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Rennes-Lens, « L’imprévisiblico »

Le RC Lens a rendez-vous ce soir au Roazhon Park pour y disputer l’avant-dernier match de sa saison. Comme le Racing, le Stade rennais a connu des hauts et des bas cette année. Présentation d’une rencontre aussi capitale qu’imprévisible avec le concours de @ROUGEmémoire.

Photo Stade rennais
Les montagnes russes

Les supporters rennais avaient beaucoup d’ambition à l’entame de la saison. Et pour cause, comme le souligne Fabrice de ROUGEmémoire, la direction sportive avait annoncé la couleur. « Dès juillet, notre directeur technique Florian Maurice a dit qu’on visait le top 4. Certes, cela faisait deux saisons que nous terminions quatrièmes. Pour autant, j’ai trouvé cette déclaration présomptueuse. »

On peut ajouter à cette annonce ambitieuse le recrutement de joueurs talentueux et reconnus en France à l’intersaison. Pendant l’été, Rennes s’est notamment renforcé avec l’arrivée d’Enzo Le Fée et Ludovic Blas. Mais ces ambitions ont vite été douchées par un mauvais début de saison. Si le RC Lens s’est signalé par un départ particulièrement catastrophique avec un point en cinq matchs, au bout des dix premières journées, les deux adversaires du soir partageaient le même rythme de relégable avec 1,2 point par match.

Photo Stade rennais

Une défaite face à un Olympique lyonnais au fond du gouffre scelle le sort de Bruno Génésio un soir de novembre. Les Rouge et Noir changent de coach et on pense alors qu’ils ont touché le fond. La nomination de Julien Stéphan est suivie d’une série de bons résultats ainsi que d’une nette amélioration dans le jeu. De plus, Alidu Seidu et Azor Matusiwa, bien connus des suiveurs lensois, viennent garnir les rangs bretons pendant l’hiver.

Des équipes proches

Un élan d’optimisme envahit les supporters rennais jusqu’à l’élimination de la Ligue Europa fin février. Cette dernière coïncide avec un nouveau coup de mou en championnat. Tout cela mène aujourd’hui le Stade rennais à une huitième place en championnat, avec 45 points. L’équipe de Julien Stéphan est à quatre points de la sixième place, détenue par le RC Lens. La comparaison entre les ambitions affichées à l’été 2023 et ce résultat brut pousse ROUGEmémoire à dire que « cette saison sera décevante quelle qu’en soit l’issue. »  

Un début de saison délicat, des passages euphoriques, un coup de mou qui coïncide avec une élimination en coupe d’Europe… Oui les championnats de Rennes et Lens se ressemblent. On peut même étendre la comparaison au fait qu’Arnaud Kalimuendo, tout comme Elye Wahi, ait été pris en grippe par une partie du public à certains moments de la saison.

Photo Stade rennais

ROUGEmémoire partage ce point de vue. « Les Lensois vivent un peu la même saison que nous. On a vécu de tellement belles choses l’an passé que certains supporters font automatiquement la comparaison et sont déçus cette année. Il ne faut pas oublier qu’en Ligue 1 sur la ligne de départ, on doit déjà placer quatre équipes devant Lens et Rennes. On ne peut jamais étalonner une saison normale par rapport à une année extraordinaire. Je pense que si Lens se qualifie pour une coupe d’Europe, son championnat sera réussi. »

Mystère et suspense

C’est là tout l’enjeu du match de ce soir. Entre une équipe de Rennes aussi flamboyante offensivement qu’inconstante défensivement et un RC Lens irrégulier, en difficulté face aux gros mais qui n’a toujours pas perdu le fil de sa saison. ROUGEmémoire confirme que son équipe favorite manque de régularité derrière. Il ajoute que les Rennais ont une propension à « faire des cadeaux et encaisser des buts dès qu’ils sont mis en danger. »

Un nouveau point commun entre deux équipes qui figurent parmi les plus imprévisibles du championnat. Elles ont déçu quand on les pensait inarrêtables. Mais Lens et Rennes se sont relancés alors qu’on les croyait enterrées. Elles ont remporté des matchs au contenu médiocre et perdu des rencontres abouties. L’explication principale réside dans le fait que des erreurs grossières ou maladresses dans les deux surfaces ont influé sur les résultats tout au long de la saison.

Car même si Franck Haise nous a habitués à nous focaliser sur le contenu, la perception d’un match dépend en grande partie de son issue finale. Cette phrase n’a jamais eu autant de sens au moment de cet « imprévisiblico ». Peu importe le contenu de ce match, en cas de victoire, ou même de nul qui serait un pas intéressant vers la sixième place, on ne retiendra que ce résultat. Comme on ne se souviendra que du classement final Racing à l’issue d’une saison 2023-2024 éreintante.

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