CULTURE SANG & OR

Lens – Feignies-Aulnoye : pas de place pour la magie

Le RC Lens entre en lice en Coupe de France avec la réception de l’Entente Feignies-Aulnoye, club de N2. Si les Sang et Or sont évidemment favoris, il faudra se méfier d’une équipe habituée de ce type de rendez-vous et qui compte en ses rangs plusieurs joueurs passés par la Gaillette.

Ces quatre-là pourraient être titulaires
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Où en est Feignies-Aulnoye cette saison ?

À mi-saison, le club entraîné par Romain Courtin se situe à la 9e place de la poule B du championnat de National 2. Après une belle victoire sur le score de trois à zéro à Bourges, les Finésiens se sont inclinés le week-end dernier (1-2) lors de la réception de Bastia Borgo. L’Entente Feignies-Aulnoye ronronne encore cette année dans son championnat. Mais c’est une équipe qui a l’expérience des grands rendez-vous en Coupe face à des clubs professionnels. En effet, ils ont affronté le PSG en 2021 (défaite 3-0) et l’Olympique Lyonnais en 2024 (défaite 2-1). Plus que les scores bruts, il est intéressant de s’attarder sur les scénarios de ces matchs.

Les jeunes devraient avoir l’opportunité de se montrer
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En 2021, face à l’ogre parisien, le score était encore nul et vierge à la mi-temps. L’an passé, les Finésiens avaient posé beaucoup de problèmes à l’Olympique lyonnais après avoir réduit le score. Un OL entraîné à l’époque par… Pierre Sage. Plus globalement, les Fénisiens sont habitués à gérer l’émotion que peut engendrer un tel match. Lors de l’émission du 15 décembre, notre chroniqueuse Célie nous a donné quelques informations complémentaires sur cet adversaire à ne certainement pas sous-estimer.

Un match particulier pour des joueurs clés

Lors de l’émission, elle a souligné la capacité de Feignies-Aulnoye à signer des clean sheets. On en décompte sept à ce jour en N3, sans compter la Coupe de France, où il y en a eu d’autres. La défense s’est donc montrée solide à de nombreuses reprises, avec notamment le concours du gardien Tommy Plumain, passé par les équipes de jeunes du RC Lens.

Parmi les joueurs clés de l’équipe adverse, on retrouve un nom bien connu des supporters lensois : « Souleymane Diarra, bien implanté au milieu de terrain, qui déjà marqué et fait plusieurs passes décisives cette année ». Pour ceux qui ne se souviendraient pas du passage lors des années Ligue 2 de l’international malien, un milieu accrocheur et parfois très inspiré, il s’était illustré en inscrivant un joli but face à Châteauroux, en avril 2018, à retrouver ici. En Coupe de France à Bollaert, il avait aussi marqué face à Boulogne-sur-Mer, trois mois auparavant.

Le nombre d’anciens Lensois ne se limite pas à deux. On peut également citer Yassine Chah, Adam Abeddou, Bryan Bernard, Oumar Camara et Nolan Bonte dans les rangs fénisiens. Le dernier cité a passé quatre années au sein de la formation lensoise. Il connaît donc très bien Anthony Bermont, Ismaëlo Ganiou ou encore Fodé Sylla ou Rayan Fofana, puisqu’il faisait partie de l’équipe qui a joué la Youth League en 2022-23. Il faudra se méfier de ce milieu offensif technique, qui voudra assurément briller face à son ancien club.

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Un objectif assumé, une équipe relativement remaniée

Pierre Sage a annoncé après la victoire face à Nice qu’il ne souhaitait pas bouleverser le onze et qu’il prenait très au sérieux cette confrontation. Pour autant, trois titulaires manqueront à l’appel. Mamadou Sangaré est laissé à disposition de sa sélection pour la Coupe d’Afrique des nations. Andrija Bulatović, convaincant face à Nantes, sera probablement amené à débuter au moins un match début janvier (Toulouse-Lens), voire plus. Il fait donc figure de favori pour occuper l’entrejeu aux côtés d’Adrien Thomasson. Florian Thauvin s’est vu accorder des vacances anticipées en raison des ses convocations en équipe de France, qui l’ont maintenu en activité. Florian Sotoca, particulièrement remuant lors de ses dernières entrées, est une alternative crédible.

Enfin, Pierre Sage a confirmé en conférence de presse qu’il allait titulariser Régis Gurtner dans les buts pour ce tour, laissant Robin Risser sur le banc. Notre chroniqueur Guillaume évoquait l’idée de « panacher l’équipe sans pour autant perdre en qualité ». C’est tout l’enjeu de la composition qui va être décidée par l’entraîneur lensois : donner du temps de jeu à des hommes qui en manquent, tout en conservant un équilibre et un niveau élevés collectivement.

Le RC Lens ne devra pas laisser de place au doute lors de ce 32ᵉ de finale de Coupe de France. Face à une équipe expérimentée dans ce type de rendez-vous, portée par plusieurs anciens Sang et Or et capable de bien défendre quand elle prend l’avantage, il faudra conjuguer sérieux et efficacité pour éviter toute mauvaise surprise. Pierre Sage l’a rappelé : cette Coupe, jamais remportée, est un objectif important pour le club. Cela passe par un bon compromis entre rotation et compétitivité. Dans un Bollaert en fête, le Racing a l’occasion de confirmer sa dynamique et de poursuivre son aventure dans une compétition qui réserve toujours son lot d’émotions.

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