Le dix de cœur Lensois
Le 4 juillet 1990, Gary Linker déclamait sa maxime désormais devenue célébre : « Le football est un jeu simple ; 22 joueurs courent après un ballon durant 90 minutes, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne »
Après ce samedi ensoleillé à Bollaert-Delelis, cet adage devient « Le football est un jeu simple où 10 joueurs lensois font courir le ballon pendant 90 minutes, et à la fin c’est le Racing Club de Lens qui ne perd pas »
Après Nice, Paris et maintenant Nantes, les Sang et Or ont montré une dévotion et une combativité comme nulle autre équipe pour revenir de l’enfer que pouvait laisser craindre une énième infériorité numérique.
Pour poursuivre la comparaison avec la Manschaft, Bollaert et son ambiance suffocante avait des allures de Sanchez Pijuan une chaude nuit d’été 1982. Jean-Louis Leca troquant son costume pour celui d’Harald Schumacher à la différence près que le portier corse fut expulsé. David Pereira Da Costa et Arnaud Kalimuendo prenant les rôles de Rummenigge et Fischer pour faire disparaître les illusions de victoire Nantaise.
Comme le 8 juillet 1982, le football est un théâtre rempli de passion et de folie. Le Racing Club de Lens jouait depuis une décennie une dramaturgie perpétuelle, une tragédie à la William Shakespeare. Mais depuis l’arrivée du maestro Franck Haise, les larmes de détresse ont laissé place aux larmes de joie d’une fierté retrouvée.
Il reste 3 actes à écrire avant le baisser de rideau. 3 chapitres où tout le monde aura un rôle à jouer comme au temps des barrages avec les 10000 de Charléty et les 6000 de Troyes. Combien serons-nous à Reims et à Troyes ? Des milliers fiers de ce que nous sommes. Franck Haise sera en dramaturge, ce formidable effectif en acteurs sur le terrain et nous supporters seront avec eux main dans la main pour espérer décrocher la tournée européenne.
Molière disait « La comédie se propose de corriger les vices des hommes en les divertissant ». Depuis toujours, le Racing Club de Lens est notre plus beau vice.
Écrit par Nicolas