Deuxième choc de ce mois d’août pour le lancement de cette nouvelle saison des lensois. Après Rennes, un déplacement au Parc des Princes pour continuer la montée en puissance nécessaire pour un mois de septembre qui sera aussi intense. Premier vrai choc aussi pour Paris qui reste sur 2 matchs timides contre Lorient et Toulouse. Nous avons posé quelques questions à Culture PSG (@CulturePSG) pour nous aider à décrypter ce nouveau PSG.
Culture Sang et Or : Cet été, on a beaucoup parlé de Paris, mais plus pour l’extra-sportif que pour le sportif. Retournons donc sur le terrain. Pouvez-vous nous présenter vos recrues en quelques mots ?
Culture PSG : La première recrue en défense centrale, c’est Milan Škriniar. C’est un joueur très fort dans les duels, notamment dans les airs. Pour l’instant, il fait des débuts assez solides. Mais il fera face à un premier test si Elye Wahi joue, parce qu’il est assez lent.
Autre recrue en défense, l’excellent Lucas Hernandez, capable de jouer à gauche ou dans l’axe. Mais pour l’instant, il finit rarement les matchs, on le ménage à ce niveau-là. Sinon, il est vraiment très fort dans les interventions défensives. Il a été acheté assez cher, mais c’est vraiment une superbe recrue.
Il y a ensuite Manuel Ugarte, un milieu défensif très rugueux. Il récupère énormément de ballons. Pour l’instant, c’est la recrue qui fait les meilleurs débuts avec Hernandez. Il a immédiatement trouvé sa place et c’est vraiment un joueur dont le PSG avait besoin.
Devant, on a pris beaucoup de joueurs. On a l’ailier sud-coréen Lee Kang-in, c’est un joueur très électrique, très vif, mais il cherche encore un peu sa place. Et vous ne le verrez pas, il est blessé. En ailier droit, on a pris Marco Asensio, qui ne fait pas des débuts très fracassants, bien au contraire. Il n’a même pas joué le 2e match à Toulouse. On a l’impression qu’il n’est pas du tout à son poids de forme, c’est un peu inquiétant.
En pointe, on a recruté Gonçalo Ramos. C’est un joueur de surface très fort de la tête, mais il est arrivé tardivement. Et sinon, la recrue majeure est évidemment l’entraîneur, Luis Enrique. Mais ce n’est pas fini, parce qu’on attend encore Kolo Muani et au moins un autre attaquant.
Et pour finir, il y a aussi Ousmane Dembélé. On l’a à peine vu, il a joué une demi-heure pour l’instant. Il a fait très mal à Toulouse, beaucoup de percussions et d’élimination, du dribble, des passe du gauche, des passes du droit. C’est une recrue assez excitante. Bien sûr, on verra du côté des blessures, c’est malheureusement pour lui le fil rouge de sa carrière. Mais il a marqué beaucoup de points lors de sa première entrée en jeu, et il est possible qu’il soit titulaire pour la première fois contre Lens.
CSO : Paris a aussi perdu quelques éléments importants représentant un peu l’image du PSG version Qatari. Est-ce, pour vous, de vraies pertes sportives ou un mal nécessaire pour un nouveau départ du projet ?
CPSG : Ce sont des joueurs importants par leurs noms, mais on a surtout fait du tri dans l’effectif. On s’est débarrassé de joueurs âgés : Sergio Ramos a 36 ans, Lionel Messi en a 35. Ce dernier a fait une très bonne partie de saison, mais on a vu les limites du joueur en Ligue des Champions. Je pense qu’il va nous manquer par ses buts et passes décisives. Lionel Messi au PSG, c’est une certaine déception forcément, mais c’est aussi un passeur d’une qualité extraordinaire. Et enfin, Neymar, 31 ans, qui n’a jamais fait une saison complète à Paris.
Ce sont les trois gros noms qui sont partis cet été. Le PSG avait un effectif vieillissant et il fallait absolument le renouveler. Nous sommes sur une nouvelle phase du projet QSI. Les résultats immédiats risquent d’être moins bons et je pense qu’on va faire une première partie de saison compliquée. On verra comment se passe la suite, mais c’était nécessaire selon moi.
CSO : Le PSG commence un nouveau cycle avec Luis Enrique. Quels ont été les évolutions majeures que vous avez pu constater sur votre équipe ?
