Jusqu’à son déplacement à Geoffroy-Guichard, Lens avait un mal de chien à remporter ses matchs. Après sa victoire samedi dernier, l’objectif sera d’enchaîner les Dogues face aux Dogues. Présentation de nos meilleurs ennemis à l’aide de l’un des leurs, @LePetitLillois.
La continuité comme dénominateur commun
Alors oui, c’est un Derby. Mais c’est aussi un match du haut de tableau. Les deux équipes des Hauts-de-France ont réussi leur début de championnat et font partie du Top 5 de Ligue 1. Les hommes de Bruno Genesio font même mieux. En effet, ils sont parvenus à se sortir de deux tours de barrage pour rejoindre la phase de poule de la prestigieuse Ligue des Champions. La suite ? Une entrée ratée face au Sporting Portugal (défaite 2-0), mais surtout deux victoires historiques d’affilée face aux clubs de Madrid. La première contre le Real à Villeneuve-d’Ascq, la seconde au Wanda Metropolitano de l’Atlético. De quoi enflammer les quelques supporters des rouge et blanc ?
Le Petit Lillois est plus mesuré : « Le contenu est très variable. Il y a eu des oppositions spectaculaires, comme face au Real Madrid, au Sparta Prague ou au Fenerbahçe SK (à l’aller), mais aussi de véritables trous d’air, comme lors des duels disputés à Saint-Étienne, à Prague ou à Monaco. C’est le mental qui fait la différence, avec plus ou moins d’engagement. » À l’image du Lens de Will Still, le LOSC de Genesio maintient une continuité avec les principes mis en place par le précédent coach.
Le Petit Lillois poursuit : « Dès son arrivée, Bruno Genesio a insisté sur le fait de vouloir conserver la base du travail réalisé par Paulo Fonseca ces deux dernières saisons. Cela s’est notamment vu dans la volonté de jouer, de presser haut et de relancer de derrière. La différence est que Bruno Genesio refuse l’excès et offre une liberté de jugement plus importante à ses joueurs. Pour les relances, par exemple, les dégagements sont autorisés alors qu’ils étaient interdits sous l’égide de Paulo Fonseca. De même, les joueurs offensifs ont le champ libre dans leur mouvement, alors qu’ils devaient suivre de véritables schémas collectifs par le passé. Il y a également eu des modifications dans les compositions, avec un début de saison axé sur une défense à cinq ou à trois en fonction des situations. »
Forces et faiblesses
Lorsque l’on évoque le début de saison des Dogues, difficile de passer à côté de Lucas Chevalier : « Il est l’homme en forme de ce début de saison, c’est indéniable. Il enchaîne les parties au cours desquelles ses arrêts sont déterminants. Sur le plan offensif, les joueurs s’éveillent souvent par intermittence. Si Edon Zhegrova a particulièrement brillé en début de saison, il a parfois laissé place à Jonathan David, Angel Gomes et Osame Sahraoui, tous décisifs à leur échelle, que ce soit par des buts ou des passes décisives. »
De son côté, le Racing se présentera avec la meilleure défense de L1, ex æquo avec Monaco. Brice Samba affiche en effet le meilleur pourcentage d’arrêts (80,7%) du championnat. Néanmoins, les Artésiens devront redoubler d’efforts pour pallier à leur manque d’efficacité dans la surface adverse. C’est d’ailleurs un mal que Le Petit Lillois pointe aussi dans les rangs de son équipe : « Le LOSC fait partie des équipes qui se créent une multitude d’occasions, mais n’en marque que très peu. Un autre de nos points faibles, c’est la concentration. Les trous d’air existent parfois, tant de façon individuelle que collective. »
Ambiance derby
Lorsqu’on lui demande quel est son rapport au derby, Le Petit Lillois se montre un brin chambreur : « Je ne pourrais jamais oublier les Derbys disputés lors de la saison 2020-21. Finalement, c’est grâce à notre cher voisin, et six points en cadeau, que nous avons pu soulever ce titre de Champions de France. C’était en plus l’année de votre retour en Ligue 1, ce qui rend la chose encore plus mémorable. On sait accueillir dans le Nord, quoi que l’on en dise. »
Pour autant, à ses yeux, « l’équipe lensoise est très intéressante. Malgré le départ de Franck Haise, elle a conservé une véritable cohérence avec un effectif qui se connaît bien et quelques ajouts par ci, par là. L’état d’esprit conquérant qui émane du onze lensois est toujours là, et c’est sans doute ce qui fait le plus la force d’une équipe lors d’un Derby. Will Still parvient, pour le moment, à construire sur l’héritage laissé. Il nous a souvent posé problème lorsqu’il était à Reims, d’ailleurs… »
« J’ai toujours trouvé que vos latéraux étaient l’une de vos plus grandes forces. On l’a déjà vu par le passé, comme la saison dernière avec l’égalisation de Deiver Machado à Bollaert. Ces deux postes me font d’autant plus peur qu’il s’agit d’un secteur dans lequel nous avons déjà perdu trois individualités sur blessure (Mitchell Bakker, Ismaily, Tiago Santos) et ce n’est jamais bon. Je suis également curieux de voir le duel à venir entre Mbala Nzola, que je suivais d’un œil en Italie, et Bafodé Diakité et Alexsandro. Par ailleurs, notre milieu de terrain peut prendre le dessus sur celui de Lens. Il me paraît plus complet, tant techniquement que physiquement. »
Le Petit Lillois a aussi remarqué que les défenseurs étaient les joueurs de l’effectif lensois qui brillaient le plus depuis le début de saison. Lorsqu’on lui demande de citer des joueurs à piocher dans l’effectif Sang et Or pour renforcer son équipe, il cite « Kevin Danso et Abdukodir Khusanov, les seuls qui pourraient avoir une place dans notre Onze de départ. » Charge aux Adrien Thomasson, Mbala Nzola et consorts de le faire mentir ce soir !