Samedi soir, le coup de sifflet est venu marquer la fin d’une saison référence. Le RC Lens a confirmé son retour en L1, améliorant ses statistiques et le rendement global par rapport à la saison passée. 62 points, trois derbys, 62 buts marqués. Le club est certainement en avance sur ses temps de passage planifié il y a deux ans, lors de l’officialisation de sa remontée en L1.
Dans le quantitatif, les voyants sont quasiment tous au vert. Dans le qualitatif également, tant le jeu déployé par Franck Haise et ses hommes a été chatoyant depuis le déplacement inaugural à Nice en août 2020. Ce cycle de croissance forte semble arrivé à son terme, et le plus difficile est peut-être devant nous.
Revenons-en à ce groupe, exceptionnel sur et en dehors des terrains, qui a marqué en profondeur un public lensois depuis trop longtemps sevré d’émotions et d’identification. Depuis dimanche matin, la tristesse et la fierté se tournent autour. « Je m’étais juré de ne plus jamais m’attacher à des joueurs de Lens », avoue Guillaume. « Première fois de ma vie que je suis nostalgique d’une équipe après une petite journée », renchérit Grégory.
Les larmes sont montées lorsque les joueurs sont venus saluer les supporters ayant chaudement garni un Stade Bollaert-Delelis de gala. Des joueurs qui ont embrassé les valeurs d’une région que le club a fait siennes. On le sait pertinemment. Mais on ne veut pas y croire. Des joueurs vont nous quitter, et la dure réalité du football va rattraper la romance que nous vivons avec ce groupe depuis deux saisons. Certains pour quelques semaines seulement, le temps de profiter de vacances bien méritées, d’autres pour toujours.
Jonathan Clauss, Seko Fofana et Cheick Doucouré font partie des joueurs les plus populaires, mais également des partants les plus probables. Alors que le coup de sifflet a retenti, et que le stade est en fête, l’Alsacien semble se murer dans une forme de contemplation, regardant fixement une Marek chantant sa gloire. Comme pour mesurer une dernière fois les options qui s’offrent à lui. Seko Fofana a quant à lui pris le micro afin de remercier le public, avant que la Marek ne lui réponde en scandant son nom, à gorges déployées. Fierté et tristesse, aussi bien chez les joueurs que les supporters. Aux couleurs du Racing club de Lens. Sang et orstalgie.
Écrit par Antoine