Malgré une météo capricieuse, le printemps est là. La nature reprend vie, les oiseaux chantent et les ducasses commencent à fleurir sur les places de nos villages et villes du bassin minier. C’est la saison où les pilotes fanfaronnent au volant des auto-tamponneuses, où les émois adolescents se font autour d’une barbe à papa. Notre Racing lui s’adapte à l’air du temps en se mettant lui aussi en mode ducasse, prompt à asséner des patates de forain à ses adversaires.
Des monégasques dispersés façon puzzle
A la ducasse, on aime asséner des frappes, montrer sa force pour impressionner la demoiselle en essayant de choper le gros score au Punching ball. On se plaît à voir le compteur des chiffres qui défilent pour prouver au copain que l’on est le meilleur. A ce petit jeu, face à des monégasques venus chiper la place sur le podium, les Sang et Or ont su sortir les muscles. Un 3-0 net et sans bavure, 123 km parcourus, une impression d’écrasement et de domination comme rarement vu.
Les hommes du Rocher ont pu voir qui c’est l’Racing ! Aux quatre coins du terril qu’on va les retrouver, éparpillés par petit bout façon Puzzle! Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus: je dynamite, je disperse, je ventile !
Alleeeez, on s’accrooooche !
A la ducasse, on aime également tester nos limites. A quel autre endroit peut-on accepter de monter dans des manèges avec de noms évocateurs comme Le Shaker ou encore Le Booster ? Etre bousculé, retourné, projeté dans les airs le temps d’un instant, bercé par la voix surannée d’un « on accélèèèère et on s’accrooooche de plus en plus vite ! des sensatioooonnns ! »
C’est pourtant des sensations similaires que l’on vit lorsqu’on retrouve Bollaert. Pris dans les bras de parfaits inconnus qui nous entourent, bousculé et renversé lors d’un but, avec la voix de Sylvano hurlant « Loooooïs ? » Tel le chef d’orchestre de notre ducasse improvisée.
Pour un final en feu d’artifice ?
A la ducasse, on aime venir le dernier jour. On a souvent les ultimes tickets gratuits à l’image de celle du Barlet lors des fêtes de Gayant. Et surtout, on vient admirer le feu d’artifice tiré par les forains comme un d’adieu après nous avoir permis d’oublier le quotidien le temps d’un manège.
Bollaert a cru bon de tirer le sien à la 30ème minute d’un Lens Monaco comme les bougies d’un gâteau d’anniversaire que l’on a envie de souffler sans penser aux conséquences. Il reste désormais 6 moments de fêtes, 6 attractions pour tirer le pompom de cette saison historique et inoubliable.
Quel goût aura la pomme d’amour ? Peu importe, elle aura cette saveur sucrée que l’on a cru oublier depuis des années d’errance. Avec en fond la douce musique d’un Lens européen.