CULTURE SANG & OR

Dans Fort Know, le silence règne

Le mercato d’été a ouvert vendredi soir à minuit, et pour le moment, les eaux sont calmes. Si des accords semblent avoir été passés avec Adam Buksa, Lukasz Poreba et Jimmy Cabot, les officialisations se font toujours attendre. Du côté des départs, beaucoup de rumeurs circulent sur les réseaux sociaux, certaines semblant avoir un caractère plus réaliste que d’autres. Les joueurs lensois sont surveillés, voire convoités, mais le RC Lens n’est plus ce club qui crève de faim l’été arrivant. Plus fourmi que cigale, la nécessité vitale de vendre afin de préparer la prochaine saison n’est plus qu’un lointain souvenir. Dans le 62, on passe désormais la DNCG en sifflotant. 

Et cela change tout. Car même si le feu vert du gendarme financier est potentiellement lié à une promesse de ventes, le RC Lens se sait en position de force. Le capitaine Seko Fofana, Jonathan Clauss et Cheick Doucouré semblent être les trois joueurs lensois les plus convoités. Les téléphones chauffent, et certains médias avancent même que des accords verbaux auraient déjà été conclus. Il sera difficile pour le RC Lens de conserver des joueurs qui se verront proposer des salaires triplés voire quadruplés. 

Mais pour qu’un transfert se fasse, il faut un accord que l’on appelle tripartite. Or, le RC Lens n’est pas vendeur. Et les mots ont leur importance. Car si le RC Lens n’est pas fermé à l’idée de céder ses meilleurs joueurs, il faudra qu’il s’y retrouve. Une perte sportive induit forcément une compensation financière, et l’objectif est moins de faire du trading que de poursuivre le développement économico-sportif de l’institution à moyen terme. Hormis Jonathan Clauss, la totalité des joueurs convoités a encore au moins deux années de contrat. 

Time is on our side

La question centrale repose sur l’objectif de ventes que s’est fixé le RC Lens cet été. Est-on sur un montant similaire à celui de l’été dernier, à savoir une vingtaine de millions ? Ou la conjoncture économique fait qu’il sera forcément supérieur ? Plusieurs scénarios sont possibles, et des inconnus sont forcément à prendre en compte. Parmi elles, les offres que l’on ne peut pas refuser. Le board attendrait au moins 25 millions d’euros pour Cheick Doucouré, peut-être un peu plus pour Seko Fofana. L’un des deux deviendra alors le plus gros transfert de l’histoire du club artésien. Conjuguée à un possible départ de Jonathan Clauss pour une dizaine de millions d’euros, le RCL pourrait n’avoir qu’à céder deux de ces joueurs pour satisfaire les demandes de la présidence et de la DNCG. Une vente des trois dépeuplerait le milieu de terrain, mais octroierait au RC Lens des fonds qu’il n’a certainement jamais eu dans son histoire. Pour mieux financer son futur ? 

Time is on our side est certainement la chanson qui tourne le plus dans le bureau de Florent Ghisolfi. Car en interne, il se murmure que le groupe vit bien, et qu’il n’y a pas de volonté d’aller au bras de fer pour quitter le bâteau Sang et Or. Le RC Lens doit réaliser des grosses ventes, et elles se feront. Les exigences ont été fixées, et sont connues de tous, les clubs et agents souhaitant recruter à la Gaillette connaissent parfaitement les règles. Nul ne peut affirmer quand le jeu des chaises musicales va démarrer, tant les secrets de transferts sont religieusement gardés. Autour du bureau de Ghisolfi, rebaptisé Fort Know, le silence règne, parfois interrompu par une rumeur dont on ne saurait identifier la source. La seule chose dont on est à peu près sûrs, c’est que le RC Lens a la main. Et avance sereinement. 

Écrit par Antoine

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