« Pour les flocages, il faudra attendre la semaine prochaine. On ne s’attendait pas à un tel nombre de commandes. »
A la boutique de la FFF, c’est la pénurie. Cette fois on ne parle ni de masques ni de vaccins mais… de lettres. Ces petites lettres d’une dizaine de centimètres que l’on décide de floquer sur un maillot pour des raisons qui parfois nous dépassent. Laissez-nous deviner… C, L, A, U, et S ?
Ces mots, d’une employée de la boutique de la FFF, en disent long sur l’engouement suscité par la sélection de Jonathan Clauss en équipe de France.
Fierté contagieuse
Des couloirs de La Gaillette aux réseaux sociaux en passant par les vestiaires des joueurs ou les machines à café des entreprises de la région, la satisfaction et la joie de voir le numéro 11 lensois appelé en bleu ont déferlé tel un virus de fierté contagieux.
Les images de l’annonce de la sélection, reprises à travers la France (et le Monde) du foot avaient déjà touché les plus sensibles. Les vidéos de l’arrivée de Jonathan Clauss à Clairefontaine ont fini de convaincre les plus durs de s’émouvoir pour ce rêve éveillé vécu par le piston droit lensois.
Pourquoi tant d’amour ?
A travers Jonathan Clauss, c’est tout un club qui est récompensé ; ses salariés, son équipe, son public. L’engouement va également de pair avec l’attente qu’a vécue notre club pour revoir enfin un sang et or (le 24ème) porter une tunique bleue et symbolise le retour du club au premier plan. Le précédent, c’était Alou Diarra.
Et puis il y a Jonathan. Ce type dont les valeurs se marient tellement bien à notre club, à son histoire. On ne va pas refaire ici sa biographie ; son parcours est atypique et surtout marqué par la volonté de ne rien lâcher et d’y croire. Rester simple, ne pas se prendre pour un autre. Croire en lui, en ses qualités et à ce que peut lui apporter son environnement. Car nul doute que l’environnement dans lequel il évolue depuis deux ans lui a permis de prendre un peu plus son envol. Le club lui a fait confiance et il le lui rend bien.
L’histoire est belle
Sa première apparition au stade Vélodrome de Marseille durera quelques minutes. Trop peu pour en faire profiter l’équipe, mais suffisamment pour constater que le public phocéen, qui l’a acclamé à son entrée, a su reconnaître en Jonathan Clauss le symbole d’un retour à un ensemble de valeurs humaines dont le foot avait sûrement besoin.
Il est devenu commun de parler de ¨statut¨ de joueur international, de nécessité de jouer dans un club huppé ou de participer à une compétition européenne pour avoir la prétention de pouvoir justifier des sélections en Équipe de France. Il serait sûrement plus intéressant de mettre en avant les valeurs de simplicité, de travail, de courage et d’humilité pour intégrer la maison bleue. Celles de notre club, celles de Jonathan.
Écrit par Mathieu