ENFIN ! Après cette pause inédite de coupe du monde, retour au terrain. Notre terrain. Celui qui nous fait vibrer. Celui avec 11 Sang et Or dessus. Mais comment allons-nous retrouver nos guerriers ? La dynamique de 5 victoires consécutives d’avant-trêve semble être conservée avec une nouvelle belle phase de préparation mais la méfiance est de mise car toutes les cartes sont maintenant redistribuées.
Premier rendez-vous de cette reprise, L’OGC Nice avant l’ogre parisien. Si nous mettons de coté les mouvements croisés d’organigramme, Nice reste un adversaire direct pour les places européennes. L’occasion pour prendre le pouls avant cette reprise avec Sky Nissa.
Culture Sang et Or : Bonjour, tout d’abord pouvez-vous vous présenter à notre communauté ?
Sky Nissa : Bonjour tout le monde. Je suis Sky, supporter de l’OGC Nice depuis 25 ans maintenant. Je tiens un compte Twitter sur l’actualité du Gym et j’anime en parallèle un podcast – Avanti Nissa – pour débriefer du match du week-end… bref, une activité chargée autour de mon club de coeur.
CSO : Voilà 10 jours que la coupe du monde est terminée. Comment s’est passé ce mondial pour les joueurs du Gym ?
SN : Bof bof. On ne s’attendait pas à grand-chose, mais le Pays de Galles d’Aaron Ramsey comme le Danemark de Kasper Schmeichel sont rentrés à la maison dès le 1er tour. On se sentait davantage concerné par Hugo Lloris, né à Nice et formé au club. Pour l’issue que l’on connaît, malheureusement.
CSO : C’est une nouvelle saison qui commence avec des dynamiques qui peuvent être différentes qu’en fin de première partie de saison. Comment sentez-vous votre effectif avant cette reprise un peu inédite ?
SN : Dans la même incertitude que lors de la première partie. Le début de saison est compliqué, même si on a pu se rattraper avec une série d’invincibilité juste avant la trêve. On est en retard sur nos objectifs, que ce soit en termes de jeu ou de points. Il ne faudra pas se rater dès la reprise, puisqu’on enchaîne à Rennes après la réception du Racing.
CSO : Avec une première partie de saison un peu décevante de la part de l’OGC Nice, penses-tu que Lucien Favre ait profité de cette nouvelle préparation pour changer un peu son dispositif ? Comment vois-tu l’animation contre Lens ?
SN : On espère qu’il a pu capitaliser sur le mieux entrevu à l’automne. Pendant la préparation, si on a pu voir des choses intéressantes, ça n’a pas été révolutionnaire non plus. Il faudra vite se mettre dans le bain vu le calendrier, en souhaitant que l’on récupère rapidement quelques joueurs clés qui ont été blessés ces dernières semaines : Andy Delort, Sofiane Diop, Mario Lemina…
Cela jouera forcément sur l’animation de l’équipe, même si on peut compter sur des joueurs comme Hicham Boudaoui ou Khephren Thuram au milieu, Nicolas Pepe ou Gaëtan Laborde devant. Quant au système de jeu, on devrait alterner entre le 4-4-2 qui a apporté le plus de certitudes jusque-là, tout en se permettant d’évoluer en 4-3-3 selon la possession du ballon, avec Hicham Boudaoui dans un rôle hybride milieu/ailier droit.
CSO : Passons maintenant aux question plus délicates…. Lens et Nice ont fait parler d’eux ces derniers temps avec quelques transferts « particuliers ». D’abord le directeur sportif F. Ghisolfi qui a quitté Lens pour Nice en novembre (avec puis sans G. Thil) et ensuite 2 membres de la cellule performance ont pris le même chemin. Comment avez-vous vécu ces arrivées de votre côté ?
SN : Pour le directeur sportif, il était très attendu depuis le départ de Julien Fournier début juillet. Finalement, c’est Florent Ghisolfi. Pourquoi pas, il a fait du bon travail chez vous, même si on reste sceptique sur sa capacité à mener un projet « européen » comme celui promis par Ineos. Il va avoir l’occasion de prouver rapidement sa compétence, puisque nous avons besoin de deux ou trois joueurs au mercato d’hiver, sans parler de quelques départs à gérer. Je peux comprendre que cela soit douloureux de votre côté, puisqu’il était l’un des hommes forts du renouveau lensois, mais le timing est bon : cela vous permet d’anticiper pour le prochain mercato estival avec une nouvelle équipe. Même si on peut évidemment trouver à y redire sur la manière…
Pour les deux membres de la cellule performance, c’est forcément plus confidentiel. Je n’ai pas trop d’avis sur leur compétence, mais je suis content que notre club continue de se structurer.
CSO : Même si cela fait partie du football moderne, certains gardent une petite amertume au sujet de ces départs. Penses-tu que cela puisse faire naître une petite rivalité entre nos 2 clubs ?
SN : Temporairement, peut-être. Mais je pense que l’on peut déjà nourrir une petite rivalité sur d’autres points : une rivalité sportive pour les places européennes, notre amitié avec les supporters du LOSC…
Néanmoins, on n’oublie pas que Gervais Martel a sauvé notre club en 2002 en rachetant à bon prix trois jeunes espoirs de notre centre de formation, qui n’ont jamais performé par la suite. Juste parce qu’il estimait que la place de l’OGC Nice était en 1ère division. On a donc nos différents, mais tout de même un certain respect.
CSO : Place au terrain maintenant, te risquerais-tu à un petit pronostic ?
SN : Un nul 1-1. Trop d’incertitudes de notre côté pour espérer une victoire nette. Maintenant, je ne sais pas comment les joueurs vont gérer la reprise après cette pause inédite. Peut-être qu’on a une carte à jouer, avec un effectif plus expérimenté.
CSO : Le mot de la fin ?
SN : Je suis très heureux de voir un club historique comme Lens renaître de ses cendres, tout en proposant un projet cohérent et séduisant ces dernières saisons. Je vous souhaite le meilleur classement possible en fin de saison, pourquoi pas une petite campagne européenne même. Mais bon, derrière l’OGC Nice quand même !
Merci à Sky de Sky Nissa (@pantalon_blanc) pour ses réponses et sa sympathie !