CULTURE SANG & OR

Rendez-vous sur la dalle angevine

Après une probante préparation estivale, le Racing Club de Lens en mode Will Still inaugure sa saison au stade Raymond-Kopa d’Angers. Malgré une légitime étiquette de favoris, les Sang et Or devront se méfier d’une équipe surfant sur la dynamique de la montée.

Photo SCO d’Angers

5 novembre 2022, une incompréhension a lieu entre le parcage lensois et Franck Haise. Alors que les fidèles supporters artésiens veulent entonner le traditionnel «Chicoté », le futur ex-coach artésien refuse ce moment de communion par respect pour les Angevins. Après une victoire 1-2, les Sang et Or recollent alors au leader parisien, tandis que le SCO sombre à la place de lanterne rouge. Il est alors difficile à croire à une résurrection des noir et blanc. Entre le marasme sportif et les déboires extrasportifs à la direction du club, la cassure semble alors totale entre les supporters et le club.

Pourtant, le club fête sa remontée dans l’élite après simplement une année dans l’antichambre du football français. Pour l’opération retour en Ligue 1, le club présidé par Saïd Chabane n’est pas allé chercher un recrutement ronflant pour son staff mais a privilégié la solution interne. C’est ainsi Alexandre Dujeux qui a mené de main de maître son effectif. Après deux années en tant qu’adjoint de Gérald Baticle, il prend les rênes de l’équipe première avec un objectif : redorer le blason d’un club connu pour sa fameuse « dalle angevine ». Opération plus que réussie avec une probante place de dauphin qui assure la montée en fin de saison. La réussite s’explique avant tout par un parcours à domicile qui a fait du stade Raymond-Kopa en une forteresse quasi imprenable. À la clé, le meilleurs parcours à domicile avec 13 victoires, 3 nuls et 2 défaites (contre Amiens et Saint-Etienne) et un Loïs Diony revanchard auteur de 15 buts.

Photo SCO d’Angers

Pour assurer l’opération maintien, le SCO a décidé de miser sur des valeurs sûres de la Ligue 1 habitués aux opérations maintien. Ainsi Jim Allevinah, le virevoltant ailier du stade Gabriel-Montpied qui vient rejoindre son ancien coéquiper clermontois Cédric Houtoundji. Au milieu, l’ex-Brestois Haris Belkebla et l’ex-Strasbourgeois Jean-Eudes Aholou sont venus apporter leur expérience. C’est donc par petites touches que l’effectif a été amélioré, le club cherchant avant tout à capitaliser sur ce qui a fait la réussite en Ligue 2, un bloc compact et des projections rapides vers l’avant.

Néanmoins, les hommes d’Alexandre Dujeux, contrairement aux Sang et Or, ne peuvent pas s’appuyer sur une préparation réussie pour capitaliser de la confiance. Celle-ci s’est achevée sur quatre défaites consécutives, contre Le Mans, Rennes, Lorient et Bastia.

Quel visage vont donc offrir les Angevins face au Racing ? Celle d’un promu crispé et à l’image des derniers résultats amicaux ? Ou un groupe soudé, le couteau entre les dents, ayant à coeur d’enflammer son public dans un stade Raymond-Kopa flambant neuf et à guichets fermés?

Nul doute que Jimmy Cabot et Angelo Fulgini, ex-fleurons des dernières grandes heures du SCO auront briefé leurs partenaires sur la nécessité d’être à 100%. Réponse ce dimanche vers 19h, pour ne pas reproduire le scénario du Brest-Lens inaugural de la saison dernière.

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