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Lens–Nice : « Envie de faire quelque chose à Bollaert »

Après la victoire en costauds face à Brest, le RC Lens se retrouve dans le top 5 et pourrait prendre de l’avance sur Nice. Depuis le retour en Ligue 1 en 2020, le Gym est l’équipe qui a le plus souvent battu Lens. Cette fois-ci la dynamique est largement à l’avantage des Artésiens. SkyNissa (@pantalon_blanc) parle de la mauvaise passe des Aiglons.

Photo Johnny Fidelin/Icon Sport

un OGC Nice en crise ?

Si on ajoute sa défaite en Coupe de France à Paris, Nice sort de quatre défaites et deux nuls depuis début février. De quoi estimer que les Aiglons sont en état de crise avant le déplacement de ce samedi : « La crise n’a pas attendu la défaite de mercredi. On peine toujours à en dire le nom d’ailleurs, mais ça fait un bon moment que le Gym est en crise. En crise de résultats, de confiance, de jeu et probablement même en terme d’ambiance, mais si là-dessus on en saura davantage dans les prochaines semaines avec le maintien ou non de Francesco Farioli sur le banc », nous confie SkyNissa.

Après un début de saison performant, les Niçois sont en chute au classement et le mécontentement va grandissant chez les supporters azuréens. Preuve en est la tension en fin de match contre Montpellier entre les supporter et les joueurs. SkyNissa avance : « En début de saison, nous avions une réussite défensive maximale. Mais une fois que la folle série d’invincibilité s’est achevée, le bloc équipe s’est lentement délité et n’a jamais réussi à retrouver la solidarité nécessaire. Plus généralement, les individualités au milieu de terrain, à commencer par Khephren Thuram, sont toutes très en deçà des attentes de début de saison. Et devant, nous demeurons l’une des pires attaques du championnat, non pas faute d’occasions mais de réussite devant les buts. Le différentiel entre nos xG et nos buts inscrits est à pleurer. »

Un atout jeunesse ?

Si l’ambiance dans l’équipe est plombée par les mauvais résultats, les Niçois peuvent néanmoins s’appuyer sur de jeunes offensifs qui pourrait faire basculer le match à tout moment : « On est agréablement surpris par Evann Guessand, sur lequel nous n’aurions pas forcément misé. Mais c’est toujours un plaisir de voir un jeune formé au club réussir sous nos couleurs. Enfin, Jérémie Boga répond présent comme il le peut dans le marasme global. Peut-être la meilleure recrue de l’été dernier finalement. »

Photo François Nascimbeni AFP

En conférence de presse, Jonathan Gradit se méfie des qualités d’explosivité de cette ligne d’attaque : « Ils ont de grosses qualités offensives et de percussion. Il faudra donc faire attention sur les transitions. »

Une rencontre pour faire la bascule

Les supporters du Gym eux-mêmes n’attendent pas grand-chose de cette rencontre, avoue SkyNissa. « Je reste sceptique sur notre capacité à inscrire beaucoup de buts… donc cela dépendra en premier lieu de notre solidité défensive. (…) Mais on s’attend à souffrir. Saura-t-on faire preuve de résilience, comme en début de saison, quand nous étions dominés mais solides et solidaires ? Je n’y crois plus trop et on peut rapidement se prendre un 2-0 ou un 3-1 sec. Maintenant, les joueurs ont peut-être réalisé au Parc qu’ils n’étaient pas si nuls que ça et qu’en jouant moins de 30 minutes face à la meilleure équipe de France, ils les ont fait douter. À voir s’ils ont envie de faire quelque chose à Bollaert. »

Cote lensois, cette rencontre est idéale pour enfin faire la bascule vers les quatre premières places, récompenser la forme actuelle et définitivement oublier le début de saison compliqué. Avec un succès le Racing écarterait peut-être définitivement un concurrent direct aux places européennes, s’il prenait cinq points d’avance avec six rencontres à jouer.

Certaines tensions persistent entre les supporters. « Je sais qu’il y a eu de vifs échanges sur les réseaux entre nos deux communautés, puis qu’il y a la question de la proximité de nos ultras avec les Lillois, et, de toute manière, une rivalité pour les places européennes ces dernières saisons. » SkyNissa reste impressionné par la structure lensoise : « On envierait également votre stabilité malgré le départ de Florent Ghisolfi, ce qu’on est incapable de mettre en place à Nice ces cinq dernières années. Mais bon, on a également de bons souvenirs du président Martel qui nous avait sauvés de la faillite en 2002. » Lens avait alors acheté trois joueurs du centre de formation qui allaient rester cantonnés pour l’essentiel à la réserve, Feindouno, Mougeot et Segreto.

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