CULTURE SANG & OR

Back dans les bacs

Contact, contact. Le RC Lens revient dans le game. Depuis l’anomalie statistique messine, les hommes de Franck Haise affichent le troisième meilleur bilan de Ligue 1. Avec une défense intraitable, les Sang et Or retrouvent le premier tiers du classement. L’été semble loin.

Photo RC Lens

Un lundi tout sourire pour la communauté du Racing, elle qui a été prise de vertige à la sortie de la terrible sécheresse estivale. À la veille de son premier déplacement européen, le Racing affichait un bilan comptable d’un point en cinq journées, et flirtait avec une lanterne que l’on avait perdu l’habitude de voir rouge. Collectivement, les Lensois ont retrouvé des couleurs la Ligue des champions venant, chose que l’on n’attendait pas forcément. Sur la série des sept dernières rencontres de L1, qui constituent un cycle suffisamment significatif pour que l’on puisse y apposer la notion de bilan, le RC Lens est en troisième position, seulement devancé par le Gym et le PSG. 

Deux buts encaissés, mais seulement neuf inscrits. De l’aveu même du coach, le bilan offensif est largement insuffisant, faute d’une justesse technique très déficitaire. Depuis le début de saison, la valeur xG, ou buts espérés par rencontre, peine à dépasser le chiffre 2. Les hommes de Franck Haise ne se créent que trop peu d’occasions de buts, situation que l’on avait déjà observée par séquences lors des saisons précédentes. La solidité retrouvée, c’est la conquête des dix-huit derniers mètres qui doit désormais occuper les esprits du staff artésien. Et la tâche n’est pas aisée : l’amélioration de l’animation offensive doit se faire en préservant la solidité de ce mur en béton armé dressé ces dernières semaines.

Être derrière Elye

Un béton armé qui se signale match après match. Après Facundo Médina, c’est Jonathan Gradit qui vient libérer Bollaert-Delelis, coupant au premier poteau dans un mouvement rappelant Florian Sotoca. Des crispations subsistent néanmoins. Et en son cœur, on trouve Elye Wahi. La recrue phare de l’été est en même temps devenue le joueur le plus cher de l’Histoire d’un club qui n’avait jamais été habitué à pareilles sommes dépensées.

L’ancien Montpelliérain, dont on perçoit le potentiel hors-norme, peine encore à se faire une place au soleil. La faute à une concentration éparse. Adrien Thomasson, au micro de l’After Foot, parle « d’un besoin d’être derrière lui, comme avec un enfant ». Elye Wahi n’en reste pas moins un très jeune joueur. Peut-être trop jeune pour assumer pleinement le statut qui est actuellement le sien ? Celui qui va fêter ses vingt-et-un printemps le 2 janvier 2024 semble traîner avec lui son spleen de ne pas être encore décisif à chaque rencontre. Sans toutefois jamais dissimuler sa joie sur les buts inscrits par ses coéquipiers.

La situation de l’ancien Pailladin est problématique, mais loin d’être critique. Bien qu’il ne soit pas exempt de tout reproche, il est temps de cesser de cristalliser les maux offensifs du RC Lens autour de la personne d’Elye Wahi. C’est un parti pris motivé par la trajectoire de Loïs Openda la saison dernière. Motivé également par la lecture de ce début de saison, et la sensation que les errances défensives affichées cet été ont pu provoquer une réaction naturelle de consolidation du bloc défensif, au détriment d’une animation offensive qui était pourtant à reconstruire. Il faut vraiment intégrer que la réponse ne sera que collective ; de Neil à Elye, en passant par David, Andy, Wesley, Adrien ou encore Angelo. Et entre nous, il y a vraiment de quoi être optimiste.

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