CULTURE SANG & OR

09 mai 1998, récits de supporters 3/3

Je vous parle d’un temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître…. 09 mai 1998-09 mai 2023, nous fêtons les 25 ans du titre de champion de France. Une journée gravée dans la mémoire de ceux qui l’ont vécu, et dans l’inconscient collectif des plus jeunes.

Alors que le Racing vit une saison historique, nous avons voulu donner la parole aux témoins de cette journée, vous les supporters. Les tempes sont grisonnantes mais les yeux s’éclairent et deviennent pétillants en évoquant ce souvenir marquant.

Nous espérons que la lecture de ces quelques lignes vous fera sourire. Des lignes remplies de joie, de convivialité et d’un bonheur partagé.

Aujourd’hui, place à de nouveaux témoignages de supporters.

Sébastien Coillot, 12 ans en 1998

Sébastien, à gauche, en Sang & Or

J’ai 37 ans et je suis président président du groupe Iron Lens, groupe de supporters depuis 2002, fervent supporter depuis la génération « titi Camara ».

Le titre en un mot c’est magique.

Le match référence comme beaucoup de supporters reste ce match décisif à l’Abbé Deschamps en clôture du championnat. Je revois comme si c’était hier Éric Sikora qui déboule sur son côté droit et qui s’en va faire faute sur un tacle engagé au milieu de terrain ! Le match était lancé ! Pour le joueur qui m’a étonné, surpris, c’est Anto Drobjnak, le Pipo inzaghi du Racing ! Mais Tony Vairelles restera toujours au dessus de tous !

Le jour du titre j’étais encore jeune sans Canal +, sans aller au stade. J’ai suivi ce dernier avec canal en crypté et le walkman sur les oreilles pour avoir les commentaires sur fréquence nord à l’époque…

Après le match je souhaitais faire la fête à Lens mais mon père avait rentré la voiture au garage et a gentiment refusé de m’y emmener.

Régis Cailliau, 42 ans en 1998

Regis, légèrement à droite et au-dessus de la tête de Thierry Roland

Je suis président des musiciens du kop et présent à Bollaert depuis la saison 76/77. J’ai eu la chance de vivre des moments extraordinaires comme la victoire contre la Lazio de Rome avec Daniel Leclercq et Didier Six, la finale de Coupe de France contre le grand Saint-Etienne ou encore la victoire à Wembley contre Arsenal.

Mais ce titre de champion de France en 1998 a une place à part parmi tous mes souvenirs. J’avais la chance d’être présent à Auxerre, le 09 mai dans un stade coloré de Sang et d’Or, c’était extraordinaire.

Jonathan, 14 ans en 1998

Jonathan, à droite, en compagnie de Tony Vairelles

Je suis supporter depuis la saison 1996/1997 et mon 1er match à Bollaert lors d’un Lens-Rennes en Trannin avec une victoire 2-0. J’ai plus passé mon temps à regarder le stade et les supporters que le match. Ce jour-là quelque chose est né. J’ai attrapé le virus Sang et Or !

Ce titre en 1998, ce sont des émotions décuplées que je peux résumer en 3 mots : incroyable, extraordinaire et inouï ! 

Un match en particulier qui me revient c’est cette victoire décisive à Metz 0-2 qui était alors le leader de l’époque. Avec le doublé de Drobnjak qui ne devait pas jouer. A partir de ce moment, on savait que rien ne pouvait nous arrêter !

J’ai du mal à ressortir un joueur en particulier. Mais je retiens Fred Dehu pour son sérieux, son impact physique et son intelligence de jeu. Sa passe décisive pour Lachor à Auxerre, quelle merveille ! J’ai eu la chance de discuter avec lui lors de la rencontre des Légendes à Liévin. C’est un mec bien, accessible et respectueux.

Bien sûr Tony Vairelles a une place importante dans mes souvenirs. Sa fougue, sa motivation, la coupe mulet… C’est inoubliable!

Le soir du titre, j’étais devant Canal + avec mon père. A 14 ans, c’était compliqué de sortir ensuite. Mais c’était un moment de joie en famille. Des moments que j’espère revivre !

Aujourd’hui, je me rattrape !

Vincent, 15 ans en 1998

Vincent, au premier plan lors d’un match à Bollaert-Delelis

Je m’appelle Vincent TAHON, j’ai eu 40 ans cette année et j’avais donc 15 ans quand le Racing a été champion de France et la FRANCE championne du monde.

Ce titre de champion, c’est extraordinaire ! Je suis supporter du Racing depuis ma plus tendre enfance. Mon premier match à Bollaert, c’était avec mon père, je devais avoir 6 ans. Ce jour là, je pense que j’étais plus focalisé sur la Marek que sur le match. A cette époque c’était la 2e division, le Racing était descendu la saison précédente.

De ce fait en ayant connu la 2e division 10 ans plus tôt, gagner le titre de Champion c’était vraiment extraordinaire !

Tout le monde se souvient du dernier match à Auxerre et de ce fameux but de Yoann Lachor qui nous donne ce titre devant METZ. Mais je me souviens d’un Marseille-Lens en début de saison. Lens gagne 3-2 là-bas avec un triplé de Drobnjak et Guillaume Warmuz qui sort un penalty. Quand on y repense c’était peut-être un des premiers signes de la saison extraordinaire que nous allions vivre.

Il y en a tellement de joueurs qui m’ont fait rêver cette saison là, mais Anto Drobnjak m’a impressionné. Il n’est resté qu’une seule année mais ce fut la bonne. Je ne sais pas pourquoi il est parti, il est un peu sorti des radars avant de revenir en ligue 2 je crois, mais c’était un vrai poison dans la défense adverse.

Le soir du titre, j’étais chez moi devant le multiplex de Canal + avec ma famille. Lorsque Yoann Lachor a marqué ce fameux but du titre, tout le monde a exulté. Nous étions tous stressés, car Metz était champion à ce moment-là. Les dernières minutes ont été à nouveau stressantes mais ils l’ont fait, ils ont tenu et c’était un moment de joie intense.

J’aurais aimé partir pour Bollaert pour communier avec tout le peuple lensois mais à 15 ans on ne fait pas ce qu’on veut.

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