CULTURE SANG & OR

La fête des amoureux

Une boîte de chocolats, un bouquet de fleurs, un dîner enveloppé d’une musique romantique, tels sont les éléments incontournables d’une Saint-Valentin réussie. Pourtant dans une contrée de la Gohelle, les chocolats sont remplacés par un américain merguez sauce andalouse. La playlist « lover » par les notes du refrain des Corons. Et le bouquet de fleurs prend une teinte sang et or.

L’amour est souvent parsemé de hauts et de bas. De moments de grâce où la plénitude de l’instant nous donne l’impression de marcher sur des nuages. Et de moments durs, entrecoupés de disputes, de conflits, de doutes pouvant mener à une irrémédiable rupture. Nous le savons, notre amour pour notre club est inconditionnel et aucune rupture ne viendra parsemer notre histoire.

Nous avons traversé trop de moments douloureux pendant des années pour croire que ce début de saison raté allait entacher le bonheur que nous vivons depuis quatre ans.

Depuis quatre ans, un Normand a accepté de passer l’anneau Sang et Or à son index. « Pour le meilleur et pour le pire », dit la formule consacrée. Il faut reconnaître que depuis le début de cette idylle avec Franck Haise, rares furent les moments où le doute nous a traversé. Pas de migraine d’un soir ni de bouderies. Tout semble fluide, naturel. Comme une évidence.

Source Le Parisien

Cette relation nous fait penser à ces couples de personnes âgées que l’on se plaît à croiser dans la rue. Nous les voyons bras dessus, bras dessous ou main dans la main. On sourit en les regardant, s’extasiant devant cet amour éternel dans un monde où l’éphémère est roi. C’est cela, l’exception du Racing Club de Lens. Ce retour à la fidélité, à l’union et au temps long. Pourtant, ces couples âgés font écho aux paroles de Jacques Brel :

« Les vieux ne meurent pas. Ils s’endorment un jour et dorment trop longtemps. Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant. »

Alors oui, nous sommes traversés par cette peur de voir notre Alex Ferguson ou Jürgen Klopp local nous quitter. Mais à l’heure où certains clubs changent de blason, parlent de quitter leur stade historique, reniant des valeurs pour quelques billets supplémentaires, le nôtre est au contraire ancré, conscient de son importance sociale dans notre cher bassin minier. Avec, je l’espère, Franck Haise aux commandes pendant encore de nombreuses années.

En ce lundi matin succédant à cette série de trois victoires consécutives, je souhaite une bonne Saint Valentin à tous les amoureux du Racing Club de Lens.

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