Arsenal et le Panathinaïkos partagent un point commun. Non, ce n’est ni la gastronomie ni le climat, mais bien le fait d’être des adversaires récurrents du Racing Club de Lens sur la scène européenne. Ainsi, comme pour Arsenal, c’est la troisième fois que les Athéniens se retrouvent sur la route des Sang et Or. Retour sur les deux précédentes confrontations.
Ligue des champions 1998-99 : un goût d’inachevé
Après avoir remporté le titre historique de champion de France à jamais gravé dans nos mémoires, les hommes de Daniel Leclercq découvrent pour la première fois la plus prestigieuse compétition européenne. Dans un groupe comptant l’ogre londonien d’Arsenal et le Dynamo Kiev mené par le fantastique duo Rebrov-Schevchenko, le Pana apparaît comme l’adversaire le plus à la portée des Sang et Or.
Pourtant, les deux rencontres seront âpres. Le premier match à Bollaert est tendu. Le Racing n’arrive pas à déployer son jeu, comme tétanisé par l’enjeu. C’est sur un coup de dés que va se jouer le sort de la rencontre. Alors que le Racing vient de rendre sportivement le ballon aux Athéniens suite à la blessure d’un joueur, la défense grecque se loupe totalement. Wagneau Eloi ne laisse pas passer sa chance et ouvre la marque. La rencontre se solde par une victoire 1-0 sans éclat, mais qui permet tout de même au Racing de conserver ses chances de qualification.
Le retour au stade olympique prend évidemment des allures de traquenard. Gervais Martel évoque des « comportements de voyous » après différents jets de projectiles sur les joueurs lensois. Les hommes de Daniel Leclercq, peut-être paralysés par cette atmosphère hostile, déjouent totalement. Et c’est assez logiquement que le Pana fait trembler les filets le premier. Malgré un sursaut en fin de rencontre, c’est avec une défaite au goût amer que le retour se fait dans l’Artois. L’espoir de qualification s’est sûrement joué lors de cette rencontre. Comme le souligne Daniel Leclercq : « On ne peut pas prétendre gagner un match en jouant seulement 20 minutes. »
Coupe de l’UEFA 2006-07 : Un Racing à son apogée
Le destin européen offre une occasion de faire la belle, neuf ans après la précédente double confrontation. Le Racing, alors mené par Francis Gillot, brille dans le championnat. Dauphin de l’intouchable Olympique Lyonnais, il propose un jeu chatoyant sous la baguette d’Eric Carrière.
Pourtant, la première mi-temps offre l’image d’une équipe balbutiant son football par crainte d’encaisser ce fameux but à l’extérieur. La situation se décante au retour des vestiaires, par la mémorable frappe d’Issam Jemaa — suite à quoi certains supporters garderont encore la trace de la barrière de la Marek imprimée sur la peau. Malgré une égalisation de Salpigidis qui refroidit Bollaert, les Sang et Or dominent leur adversaire. Issam Jemaa et Aruna Dindane, sur pénalty, scellent un succès 3-1. Au retour, Francis Gillot et son équipe gèrent l’avantage du match aller et obtiennent leur qualification après un score nul et vierge.
Avant un hypothétique duel aux calendes grecques, espérons que nos joueurs appliqueront le discours de Will Still en débutant cette rencontre comme s’il y avait 0-0, avec un seul objectif en tête : la victoire !