Un point après trois journées : bien sûr, il n’y a aucun joueur ni supporter pour s’en satisfaire. Raison de plus pour garder son calme et tirer tous dans le même sens.
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Il y a des défaites qui font plus mal que d’autres. Celle au Parc des Princes, face à un adversaire à la ligne d’attaque survitaminée, est plutôt de celles qu’on arrive à avaler rapidement. Aucun doute, Paris était supérieur samedi soir. On oublie, donc, l’idée de rivaliser pour le moment avec les champions en titre, et on se remobilise. Ce qui se présente, c’est un troisième déplacement en quatre rencontres, chez le leader qui plus est. Mais gardons la tête froide. Wissam Ben Yedder et certains de ses coéquipiers s’en souviennent certainement : Monaco s’est habitué ces dernières saisons au statut de favori face à Lens, avant de laisser les Sang et Or repartir avec les trois points.
Malgré un bilan trop maigre en ce début de campagne 2023-24, tout n’est pas à jeter, loin de là. Franck Haise a vu des « éléments positifs en première période », à savoir qu’« on a été cohérents et même plutôt intéressants pour empêcher cette équipe de jouer, et de se trouver ». Notamment, sur plusieurs phases où le PSG tentait de ressortir depuis les abords de sa surface, les Lensois ont su avancer en bloc d’une manière très convaincante, rapide et coordonnée, jusqu’à forcer Gianluigi Donnarumma à des relances précipitées. Ils ont aussi gagné beaucoup de duels dans cette première phase de la partie, face à une configuration où il valait mieux ne pas les perdre, sachant quels bolides évoluaient sur les ailes.
Seul souci : si les Sang et Or défendaient bien, ils n’étaient pas dangereux devant le but, voire ils ne l’approchaient pas. Puis, quand ils se sont mis à mieux attaquer, la défense avait déjà craqué. Brice Samba n’est plus aux commandes d’une forteresse imprenable. On sent cependant qu’il manque peu de choses pour la rebâtir. La rigueur qui évitera de se faire à nouveau siffler pour des contacts dans la surface, le petit surcroît d’engagement et de vitesse d’exécution qui ne laissera pas le temps à un avant-centre de contrôler et ajuster au ras du poteau… Tout cela n’a pas pu s’envoler en quelques semaines.
Pas de panique, d’autant moins que Franck Haise a pris la mesure des problèmes. Son groupe ne réitère pas les performances de la saison dernière ? Rien d’aberrant à cela. Et surtout, les résultats n’étant pas au rendez-vous, le coach est convaincu qu’il doit proposer d’autres manières de jouer, « des options un peu différentes », disait-il dès samedi soir. « J’espère qu’on aura la capacité d’avoir des blocs hauts parfois, parfois des blocs plus bas et d’avoir aussi cette profondeur », celle où Elye Wahi peut faire valoir sa vista, Morgan Guilavogui sa percussion et Florian Sotoca son impact physique. On en a eu un trop bref aperçu sur la pelouse du Parc. On en redemande.