CULTURE SANG & OR

Guillaume Perard

Il était une fois… Lens – Monaco, le 16/01/1999

Au cœur de l’hiver 98-99, lors de la saison qui suit notre titre de champion, replongeons-nous dans cette belle affiche entre les deux derniers champions de France 1997 et 1998. Au menu de ce dernier « Il Était Une Fois » de la saison : des champions du monde, un Siko qui se prend pour Warmuz et qui se frite avec un champion du monde ! Contexte         Quelques semaines après une campagne de Ligue des Champions presque réussie (2ème d’un groupe avec Arsenal, le Dynamo Kiev et le Panathinaïkos mais place qui n’était pas suffisante pour se qualifier dans cet ancien format), et une entame réussie dans les coupes nationales, le RC Lens retrouve son quotidien du championnat dans une saison où le club peine à enchainer les performances régulières. Le Match Pour cette affiche, 39 653 supporters sont présents à Bollaert pour pousser les Sang et Or face aux champions de France 1997 et aux trois champions du monde présents dans l’effectif monégasque : Barthez, Henry et Trezeguet. Le Racing aligne lui sa presque équipe type avec Warmuz – Sikora Déhu Ismaël Rool – Nyarko Foé Dalmat – Smicer Nouma Eloi dans le 4-3-3 classique de Daniel Leclercq. Lens entame fort la première mi-temps et est récompensé à la 35ème minute par l’ouverture du score. Après un une-deux avec Vladi Smicer, Pascal Nouma décoche une frappe surpuissante sous la barre dans un angle fermé, Barthez est battu. 1-0 pour Lens à la mi-temps. La deuxième mi-temps est tout autre, les monégasques prennent le match en main et mettent sous pression les Sang et Or qui vont résister une bonne partie de la deuxième mi-temps. Notamment quand Thierry Henry, lancé en profondeur sur le côté gauche, se retrouve face à Gus Warmuz sorti en dehors de sa surface. L’attaquant monégasque parvient à le fixer et à le contourner puis centre dans la surface sur la tête de Trezeguet. Les cages lensoises étant désertées, c’est Siko qui s’y colle et d’une superbe claquette du bout des doigts dévie le ballon sur la barre. Le trio arbitral n’a rien vu, circulez, ça joue. Ah qu’est que c’était bien le football avant VAR ! Malheureusement à la 83ème minute, Cyril Rool commet l’irréparable, un tacle par derrière dans la surface de réparation, qui permet à Trezeguet d’égaliser et de chambrer, avec son compère Henry (coutumier du fait avec Arsenal également), le public de Bollaert. La tension monte alors entre les deux équipes, Sikora et Trezeguet se chauffent mutuellement. Le champion du monde baisse même le short de la légende de Bollaert en lui rigolant à la face. Pas de problème, notre numéro 2, si précis sur les coups de pied arrêtés, lui envoie un crachat en plein visage. Avec la VAR, c’était la fin de saison assurée pour l’enfant de Courrières. Match nul 1-1 mais quelle dramaturgie au stade Bollaert ! Suite de la saison Le RC Lens finit la saison à une correcte 6ème place et surtout, remporte la coupe de la ligue au stade de France devant le FC Metz et 55 000 supporters sang et or en liesse ! Le bilan du druide sur ces deux saisons est exceptionnel et reste à ce jour inégalé au RC Lens. Franck si tu nous lis… Par Guillaume

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Il était une fois… Lens – NANTES, le 02/04/1995

