« On ira où tu voudras quand tu voudras. Et on s’aimera encore lorsque l’amour sera mort. Toute la vie sera pareille à ce matin, aux couleurs de l’été indien »
Alors que l’été est en train de s’achever, le Racing Club de Lens poursuit sa sortie d’été en maintenant des temps de passage caniculaires, laissant rêver à l’été indien mode Joe Dassin.
L’extraordinaire devient ordinaire.
Invaincus depuis 14 matchs, les Sang et or transforment l’extraordinaire en ordinaire. Voir entre 6000 et 8000 supporters artésiens en déplacement nous apparaît comme une normalité. Que ce soit en tribunes, dans les bars ou sur notre écran de télé, aucun supporter lensois n’a ressenti de stress ou d’appréhension après l’expulsion de Deiver Machado et l’ouverture du score rémoise. Habités par l’intime conviction que les hommes de Franck Haise allaient se jouer de l’adversité et des vents contraires. Une constance depuis la victoire 3-0 face au Gym, à 10 contre 11 la saison dernière.
Un 1er tournant dans la saison
Avec 4 victoires et 2 matchs nuls, nos artésiens brûlent tous les temps de passage avant le 1er virage qui peut s’avérer décisif dans cette saison. La semaine prochaine débutent les échéances européennes. Hormis le Paris Saint Germain, ogre hors catégories de notre championnat, tous les clubs engagés finiront par y laisser des plumes. Physiques en 1er lieu, mais également mentales pour un club comme l’Olympique de Marseille, où des résultats négatifs peuvent vite provoquer la versatilité du public.
Un enchaînement de résultats positifs lors de la réception de l’Estac et le déplacement à la Beaujoire ferait basculer le Racing dans une position plus que favorable au vu du calendrier. Et l’on peut compter sur Franck Haise et son staff (Yannick Cahuzac en tête) pour passer ce fameux cap mental qui a pu manquer la saison dernière. Pour cela, 2 mots résument bien le discours du staff lensois : humilité et ambition.
Humilité et ambition
Humilité, pour ne pas sombrer dans l’excès de confiance et aborder chaque match avec le même état d’esprit. Et humilité dans la gestion collective de l’effectif. Dans tous les discours, un mot revient « le collectif » qui passe avant toutes ambitions individuelles et à chaque strate du club et créant du liant de la direction sportive, aux salariés et jusqu’aux supporters.
Ambition pour rester fidèle aux principes de jeu « Haisien » comme l’a montré le dernier 1⁄4 d’heure rémois. Toujours avancer et proposer même en infériorité numérique. Mettre le projet de jeu et le contenu en avant plutôt que le résultat.
Alors, messieurs, avant d’aborder l’automne « Marchez sur une pelouse un peu comme celle-ci. C’était l’automne, un automne où il faisait beau. Une saison qui n’existe que dans le Nord de la Gohelle. Là-bas, on l’appelle l’été artésien ».
1er acte ce vendredi au stade Bollaert.