de 38 000 places pour un match de deuxième division féminine est totalement illusoire, même les duels entre les deux mastodontes de la D1 Arkema, Lyon et Paris, peinent à s’en approcher. Pourtant, avec la ferveur reconnue des supporters lensois, ne pouvait-on pas espérer de meilleures affluences et un peu d’animation en tribune ? Les jeunes joueuses de la section tentent bien de donner de la voix mais elles sont bien seules.

Namnata Traoré menant le chicotage après la victoire face au CA Paris 14 (4-0)

Il ne s’agit pas ici de faire culpabiliser. On sait les sacrifices que font énormément de supporters pour soutenir ce club pas comme les autres et il y a de nombreuses autres raisons qui font qu’assister aux matchs du RC Lens Féminin est difficile : les pros jouant à la même heure, les supporters préférant faire les déplacements, la concurrence du football amateur … Une des raisons les plus évoquées est le fait de devoir se déplacer jusqu’à Arras, ce constat est partagé jusqu’au sein du club. La section féminine est liée par une convention avec la ville d’Arras jusqu’en fin de saison et devrait ensuite, au moins pour son équipe fanion, évoluer dans le bassin minier : le Stade Léo Lagrange de Lens et le Stade Blin d’Avion, qui voit actuellement sa pelouse renouvelée pour passer à la technologie hybride, sont évoquées.

Hier, peut-être sous l’effet de la trêve internationale chez les hommes, Degouve avait augmenté son score en réunissant environ 300 personnes pour assister à la victoire des filles de Sarah M’Barek face à Strasbourg (1-0). L’enceinte arrageoise aura rapidement l’occasion de confirmer l’embellie puisqu’un nouveau match est prévu dès dimanche avec la réception de Brest.

Bollaert accueillait 900 personnes en mai dernier, un record pour le RC Lens Féminin

Le football féminin au Racing Club de Lens est une aventure récente. Sportivement, les choses se structurent et, malgré les retards liés à la crise sanitaire, la section féminine est dans les temps. Une montée prochaine en D1 Arkema rendra probablement les choses plus simples dans de nombreux domaines et notamment la visibilité. Au public lensois d’attraper le train en marche !

D’ailleurs, pour mieux comprendre les attentes des supporters Sang et Or vis-à-vis du RC Lens Féminin, une enquête en ligne est actuellement disponible ici.

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