CULTURE SANG & OR

L’attente invisible

Coincée entre l’Euro, une intense cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques et le début des épreuves, la préparation estivale du Racing Club de Lens se déroule dans une certaine discrétion. Un sentiment renforcé par un marché des transferts relativement amorphe pour le moment.

Photo RC Lens

C’est en effet un sentiment étrange qui habite cette avant-saison de notre Racing. Habituellement, nous sommes rongés par un manque persistant provoqué par l’absence de Bollaert et des Sang et Or. Mais cette année, notre attention est aspirée par l’ivresse de ces Jeux Olympiques à domicile. Nous nous surprenons alors à vibrer devant des performances individuelles.

Comme le dit l’adage : pour vivre heureux, vivons cachés. C’est donc en stage au Pays-Bas que Will Still affine sa tactique, loin des projecteurs médiatiques. Bien que de nombreuses interrogations sur l’effectif final soient encore en suspens, une chose semble certaine : le Racing en mode Will Still sera offensif et sans calcul. La preuve en est avec la bagatelle de six buts inscrits lors des matchs de préparation contre Utrecht.

Plusieurs enseignements émergent de ces rencontres. Tout d’abord, la bonne forme et l’efficacité de Wesley Saïd. Si son corps le laisse tranquille, il pourra enfin être un facteur X pour l’attaque artésienne. Ensuite, Stijn Spierings s’affirme au milieu de terrain. Celui que l’on a désigné comme une erreur de casting a soif de revanche. Et dans un contexte budgétaire restreint, il apparaît comme une nouvelle recrue dans l’effectif. Enfin, une alchimie entre Will Still et ses joueurs se dessine. Le technicien belge apporte sa fraîcheur et les sourires sont de retour sur des visages encore crispés en fin de saison dernière.

La pression va cependant commencer à monter à l’orée du mois d’août. Les rues lensoises actuellement plongées dans une certaine torpeur estivale attendent le frémissement de la vague Sang et Or. Non pas celle des épreuves de surf à Tahiti, mais celle attendue ce samedi 3 août pour la rencontre face au Bayer Leverkusen. L’occasion d’enfin revoir des familles grimées avec les maillots que l’on se transmet de génération en génération. D’entendre des chants montrer des tribunes. De retrouver les connaissances que l’on côtoie seulement au stade.

Lors de cette rencontre, nous aurons bien évidemment une pensée pour un absent sur la feuille de match, et pas des moindres : Neil El Aynaoui. Loin de nous réjouir d’un transfert avorté qui le maintient dans notre effectif, nous ne pouvons qu’être solidaires envers un jeune joueur qui subit une épreuve à la fois physique et mentale. Espérons que le sort nous épargne d’autres déconvenues estivales.

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