CPSG : La première évolution est selon moi tactique. On est repassés à un 4-3-3 assez moderne qui se transforme en 3-2-2-3 quand on attaque. C’est le fameux 3 box 3 que les Anglais aiment bien, qui est à la mode, et que Pep Guardiola a notamment mis en place. Les évolutions sont liées au changement de profil des joueurs. Par exemple, le PSG presse beaucoup plus fort à la perte du ballon, vous allez être agressés. Rien à voir avec autrefois, où la première ligne offensive ne participait pas défensivement. Depuis le début de la saison, on a beaucoup plus le ballon. Même si, paradoxalement, on a moins de joueurs de ballon.
CSO : Comptablement, le PSG a plutôt démarré timidement ce championnat contre des adversaires « modestes ». Êtes-vous inquiet sur ce lancement de saison ?
CPSG : Pas du tout. Ce sont deux matchs nuls qui aurait pu être deux victoires, surtout à Toulouse où ils n’ont eu que deux tirs cadrés dans le match. C’est surtout la solidité défensive que je retiens. Lorient n’a eu aucune occasion, si ce n’est une frappe sur le poteau après une mauvaise relance, Toulouse en a eu à peine plus. Il faut que le PSG arrive à marquer des buts. Et en ce sens, le retour de Kylian Mbappé est un coup de boost monumental. On a une équipe solide pour l’instant. Malgré cela, il va falloir gagner des matchs ! Si le PSG perd, il aura glané deux points en trois journées, et cela pourrait devenir un peu plus compliqué. Ceci dit, vu comment le mercato a été mené, avec des recrues tardives en attaque, il est normal que cela prenne du temps à se mettre en place. Ce n’est que le début de la saison.
CSO : Paris affronte Lens ce samedi, première vraie affiche de cette saison 2023-24. Est-ce pour vous une bonne occasion d’enfin lancer la saison ?
CPSG : Plus que l’opportunité d’enfin lancer la saison, c’est l’opportunité d’avoir un match de référence face à une équipe de très bon niveau. Pour le niveau européen, c’est la Ligue des Champions qui nous le dira. Mais c’est l’occasion d’avoir une référence face à un collectif huilé, de voir où en est Paris dans toutes les lignes. Je n’ai aucun doute quant au fait que les deux équipes vont se donner à 100% et vont augmenter leur niveau de jeu. Rendez-vous sur le terrain !
CSO : Lens a aussi difficilement lancé sa saison. Comment voyez-vous cette rencontre ? Un choc entre deux concurrents directs ou un match entre deux équipes ayant déjà besoin de points ?
CPSG : Il n’y aura pas beaucoup d’écart entre les deux équipes. Je m’attends à une rencontre qui sera forcément assez proche en terme de score. Je ne vois pas quatre buts d’écart. Je pense que ce PSG – Lens se jouera très différemment de la dernière confrontation avec Galtier, où on avait volontairement joué en bloc bas pour vous laisser le ballon et jouer un peu plus en contre avec Messi et Mbappé. Je ne pense pas qu’on verra le même scénario. Cette fois-ci, je pense que le PSG va vouloir le ballon et multiplier les temps de jeu. Il faudra voir comment Lens réagira et quel sera le comportement du PSG à la perte du ballon.
De mon point de vue je ne dirais pas que Lens est un concurrent direct du PSG. Avec la perte de deux de ses trois meilleurs joueurs, Lens sera difficilement en mesure de faire aussi bien que la saison passée. On ne remplace pas Seko Fofana et Loïs Openda aussi facilement. Ce ne sera donc pas forcément un choc entre deux concurrents directs, mais une très belle affiche du championnat de France en tout cas !
CSO : Doit-on s’attendre à des changements par rapport à votre dernier match contre Toulouse ?
CPSG : Oui, il y aura forcément un changement ! Normalement, Dembélé et Mbappé vont débuter. Cela change déjà beaucoup de choses, notamment pour la défense de Lens. J’ai vu que Ramos est incertain, donc faudra s’adapter. Peut-être Ekitike. Louis Enrique l’aime bien, et ce serait drôle étant donné qu’il a failli signer chez vous ! Il faudra aussi voir si Fabián Ruiz enchaîne au milieu de terrain ou si Vitinha joue. Il y a encore pas mal d’incertitudes sur notre ligne offensive.
CSO : Un pronostic?
CPSG : Je verrais bien un 1-1 qui convient bien aux deux équipes. Le PSG n’est pas tout à fait prêt et Lens n’est pas prêt offensivement.
CSO : Le mot de la fin ?
CPSG : Kimpembé avait raison de brancher les lensois à propos du « chicotage » même si ça n’a pas plu à grand monde… Ça c’est Paris ! (rires)
Un grand merci à culture PSG (@CulturePSG) pour leur disponibilité et leur sympathie.
