En perte de vitesse depuis trois matchs, Lens s’en va défier une équipe de Metz qui est en difficulté depuis le début de la saison. Néanmoins, à six journées de la fin, les Messins sont encore à la lutte pour le maintien tandis que les Sang et Or sont toujours en course pour l’Europe. Présentation du match avec @sociosfcmetz.
Deux équipes à la relance
Dans une saison qui ne semble pas vouloir lui laisser de répit, le RCL connaît une nouvelle phase de turbulences. Entre les secousses en coulisses, la mauvaise dynamique comptable et surtout les contenus décevants depuis trois matchs, ce n’est pas le Racing le plus fringuant qui se présente ce soir à Saint Symphorien. En face, avant même d’entamer le championnat, le promu s’attendait à une saison compliquée.
Et le déroulement du mercato estival a été très loin de rassurer @sociosfcmetz : « Nos deux joueurs clés, George Mikaudatze et Youssef Maziz, n’ont pas été correctement remplacés. Le premier cité est revenu après six mois sans jouer, dans un groupe en manque de confiance qui doit retrouver un semblant d’équilibre dans l’animation offensive. Le second était notre seul milieu créateur. Un vrai numéro 10 était attendu, mais ce dernier n’est jamais arrivé. On savait dès le départ que l’effectif n’était pas à la hauteur. On ne compte que sur la force mentale du groupe pour avancer, ou même résister. »
Pour autant, la saison de Metz n’est pas terminée. Les Grenats ne sont qu’à trois points de Lorient, en position de barragiste, et cinq de Nantes, premier non relégable. Le supporter messin le concède, « d’un point de vue numérique, nos espoirs ne sont pas enterrés. » Lorsqu’on lui demande s’il perçoit d’autres motifs d’espoirs, il mentionne « la bonne saison d’Alexandre Oukidja, un temps en deçà, mais qui nous évite plusieurs corrections. » Il salue aussi « l’état d’esprit du capitaine Mathieu Udol. Il vit lui aussi une saison difficile mais ne baisse pas les bras. Cela fait plaisir de le voir enchaîner une saison complète après s’être fait quatre fois les croisés. »
Trop de manques pour inquiéter Lens ?
Et sinon ? « Nous avons gagné deux rencontres depuis la mi-saison – Nantes (2-0) et Clermont (1-0). Mais avant cela, Metz a tout simplement réalisé la pire série de son histoire dans l’élite avec sept défaites consécutives et un seul point en dix rencontres. Pourquoi ? Parce que notre équipe est plus faible, voilà tout. Elle n’a pas su faire le poids contre ses concurrents directs. »
Le supporter mosellan semble résigné : « Pour aller plus loin sur l’effectif, il nous manque aussi cruellement un milieu de terrain expérimenté et capable d’organiser notre jeu. Danley Jean Jacques, (23 ans), Lamine Camara (20 ans) et Joseph Nduquidi (19 ans) n’en ont pas été capables jusqu’à présent. Seul Kévin N’Doram (28 ans) sort du lot, mais il est souvent blessé. C’est un gros point noir qui, je pense, nous coûte notre saison. Il nous manque aussi un coach avec de nouvelles idées qui provoquerait un électrochoc. Laszlo Bölöni est dépassé par la situation et enchaîne les mauvais choix. Semaine après semaine, rien ne s’améliore, la tactique semble inexistante, hormis celle consistant à mettre le bus derrière et espérer un contre chanceux. Chacune de ses prises de parole après les matchs est un calvaire à entendre pour les supporters. Collectivement, on frôle le néant. »
Mais dans le football, l’incertitude de ce sport et le pessimisme quasi superstitieux qui accompagnent les avant matchs de nombreux supporters lensois incitent à la prudence. Tout comme le scénario du match aller. À l’époque, la réception de Metz représentait une aubaine pour enfin briser la spirale négative du mois d’août… Trente et un tirs lensois et deux tirs messins plus tard, le Racing repartait avec zéro buts marqués et surtout zéro point.
Un scénario, plusieurs issues
Aujourd’hui, le même type d’opposition attends les hommes de Franck Haise. @sociosfcmetz confirme : « Les joueurs sont différents, mais la tactique reste la même. On reste sur deux défaites en ayant encaissé neuf buts, j’imagine qu’on va resserrer fort derrière. Je vois une rencontre fermée, assez similaire à l’aller, même si j’ose espérer une moins grosse domination lensoise. »
Côté lensois en avant match, Andy Diouf et Franck Haise ont souligné la nécessité de présenter un bloc équipe compact. En effet, les Sang et Or ont pris la mauvaise habitude de concéder des situations franches après des erreurs individuelles ou des mauvaises lectures de situation.
@sociosfcmetz prévient : « Attention à ne pas vous faire surprendre par les contres messins, souvent emmenés par Georges Mikautadze. De notre côté, il faudra verrouiller comme a pu le faire Le Havre la semaine dernière, et jouer tous les coups à fond en attendant une erreur des Lensois. » Néanmoins, il reste pessimiste et s’attends à une victoire lensoise, ou au mieux un match nul : « Si on fait une belle entame avec un bloc haut et qu’on parvient à en planter un, peut-être qu’on pourra accrocher le nul. »
On peut donc aisément imaginer une domination territoriale lensoise et des Grenats qui cherchent à les contrer. Au-delà des faits de jeu, les clés du match sont claires. Le RC Lens doit faire preuve de justesse à l’approche de la surface messine pour espérer prendre l’avantage. En parallèle, les Sang et Or devront se montrer sérieux dans le marquage préventif et bien lire les situations de contre pour éviter de se faire transpercer par une équipe de Metz qui n’attend que ça.
Il ne nous reste plus qu’à attendre les coups de 23h pour savoir quel goût nous laissera cette rencontre à la sauce Bölöni – Haise.
Encore merci à Mounir et Arnaud pour leurs contributions.