Si je vous dis passer de 0-2 à 1-1 sur la même action alors que la VAR n’existe pas, vous me répondez ? Lens-Nantes 1995 évidemment ! Replongeons-nous 27 ans en arrière pour cette affiche du championnat entre une équipe artésienne jouant l’Europe et le leader incontesté et incontestable de cette saison 1994-1995 ! Contexte         Nous voici donc rendus par un dimanche après-midi, sous un beau soleil de printemps, dans un stade Bollaert archi comble (43 000 supporters) pour cette rencontre de haut de tableau. Les caméras de Canal+ sont présentes de même que les commentateurs Thierry Gilardi et Charles Bietry accompagnés de Pierre Laigle, indisponible pour ce match. Le FC Nantes se présente donc en cette 31ème journée au stade Bollaert avec son costume de leader tout en étant invaincu depuis le début de la saison en championnat. Cette saison, Nantes, c’est le Brésil. Qui ne se souvient pas du fameux but marqué à la Beaujoire contre le PSG où la ballon n’a pas touché terre une seule fois ? Le Match Face à l’armada nantaise forte de futurs internationaux en puissance (Loko, Ouedec, Pedros, Makélélé, Karembeu, N’Doram), les lensois de la bande à Warmuz, Siko, Wallemme, Déhu ne sont pas impressionnés et jouent crânement leur chance. Ils sont galvanisés et heureux de goûter à cette atmosphère si particulière des rencontres de fin de saison avec la pression du haut de tableau. Malgré tout, ce sont les nantais, à l’expérience, qui profitent d’un coup de pied arrêté dans les arrêts de jeu pour rentrer aux vestiaires avec l’avantage. Les lensois entament la seconde période sans complexe et Frédéric Meyrieu trouve la barre sur un coup franc direct. Les lensois poussent mais ne trouvent pas la faille. Alors que l’on semble s’acheminer vers une défaite 0-1, Monsieur Colombo et son assistant décident de pimenter la fin de match ! A la 85ème minute suite à une petite échauffourée dans la surface nantaise, l’assistant appelle le central pour exclure 1 joueur de chaque côté. Mais Monsieur Colombo tergiverse et se trompe sur les numéros des joueurs à expulser. Après de longues minutes de palabre, c’est finalement Déhu et N’Doram qui rejoignent les vestiaires sauf que N’Doram n’a rien à voir avec l’altercation Déhu – Makélélé ! Le match reprend avec des joueurs nantais passablement énervés. Et sur une récupération haute, les nantais pensent plier la rencontre par Makélélé pour le 2 à 0. Oui mais voilà, le même arbitre assistant rappelle le central pour lui signaler une petite tape de Karembeu derrière le crâne d’Oruma à 25m des buts nantais au départ de l’action. Résultat but annulé, rouge pour Karembeu et coup-franc pour Lens à 18 mètres (les malicieux Sikora et Meyrieu ayant profité du capharnaüm sur le terrain pour gagner plusieurs mètres) à la 94ème minute. Pierre Laigle annonce que Meyrieu va le tirer mais c’est Siko qui nettoie la lunette de Casagrande pour le 1-1 ! Les nantais sont fous de rage et Pedros prend un rouge à son tour, nous sommes à 10 contre 8. Le match se termine sur ce score de 1-1, dommage que les nantais n’aient pas pris un 4ème carton rouge qui aurait été synonyme de victoire pour le Racing ! En tout cas, quand le préfet du Pas-de-Calais parle de lourd contentieux entre les 2 clubs pour interdire le déplacement des supporters nantais, on ne peut pas lui donner tort, n’est-ce pas ? Suite de la saison N’Doram sera blanchi par la commission de discipline et les Nantais finissent champions mais pas invaincus. Le déplacement suivant, à la Meinau, sonne la fin de leur série incroyable. Les Strasbourgeois ont-ils obtenu un penalty pour une main improbable, je vous laisse vérifier … Les lensois terminent cette saison magnifiquement en décrochant la 5ème place, synonyme de retour en Coupe d’Europe. Par Guillaume

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Il était une fois Lens – Nice, le 19/05/2007

Il n’y a pas énormément d’affiches contre Nice qui restent dans les mémoires des supporters lensois. Les rencontres face aux niçois sont souvent âpres et peu prolifiques en but. Celle de cette fin de saison 2006-2007 ne déroge pas à la règle. Au programme, résultat décevant, doigts d’honneur, bronca et tournage d’un blockbuster ! Contexte         37ème et avant-dernière journée de la saison 2006-2007, le RC Lens reçoit les niçois pour consolider sa 3ème place au championnat synonyme de tour préliminaire de Ligue des Champions. En face, l’OGC Nice galère en championnat et a besoin encore d’un petit point pour assurer son maintien, autrement dit c’est le choc des extrêmes géographiquement et footballistiquement parlant ! Le Match Devant 38 500 supporters, les hommes de Francis Gillot, qui coache pour la dernière fois Lens à Bollaert (mais ça il ne le sait pas encore), n’ont pas d’autre choix que la victoire. Depuis la victoire à Marseille à la 27ème journée, 4 jours après une élimination calamiteuse en quart de finale de coupe de France à Gueugnon face à Montceau-les-mines, les résultats sont en dent de scie. Le RCL n’arrive plus à trouver le chemin des filets et son buteur vedette, Daniel Cousin, en est la parfaite illustration. Malgré un quatuor offensif de qualité (Monterrubio, Carrière, Cousin, Dindane) et la présence du meilleur buteur lensois de la saison au sein du double pivot (Seydou Keita), les lensois n’arrivent pas à inquiéter le jeune Hugo Lloris. Quand Francis Gillot décide d’injecter du sang neuf en seconde mi-temps en remplaçant son attaquant Cousin par Issam Jemaa, le stade Bollaert se met à conspuer le sortant qui ne trouve pas mieux comme réaction qu’un double fuck bien visible adressé à la Marek. Il faut dire que marcher sur le terrain et déclarer dans la presse qu’il n’a plus le cœur à Lens n’est pas forcément la manière la plus intelligente de préparer un transfert. La bronca redouble donc d’intensité accompagnée d’un chant qui en temps normal est plutôt destiné à Jéjé Rothen ou Flo Balmont. 0-0, le score en reste là et les lensois restent confiants car il « suffit » d’aller gagner à Troyes, déjà en seconde division. L’ambiance reste donc positive et les équipes de Dany Boon, venues pour tourner plusieurs scènes pour le futur « Bienvenue chez les ch’tis », peuvent donc profiter des supporters lensois restés en Marek pour enregistrer les nombreuses prises qui deviendront mythiques ! Suite de la saison A peine les caméras de Dany éteintes, la semaine de préparation pour la finale à Troyes commence et s’annonce bien mouvementée avec notamment l’exclusion du groupe professionnel de Daniel Cousin. La suite, vous la connaissez tous avec ce crash mémorable dans l’Aube malgré un parcage magnifique de plusieurs milliers de fans. Quand on sait, a posteriori, qu’un simple nul chez le relégué troyen ou une victoire face à Nice aurait suffi pour décrocher le podium, ça nous laisse sans voix. Finalement, c’est donc Toulouse qui hérite du tour préliminaire et de Liverpool pour une confrontation perdue 5-0 sur l’ensemble des 2 matchs et sans la moindre illusion. What else ? Par Guillaume

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