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Lens – Panathinaïkos : «  Les Grecs ont plus d’expérience  »

Pas le temps de savourer. Seulement quatre jours après son premier succès de la saison, le RC Lens retrouve le Panathinaïkos dans le cadre du barrage aller de l’UEFA Conference League. Présentation d’un adversaire qui s’annonce coriace à l’aide de @footgrec.

Photo Panathinaïkos
Un nouveau cycle après une saison contrastée

À l’instar du RC Lens, le Panathinaïkos a changé d’entraîneur cet été. Diego Alonso a pris la tête de l’équipe première au mois de juillet pour prendre le relai de Fatih Terim. Ce dernier a fait les frais d’une « saison contrastée » d’après Football Grec France (FGF).

« Elle avait super bien démarré avec cette qualification contre Marseille qui avait assuré un ticket européen. Mais il y a eu un souci de régularité, à l’image de la phase de poule en Europa qui s’est soldée par une décevante dernière place. Ou encore cette fin de play-offs où le club a failli tout perdre. » En effet, ceux qu’on appelle les Prasini (les verts en grec) ont enchaîné les défaites lors des phases finales. Géant du football hellène, le club est passé à deux doigts de l’accident industriel en ne se qualifiant pas pour une coupe d’Europe par le biais du championnat.

Les verts doivent leur salut à une victoire en finale de la coupe de Grèce face à l’Aris Salonique. Pour FGF, « le vrai point noir de cette saison, c’est d’avoir viré Ivan Jovanovic qui était un peu plus qu’un coach. Il était respecté en Grèce et fédérateur. Le Serbe avait su construire un groupe, un projet. Le choix de le virer pour Fatih Terim a cassé quelque chose, et c’est pour moi l’explication principale à cette fin de saison décevante. »

Photo Panathinaïkos

Mais c’est une nouvelle équipe qui se présente aujourd’hui face à Lens. Au-delà du coach, les Prasini ont opéré des changements dans leur effectif cet été. FGF les énumère : « Le principal transfert est pour moi Tetê, l’ancien de l’OL. Autant en termes d’argent investi que de profil, c’est le nom le plus clinquant d’un mercato globalement assez discret. Les dirigeants sont aussi allés chercher Sverrir Ingi Ingason. Peu connu du grand public, c’est un international islandais à la fois fiable et expérimenté. On peut aussi noter l’arrivée de l’international serbe Nemanja Maksimović en provenance de Getafe pour renforcer le milieu de terrain. »

Et côté départs ? « La plus grosse perte est selon moi Bernard. Joueur qu’on ne présente plus en Grèce mais qui a encore fait une super saison l’an dernier. Son départ a laissé un gros creux technique sur le plan offensif. » Ce milieu virevoltant avait notamment dépassé la barre des 10 buts et des 10 passes décisives toutes compétitions confondues l’an passé.

Une solide attaque…

En revanche, le « Pana » pourra encore s’appuyer son meilleur buteur : Fótis Ioannídis. L’international grec a inscrit 23 buts et délivré 9 passes décisives toutes compétitions confondues l’an dernier. Son club a pour le moment tenu bon face à des offres importantes venues de toute l’Europe. Après le forcing du Sporting Portugal, Bologne aurait proposé 20 millions d’euros pour le buteur, tandis que des offres supérieures à ce montant ont émané d’Angleterre.

Photo Panathinaïkos

Mais toutes ces offres ont été refusées, et il sera bien présent face au Racing. FGF nous le décrit comme « l’homme fort de l’équipe. Il a eu des offres tout l’été et je pense qu’il finira par partir, mais ils le gardent encore jusqu’à cette double confrontation. Plutôt robuste, c’est un attaquant ultra-chiant à jouer : il tient bien les ballons, il est capable de faire beaucoup avec peu et de bonifier des parpaings. Il n’a pas l’air impressionnant en regardant ses stats mais il est plutôt bon, le genre de mecs qu’on remarque même sans qu’il ne marque. Il a aussi une vraie capacité à obtenir des penaltys et ça peut compter. Son pendant de l’attaque, Alexander Jeremejeff, est aussi méconnu mais c’est le super-sub par excellence : vraiment très décisif avec très peu de temps de jeu. Méfiance ! »

Et une défense plus fébrile

De l’autre côté du terrain, le Panathinaïkos présente moins de garanties. « La défense est le point faible de l’équipe. Plus précisément l’axe central qui cherche un peu un taulier depuis une saison, voire plus. Je trouve que l’effectif manque également un peu de profondeur et je m’interroge sur l’écart physique qui peut exister entre la Grèce et la L1. »

Et malgré le départ d’Elye Wahi, l’attaque du RC Lens a tourné à plein régime lors de la préparation. Pour autant, FGF relativise ces potentiels rapport de force : « On est sur un tour préliminaire, les gens doivent bien comprendre que c’est très différent d’une affiche classique en Europe : beaucoup plus de pression, d’imprévus, de facteurs qui peuvent compromettre ton plan de jeu. Je pense que le Panathinaïkos a plus d’expérience sur cet aspect, mais on verra bien ! »

Pas traumatisé du barrage face à l’Ajax, le suiveur du championnat grec souhaite avant tout voir une double confrontation « avec du suspense ! » De notre côté, on se passerait bien d’une séance de tirs aux buts interminable. Toutefois, tant qu’il y a la qualif’ au bout…

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